Récit de la course : Wildstrubel by UTMB - 106 km 2022, par shef

L'auteur : shef

La course : Wildstrubel by UTMB - 106 km

Date : 9/9/2022

Lieu : Crans-Montana (Suisse)

Affichage : 1510 vues

Distance : 106km

Matos : Chabob?

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Wildstrubel 106, un ultra en mode furtif

Préparation

Je me trouve un peu désœuvré en cette fin aout. Ma grande course de l’année a été tôt (Lavaredo, fin juin), et pour moi cette année c’est plutôt « l’été en pente douce » : entrainement relâché, une seule sortie de plus de 40 kilomètres, vacances en famille ou je glisse quand même quelques petites sorties. Je vois les copains qui courent, ou s’apprêtent à le faire, à droite à gauche (UT4M, Echappée Belle, semaine UTMB qui se profile), et je me sens un peu frustré… Un coup d’œil au calendrier pour chercher quelques ultras faisables sans vrai entrainement (donc environ 20h de course, et pas 36), mais je fais chou blanc. Seul l’ultra Estrosi (Ultra Nice, différent de l’UTCAM, qui est lui l’ultra Ciotti) me parait jouable a l’arrache, pas loin de la maison donc pas trop de transport. Mais celui-ci collisionne avec le week-end Kikouroù qui a ma priorité.

C’est finalement le forum qui me donne la clé : Ewi, blessé, propose un dossard pour le Wildstrubel, une course de 108k et 6000mD qui se déroule en Suisse, au départ de Crans-Montana le vendredi 9 septembre, à 9h. Elle propose un itinéraire assez logique autour de la montagne du même nom et du glacier de la Plaine Morte, à cheval entre les cantons du Valais et de Berne. Si le ratio Déni/Km semble en faire un trail plutôt roulant, un coup d’œil sur la carte montre quelques passages rock’n’roll avec franchissement de falaises, pierriers etc. Il y en aura pour toute le monde, avec des descentes parfois bien techniques (racines, marches, cailloux), mais aussi un peu de bitume aux alentours des villages. C’est la première édition de cette course, qui porte le label « By UTMB », et ouvre donc à des droits pour le tirage au sort de la course éponyme à Chamonix. C’est un plus pour moi, car j’ai envie de retourner au grand barnum et j’ai proposé à Yan de faire un tirage au sort groupé pour y aller ensemble. Comme ce dernier a plus de tickets que moi dans la loterie, tout bonus est le bienvenu.

Ça colle au niveau emploi du temps, la course fait envie sur le papier, c’est «pas trop loin » (les bouchons sur l’Autostrada Dei Fiori me détromperont) et je dois pouvoir boucler même avec un entrainement réduit. Je récupère le dossard d’Ewi. Je ne préviens presque personne, a part la famille et encore au dernier moment.

Il reste 3 semaines, c’est le moment de lancer l’opération « il faut sauver le soldat Guillaume ». Je boucle 130 kilomètres et 10000mD en 8 en guise de premier bloc. Ensuite mon corps me lâche et je prends un bon coup de froid avec gros mal de gorge, puis nez très encombré. Heureusement, ce n’est pas le covid. Je prévoyais de diminuer la charge progressivement, je me retrouve avec une toute petite sortie de 8k. Pour couronner le tout j’attrape une infection le dimanche, je vais donc courir sous antibios. A tout cela s’ajoutent bien sur les petites douleurs (somatiques ?) pré-course. Pour finir, la météo est franchement mauvaise avec beaucoup de pluie annoncée (heureusement ça s’éclaircit un peu les derniers jours). C’est donc dans une parfaite et totale confiance que je me prépare à rejoindre les 2 copains Kikouroù sur place.

Après 8 bonnes heures de route, j’arrive sur place. On est loin de l’effervescence, et il est même compliqué de trouver l’endroit de la remise des dossards, il n’y a aucun fléchage. La récupération se fait très rapidement, avec les habituels goodies. Ensuite direction l’auberge de jeunesse (Alaïa Lodge, une très bonne adresse, sympa, dortoirs confortables, parking le temps de la course, un gros buffet de petit déjeuner, le tout a moins d’un km de l’aire de départ/arrivée). Benman et xsbvg arrivent juste avant la fermeture des dossards, puis on se rend au resto Italien du lodge pour profiter de pates, pizza et surtout des tarifs Suisses.

