Miou Miou

Allez, je me remets sur la route, sur les rails de la vitesse.

Sur du, ça va faire mal partout.

 

Ca fait longtemps que je n'ai pas fait ça,

enlisé sur la vitesse pépère trail.

 

Je vais faire le prologue, le 4,5 km.

Je suis déjà inscrit sur le 9 kil une heure plus tard.

 

Nous sommes une soixantaine au départ de tous ages.

Je suis avec Jean Louis et Georges, tous des vieux comme moi.

 

Je pense que ça va saigner sur les contreforts de Treffort.

Devant, il y a Delbe et Florian qui vont allumer la patrouille.

 

Le départ est donné après un gentillé compte à rebours.

Nous partons dans la descente, emballés par un restant de jeunesse.

 

Georges part devant, je le suis, Jean Louis est derrière.

Jean Louis nous passe, je le suis, Georges aussi.

 

Quel pied, je vois mes jambes qui allongent ma foulée,

Mes oreilles sifflent avec la vitesse, j'ai le reste des mes cheveux dans le vent.

 

Nous repassons sur la ligne sous les encouragements du public.

Deuxième même tour avec les mêmes gens et sensations.

 

Les copains sont là, Fabrice, David, Michael, Manu,

Philippe, Serge, Pierrot, Alexandra, Valérie.

 

Jean Louis est bien devant, Georges est bien derrière.

Nous passons devant le lavoir, la montée n'est pas loin devant.

 

Un petit replat et nous attaquons la grimpette.

Du monde en haut nous encourage après le ravito et avant la descente.

 

J'éteints le cerveau et enlève le frein à main.

Une de mes pompes se pose sur les pavés, mef la glissade.

 

En bas, Pierrot m'encourage, je tourne à droite.

Je passe devant la fête du village et franchis la ligne.

 

Je ne suis pas loin de Jean Louis.

Georges n'est pas loin de moi.

 

J'ai plus d'une demi heure pour la suite.

J'ai pris un bon coup de chaud.

 

Je me change à ma voiture et remonte au village pour le deuxième acte.

Nous ne sommes qu'une centaine pour les neuf bornes.

 

Le Covid est passé par là, les habitudes ont changées.

C'est comme Jésus Christ, il y a un avant et un après.

 

Je me colle derrière le peloton décidé de partir cool.

Je suis avec d'autres vétérans de la guerre du bitume.

 

Jean Paul et Etienne me tiennent compagnie lors de ce 2^ème décompte.

C'est sûr, je reste un kilomètre avec eux.

 

Le même parcours nous tend les bras mais à deux reprises.

La montée sera plus longue par contre.

 

Jean Paul a taillé, je reste avec Etienne.

Sandra, la dernière féminine n'est pas loin devant.

 

Nous revenons au village, le premier nous double déjà.

Alain Petit est en train de boire un coup au bistrot.

 

Je reste finalement là derrière à ma place.

Fait trop chaud, fait trop fatigué.

 

Nous refaisons la boucle et taillons à droite au carrefour.

Les mêmes gens assis sur un banc nous encouragent vivement.

 

Nous rattrapons la fille et restons tous les trois ensemble pour la montée.

Nous sommes acclamés. Difficile de marcher.

 

Ravito et nous filons sur la droite cette fois pour la suite de la montée.

Nous tirons fort sur les bras pour arriver au château fort.

 

Nous traversons ce bel endroit et dévalons la descente.

Sandra n'a pas suivi.

 

Nous passons devant tout un groupe de la famille d'Etienne.

Les hourras de ce petit groupe est fort sympa, mon compagnon est tout revigoré.

 

En bas au village, je m'arrête pour saluer Alain au bistrot.

Il me paye un coup de bière citron, sympa le ravitaillement.

 

Je repars sous les rires des autres consommateurs de cet estaminet.

Quelques grandes foulées et je recolle à Etienne avant le dernier passage sur la ligne.

 

C'est reparti pour le dernier grand tour.

Nous rattrapons un coureur qui boite.

 

Couic couec, couic, couec.

Il a mal aux pattes.

 

Je fais bien connaissance avec Etienne.

Il est parisien et a de la famille ici à Treffort (dans la descente du château).

 

Fort bien sympathique cette rencontre.

En tout cas cela a fait passer le temps.

 

Nous sommes déjà près du lavoir quand le premier nous double.

Encore, quelle allure. En plus il a vachement d'avance sur le second.

 

Nous voyons Jean Paul là bas qui attaque la montée.

Derrière la fille suit au loin.

 

La dernière répétition de la côte est là avec moins de public.

Ca y est, nous rentrons dans la place forte, reste plus qu'à dérouler.

 

Re passage devant le fan club d'Etienne.

Cette fois on ne le rate pas et il reçoit une bonne douche d'eau fraîche.

 

Alexandra m'encourage dans le bas. Elle a gagné chez les femmes

Nous virons à droite et franchissons la ligne en un peu plus d'une heure.

 

Etienne me salue bien et me remercie de l'avoir accompagné.

Un bout de chemin, un bout de vie, très bon souvenir.

 

L'équipe de la foulée des Carons est là.

Ils ont tous bien couru. Fabrice, Mickael. Valérie est 3^ème.

 

Je vais me changer de nouveau à ma caisse

Et reviens flâner près de la salle des fêtes.

 

J'aime bien cette ambiance d'après course.

On refait le match, on sourit, on a de l'endomorphine.

 

Et c'est sur mon nuage, un gros poil fatigué que je repars de Treffort.

Vive la course à pied !