J’avais fait connaissance avec les Crêtes Vosgiennes au début des années 2000, pour ma première participation au Trophée des Vosges. Vingt ans à l’échelle de la planète c’est peanuts. Vingt ans dans la vie d’un homme c’est énorme. Loin de moi l’idée de réécrire la complainte du dinosaure J’ai vécu l’époque des ravitos tous les 5km, des gobelets en plastique et des éponges. J’ai connu les années Lippi, mon objectif était alors de ne pas terminer trop loin des sœurs Kuster. Je n’y suis jamais vraiment arrivé … Cette année le plan était de rester sous les 4h. Eh ben c’est encore raté.

Je suis ravi d’avoir pu batailler aux belles années, je suis heureux de prendre le départ avec les champions du présent et de vivre la course autrement. Les montées sont parfois laborieuses, les descentes bien plus prudentes mais plaisir de "surfer" (enfin, presque) sur la ligne bleue des Vosges reste un plaisir qu’il faut savoir apprécier à sa juste valeur. Surtout lorsque les dieux de la météo s’accordent pour nous offrir les conditions idéales de ce Dimanche 21 Août.

J’avais terminé l’édition précédente sur une jambe, annonçant une pénible période de disette. Rien de tout cela cette fois, les guibolles n’étaient pas super mais elles n’ont pas faibli sur la fin, assurant l’essentiel sur un tempo diesel bien confortable. Mais clairement le mental n’est plus là pour aller gratter la poignée de secondes qui m’auraient laissé sous les 4h. Pas grave, a peine la ligne franchi que j’ai eu le plaisir d’un bisou spontané de Lucie, la relève souriante qui me suivait a quelques foulées … C’est carrément bien mieux qu’une poignée de secondes !!!

La sobriété s’est naturellement imposée à tous, les coureurs sont pour la plupart devenus des gens responsables, l’autonomie prend tout son sens et notre terrain de jeu est ainsi préservé. Mes petits enfants (et plein d’autres) auront je l’espère le plaisir de courir les Crêtes Vosgiennes dans 20 ans. Soyons fous, je pourrai alors leur raconter que j’ai vécu les années Spheler et que Claire Meyer je ne la voyais que sur les podiums.
Il faut remercier l’équipe d’organisation qui a su prendre le bon virage. L’essentiel est parfaitement assuré au niveau des navettes, du balisage et des ravitos. C’est un vrai bonheur de pouvoir profiter d’un vestiaires et douches chaudes à l’arrivée. Je ne regrette pas le temps du jet d’eau dans l’abreuvoir a vaches. Héritage malheureux de la période covid que l’on voudrait définitivement oubliée, je trouve simplement dommage que le sac ravito distribué aussitôt la ligne franchie ai remplacé la grande tablée bien plus conviviale qui permettait de l’espace d’un instant de partager le plaisir du finisher avec les copains. Et puis je l’avoue je n’aurais pas refusé un petit gobelet d’Elsass Cola (voir d’un ersatz américain) !!!

Au bilan je termine 217ème sur 538 classés, 3eme M5 et avec cette course je boucle également le challenge long du TDV. Après les galères liés au covid et a l’aponévrosite qui a suivi, c’est une belle satisfaction de rendre une copie propre cette année.

Merci à Nicolas , toujours présent sur les courses de la région, quelles que soient les conditions. Toutes les photos jointes à ce texte sont empruntées au reportage de l’Alsace en Courant.
Merci au Spiridon Club d’Alsace, à Team Com ainsi qu’à tous les bénévoles qui ont assurés la réussite de cette 47ème édition.

L’an prochain la date sera a priori incompatible avec celle de Paris Brest Paris. En tous cas pour être en état d’accrocher un dossard. J’espère à nouveau être au départ en 2024 pour la 49ème édition

classement

l' Alsace en Courant