Jour de course

Après une nuit correcte, même si j’ai oublié mes boules Quiès, petit déj avec Benman et Xavier. Je passe les détails, mais l’heure tourne et j’arrive à les perdre tandis qu’ils laissent leurs bagages à l’accueil. Je déteste être à la bourre, en bon Alsacien, et je me retrouve à rejoindre le départ 5 minutes avant l’heure. Petit coup de stress, dépose du « drop-bag » qui est en fait un « douche-bag ». Attention à la traduction, je veux juste dire que ce sac n’est pas transporté à mi-course, mais on peut y laisser des affaires pour la douche/change après l’arrivée. C’est un point important pour les prochains à se présenter sur cette course, car sans assistance, il faudra probablement emporter un peu plus de choses dans le sac de course (si on veut se changer par exemple).

L’ambiance sur la ligne est assez détendue et plus calme qu’au Lavaredo par exemple. En arrivant à la dernière minute on se retrouve presque au fond. Ça sera sans conséquence finalement, pas de bouchons. Ça semble partir assez tranquillement. Le parcours est plutôt bucolique, entre foret et prairies bien vertes, on longe des bisses (petit canal qui sert à l’irrigation et qui suit plus ou moins les courbes de niveau), et serait encore plus joli si les nuages sur le haut valais au Sud n’étaient pas là pour nous priver de la vue sur les 4000 des vallées de Saas, Zermatt, Zinal…

 

Le parcours est assez roulant, entrecoupe de temps en temps de volées de marches en rondins. Une montée un peu plus marquée nous amène au premier ravitaillement à Varneralp qui s’effectue rapidement (liquide uniquement, et nouveauté, je remplis une flasque de bouillon pour avoir un liquide salé). Je suis parfaitement dans les temps de mon roadbook que j’ai établi pour boucler le tour en 19 heures. Sauf que dans ma tête à ce moment de la course, je crois l’avoir fait pour 20 heures.

La descente qui suit est très jolie. On est d’abord dans de grands alpages qui surplombent la vallée du Rhône dans laquelle on a l’impression de plonger. Le sentier est un peu technique et raide par endroits, quelques marches, c’est calcaire et ça ressemble pas mal à certains coins de l’arrière-pays. Je me fais doubler par quelques wagons de coureurs comme souvent. Je m’applique à faire un départ très prudent et surtout éviter l’explosion de quadris dans la première descente.

On franchit ensuite une grande falaise via un joli passage a flanc, et la vue s’ouvre sur la vallée de Leukerbad, ceinturée d’immenses parois calcaires.

Le sentier pour remonter au Gemmipass y serpente mais on a du mal à imaginer comment. Il y a ensuite quelques kilomètres un peu longuets sur des pistes, puis bitume juste avant l’arrivée au premier ravito complet. Je reviens sur une fille qui semble être suivie par au moins 2 cameramen et qui en fait des tonnes en hurlant « it’s soooooo beautful, so niiiiiiice » sans arrêt pendant 5 minutes. Passage au ravito : razzia sur la viande des grisons et le chocolat. Je traine un peu pour remplir ma flasque de bouillon qui est carrément … bouillant. Je repars tranquillement en finissant un morceau de pain, et voici la bruyante concurrente qui me rattrape avec ses 2 acolytes, et qui en refait des tonnes. J’ai retrouvé après coup que c’est une Américaine qui a apparemment une vie bien remplie sur les réseaux sociaux, avec un gros business de coaching (CHOOSE STRONG, tout un programme). C’est le moment de s’éloigner de ce tintamarre et heureusement se présente devant nous LE mur de la course. Ça va grimper fort, j’aime.

 

Une petite photo du web pour donner la vue globale du sentier:

 

Gemmipass, Kandersteg

En fait, ça grimpe même tellement fort qu’on ne devine le cheminement dans la falaise qu’au dernier moment : le sentier y est souvent taillé dans la roche, ça grimpe bien avec de belles marches. Je pousse bien sur les bâtons dans cette section, je double pas mal, on en prend plein les yeux, je me fais bien plaisir. La météo reste stable pour le moment, il faut un peu chaud tout au début de la montée, mais globalement les températures sont agréables, voire fraiches, et on a toujours pas mal de nuages qui s’accrochent aux sommets. Le Gemmipass arrive finalement assez vite, vu le peu de distance à parcourir. Il y a une télécabine, donc un peu de public. Je ne traine pas au ravitaillement car les nuages sont la et il y a un petit vent frais. Le paysage est vraiment superbe. Un grand plateau s’étale à nos pieds, ainsi qu’un grand lac (le Daubensee). C’est plutôt minéral. On distingue entre les nuages de hauts sommets enneiges (dont le Rinderhorn, quasi 3500m).

