L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées de l'Amitié - 21.1 km
Date : 1/5/2022
Lieu : Chelles (Seine-et-Marne)
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Distance : 21.1km
Objectif : Pas d'objectif
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Récit illustré disponible sur mon blog : Mes expériences sportives - Semi-Marathon des Foulées de l'amitié
Depuis 2015 et mes vrais débuts en course à pied, je n'ai pas manqué une édition des Foulées de l'amitié qui se déroulent chaque année le 1er mai à Chelles. Les éditions de 2020 et 2021 ont été annulées à cause de l'épidémie de COVID-19 mais j'ai remporté un dossard l'an dernier qui a été reporté à cette année (merci à l'organisation !). Le semi-marathon étant cette année le support du Championnat de Seine-et-Marne, je choisis cette distance d'autant que j'aime le parcours depuis qu'il a été changé en 2018.
Après deux participations sur le 5km, c'est donc ma quatrième participation au semi, pour la troisième fois en individuel après l'avoir fait en relais lors de la dernière édition, en 2019, avec Julie, que j'avais accompagné sur sa boucle. Ma meilleure performance est de 1h34'30 en 2018. Mon deuxième meilleur chrono sur semi-marathon puisque je fais très rarement cette distance (1h27'24 en 2020 à Bullion, 1h39'13 à La Grande Paroisse en 2018).
Bon, clairement, cette année, je l'aborde presque dans les pires conditions. Déjà, je peine à retrouver la motivation de courir depuis l'Eco Trail de Paris le 19 mars malgré des Virées de FunRun très correctes et un 800 mètres potable au Meeting de Torcy il y a un peu moins de 10 jours (en 2'10). J'ai même réussi à faire deux séances sur piste cette semaine car ce sont les vacances scolaires.
Je boucle une semaine assez fatigante physiquement avec pas mal d'activités physiques diverses et variées et j'ai pas mal enchaîné les tournois de Badminton ces derniers temps donc je ne suis pas au top de ma forme et pas du tout entraîné pour faire un semi-marathon. Mais je n'y ai pas d'objectif particulier donc ce n'est pas grave, en espérant prendre un minimum de plaisir et avoir de bonnes sensations.
Pour une fois, le 1er mai étant un dimanche, les Foulées de l'amitié ne s'insèrent pas dans un week-end rempli par 3 ou 4 compétitions comme ça m'est parfois arrivé. Cependant, je me réveille avec un sentiment mitigé ce dimanche matin après une bonne nuit mais des sensations partagées. La veille, on a passé toute la journée au Parc Astérix avec Mathilde, Alice et Juliette, une superbe journée hyper agréable mais bien crevante et bien remplie, d'autant que ça faisait bien longtemps que je n'avais pas passé ma journée à faire des attractions.
Je me prépare puis je passe chercher Alice qui ne court pas ce matin mais qui a souhaité m'accompagner, ça fait plaisir. Pas besoin de GPS, je connais la route par cœur puisque je travaille à Chelles. On arrive sur place vers 8h15, je stationne près du rucher et salue l'ami Geoffrey qui sera parmi les favoris de l'épreuve vues ses récentes performances.
Je monte ensuite à la Montagne de Chelles récupérer mon dossard (le n°13 !) et celui de Marie-Gaëlle malheureusement forfait. Je serai donc le seul représentant du club à Chelles ce matin puisque certains sont alignés sur le Semi-Marathon de Sénart et beaucoup se préservent pour les Interclubs du week-end prochain. Je croise l'organisateur, Jérémy, de l'USO Chelles. Nous sommes mutuellement contents de nous croiser.
Je redescends ensuite à la voiture pour finir de me préparer. Tenue légère aujourd'hui, mes Brooks aux pieds, un short court, le maillot du club et une casquette. Je remonte ensuite avec Alice et reste à ses côtés, n'ayant pas trop la motivation de m'échauffer. On assiste au départ du 5km, je me dis que j'aurais été bien sur cette course et me demande bien pourquoi j'ai choisi de faire 21 kilomètres ! Mais il faut bien que je refasse un peu de volume à moins d'un mois du Marathon de Marne-et-Gondoire.
