TRAILER EN MAURIENNE UN VENDREDI SOIR

THRILLER EN MAURIENNE UN VENDREDI SOIR

 

 

 

 

Hou qu’il faut se motiver ce vendredi soir ! Le Trail Blanc des Karellis initialement prévu début Janvier 2023 a été décalé à ce vendredi 24 Mars vu l’enneigement. Il faut rendre hommage à l’organisation et venir concourir pour une 5ème participation de ma pomme !

 

 

Arrivé un peu en avance, fais ch*** il y a quelques gouttes, alors que tout l’après-midi ça semblait rester stable. Retrait des dossards à l’OT, l’occasion de regarder le nombre d’inscrits ce soir : 10 participants sur le 5 kms, 14 participants sur le 10 kms !

 

 

14, quatorze, 14 participants !

Ah le running on voit de ces choses alors !

 

 

Je file m’habiller, 7 degrés, je mets quand même bonnet / buff / gants et direction le départ, l’occasion de voir une bande de 5 jeunes gars qui ont bien l’intention de prendre plaisir sur le 5 kil ! L’un d’eux a des chaussures de natation aux pieds !!!

 

 

Nous voici vêtus d’un dossard de ski qui moule bien le ventre, un couple indique « on vient d’en bas il y avait un bon grain, espérons que ça ne remonte pas ici », oui, prions…

 

 

18h55, finalement on avance le départ, et les 24 bouffons que nous sommes nous auto-applaudissons. Petit briefing, « est-ce que tout le monde a un téléphone portable », non, personne n’en a et c’est très bien ! « Pas grave, c’est balisé de toutes façons » !

 

 

3…2…1… Go !

Et ça démarre façon sprint, normal !

 

 

Si aujourd’hui je fais mieux que 14ème je serai bien content.

On remonte le front de piste, je me mets dedans dès le début, une fois en haut je regarde, deux amis juste derrière et qui papotent, et un peu décrochées deux coureuses mais peut-être des coureuses du 5 kms, je ne vois pas les dossards.

 

 

On arrive sur cette partie sur la piste de ski de fond, bon devant ça semble cuit, et derrière le binôme me remonte doucement, je me dis je vais les accrocher le plus longtemps possible et finalement non, à la faveur d’un faux plat descendant je tente une échappatoire, faut jouer !

 

 

Tant et si bien que je rattrape une nana, qui est avec sa copine équipée de bâtons qui, elle, ne semble pas à fond.

 

 

Par contre, mauvaise nouvelle, il se met à pleuvoir ! Vraiment !!!

 

 

Km2 on arrive au lacet « du bout », cool je reprends un coureur marcheur du 5 kms, puis un des jeunes de tout à l’heure. Sans doute paye-t-il son départ en sprint, en attendant il fait du fractionné donc on peut s’épauler.

 

 

La nana aux bâtons, elle, m’a remonté, et file devant. On arrive à la pointe sud, et nous voici… sur une route ! Ah ok il y a une route ici ! Bon, la nana a bien filé devant, et derrière ça semble neutralisé. Mais je ne me souvenais pas que c’était si long jusqu’au Lac, du coup je me crois plus loin que prévu.

 

 

Et enfin, km4, le voici le Lac, à droite le retour du 5 kil, et devant il faut monter au sommet. Mais bad news pour notre bouk, devant il n’y a aucune frontale, tandis que derrière, au train, le binôme du début est à mes basques, et ça papote en prime.

 

 

La montée est compliquée, il faut orienter la frontale au loin pour y voir à travers gouttes.

 

 

La stratégie se met petit à petit en place, c’est pas ma cinquième participation pour rien ! Il reste 1.5 kms de montée, je vais décrocher, mais derrière ce sera festival et je reviendrai !

 

 

En attendant on arrive à la partie la plus abrupte du parcours, le plus fable du binôme se met à marcher, « là je peux pas », lol tu m’étonnes. Je précise que c’est l’endroit le plus pentu du jour, l’occasion de savoir qu’il ne connait pas le parcours hé hé hé

 

 

Et je reprends un peu de poil de la bête et parviens à rester avec eux, et même à prendre un relais alors qu’il y a un ratrak garé qui nous illumine le parcours, sympa !!!

 

 

On attaque le dernier volet « dur » de la course, ce long long faux plat. Il pleut et il y a un bon brouillard, il faut prendre son mal en patience, je reste avec les deux et joue pas mal de trouver les meilleurs appuis sur la gauche de la piste, aidé par mes chenilles.

 

 

Je finis par décrocher un peu, sans inquiétude car je suis très confiant sur la descente, et finalement alors que je sens que ce n’est plus très loin mes rivaux passent en mode marche, je saisis l’opportunité et passe en mode course, et creuse vite 20-30m !

 

 

Et effectivement, le sommet était juste là, je ne lâche rien et mets une mine d’office !

Par contre on attendait la descente avec impatience mais la pire neige est ici lol

 

 

Je file sans me retourner, et enfin le lacet 1 du km6 me permets de voir… qu’ils ont disparu ! Great ! Je continue du coup la descente en temporisant, comme ça je garde du jus si jamais ça revenait.

 

 

Km8 on rattrape une piste, tiens une frontale c’est un des bénévoles qui redescend en ski !

 

 

Enfin la station est en vue, je suis trempé jusqu’à l’os mais sans sensation de froid, on remonte un petit coup avant le final mais non, deux jeunes garçons m’indiquent d’aller chercher la lumière rouge à droite, je suis un peu paumé normalement on avait un dernier coup de coup pour se finir mais bref, il reste un pan de piste et j’en termine sous l’arche en 1h03 !

 

 

 

Petit message de remerciements, et de félicitations aux bénévoles présents, j’ai envie de voir l’écart avec le binôme de combat mais surprise, ce sera la nana du début qui arrivera à mes basques !

Je ne traîne pas, file mettre du sec, et me rentre tranquilou bilou, le sourire aux lèvres heureux de cette nouvelle expérience de running !