L'auteur : DavidSMFC
La course : Triathlon du Nautil
Date : 8/5/2023
Lieu : Pontault Combault (Seine-et-Marne)
Affichage : 343 vues
Distance : 24.6km
Objectif : Pas d'objectif
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Récit illustré disponible sur mon blog : http://www.mesexperiencessportives.com/2023/05/08/05/2023-triathlon-du-nautil.html
Le 24 septembre 2017, j'ai participé à mon premier triathlon, à Jablines. Depuis, je n'ai pris part qu'à des Duathlons, des Run & Bike ou des Triathlons en relais afin de faire du vélo et de la course à pied car ce sont deux disciplines que j'affectionne particulièrement ! La natation, j'aime bien, mais je suis un piètre nageur, la faute à une technique de respiration inexistante et une motivation pour aller nager... proche du néant ! Seul, même pas en rêve... Avec ma mère et mon frère, il faut que je sois disponible ! Du coup, après n'avoir jamais nagé depuis le concours ETAPS en 2020, je suis enfin retourné deux fois à la piscine une fois inscrit à mon deuxième triathlon, celui du Nautil... 2 sessions en 3 ans, ça fait juste, quand même.
Mais c'est que ça me tente quand même le triathlon et en particulier celui-ci car la natation se fait en piscine alors que je n'aime pas l'eau libre. Pour autant, les 400 mètres de Jablines ont été un beau calvaire alors que vont donner les 575 mètres à parcourir à Pontault-Combault... Je suis quand même plus confiant à l'idée de pouvoir faire des pauses pour respirer au bord du bassin si besoin, n'étant pas capable d'enchaîner les longueurs sans m'épuiser.
A l'issue d'un week-end extrêmement chargé étant donné que j'organise le tournoi de Badminton de Chelles, je me réveille péniblement à 6h30 ce lundi matin, avec à peine 15h de sommeil en 3 jours et une grosse fatigue accumulée. Je prépare bien toutes mes affaires, sauf les bidons que j'avais pourtant laissé en évidence sur l'évier de la cuisine... et que j'oublie donc, ainsi que mes papiers et pas que... !! Je prends la route vers 7h10 pour être sûr d'arriver avec assez d'avance pour bien me préparer tranquillement quand, après 15 minutes de route, je vois une voiture devant moi avec des vélos à l'arrière... MAIS QUEL BOULET ! J'ai oublié mon vélo !!! Un Triathlon sans vélo, ça va être compliqué !!
Heureusement, j'ai beaucoup d'avance, je retourne chez moi, je mets le vélo à l'arrière de la voiture et je retourne direction Pontault, ouf ! J'arrive sur place bien dans les temps, je me stationne sans soucis et récupère mon dossard (le 115). Je suis dans la dernière vague, celle dont le départ sera donné à 9h55 donc j'ai le temps. La vague 1 part elle à 8h45. On met au feutre mon numéro de dossard sur la jambe et l'épaule, je dépose mon vélo dans le parc à vélos où je laisse mes affaires de course et de vélo... et me retrouve ainsi sans chaussures. C'est pas grave mais la prochaine fois, il faudra que je prévois une paire de tongs ou une autre paire de chaussures. J'y avais pourtant pensé.
Je retrouve Chris, futur vainqueur de l'épreuve, un des athlètes qui ont été ou sont membres du club de Triathlon de Torcy et viennent parfois s'entraîner à la piste avec nous. Puis, nous assistons au départ de la vague 1, celle des filles, avec Guilhem, du TCT également. Margaux, elle aussi du TCT, sort parmi les premières de l'eau (elle finira 4ème). Chris l'imite dans la vague suivante en sortant de l'eau le premier puis je pars me préparer et m'échauffer !
Pour la tenue, c'est assez simple : une paire de lunettes et un maillot de bain ! Je fais quelques longueurs dans le bassin à vagues (sans les vagues) avec les autres concurrents de la vague 4 puis nous assistons au briefing et nous plaçons dans les lignes d'eau.
Natation
Je choisis de ma placer dans la première ligne d'eau, en imaginant que c'est surtout là que vont se mettre les nageurs les plus lents, avec le moins d'ambition. Je n'ai pas envie de me faire dépasser en permanence, de gêner. Je prends le bonnet jaune, de mémoire. Chaque nageur d'une même ligne d'eau prend un bonnet de couleur différente afin que les bénévoles puissent compter le nombre de longueurs que nous parcourons puisque nous en avons quand même 23 à faire dans ce bassin de 25 mètres !