On longe le lac, puis un descend au plateau suivant, ou se trouve le Schwarenbach hôtel : on passe en terrasse et l’ambiance est aux encouragements (et aux pintes de Pilz). Encore de magnifiques paysages, plein les yeux et plein la tête de belles images. On entre ensuite dans la forêt pour descendre un verrou assez raide, avec de belles marches et quelques passages ou il ne faut pas glisser avec 2 ou 3 câbles, puis on débouche sur une immense prairie bien verte. Ça ne manque pas d’eau par ici, quelques sources sont bienvenues pour ceux qui sont à sec (dont je fais partie). On longe ensuite le torrent de la Kander qui a un énorme débit, avant de déboucher au fond de vallée.

 

J’ai fait une bonne partie de la descente avec un local qui m’a énuméré à peu près tous les sommets et lacs alentours (bien entendu, je n’ai rien retenu), ce qui a permis de passer un peu le temps sur cette longue descente de 15 bornes. J’arrive au ravitaillement de Kandersteg après environ 5h30, et force est de constater que ça va plutôt bien à tous les niveaux. J’ai même 20 minutes d’avance sur mon plan de marche en 19h (que je pense toujours faire 20). Je m’alimente bien et rempli une troisième flasque : l’étape qui vient est la plus longue (j’ai prévu 3h40). Une grosse montée, une grosse descente. Facile.

 

Vers Adelboden

Au départ du ravito, une bonne portion de route en faux plat à trottiner. Puis la montée commence. Elle se fait en plusieurs étapes, d’abord dans la forêt en longeant l’Alpbach, puis on rejoint un alpage et on remonte de fortes pentes en lacets et on termine dans un pierrier (facile, pas du type Echappée Belle).

Bien sur tout cela prend beaucoup plus de temps à faire que pour l’écrire. Je monte toujours bien, pas de mauvais signe, tout va bien. Je double encore pas mal dans cette partie. Au col on ne traine pas même si la vue est magnifique, car il y a toujours ce petit vent bien frais. La descente est bien casse-pattes, et je la fais tranquillement une fois encore pour m’économiser.

J’ai aussi noté le petit gag qui consiste en une remontée de 100m avant de trouver la base-vie de mi-course. La densité est toujours pile comme j’aime, c’est-à-dire qu’on est jamais vraiment tout seul, mais ce n’est pas la foule non plus. On se « croise » de temps en temps, parfois on papote 5 ou 10 minutes et puis chacun va à son allure.

Quand j’arrive à Adelboden, je me dis que vu mon état, je suis à peu près sûr de terminer sauf blessure. Les plus grosses étapes sont derrière moi. A part un petit échauffement a l’endroit habituel au pied, tout va bien. Mon coup de froid me laisse respirer tranquillement, tous les muscles sont encore opérationnels, l’alimentation est ok. Je vais rester « seulement » 22 minutes à cette base-vie, comme quoi l’absence de sac d’allègement de mi-course est bénéfique sur mon temps passe. Je passe rapidement à l’infirmerie pour percer le début d’ampoule, m’enfile deux bons riz au lait, entre quelques carreaux de chocolat et tranches de viande des grisons. Je passe en mode nuit (haut manches longues, frontale à portée de main). Les nuages commencent à se faire plus présents quand je décolle du gymnase vers 18h00.

 

Debut de nuit, Lenk

On commence par se farcir une bonne trace a la Suisse (comprendre dré-dans-le-pentu) pour remonter la piste de ski de coupe du monde au milieu des vaches. Ensuite c’est à mon sens la partie la moins intéressante du parcours. Peut-être aussi parce que j’y prend un bon coup de mou, cardio qui commence à peiner à monter, et mon sac commence à me faire de grosses douleurs au bas des cotes (au point que je m’arrête pour transférer intégralement le contenu des poches frontales sur l’arrière et je ferai toute la fin de course avec une seule attache pectorale – ce point sera à revoir pour les prochaines longues courses). Pour rejoindre Lenk on a beaucoup de portions de pistes, voire de bitume. Le petit ravito Sillerbuel en haut des remontées est en plein vent, et je rame pas mal sur la suite jusqu’au Hahenmoospass, ou la descente commence enfin (encore sur des pistes de ski assez désagréables). J’ai clairement subi cette partie, en témoigne le seul message vaguement négatif que j’envoie à la famille « Elle a fait mal celle portion», qui se perd au milieu des photos de rosé, pizzas et de boudin aux pommes rissolées. Je commence aussi un peu à manger avec moins d’appétit, mais comme la course est loin d’être finie, je me force à grignoter régulièrement.