Il est maintenant temps de se diriger vers l'arche de départ, un peu en amont du village d'arrivée. Une belle majorité des concurrents inscrits aux Foulées de l'amitié le sont sur le semi-marathon avec quelques clubs seine-et-marnais présents en nombre pour ces championnats départementaux. Je me place aux avant-postes, prêt à partir au feeling.
C'est parti ! Sur les coups de 9h15, le départ est donné et je trouve que ça ne part pas spécialement vite devant donc je remonte un peu pour intégrer les dix premières positions du peloton de près de 170 coureurs. Premiers virages et surtout première grosse descente, ça accélère forcément, je pars évidemment trop vite mais il est difficile de faire autrement. Je laisse filer ceux qui me devancent mais je stabilise bien mon allure, les sensations de départ sont bonnes. Mais je sais pertinemment que 21 kilomètres, c'est très long, surtout vu que je ne suis pas du tout entraîné pour le long.
Peu importe, je me sens bien, je me laisse aller avec une bonne foulée, à plus de 15km/h pendant 3 kilomètres. Je connais le parcours par cœur, je me fais plaisir. Je me rends aussi assez vite compte que j'ai sous-estimé le dénivelé de la boucle car ce parcours est quand même très exigeant avec beaucoup de faux-plats montants et quelques petites bosses en plus de la montée de la Montagne de Chelles et tout cela, nous devons le faire deux fois car la boucle fait 10,5 kilomètres.
Allez, tout se passe bien, on descend jusqu'à Bachelard où on emprunte des chemins plutôt agréables. C'est là que je commence à me faire reprendre un peu par l'arrière avec un groupe de 3 concurrents dont Pascal de l'USRA et deux coureurs du PAAC (je vais en voir passer quelques-uns des athlètes de Pontault !). Il m'encourage à m'accrocher mais je m'en sais incapable aujourd'hui, je commence déjà à sentir que ça va être compliqué. Cela risque d'être long...
Bon, on est dans la portion du parcours la plus roulante donc je limite bien la casse en gardant un rythme très correct, loin de l'allure de départ mais ça passe. Passage au kilomètre 5 en moins de 20 minutes. On quitte Chantereine pour traverser au milieu des champs en direction de Docteur Roux, je zappe le ravitaillement au bout de la ligne droite et poursuit tranquillement vers Mont Châlats. Première vraie difficulté de la course, la montée jusqu'au Collège de l'Europe mais elle passe pas trop mal pour l'instant.
Ensuite, on redescend la Rue du Tir sur la droite pour un petit bout de zone industrielle et c'est un peu plus loin que le parcours a changé par rapport aux années précédentes : au lieu de longer l'aérodrome sur une piste cyclable bitumée avant d'emprunter le Bois des Coudreaux, on reste sur la gauche pour longer les champs et le bois par un chemin moins roulant, bien cassant même, je dirais.
Ce passage est une nouveauté mais je le connais pour autant car il y a bien peu d'endroits de Chelles que je n'ai pas eu l'occasion d'arpenter en 6 années de boulot dans cette ville, que ce soit à pied ou à vélo. On sort ensuite de ce chemin en faux-plat montant pour retrouver une piste cyclable bitumée qui nous ramène vers la zone industrielle pour la fin de la boucle. De quoi relancer un peu avant la montée vers la zone d'arrivée.
Le dernier kilomètre de la boucle n'est vraiment pas simple. Je passe au kilomètre 10 en à peine plus de 40 minutes, la suite s'annonce rude. On attaque une première fois la montée de la Montagne de Chelles, bien pentue, sur du bitume. Je serre les dents, je la gère correctement mais l'allure en prend un coup. Ouf, me voilà en haut. Je relance sur le plat, salue Alice qui m'encourage, zappe le ravitaillement et profite de ce passage de la course que j'affectionne et qui me fait du bien, les chemins plats en haut de la Montagne et les descentes qui suivent.
