Encore un trail drômois, paysages magnifiques et difficulté éprouvante.

Arrivée ce dimanche matin à Loriol, petite ville au sud de Valence située à la partie terminale de la rivière Drôme.

Départ au centre ville, et on arrive très vite dans les collines boisées.

Peu de monde malheureusement pour ce week-end de milieu de vacances de la Toussaint.

Départ commun 7/14 km. Le 7 se court en duo avec pour consigne de se donner la main sur la ligne d'arrivée.

Après un discours très applaudi de Monsieur le maire, le départ est donné par un discret "c'est parti", pas de PAN habituel.

Ca attaque direct en montée d'abord sur route puis très vite en sous-bois. Je m'extirpe du peloton et cours seul en chasse-patate. Mauvais calcul étant donné la puissance du vent. J'aurais dû rester bien au chaud.

Après 4 km, le 7 et le 14 km se séparent. Je me retrouve à suivre un gars en haut vert qui me donne un bon tempo, notamment en descente qui reste mon point faible. J'ai enfin compris qu'il fallait courir en descente et non freiner. Une collègue ma aussi expliqué qu'il fallait regarder là où il ne fallait pas mettre les pieds. Du coup j'envoie du lourd (toute proportion gardée).

Le gars en vert fait un bon lièvre, je reste plusieurs km derrière puis sur une portion plus large je remonte à son niveau. J'entame un petite conversation mais c'est pas évident de tailler la bavette sur ce parcours. J'ai juste le temps de m'excuser de ne pas avoir pris de relais car "j'étais à bloc".. ouh le vilain menteur, he he. Je le laisse passer devant car "tu es meilleur descendeur que moi".. et le gars me remercie. Je suis un petit filou.

Finalement je le double dans une montée sèche après le ravito. Je pensais qu'il allait me suivre mais il lâche un peu de lest.

Et là j'entre dans le dur. Les dernières montées sont épuisantes. Je me sens totalement vidé. J'attaque une descente à fond pour ne pas me faire rattraper par un petit groupe sur mes talons mais deux gars me doublent dans la dernière côte. Ils courent alors que je marche. Je me demande comment ils font.

Finalement on attaque enfin la dernière descente à pic sur la route. J'en peux plus. Je passe la ligne d'arrivée quasiment en marchant. Le gars en vert revient sur mes talons et finit quelques secondes derrière. Je suis mort. 

Très beau trail, exigeant mais avec de beaux paysages. A faire si vous passez dans la région valentinoise.