Récit de la course : Marathon de Séville 2023, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Marathon de Séville

Date : 19/2/2023

Lieu : Séville (Espagne)

Affichage : 974 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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CR marathon de Séville 2023

L’objectif majeur de ce premier semestre 2023, avec une prépa complète en compagnie des collègues de mon nouveau club. Nous sommes nombreux à nous déplacer en Andalousie, et pas pour regarder le paysage. L’immense majorité vient purement et simplement pour chercher un R.P !

On sait que ce parcours est propice à la performance, offrant un dénivelé d’environ 70m, c’est-à-dire le 2ème plus plat d’Europe derrière Berlin, excusez du peu ! C’est la 38ème édition de cette course, l’organisation s’avèrera être hyper rodée, un vrai régal.

Ce marathon est connu pour être plébiscité par les coureurs rapides, il a le meilleur % de finishers <3h, et en 2022 il y avait quand même 300 personnes sous les 2h40 !

Prépa à partir de noël

Le coach nous prépare un plan aux petits oignons, hyper qualitatif, sur 12 semaines. Une première pour moi, ayant toujours fait mes propres plans sur 8 semaines !

Je ne peux malheureusement pas suivre toutes les séances du plan (souvent 5 voire 6), mais je remplace quand c’est possible les footings en endurance fondamentale par du vélotaf histoire de jouer à fond les transferts et les bienfaits de l’entraînement croisé.

Fatigué avant, déplacements professionnels dont je me serai bien passé !

Avion le vendredi midi

Hôtel

Récupération des dossards : vendredi après-midi

Etonnamment, ce marathon n’affiche pas complet, pourtant les inscriptions sont plafonnées à 12 000 dossards. Il parait quand même dimensionné pour accueillir beaucoup plus de monde !

 

Mon ambition pour cette course n’est ni plus ni moins que mon record. Ces 5 derniers marathons ont tous été courus sous la barre fatidique des 3h : depuis 2016 donc, mes chronos ne font que s’améliorer, passant de 2h59 à 2h47. L’idée à Séville sera idéalement de viser un sub 2h45 ric-rac (allure de 3’54 pour rêver de 2h44 et des poussières).

Une prépa de qualité donc, une expertise indéniable du coach et de bonnes sensations devraient, je l’espère, d’arriver à mes fins…si toutes les planètes sont alignées.

Je ne connais que trop bien les aléas inhérents à ce type de distance, à bientôt 44 ans ce sera ma 31ème expérience sur marathon 😉 (marathons « secs » + ultras)

Samedi matin, petit décrassage dans le quartier avec 30’ de run

Samedi après-midi, glace au soleil par 23° pour une mi-février, franchement on a connu pire !

Dimanche :

Réveil tôt, j’engloutis le traditionnel demi gatosport, les affaires sont déjà préparées

Notre hôtel est à 2km du départ, on y va en trottinant, mais sommes déjà surpris par la température (12° !). Le sac poubelle que je porte par-dessus pour ne pas attraper froid est vite dégagé !

Nous filons dans nos sas respectifs, j’ai la chance d’être dans celui 2h45-3h, les quelques collègues visant des perfs supérieures -mais n’ayant pu justifier de chronos < 2 ans- arriveront à sa faufiler pour rejoindre le sas 2h30-2h45.

Départ à 8h30, les avenues sont larges, on peut rapidement courir à son rythme quand bien même la densité de coureurs est importante. 1er km en 3’53, je reste concentré sur mon allure. Les 5 premiers km sont alignés en 19’33, comme prévu. Les meneurs d’allure 2h45 sont en chasuble jaune, mais sans ballon, et de fait peu visibles. Ils sont 100m devant, de façon stable.

Il y a des ravitos en eau tous les 2,5 km, perso je garde la fréquence des 5 km d’écart. Jamais marrant d’attraper à la volée les gobelets en carton en courant à 15,5 km/h !

Au 10ème km on termine la boucle initiale sur la rive gauche du Guadalquivir, et on retrouve la ligne droite du départ qu’on va parcourir pendant un bon bout de temps. On profite des encouragements des épouses de nos collègues, qui seront placées à différents points stratégiques du parcours.

