L'auteur : Angeblanc82
La course : Trail Beaume-Drobie - 51 km
Date : 18/6/2023
Lieu : Valgorge (Ardèche)
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Distance : 51km
Objectif : Pas d'objectif
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Dimanche 18 juin, Valgorge, 7h du matin
Me voila sous l'arche de départ du trail noir de Beaume-Drobie, 51 kilomètres et 2500 mètres de dénivelé à parcourir dans les montagnes ardéchoises. Une distance inédite pour moi, mon maximum jusque là étant 45 kilomètres à Mirmande.
Malgré une préparation interrompue en avril à cause d'un virus qui m'a valu un arrêt de travail d'un mois, j'ai bien repris l'entrainement en mai et j'ai pu faire du volume sans ressentir aucune gêne. C'est donc serein et avec un objectif que je qualifierai de raisonnable (j'espérais boucler le tour en 7h30) que je m'élance en compagnie d'une quarantaine d'autres coureurs.
Le peloton s'étire rapidement sur une première partie assez roulante, en faux plat montant et je me retrouve en milieu d'un binôme avec lequel je cale mon allure. Nous faisons 8,2 kilomètres sur la première heure.
Notre trio perd un membre et nous continuons à deux, cette fois j'ouvre la route. Nous traversons rapidement Loubaresse puis nous arrivons au col de Meyrand (1 370 m). Dans la descente, je lache peu à peu mon partenaire que je ne reverrai plus. La deuxième heure est toujours aussi roulante, j'ajoute presque 9 kilomètres au compteur, les sensations sont bonnes.
Après avoir atteint le point culminant du parcours, le sommet de Méjean (1 458m) et avoir repris puis dépassé un nouveau concurrent, j'arrive à mi course en trois heures.
La partie suivante est globalement en descente, je double encore deux coureurs et j'atteins la vallée en 4 heures et 35 kilomètres. Au village de Laboule, je remplis ma gourde à la source, j'accompagne un coureur quelques centaines de mètres mais le pauvre est perclus de crampes depuis 20 bornes déjà. Au dernier ravito, je discute avec un autre concurrent, nous repartons ensemble, prêts à attaquer la grosse difficulté qui se présente à nous, environ 6 kilomètres et 800 mètres D+.
Je ne m'accroche pas à sa cadence et monte à mon rythme. Je ne reverrais plus personne jusqu'à l'arrivée, soit quinze kilomètres en solitaire.
La première partie de la montée se fait en forêt, dans les cailloux et les racines, entrecoupés de nombreux ruisseaux et petites cascades dans lesquelles je n'hésite pas à boire et me rafraichir. Il ne fait pas très chaud mais la pente est raide, je n'avance vraiment pas vite. Je termine la cinquième heure de course en ayant parcouru 4 kilomètres et demi.
Enfin, je sors de la forêt, une descente courte pour changer de versant et je rattaque la montée mais on change de paysage, c'est désormais des genêts à perte de vue. Et des gros nuages qui arrivent. On ne pourra pas profiter du beau panorama promis par l'organisation.
Enfin, j'arrive au sommet, fin du D+, fin de la sixième heure de course, 5 bornes de plus, il en reste environ 6 pour rallier l'arrivée. Tout en descente. Mais d'abord sur la crête, il faut subir la pluie et le vent. Une petite pluie fine, fraiche, portée par le vent, une pluie qui ne tombe pas vraiment, une pluie latérale. Heureusement, ça ne dure pas, j'attaque la descente et je me retrouve de nouveau sous les arbres. J'en ai plein les cuisses, il y a des cailloux et des racines partout, on franchit plusieurs fois le même ruisseau dans les nombreux lacets qui nous rapproche lentement de Valgorge. Bref, je n'avance pas très vite, mais je suis bien et surtout je sais que mon objectif temps va être largement atteint.
Je retrouve la civilisation avec ses maisons en pierre et son bitume. Deux kilomètres pour atteindre l'arche d'arrivée, en 7h04 et 10ème au scratch (sur 43 arrivants) et surtout une première place en M1.
1 commentaire
Commentaire de philkikou posté le 22-06-2023 à 12:12:30
Bravo belle gestion d'après ton récit malgré ta préparation contrariée ... et dans une belle région que je connais en vélo qui doit être aussi top en trail aussi
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