Je me remets doucement de mon trail de 80km couru y a plus d’un mois à présent. Les quelques douleurs à caractère tendineux aux pieds et genoux sont de plus en plus diffuses et j’ai recommencé les sorties à dénivelé et même les fractionnés. Le prochain gros objectif est le marathon du Mont-Blanc dans un peu plus d’un mois.

 

Comme au bon vieux temps

En attendant, pourquoi ne pas se refaire un petit 10km comme au bon vieux temps. Histoire de voir ce que je vaux encore en vitesse sur du court. Il y a 2 semaines j’ai fait un entraînement avec 2000+3000m à 4:45, une allure qui m’a plutôt satisfait considérant le peu de séances rapides à mon actif ces derniers temps. Je me dis que tenir ce rythme sur 10km est jouable.

La 4^ème Sparichel Run à Hoerdt, tout près de chez moi, propose un 10km en plus d’un 5 et même des courses enfants. C’est donc la famille au grand complet qui va faire le déplacement avec au menu un 10 pour Madame et moi suivi d’un 1000m pour les 2 petites, l’ado s’occupera de la logistique. Il fait beau, la journée promet d’être agréable.

On arrive une petite heure en avance le temps de récupérer dossards, épingles et maillots pour tout le monde. On rencontre très vite beaucoup de connaissances, la RIM (Run In Mommenheim), le club de Laetitia, est là en force. Ça fait plaisir de revoir les copains !

 

Chaleur

Le parcours se fera en 2 boucles dans les champs avec très peu d’ombre et à 10h00 du matin le soleil est déjà bien présent. Les coureurs du 5km ont déjà souffert de la chaleur à 9h30, je pense qu’on va bien cuire avec un départ à 10h30. Des points de ravitaillement ont même été rajoutés. Je commence à avoir soif alors que je ne suis même pas encore échauffé.

Quelques tours de stade avec les amis tout en discutant feront office de mise en jambe. On met une dernière fois notre stratégie de course au point avec Laetitia qui veut me suivre avec les 4:45 que j’espère. Avec la chaleur du jour, je me demande si je vais réussir à tenir connaissant l’emballement de mon palpitant au moindre pic de température …

 

Je pars trop vite

On se range derrière la ligne de départ et encore en pleine discussion voilà que le coup d’envoi est donné ! Go ! On est 260 mais le peloton a le temps de se décanter le temps du tour de stade et on ne se gêne pas trop les uns les autres. Le parcours sera plat sans difficulté mis à part quelques gravillons et trous dans les chemins champêtres.

Je pars vite, trop vite, porté par la foule. Je regarde ma montre plusieurs fois dans ce premier kilo pour à chaque fois lever le pied et finalement terminer ces 1000m en 4:37. Laetitia est derrière moi et je lui indique qu’il va falloir ralentir.

4:42 puis 4:41 pour les 2 suivants, ont est dans les clous des prévisions mais je ne suis déjà plus accompagné mais on l’avait un peu prévu donc je continue sur ma lancée et sans m’arrêter au premier ravito. J’ai la gorge sèche mais il me reste une demi-heure à tenir, ce n’est pas la mort !

 

Je n’ai plus l’habitude de ces rythmes soutenus

Je n’arrête pas de dépasser, beaucoup ont été peut-être trop présomptueux comme souvent dans ces courses populaires. Je suis plutôt à l’aise même si je commence parfois à m’abriter derrière un coureur pour me protéger du vent bien présent sur certains tronçons.

Je termine le 1^er tour avec une moyenne de 4:41 sur les 4 derniers kilos. Je suis quand même très essoufflé et mon cardio tourne à 166 bpm. Je n’ai plus l’habitude de ces rythmes soutenus même si ça reste supportable. Nouveau ravito mais je ne m’arrête toujours pas et continue de dépasser.

En point de mire, Thomas qui a couru un semi à 4:35 semaine dernière, il souffre clairement de la chaleur, je le vois biberonner sa gourde régulièrement. J’arrive à sa hauteur et me cale sans ses pas avant de le dépasser. « Fait trop chaud » qu’il me dit, j’avais vu juste et puis son récent semi n’est pas probablement pas encore digéré !

 

Il faut que je tienne

Km7, 4:44, je commence à lâcher mais me remotive régulièrement. J’arrête mes sessions de drafting dans les parties exposées au vent pour ne pas me laisser « endormir » par un coureur plus lent, je dépasse. 4:47, merde alors, il reste 2km, il faut que je tienne. Je sais que j’ai du rab pour mon objectif de 4:45 mais si je pouvais faire mieux …

Km9, 4:45, ça va le faire, le stade en approche, on contourne un hall, les spectateurs sont là, c’est fait. Plus qu’un tour de stade. Florence de la RIM me dépasse, je l’avais dépassé dans la 1^ère boucle, je laisse filer, mon cardio est déjà bien assez haut.

 

Classement honorable

46:32 et une allure de 4:41 (pour 9,92km) : mission accomplie et un classement honorable pour ma vieille carcasse de 72^e/261 (8/28 M3M). Laetitia arrivera 2 minutes plus tard et signe sa meilleure performance sur la distance. Objectif atteint malgré une semaine bien chargée avec notamment 3h15 de trail jeudi. Avec un peu de travail de vitesse je pourrai peut-être revenir sous les 45 minutes …

En attendant, place à la bière et à la tarte flambée non sans avoir assisté au préalable aux 1000m d’Adèle et Solène qu’elles boucleront en 5 minutes, bravo les filles !