Nous sommes 5 dans ma ligne d'eau. Je fais quelques mouvements de crawl avant le départ. Nous nous plaçons tous, une main sur le mur et à 9h55 pile est donné le départ au coup de sifflet. Le lancement est un peu chaotique puisque deux concurrents partent devant moi et je me retrouve assez vite dans les pieds du deuxième, obligé de ralentir. Mais en fait, je suis vraiment à ma place apparemment puisque je vais garder cette position et être plutôt tranquille pendant toute la partie natation ensuite.
De temps en temps, on prend un petit coup quand on croise deux nageurs qui se dépassent mais sinon, je me retrouve bien isolé, ne concédant qu'un aller-retour au premier de notre ligne d'eau. Je n'ai aucune idée de mon rythme, j'ai du mal à respirer car il fait chaud et que l'aspect compétition m'empêche de nager tranquillement comme j'aime le faire. Du coup, je ne m'applique pas sur ma nage donc ma performance est médiocre.
Cependant, je n'ai pas de difficultés à compter mes longueurs, je n'ai aucun doute sur le fait que je vais toutes les réaliser donc c'est l'essentiel. Je ne me fie pas aux autres, je prends des pauses quand c'est nécessaire et je fais le job, bien bien loin des meilleurs, clairement parmi les plus lents de toutes les vagues mais tant pis.
A 50 mètres de la fin, le bénévole m'indique qu'il ne me reste que cette distance à parcourir, c'est bien ce que j'ai calculé, c'est parfait. J'ai la lucidité de lui lâcher un beau "merci" avant d'attaquer mon dernier aller-retour. Au bout, je sors de l'eau sans problème, je retire mes lunettes et envoie le bonnet dans un bac prévu à cet effet et je commence à courir en direction du parc à vélos.
La reprise du souffle est très délicate mais la foulée est bonne par contre, les jambes vont bien. J'avale sans soucis la petite portion dans l'herbe puis la descente sur la moquette. Les encouragements font plaisir. J'entre dans le parc à vélos et effectue une transition assez lente qui me permet de récupérer un peu avant le deuxième effort de la journée.
Je me sèche un tout petit peu avec ma serviette avant d'enfiler mon cuissard puis mon tee-shirt, mes chaussettes et mes chaussures de vélo. J'accroche ensuite ma ceinture porte-dossard et je mets mon casque sur la tête. J'attrape mon vélo, je cours à côté pour sortir du parc à vélos.
18 minutes et 16 secondes pour les 575 mètres de natation et la transition, 95ème sur 108 sur cette portion-là... Disons que je peux difficilement faire pire mais ce n'est pas ridicule non plus, c'est déjà ça.
Vélo
Allez, je monte sur le vélo une fois la ligne de montée franchie et c'est parti pour 7 tours d'environ 2,5 kilomètres. Ce n'est pas du tout ma spécialité mais c'est un exercice que j'apprécie et que je commence à connaître un peu mieux grâce aux quelques Duathlons que j'ai faits. Je n'ai jamais eu d'entraînement de vélo mais j'ai une pratique régulière, principalement pour aller et revenir du boulot, souvent en VTT mais ça m'arrive aussi de me balader en vélo de route ou en VTT.
Le premier tour sert un peu de repérage pour les 6 suivants. Après 400 mètres sur une piste cyclable, on s'insère sur le parcours en rejoignant la route. Il n'y a pas de groupe à l'horizon, ni devant, ni derrière. Je n'ai donc ni d'intérêt à visser pour rejoindre des concurrents, ni à temporiser pour en attendre donc je prends tout de suite mon propre rythme, légèrement supérieur à 30km/h.
J'arrive assez vite dans le passage le plus délicat du parcours, le virage en épingle à la limite de Roissy-en-Brie, particulièrement serré. On en ressort avec extrêmement peu de vitesse, même en le négociant bien. Pas de frayeur, je passe sans soucis mais il faut bien relancer derrière ! On attaque la portion où on ressent le plus le vent, au bord des champs... Il ne semble ni favorable, ni défavorable, plutôt latéral j'ai l'impression.