Je respecte quasiment à la lettre mes temps de passage, et passerai le 10ème km en 39’10 (bloc 5-10ème en 19’37). Je suis avec un collègue de club qui court juste derrière moi, je l’abrite du vent de face que l’on a pleine poire ! Il y a souvent des DJs’ sur le parcours qui procurent une sono qui booste, c’est sympa.

Le 3ème bloc (10-15ème km) est passé en 19’35. Toujours le métronome, je suis concentré pour garder mon allure cible de 3’54 au kilomètre. 1 premier gel au 15ème. Le parcours est parfaitement balisé, les nombreux ravitos de part et d’autre de la route sont bien achalandés avec de nombreux bénévoles, impecc. 4ème Bloc (donc 15-20ème km) en 19’33. Je suis réglé pile comme il faut, pourvu que ça dure ! Le public est bien présent et encourage, on entend en boucle les « animo » (courage). 2ème gel au 20ème km avalé avec un verre d’eau, on ne change rien.

Semi en 1h22’32, pile comme dans le plan, impecc !!! Par contre le truc dont je me serai bien passé, c’est l’apparition de douleurs musculaires concentrées sur ma cuisse gauche à partir du 22ème km, aie ce n’était pas prévu ça !

5ème bloc (20-25 km) en 19’32, et 3ème gel, la course commence maintenant. Il fait toujours chaud, j’espère que cela ne laissera pas trop de traces sur l’organisme. Le 6ème bloc (25-30 km) est couru en 19’49 : ça commence à dériver doucement (14 secondes !). 4ème gel avalé, mais je sens que la foulée est moins fluide. Finalement j’aurai été régulier jusqu’au 32ème km.

J’ai une douleur au pied, sûrement une cloque, chose qui ne m’arrive jamais, grrrr

7ème bloc (30-35) en 20’25 et 5ème gel. Ça se confirme, les temps de passage dérivent gentiment. Un peu avant le 34ème km on passe par la place d’Espagne, canon, et beaucoup de monde pour nous encourager. Par contre je suis dans le dur, les jambes ne répondent absolument pas comme prévu, les doutes m’assaillent (objectif de 2h45 cuit, je vais essayer de faire mieux que mes 2h47’07 de l’automne dernier). Les kilos s’enchainent à un rythme >4 minutes, l’allure a méchamment dérivé ☹ Sans surprise, le 8ème bloc (35-40ème km) est couru en 21’50 et dernier gel ingurgité. Je serre les dents, tente de limiter les dégâts, mais je vois bien que l’objectif de faire un chrono s’est envolé.

Finish en 2h49’40, ce sera une 640ème place au scratch, 120ème de ma catégorie pour une allure moyenne à 4’01 au kilo (vs 3’54 d’objectif).

Déçu. J’aurai aimé que cette belle prépa se concrétise par une amélioration, même faible, de mon record actuel sur la distance (2h47’07 officieux) mais il n’en a rien été. Je pensais pourtant que les planètes étaient alignées (parcours, prépa) mais à postériori je pense que la chaleur a fait son travail de sape (dans notre groupe de 12 seul 1 coureur a réalisé son objectif de chrono).

Podologue à l’arrivée, qui soigne la fameuse vilaine cloque sur un pied, bien douloureuse et j’y retrouve mes acolytes de club David (2h35) et Pierre (2h48), dans le même état !

Récup désormais, puis semi de Rambouillet dans 3 semaines, puis la course du coeur fin mars!!!

2 commentaires

Commentaire de Papy posté le 23-02-2023 à 09:24:17

Course sympa qui aurait, peut être, pu mieux se terminer avec une meilleure hydratation ?
Qu'as tu bu pour diluer tous ces gels avalés ?
Avais tu faim à l'arrivée ?
Ou plutôt un peu mal au ventre ou des débuts de nausée ?
Si faim, as tu pu manger ?
Bonne continuation pour Rambouillet &#128170;

Commentaire de augustin posté le 23-02-2023 à 11:41:28

Hello Papy, toujours un verre d'eau en même temps que les gels quand bien même ce sont des gels liquides. Pas faim à l'arrivée (comme d'hab) et rien au ventre ni de nausées. La seule différence pour ce marathon c'est que j'ai utilisé moins de gels que d'habitude. A bient^t camarade!

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