10km, ça fait un bail que je n’ai pas fait une course aussi peu kilométrée. J’ai même dû consulter mes archives pour trouver une date en 2022 où à la Sparichel Run de Hoerdt j’ai fait un chrono totalement anecdotique de 46 minutes et des bananes …

 

Sous la barre des 45 minutes

Semaine dernière j’enquillais 210km en 3 jours sur un défi perso à travers les ballons d’Alsace, autant dire que de la performance chronométrique je ne l’espère guère plus ce coup-ci. J’ai tenu malgré tout à m’y inscrire à cette course. Disparue un temps, elle a été ressuscitée cette année par le coach Driss El Himer. Et en plus on court pour une bonne cause donc …

Sans prétention de performance mais avec quand même un espoir de franchir la ligne sous la barre des 45 minutes, j’ai pour stratégie de me caler à une allure de semi et donc aux alentours de 4:24 avec à la clé peut-être même un sub44 si je tiens le rythme. Dans tous les cas, pas de pression, mon modeste PR de 42 minutes est bien loin et probablement pour toujours, sans regret, je suis passé à autre chose.

Curieux, je me suis quand-même testé vendredi soir lors d’une séance de fractionnés longs de 2km à 4:30 puis 4:15. La première allure est clairement jouable, la seconde … Oui mais pas sur 10km. La vérité se situera donc entre les 2, l’AS21 évoqué plus haut semble bien être l’allure qui me conviendra le mieux.

 

A côté du meneur 45 minutes

Le départ est à 10h45 mais ça fait un moment que je suis dans le coin. D’abord pour le 5km couru par Jean mais aussi pour acheminer la marmaille qui sera au départ d’un 2km après mon 10. Mon parcours se fera en deux boucles quasi similaires à celles des courses de Brumath de l’ancienne ère, dans une zone pavillonnaire avec virages et faux-plats.

Après un échauffement éclair, je me place sur la ligne vers l’avant du peloton à côté du meneur 45 minutes. Il fait beau et la température de 14°C est idéale. Le temps d’échanger 2-3 banalités de circonstance avec mon voisin et nous voilà partie dans cette première partie descendante où je vais évidemment aller trop vite, je le sens d’ailleurs assez rapidement.

 

Je vais essayer de limiter la casse

4:11 et bien sûr je commence déjà à tirer la langue. Pour ne rien arranger, le prochain km est exclusivement en montée. Une « ascension » certes très mesurée mais qui ne passe cependant pas inaperçue et … bim ! 4:27, ouch ! Je vais essayer de limiter la casse les prochains km mais suis déjà bien essoufflé. A la fin de la première boucle je suis encore à 4:19 de moyenne, ça va, je sais déjà que mon objectif primaire sera atteint, cool.

Beaucoup de monde sur les bords de routes nous encouragent. Il y a même mes enfants et Laetitia qui sera jalonneur d’un jour. Le souffle commence à aller mieux mais mes cuisses se rappellent à mon bon souvenir au moindre mètre de dénivelé positif. Ma balade d’il y a 8 jours n’est clairement pas digérée mais le contraire aurait été étonnant.

 

Mission accomplie

Je maintiens une bonne allure mais fait quand même 2 kilos légèrement au-dessus des 4:30. Pas grave, je sais que le dernier km, majoritairement en descente, sera rapide avec une longue ligne droite vers l’arrivée. Le job est fait, je le sais, je déroule et passe même sous les 4:00/km sur les 200 derniers mètres pour enfin conclure en 43min48 pour une allure moyenne de 4:22.

Content, mission accomplie malgré le peu de travail de vitesse, je tiens encore un 10k sous les 44 minutes, pour un vieil M3 ça reste correct … Enfin, je crois ?