Averel dans le Blizzard.

 

On remet ça cette année.

Il n'y pas de neige ou presque, finis les 50 centimètres de 2022.

 

Le peloton est sensiblement le même en nombre et le départ est donné devant le stand de tir du biathlon.

 

Je suis avec Fabienne et je compte bien rester avec elle cette année.

Nous grimpons doucement et nous éloignons de ce lieu mythique de ski.

 

L'ambiance est bonne et les autres coureurs ont l'air content d'être là.

 

Arrivés au crêt du Nû, tout là haut, la nuit tombe.

Le mauvais temps nous attend.

 

Il y a un peu de neige sur le sol et cela glisse.

Un vent glacial nous fouette le visage accompagné de pluie et neige fondue.

 

Il faut sans cesse lever la tête pour éclairer les poteaux réfléchissants avec nos frontales.

Pénible.

La boue est présente et rend le sol glissant.

 

Nous sommes cinq comme les 4 daltons dans le blizzard.

Evidemment, c'est moi Averel…

Je ne dis pas quand est ce qu'on mange, mais quand est ce qu'on arrive.

 

Nous descendons dans un champ mais nous ne voyons plus les balises.

Pourtant les empreintes de pas taillent tout droit.

On s'est trompés.

Demi-tour et nous retrouvons quelques mètres plus haut, l'itinéraire.

 

Le hic s'est que nous faisons les traces dans la neige.

Les quelques 200 coureurs devant nous ne sont pas passés par là.

 

Je commence à me demander si cette galère va durer encore longtemps.

 

Au loin nous voyons un feu et cela ravive le moral des troupes.

C'est la séparation entre les deux parcours.

 

Les gars nous disent que ce sont les autres qui se sont gourés.

Nous sommes rassurés mais il y a un manque de sérieux dans tout ça.

 

La météo est toujours aussi rude et finalement c'est plus dur que l'année dernière.

 

Nous arrivons à la ferme du Retord.

Fabienne ne s'arrête pas.

Je te rattraperai lui dis-je, je ne l'a reverrai jamais.

 

Coca, tuc, je bois un coup et repars vite mais loin derrière le groupe, j'ai lâché la patrouille.

 

Le grand faux plat est beaucoup plus courable mais on manque de se casser la binette tous les deux mètres.

Après la Grange à Lucien et la Charmette nous redescendons mais Holiday on Ice continue.

C'est gamelle assurée si j'accélère.

 

Je retrouve du poil de la bêtête mais me fait passer par les premiers du 30 bornes.

 

A mon Gps, il ne reste que quelques kilos et à une bifurcation à droite on nous dit qu'il reste encore 4 kms.

Quoi ?

Mais non.

Quel bordel.

C'est quoi ce bin's.

 

Nous arrivons enfin en bas sur les départs de piste de fond.

Des coureurs me doublent encore.

La lumière la musique, ça sent l'écurie.

 

L'arche est là.

C'est terminé.

¾ d'heure de plus que l'année passée.

Dingue.

J'en ai ma claque de ces courses de nuit.

Aucun plaisir.

Va falloir que je me remotive.