Récit de la course : Sur les Traces des Ducs de Savoie 2022, par crazy_french

L'auteur : crazy_french

La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie

Date : 23/8/2022

Lieu : Courmayeur (Italie)

Affichage : 796 vues

Distance : 145km

Objectif : Se dépenser

1 commentaire

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TDS 2022: une bien belle randonnée

 

La TDS, c’était d’abord pour moi un retour à l’Ultra après 2 ans de galère aux tendons d’Achille… quelques douleurs 48h après mais rien de bien méchant… test validé !

Revenons à la TDS…au départ je ne connaissais pas mais avec deux UTMB et 2 Echappée Belle je m’attendais à un mixte des 2… en résumé c’est un peu ça !!

L’aventure part de Courmayeur à minuit pour finir à Chamonix la capitale mondiale du Trail en cette fin aout : nous sommes 1600 au départ et inévitablement les souvenirs du TOR me reviennent…

Au programme 150 Km et 9200 m de D+ avec un passage depuis 2019 au cœur du Beaufortain ce qui en fait à mon avis une course plus dure que l’UTMB.


L’ADN de la TDS pour moi c’est du gros pentu en D+ et du technique en descente c’est aussi le mien alors: copain mais c’est aussi beaucoup de piste 4X4 et de la montagne à vache: là pas copain !!

A noter comme le montre le profil, la présence de 2 KV, le 1er au début en partant de Courmayeur et le 2ème de Bourg Saint Maurice pour atteindre le Passeur de Pralognan : ça pique. Mais les 2 descentes vers BSM et Beaufort sont finalement les juges de paix, elles sont bien techniques et peuvent devenir longue si on arrive sans avoir casser les fibres. 

Ma course fut prudente (j’avais visionné une vidéo de Simon Dugué et pris note de tous ses bons conseils) et je n’ai fait que gagner des places dans les portions techniques et en perdre ailleurs. 

La course est à découper en 3 tronçons :

De Courmayeur à BSM (50 km et 2500mD+) : la portion la plus « facile » sans difficulté particulière mais effectué 100% de nuit = 370ème

 De BSM à Beaufort (45 KM et 3500mD+) : la plus belle partie, je me suis régalé, les difficultés s’enchainent dans un paysage de rêve : Fort de la Platte, Passeur de Pralognan, Cormet de Roselend et Pas d’Outray = 308ème

De Beaufort à Chamonix (55 Km et 3000mD+) : à partir de Hauteluce, la 2ème nuit nous accompagne avec ses inévitables hallucinations, d’abord une longue montée au Col Du Joly suivi d’une étape aux contamines avant d’attaquer le redoutable col du Tricot ; à l’issue que de la descente jusqu’au Houches pour finir au lever du jour à Chamonix= 206ème

Mon objectif initial était de 30h00 mais dès la 1ère base vie, je me suis rendu compte que c’était trop ambitieux (déjà 1h de retard à BSM), à partir de là j’abandonne l’idée du chrono et je fais ma course à la sensation. A l’arrivée à Chamonix à 8h19, le temps de 32h10 me satisfait pleinement.  

A noter que mon accompagnante (merci ma chérie J) m’a préparé des flasques riz au lait et patate douce que j’ai ingéré pendant toute la course, du coup zéro coup de mou, une première pour moi: je conseille à tous.

Le dodo de 10 mn à Beaufort était la bonne option aussi, je suis reparti regonflé à bloc.

La 2ème nuit, tout se mélange… le cerveau déconnecte… le passé rejoint le présent et le futur devient présent. Après le col du Tricot, je crois reconnaitre l’endroit, j’invente le passage sur une passerelle imaginaire et une remontée dans du pentu. Tellement familier que la réalité devient fiction.

Les points durs pour moi ont été la portion Hauteluce -Cormet et le col du Tricot, j’étais dans un mauvais mood mais comme d’habitude en ultra ça passe et les forces reviennent quand le mental reprend le dessus.

Je retiendrai aussi une organisation parfois défaillante sur les points d’eau (le fort de la Platte : j’ai dû acheterde l’eau et du coca… les secours étaient désolé mais n’y pouvaient rien… apparemment ça se savait mais pas moi), à la Gittaz l’eau était rationné (dingue vu la portion suivante). Cela explique le carnage à Beaufort… près de 600 abandons.

L’organisation est pleine de paradoxe, plutôt que de mettre les moyens sur l’essentiel elle préfère infantiliser les concurrents sur plein de petits détails (le contrôle du matériel obligatoire, les règlements dans les bases vie, même la douche arrivée était militaire pour une eau froide bien sûr), je dirai qu’il manque un peu de cool attitude.

Bref, je n’ai pas reconnu mes UTMB de 2009 et 2011… nostalgie, nostalgie… heureusement le Mont Blanc est toujours là !!!

La reine des courses reste l’UTMB et c’est Kiki qui a gagné comme en 2009 et 2011… je dois lui porter chance ou le contraire.

1 commentaire

Commentaire de vb74 posté le 07-09-2022 à 21:46:13

Bravo, c'était mon chrono dans mes rêves les plus fous ! Grâce à une blessure fin juillet je suis arrivé tellement frais au départ que je n'avais plus de cuisses pour passer les juges de paix. Du coup j'ai fait des heures sup! Tout a fait d'accord sur l'orga et les pistes de ski pas sympa

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