Dans la descente la nuit tombe, allumage de frontale entre chien et loup, puis j’emboite le pas d’un coureur qui me rattrape et avec lequel on s’égare 2 petites fois. Au ravito de Lenk, il y a de la Rivella ! Je sais que c’est à peu près gagné, car il ne reste qu’une « petite » bosse de 1300m, puis la descente et on en aura terminé. Je suis plutôt content car j’ai maintenant plus d’une heure d’avance sur mon plan de marche en 20h (qui est, rappelez-vous, en 19h), et même si j’ai accusé le coup depuis Adelboden, j’ai malgré tout accentue mon avance.

 

Col du Rawil, le gros morceau

A la sortie du ravito nous attendent quelques kilomètres bien roulants ou il faut se bouger un peu pour ne pas perdre trop de temps. Puis la montée débute en forêt, en même temps que les premières gouttes de pluie. Je ne quitterai plus la veste jusqu’à l’arrivée. Heureusement la pluie est juste limite pour ne pas nous détremper complètement, je peux rester en short et surtout je ne souffre pas du froid. Le ravitaillement de Iffigenalp fait un peu figure de poste avancé dans la grosse montée. C’est surtout la que la pente va enfin s’incliner fortement. On voit les frontales très haut (un peu comme a la Tête aux Vents sur l’UTMB, mais en pire). Je mets environ 1h30 pour monter au col du Rawil. Pas un temps canon, mais ça reste acceptable. On devine quelques passages impressionnants dans la falaise (un peu comme au Gemmipass plus tôt). Après le col, on doit traverser un immense plateau, la pluie s’intensifie un peu, il y a parfois un peu de brouillard, il faut rester vigilant car le sentier n’est pas toujours bien marqué. Quand on arrive au bout de ce plateau, on voit une lumière blanche un peu au loin. Je prends d’abord ça pour une arrivée de télécabine qui doit marquer le début de la descente. Sauf que j’ai mal mémorisé la carte a cet endroit, il n’y en a pas (j’ai confondu avec le col au-dessus de Lenk). Donc on descend, on descend (c’et assez raide et rendu un peu glissant par la pluie), et cette fichue lumière qui ne se rapproche pas. Et puis je finis par me rendre compte que ce qu’on voit, c’est le ravitaillement avec un gros éclairage qui se reflète dans le lac de Tseuzier. Je suis donc beaucoup plus près de ce dernier que je ne le pensais (puisque j’attendais de passer la télécabine avant de faire la grande descente).

Dernier ravitaillement, avec des bénévoles adorables (comme dans les autres). Au cœur de la nuit, la pluie commence à mouiller, on sent qu’il ne faut pas trainer, sinon c’est le refroidissement. Je sais qu’il me reste environ 1h40 pour terminer. Un coup d’œil a la montre, et le chrono m’indique un peu plus de 16h de course. Je fais un tour de cerveau au maximum de mes capacités du moment. J’ai 1h20 d’avance sur mon plan de marche, ce qui me donne une arrivée vers 3h50 du matin. Il est 1h et il me reste 1h40 de course. Re-calcul. Dis-donc, il manque 1h dans l’histoire. Y’a changement d’heure ce week-end ? La Suisse est-elle dans un autre fuseau horaire ? C’est la que je me rends compte que j’avais bien prévu 19h pour roadbook, et non 20. Après cette intense activité cérébrale, il est temps de se rafraichir. Je quitte la tente ravito, retrouve la pluie qui commence à être un peu pénible, bien que supportable, et c’est parti pour la dernière section. Petite descente, courte remontée, traversée de passerelle suspendue qui doit être assez impressionnante de jour. La frontale ne fait qu’éclairer des immensités noires, on ne voit ni le début ni la fin du pont et on le sent bouger. Ambiance !

(Une petite photo de la dite passerelle, de jour, 120m de long, 70m de hauteur)

Et ce n’est pas fini. Un peu plus loin un signaleur nous prévient de « bien se tenir près du rocher, déconnez-pas les mecs ». Effectivement un peu plus loin on se retrouve sur un sentier en balcon pas très large avec un à-pic au-dessus de nos têtes, et encore une fois le vide abyssal que nos frontales n’arrivent pas à remplir.

(Encore une photo du web, de jour)

 

S’ensuit tout un cheminement le long du bisse du Ro (je vous invite à aller regarder quelques photos/vidéos sur internet) ou l’on longe la falaise sur des passerelles de bois qui ont franchement l’air d’être au-dessus de rien, et ou la roche nous oblige parfois à nous accroupir pour passer.
Cela dure 1 ou 2 kilomètres avant que le sentier soit de nouveau plus praticable, toujours a flanc le long du ruisseau. Puis ce sont les premières maisons, et finalement on revient sur l’aire de départ (sans oublier le classique coup du sadique du traceur qui te fait remonter 5 mètres pour faire le tour de la place sans le moindre intérêt).