Le parcours, c'est une succession de faux-plats, descendants puis montants et ainsi de suite. Les pourcentages sont très très légers mais ce n'est pas vraiment plat pour autant. Après la remontée près de la piscine, deuxième virage en épingle du circuit mais celui-ci est plus large. Je le prends même très large au premier tour et le négocierai assez différemment selon les tours. Relance en danseuse à la sortie pour reprendre de la vitesse et atteindre les 35km/h environ dans la partie très légèrement descendante.
Je ne regarde pas ma montre, je reste concentré sur mon effort, sur ma gestion donc j'ai peu d'indications kilométriques et chronométriques à donner. Je dépasse régulièrement des concurrents plus lents, parfois équipés d'un VTT, ça n'aide pas ! Je me fais très peu reprendre de l'arrière pendant toute la partie vélo, à 3 exceptions près dont je vais parler ensuite. J'ai également mon repère à chaque tour puisque je vois où je croise Guilhem systématiquement... Nous allons à une vitesse proche puisqu'il grignote quelques mètres à chaque demi-tour, pas grand chose mais ça fait quelques secondes au bout en sachant qu'il est sorti de l'eau avant moi. Il sortait du parc à vélos quand je m'installais pour ma transition.
Au bout de quelques tours bien esseulé, à faire toute la partie vélo en solitaire, je ne profite pas du phénomène d'aspiration qui permet de récupérer quand on se met dans la roue de quelqu'un d'autre avant de potentiellement faire l'effort pour le relayer. Du coup, lorsqu'un concurrent revient enfin sur moi, pour la première fois, je me cale dans la roue, me disant que c'est peut-être la bonne occasion de trouver un compagnon d'aventure pour quelques kilomètres.
Je reste donc dans la roue le long des champs, j'en profite pour souffler un peu puis, une fois que j'ai récupéré, j'appuie sur les pédales pour le dépasser dans le bas du faux-plat montant afin de prendre un relai... sauf qu'il ne semble pas vouloir collaborer et place une attaque dans la remontée afin que je ne puisse pas prendre sa roue. Tant pis, je ne vais pas forcer pour me coller derrière lui même si je pense que c'est du gâchis étant donné que le drafting est autorisé et qu'on aurait ainsi pu bien s'aider mutuellement.
Je poursuis donc en solo jusqu'à ce que je dépasse un concurrent du club de Triathlon de Créteil qui s'accroche à moi quand je le passe ! Et là, super, il prend un relai au bout de quelques temps. Je jette un coup d'œil à la montre pour m'assurer que ça ne me ralentit pas mais non, on va à 36km/h donc ça semble très bien. Je prends à mon tour un relai. Il peine un peu à coller ma roue quand ça monte et à la sortie des virages, les relances étant difficiles pour lui mais il revient à chaque fois, pendant plus d'un tour, ça me fait de la compagnie et un peu de récupération les quelques fois où il parvient à me relayer.
A un moment, c'est Thibault, accompagné d'un autre gars, qui reviennent. Meilleurs cyclistes que moi, ils sont plus rapides mais ils ne me rattrapent malheureusement que dans leur dernier tour donc je ne profite de leurs roues que pendant quelques dizaines de mètres avant qu'ils ne déchaussent et que je repasse devant. Dommage !
Allez, c'est parti pour mon dernier tour, j'ai encore de l'énergie même si j'ai bien envie que ça se termine pour autant car l'effort est rude et très monotone. Je finis bien, si bien que j'arrive avec un peu trop de vitesse dans la zone de descente du vélo... Je la gère tout de même mieux qu'au Duathlon de Meaux, en pensant à ne déclipser qu'une seule chaussure pour basculer ma jambe de l'autre côté et descendre le plus tard possible. Cependant, arrivant un peu trop vite, je suis contraint de descendre assez tôt pour ne pas me rater, ce qui fait que je dois négocier des foulées très rapides tout en maîtrisant mon vélo qui peut facilement partir dans tous les sens, en étant en chaussures de vélo... Bon, je m'en sors de justesse, je crois que je suis vraiment pas passé loin d'une belle gamelle pour le coup.
C'est à grandes foulées que j'entre dans le parc à vélos. 35 minutes et 45 secondes pour environ 19 kilomètres de vélo, ça fait près de 32km/h de moyenne, c'est pas mal en ayant été seul pendant plus de 90% du parcours et avec les deux virages en épingle à négocier 7 fois chacun. 43ème temps sur la piste cyclisme !
