L'auteur : Gibus
La course : La Ronde des Grangeons - 16 km
Date : 3/9/2023
Lieu : Amberieu En Bugey (Ain)
Affichage : 594 vues
Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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Jean Luc
Il y a la queue devant la tente au moto cross.
Les futurs traileurs des grangeons tiennent leur smartphone à la main avec leur qr code en évidence.
Manque de chance, il n'y a pas de réseau et c'est la galère pour les bénévoles.
Ca commence bien, je ne suis pas inscrit sur les listes et je n'ai pas mon qr code.
Heureusement Wilfrid, qui est aux réclamations, m'arrange l'affaire.
Le trail du ramequin part avant nous.
Je pars cool en gérant mon effort car le début c'est vraiment du costaud.
Presque tout le déniv positif en apéro.
Passé la folie du départ et la descente au lac bleu, c'est la remontée vers St Germain puis après un bref répit, l'escalade vers petite France.
Il n'y a pas de ravito en eau cette année.
Il va falloir attendre un petit kilomètre en plus.
Nous avons tous repris une allure correcte après cette dure montée sur les hauts d'Ambérieu.
Le ravitaillement est là et un gars râle car c'est un coureur de la grande distance, du ramequin, et cela fait 2x qu'il passe là.
Aïe, le balisage des parcours, ce n'est pas ça.
Nous redescendons vers les Allymes et taillons tout droit pour rejoindre les bois.
Les coureurs du trail du ramequin nous rattrapent.
Yves me passe et m'engueule car il s'est aussi trompé sur le parcours.
Je lui dis que je ne fais plus partie du club. Il n'est pas content.
Le moto cross est là et après la dernière montée, nous franchissons la ligne d'arrivée de cette 25 ème édition.
Je ne vois pas Jean Luc Berlioz qui est venu voir sa fille Lisa courir la même course que moi. Elle a fini 20 minutes avant et on taillé du moto cross vite fait.
Mon pot' Jean Luc, je ne le reverrai plus.
On était au club d'Ambérieu Marathon ensemble avant et il était venu dans la même société de transports que moi pour faire quelques années encore pour compléter sa retraite.
En prenant le boulot lundi, on m'a dit qu'il avait eu une crise et était à l'hosto.
Le soir sa fille au téléphone m'apprenait son décès.
Je le revois encore sur les chemins du mont Ventoux dans la descente après le chalet Renard, me doublant tout joyeux, heureux.
Ou aussi, nos longues discussions dans la salle conducteurs à la régie de l'Ain.
Nous avions fait ce repas de fin d'année en juillet à St Denis en Bugey et il était tout content avec son copain Jeannot.
La vie est si belle et si cruelle aussi en même temps.
Adieu Jean Luc.
Comme si j'étais assis, là haut au paradis
de l'autre côté de ma rue, mon paradis perdu
soudain, je me sens le cœur léger léger
presque trop heureux à en crever,
c'est bête, c'est un sentiment merveilleux
comme si j'avais acquis un p'tit bout d'paradis
tous les espoirs me sont permis puisque je suis en vie
tous les espoirs me sont permis
au paradis.
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