TVTC 2023 : 

Je viens de finir la TVTC 2023 – La Villersoise, course sympathique de 21 Km à Villiers St Frédéric dans les Yvelines (78) en banlieue parisienne sud.

J’ai adoré ! et je suis content de ma course !

J’avais déjà couru et découvert cette course sympathique 2 ans auparavant en 2021 lors de ma reprise de trail post Vilain COVID, lors d’une course relativement dantesque en pleine tempête et sous une pluie tombant drue !

Cette année ; 2 modifications majeures : 

-        Réchauffement climatique oblige, il fait 24°C au départ ! au lieu des 16°C de 2021, pas de vent cette année sous un beau soleil ! mais un reste de canicule !

-        Un départ à 16H30 au lieu de 19H00 … pas de frontale et de course nocturne cette année … dommage … snif … 

La TVTC propose 2 courses : 10 KM et 20 KM environ, se courant sur une boucle de 10 km réalisée 1 seule fois pour la version courte et 2 fois la même boucle pour nous autres coureurs du 20 km. 

 

J’aime cette course assez intimiste et bien organisée dont le départ se trouve dans le village à proximité immédiate d’un petit gymnase et d’un terrain de tennis. Au total 280 coureurs inscrits environ sur les 2 courses. Nous serons 63 arrivants sur ma course du 20 km. 

 

Top départ 16h30 après un sympathique échauffement en commun effectué par Marion … échauffement pragmatique, léger et efficace. Pour une fois, que l’échauffement ne nous crève pas avant le début de la course ! Bravo ! C’est exactement ce dont j’ai besoin ! 

 

1ère boucle courue en 1h04mn : 

Je pars en milieu de peloton en décidant comme en 2021 de réaliser une première partie de course tonique et assez dynamique. 

Ca court vite devant !  Le peloton de coureurs se déplie le long d’une route descendante sortant du village. Je m’accroche à un groupe assez rapide. Allure 4mn 42sec au 1er Km !!! Ca pulse un peu trop vite pour le vieux Traileur lent que je suis ! et surtout compte tenu de la chaleur ! Au moins je tonifie ma foulée peu habituée à des exercices de fractionnés !

La course se déroule en bonne partie en forêt mais nous mettons 2 bons km à dérouler sur le bitume puis à travers champs sous le cagnard avant de bénéficier de la fraicheur du sous-bois. 

Au loin, nous apercevons un binôme de coureurs en jaune et un autre en bleu qui ont déjà mis 300 bons mètres aux autres coureurs. Leur foulée déliée et dynamique révèle une qualité de ces 2 compétiteurs assez impressionnante !  Je découvrirais plus tard qu’il s’agit ni plus ni moins que Nicolas DUHAIL et Guillaume TIREL …

Je me sens bien. Je suis arrivé relativement bien affûté et préparé pour cette course ayant déjà notamment couru 2 trails compétition depuis la fin de l’été (13 km et 25 km) dont la TRIFOUILLETTE sous une température d’arrivée de 34 à 35°C !

Je déroule donc activement ma foulée tout en essayant (je dis bien essayer) de ne pas trop monter dans les tours mon cardio bien affuté de fin de saison d’entrainement.   

Très vite, ceux partis trop rapidement explosent avec la chaleur du jour et notre peloton de coureurs actifs les laissent derrière. 

Très vite aussi, je trouve mon caisson de coureurs avec qui je vais gentiment batailler pendant la presque totalité du Trail. Notamment Stéphanie Dossard 683, belle foulée qui finira 3ème féminine et Mathieu Dossard 663 portant une impressionnante chevelure de Rasta qui doit être bien lourde à porter !  

Je sens que les coureurs avec qui j’évolue sont à priori plus rapides que moi mais je profite de leur foulée efficace sur les monotraces forestiers pour rester accroché et pulser ma course. Comme à mes habitudes, je me fais doubler sur le plat et en descente, puis je rattrape les coureurs dans les montées. 

Diantre ! ma bonne condition du moment me permet de continuer à trottiner petite foulée courte sur des pentes assez raides avant de marcher activement alors que d’autres sont presque à l’arrêt !

J’évolue aussi assez longtemps en ce début de trail derrière un coureur en rouge et blanc, sec et musclé dont l’allure me convient bien. Il ne court qu’avec une gourde à la main alors que je suis parti avec 1 litre d’eau dans le camelbag. Son allure et sa foulée courte et efficace me plaisent bien.

Coup de barre au 8ème Km. Malgré la bonne condition physique du moment, les côtelettes me plombent quand même un peu sous la chaleur ! Pas de vent relatif apportant un effet refroidissant dans les montées bien pentues, la chaleur vous rattrape comme dans un four ! le cardio monte assez vite et, en haut des pentes, l’essoufflement se fait plus pénible …  mais je semble peut être à priori aujourd’hui moins souffrir quand même des gentils raidillons que la plupart des autres coureurs du jour. 