Je m’arrête 2 mètres avant la ligne pour faire une petite danse de Tchik et tchak en clin d’œil a ma fille, et c’est terminé en 17h42 (donc 1h18 de mieux que le roadbook en 20h). Petit cadeau finisher sympa : bière et fromage d’un alpage traversé en début de parcours (ainsi qu’une médaille).

 

Après une bonne douche bien chaude, petite sieste (à 50 cm des médecins) en guettant les estimations d’arrivée de Benman et Xavier. C’est ce dernier qui franchit la ligne en premier (paradoxe), je le rate à 5 minutes près. Chococaro a fait le déplacement pour ses amis : je profite de son passage a la boulangerie pour prendre un pain au chocolat (ou une chocolatine, je ne sais pas comment on dit ici). 20 minutes plus tard Benman fait une belle arrivée également.

On débriefe un peu la course, les points forts (parcours, ravitaillements), les points à améliorer (salle de repos et repas post-course), on se dit que c’était quand même une super course et qu’on lui voit un bel avenir.

Au bilan pour moi : quelques trop courts instants partages avec Benoit, Xavier et Carole. Je suis très content d’avoir géré ce parcours avec mes moyens du moment. J’arrive en état correct. Presque aucune courbature. J’aurais peut-être pu en mettre plus, mais quel intérêt ?

Cette course mérite le déplacement, mais j’espère qu’elle restera à taille humaine, même si cette première faisait probablement office d’essai avant de mettre de plus gros moyens.

Nous étions 500 au départ, et je trouve que c'est très bien: pas de bouchons (et pourtant je suis parti presque tout au fond - je me suis adapté au timing parigolyonnais). Un monde tout à fait gérable à TOUS les ravitos (même le premier), de la place, malgré le label UTMB on était bien. Les bénévoles aux petits soins partout (à Adelboden, médecins parlant allemand et français 😉), les ravitaillements bien achalandes avec beaucoup de choix (manque peut-être de la soupe aux vermicelles/riz).

Le parcours est superbe (il faudrait juste virer toutes ces lignes à haute tension), paysages, sentiers sympas, plutôt joueurs et parfois un peu techniques (cailloux, racines, parfois passages un peu impressionnants à flanc de falaise...). Un peu de bitume aux arrivées des villes mais ça passe (peut-être la portion après la Chuensbargli pourrait être remplacée, à voir)

Sans compter que Crans ne me paraît pas super adapté à la réception de beaucoup plus de coureurs (infrastructures parkings etc.), ou alors il va falloir sortir le gros portefeuille (gros hôtels etc.).

 

Remerciements habituels aux suiveurs a distance, la famille, Clemence et la petite. Remerciements a Benman, Xavier pour les courts instants passes ensemble (et le stress de départ), à Carole pour les viennoiseries, a Ewi pour la proposition de dossard, sans qui je n’aurai pas fait cette course, et bon rétablissement. Merci enfin a Boutcho qui m’a attendu sur la ligne après son énorme perf ! La prochaine fois, si tu veux que je prenne des photos de toi, il faudra aller moins vite.

5 commentaires

Commentaire de Helltrail posté le 14-09-2022 à 17:34:28

Merci pour ton récit, ça donne bien envie d'essayer !!

Commentaire de Arclusaz posté le 14-09-2022 à 20:53:57

t'a géré ça comme un chef. Pas simple de supporter les deux zozos mais tu t'en es bien sorti. la course, à côté, n'était qu'une formalité. Bravo.

Commentaire de Benman posté le 14-09-2022 à 22:15:17

Bravo pour la course, bien sur, mais aussi et surtout pour le récit qui décrit exactement avec précision ce qu'est cette (belle) course.
Nous avons eu probablement de la chance de cocher la 1ere édition car il est probable que la course grandisse.
C'était chouette de partager ces moments ensemble. Bon, ça fait 2 fois qu'on se voit sur des courses, et 2 fois qu'à la fin je me barre sans avoir eu le temps de te dire au revoir. Bon là, je savais que le sommeil tomberait vite, et il fallait optimiser la route.
Va falloir prévoir plus de temps pour l'avant et l'après course la prochaine fois!

Commentaire de jazz posté le 15-09-2022 à 11:08:30

C'est une course qui donne vraiment envie ; merci

Commentaire de Cheville de Miel posté le 23-02-2023 à 11:50:28

Bah voila je risque de la cocher pour 2023!!!
Merci pour le récit!

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