Course à pied
Après ce double effort intense, il en reste un à négocier, celui que je maîtrise le plus normalement mais là, je suis cuit ! Je pose mon vélo à sa place, je retire et accroche mon casque et change de chaussures pour enfiler mes chaussures de course à pied. Je ne fais pas la même erreur qu'à Meaux en faisant un double nœud cette fois et je pense bien à tourner ma ceinture porte-dossard afin de le mettre devant pour la course.
J'ai le sentiment d'avoir fait une transition plutôt efficace même si je pense que j'y perds encore une fois un peu de temps mais moins que sur la première où ceux qui portent une tri-fonction sont nettement avantagés. C'est parti pour deux boucles de 2,5 kilomètres, près du Lac du Coq !
Je pars évidemment trop vite, sur la lancée de l'épreuve vélo. Je vois plus de 18km/h à la montre, je ne tiendrai évidemment jamais ce rythme vue ma fatigue... et le parcours ! Après quelques dizaines de mètres sur le bitume, on se retrouve sur un chemin caillouteux avec de belles grosses flaques d'eau bien sympas et un peu de boue. Je n'hésite pas une seconde à foncer tout droit dans la plus grosse flaque du parcours que l'on passe à l'aller comme au retour.
Alors que l'on roulait sur la gauche sur le circuit vélo, on court à droite cette fois sur la course à pied avec une longue portion commune à la première et la deuxième moitiés du parcours puisque nous faisons un aller-retour avec un petit crochet dans l'herbe au bout quand même. Le parcours est plutôt sympa d'ailleurs, il y a peu de virages et c'est roulant (bien que pas tout plat pour autant, encore des faux-plats) mais on passe du bitume aux chemins et à l'herbe avec un court passage en sous-bois à la sortie duquel les bénévoles nous donnent un chouchou, ce qui permet de vérifier à notre arrivée si nous avons bien fait nos deux tours complets.
J'aperçois Guilhem au moment où j'entre dans la partie crochet de la boucle alors que lui en sort donc l'écart est un peu trop consistant même si je cours plus vite. D'autant que je suis dans le dur, éprouvant quelques difficultés à bien respirer alors que mes jambes vont bien. La fatigue n'aide pas et le fait d'avoir le maillot de bain et le cuissard au niveau du bas du ventre me gêne. Je desserre mon maillot de bain, c'est un peu mieux mais ça ne change pas grand chose.
Allez, je sers les dents, je termine la première boucle et repars sur la deuxième avec les encouragements de Charlotte et Chris qui m'ont aussi bien encouragé sur la partie vélo, ça fait plaisir. J'ai aussi croisé Vincent et Yannick, entre autres ! Merci à Charlotte et Vincent pour les photos d'ailleurs !
Go, dernières lignes droites, je garde comme motivation l'idée d'aller chercher Guilhem même s'il a bien trop d'avance pour que je revienne. Je garde le même rythme dans le deuxième tour qu'au premier, c'est déjà ça même si je me trouve lent. Je cours à moins de 15km/h quand je suis normalement capable de courir 5km secs en moins de 17'30. Mais pas à la fin d'un triathlon et dans mon état de fatigue, évidemment.
Je double encore quelques concurrents et concurrentes, je croise les juniors qui terminent aussi leur course, quasiment la moitié de la nôtre. Deuxième chouchou puis le retour, sans avoir vraiment l'envie d'accélérer. Je franchis la ligne d'arrivée au bout de ce bel effort, finisher de mon deuxième triathlon au format S. Du sprint sur trois disciplines, c'est assez violent. Dommage que je sois si piètre nageur car ça me dirait bien d'en faire un plus long quand même...
23 minutes pour la deuxième transition et les 5 kilomètres de course à pied, 26ème temps sur cette portion ! Ouf, j'ai bien mon meilleur classement sur ma spécialité quand même, malgré un niveau assez relevé. Je termine 48ème sur 108 partants (dont 1 disqualifié) en 1 heure 17 minutes et 01 seconde.
2 commentaires
Commentaire de Cheville de Miel posté le 11-05-2023 à 15:59:47
Je commente pas tout tes récits mais je les lis tous!!! Merci
Commentaire de DavidSMFC posté le 12-05-2023 à 18:53:44
Merci beaucoup ! :)
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