Un bénévole nous conseille avec humour de ne pas regarder le gros panneau routier trônant à droite, alors que nous montons sur une portion courte de route qui grimpe comme en montagne ! Evidemment, nous regardons alors tous le panneau sur lequel est inscrit 18% de pente ! Pourtant je ne souffre heureusement pas trop dans la montée. 

 

Plus loin, alors que je suis juste derrière Mathieu le Rasta Runneur, à un angle de route, au moment où nous allons entrer dans le monotrace qui entre en forêt, le bénévole qui gère le croisement annonce joyeusement à la féminine qui me suit une place officieuse de seconde féminine. La dame véloce arrive assez vite et est obligée de ralentir à cause de moi dans ce goulet d’étranglement. Dans un élan de galanterie, je lui cède le chemin alors qu’elle se sent obligée de s’excuser : « Priorité à la 2ème Féminine ! » je lui chante. Elle éclate de rire dans un sourire radieux des Tropiques. Elle ressemble en effet à une de mes bonnes copines réunionnaises. Petit moment d’humour et de partage trailique ! Judith le dossard 135 finira 2ème féminine 5 mn avant moi. 

 

Fin de la 1ère boucle à la 41ème place annoncée par le speaker.  Temps intermédiaire : 1h04mn de course.

Contrairement à 2 autres coureurs que je rattraperai plus loin, je m’arrête 1 minute top chrono au stand ravito de mi-course à cette fin de 1ère boucle pour me faire remplir ma gourdette ventrale d’une bonne eau fraiche gazouillante et pétillante qui me fait le plus grand bien ! Je ne néglige pas l’hydratation sur ce trail assez court qui est couru dans des conditions de chaleur anormale pour un début octobre. Je sais par expérience qu’une mauvaise hydratation vous fait perdre jusqu’à 20% de vos capacités … à ne pas négliger surtout en fin de blessure tendineuse au talon d’Achille gauche. Je sentirai toutefois bien les restes de cette vilaine tendinite dans certaines descentes où j’allongerai joyeusement ma foulée de fin de trail pour ne pas perdre de place face aux formules 1 de la descente !

 

Début de seconde boucle avec de bonnes sensations. Le petit coup de barre du 8ème km est passé. Je rattrape gentiment sans forcer un jeune coureur qui a l’air de commencer à être cramé. La chaleur renforce son odeur de transpiration âcre et je le double volontairement plus vite que prévu pour éviter ses effluves … je ne dois pas sentir bien bon moi aussi avec toute cette sueur accumulée sur nos maillots et évaporée par cette grosse chaleur !

La vue dégagée sur cette partie de course au milieu des champs rasés de près, me fait apercevoir au loin mes dossards 683 Stéphanie et 663 Mathieu mon rasta, évoluant à bonne distance.  Je semble revenir peu à peu sur eux grâce probablement au dénivelé légèrement positif du terrain. Toutefois, j’ai décidé de gérer à l’économie cette seconde partie de course pour ne pas trop souffrir de la chaleur et ne pas exploser. La baisse de la température ambiante et le soleil baissant sur l’horizon sont par contre de bon augure pour ma fin de course. Je décide de courir désormais MA course en fonction de mon ressenti du moment sans faire attention aux autres coureurs. Même si j’ai subi un peu la pression de course sur la 1ère partie à courir en combattant mano à mano avec les autres compétiteurs, ma seconde boucle devrait donc normalement être un peu plus sereine maintenant. Si je rattrape des traileurs , tant mieux, si je me fais doubler tant pis ! 

D’autant que mon expérience en trails compétitions m’a montré que vous rattrapez parfois plus loin des athlètes qui vous doublent et vous impressionnent par leur foulée, leur légèreté et leur facilité du moment. Ce qui est vrai à un instant « T » n’est parfois plus vrai quelques kilomètres ou dizaines de km plus loin ! D’ailleurs ma lecture cet été du dernier livre de François DHAENE m’a étonné par ses déclarations relatives à sa gestion de course et sa réussite de grand champion aux capacités phénoménales. Il déclare bien mieux performer lorsque qu’il gère sa course sans s’occuper des autres. Ne pas subir les autres est un moyen de ne pas griller ses cartouches et mieux gérer les bons et mauvais moments. Se détacher de la pression de course et des autres coureurs et se faire plaisir avant tout, seraient donc les meilleurs moyens de réussir ses courses ! c‘est exactement ce que je suis en train de faire sur cette seconde boucle !

 

Je double Stéphanie et Mathieu un peu plus loin dans une montée. Le souffle un peu saccadé de la traileuse me montre qu’elle semble être un peu dans le dur à ce moment sans rien lâcher toutefois. Mathieu a l’air moins entamé. La dame semble disposer d’un sacré mental et je subodore qu’elle va me revenir dessus ultérieurement lors d’une chevauchée fantastique en espace plat ou descendant. Elle finira effectivement moins d’une minute derrière moi sur la ligne d’arrivée alors que je ne la voyais plus en forêt. Mathieu finira légèrement plus loin derrière à 4 minutes.

 

L’avantage de courir une seconde boucle que l’on connait est que l’on peut gérer son effort aux « petits oignons », pas de surprise de fin de parcours comme sur la Trifouillette (voir mon récit). Je galope allègrement aux bons endroits, mes jambes et pieds pianotent avec une certaine technicité de traileur confirmé dans les monotraces en sous-bois en alternant course et marche rapide sur un parcours assez technique et poussiéreux ; pas de boue aujourd’hui !  Je « pacmanise » avec surprise des plus jeunes coureurs musculeux et affutés qui semblent au bout de leur vie dans des montées. J’utilise ma méthode habituelle, continuant à trottiner jusqu’à mi pente, puis passant en marche active en balançant bien les bras, utilisant un mode « effet de levier – bras d’effort » en appuyant sur les genoux bras tendus lorsque la pente devient trop raide … et en relançant allègrement en trottinant en haut de la bosse … pas de perte de temps, efficacité redoutable.  Je serai finalement doublé par personne sur cette seconde boucle de 10 km. 

A 2 km de l’arrivée, les grands écarts sont faits. Plus personne devant et plus personne derrière. De toute façon je ne regarde plus dans le rétroviseur. Je profite pleinement de ma course et de mon effort tonique du jour. Mes sensations sont toujours bonnes même si je sens que le cardio commence désormais à faiblir … il est temps que l’Ecurie d’arrivée arrive ! Je ne vois plus au loin de coureur fatigué à rattraper. Je continue à dérouler à un rythme actif pour ne pas me faire doubler … ce qui se fait malheureusement habituellement régulièrement sur mes fins de trail, les autres runneurs accélérant fortement.

Dernière grande descente au milieu des champs 500 mètres avant l’arrivée, qui me rappelle ma TVTC 2023 où je suivais un coureur à cet endroit dans le vent et la pluie, le type s’était malencontreusement bien gauffré sur les cailloux du chemin dans la nuit. Autre temps, autre époque, nous sommes de jour aujourd’hui, le soleil baissant son nez vers l’horizon. La chaleur est tombée mais il fait encore chaud, plus de 20°C ! 

Ma fille et mon gendre sont venus à ma rencontre pour finir les derniers mètres avec moi. O joie. Applaudissements d’arrivée, nous finissons avec un coureur du 10 km. Le speaker d’arrivée lit mon chrono et ma place sur l’écran d’arrivée. Il voit le mot KIKOU inscrit en lieu et place du nom des clubs de licenciés. Visiblement ce Monsieur est un Kikou également car il réagit vivement au mot Kikou et décide de m’interviewer sur mes sensations de course tout en expliquant ensuite au public ce que sont le site et l’association KIKOUROU !  Un peu de pub pour KIKOUROU ! Vive les kikous !  

 Je rejoins le ravito d’arrivée bien achalandé et bien organisé avec un espace réservé aux coureurs pour s’asseoir et profiter d’une récup et du ravito final. Bravo l'Orga !

Je finis 30ème sur 63 arrivants avec un chrono de 2h14mn. Mon GPS m’indique une distance de 21 200 mètres avec une vitesse moyenne de 9,5 Km/H pour un D+ de 558 m. Je finis 3ème M3 de la course. 

 

Le 1er arrivé n’est autre que le célèbre Nicolas DUHAIL qui finit en 1h33mn (12,8 Km/h de moyenne), 2 grosses minutes devant Guillaume TIREL autre Traileur reconnu du circuit des traileurs français.

Les derniers arrivés sont le couple Franck et Sabine en 62/63ème place qui finissent en 3H07mn. C’est beau de finir en amoureux solidaires !

 

En Bref :

-        J’ai encore adoré cette course déjà courue en 2021 !  A refaire et à inscrire dans mon plan de courses annuels,

-        Pas de blessures, pas de chute, pas de bobo.

-        Bonnes sensations pendant la plupart du temps malgré la chaleur … mais le cardio est monté jusqu’à 183 bpm avec une moyenne de 170 bpm sur toute la course ! ce qui est mon record de pulsations sur une compétition de trail !

-        Je cours habituellement des trails plus longs et plus lents en général. Ce type de trail court, tonique et rapide booste ma VMA et ma condition physique du moment. Super exercice profitable !

 

Vivement le prochain TRAIL ! …. Je viens de m’inscrire à la SANS RAISON en novembre et au TRAIL DE SENLIS en décembre.