J'ai déjà bien peiné pendant cette première moitié de course bouclée sur des bases de moins de 1h30 donc j'appréhende la suite. En plus, j'entends le speaker annoncer le passage de la première féminine puis de la deuxième. Elles ne sont vraiment pas loin de moi. Si bien que dans une descente que je gère plutôt bien, sans me griller mais à bon rythme, je me fais dépasser en bas par une athlète du PAAC très efficace, elle me dépose. Je n'essaie même pas de la suivre dans le faux-plat montant qui suit.
Je relance plutôt bien dans toute la portion favorable qui mène vers Bachelard, apprécie les encouragements des bénévoles au top dans des conditions idéales (il ne fait pas trop chaud même si la température commence à monter et il fait vraiment beau). Je subis un peu le vent de face dans la ligne droite qui nous emmène vers le Bois de Brou jusqu'auquel nous n'allons pas puisque nous tournons à gauche avant le centre équestre. Au même endroit que dans le premier tour, là où je me suis fait doubler par le trio, je me retrouve à la peine, premier vrai coup de mou. J'arrive cependant à relancer un peu, trouvant que les kilomètres défilent relativement bien.
Je zappe une nouvelle fois le ravitaillement, ne voulant pas couper ma dynamique. C'est probablement une belle erreur vue la défaillance que je vais connaître ensuite, j'aurais dû grignoter un petit quelque chose et m'hydrater. J'apprécie cependant là encore les encouragements des bénévoles dont Jérémy sur le rond-point.
C'est peu après, dans le bas de la montée du Mont-Châlats, que je me fais doubler par la deuxième féminine, une coureuse de l'USO Chelles. Elle me dit de tenir bon et de m'accrocher mais je n'y compte pas. Je fais une montée catastrophique, le sentiment d'être à l'arrêt mais je relance tant bien que mal dans la descente le long du collège, à moins de 4 kilomètres de l'arrivée.
Je commence à avoir faim et soif, je serre les dents mais n'ai qu'une seule envie : marcher ! Heureusement, je connais bien le parcours, je visualise ce qui me reste à faire et me motive à ne pas lâcher. Je n'avance plus beaucoup mais je ne marcherai pas ! Je double les derniers du 10km, je ferme les yeux et continue d'avancer. Je limite la casse sur le chemin difficile le long des champs et du Bois des Coudreaux, me fais doubler par la troisième féminine, de l'AC du Pays de Meaux, le club du vainqueur de l'épreuve.
Je ne cherche même plus à avoir une allure correcte, j'ai complètement abandonné l'idée de faire un chrono correct alors que je pouvais encore viser le sub 1h30 il y a quelques kilomètres, je suis fatigué et plus trop motivé. La quatrième féminine me double aussi, une autre athlète du PAAC puis j'attaque la montée de la Montagne, les derniers hectomètres où deux autres coureurs me doublent dans le bas de la difficulté.
Je limite la casse en tenant bon pour courir dans toute la bosse et effectue une timide relance en haut, passe devant Alice et franchis la ligne d'arrivée au bout de 1 heure 33 minutes et 17 secondes pour 21,1 kilomètres et 200 mètres de dénivelé positif. C'est malgré tout ma meilleure performance sur cette épreuve et je sais que j'ai beaucoup de marge si je m'entraîne davantage et que je suis en forme.
Je termine 23ème sur 168 arrivants, 2ème sénior sur 21. Je suis donc vice-champion départemental de semi-marathon dans la catégorie sénior mais c'est très anecdotique car de toute manière, seul le premier est récompensé et en plus, c'est bien parce que les meilleurs séniors n'étaient pas là. Mais j'y étais, moi.
Peu après l'arrivée, affalé par terre, je suis pris par une douleur à l'épaule gauche que j'estime la résultante d'une grosse crispation car j'ai fini en subissant complètement la course alors que j'ai justement essayé de relâcher le plus possible mes bras pendant une quinzaine de kilomètres. Mais en ce moment, entre le cou et les épaules, c'est assez délicat au niveau du haut de mon corps.
Je récupère tranquillement aux côtés d'Alice, je m'hydrate et m'alimente en attendant les résultats puis nous rentrons tranquillement sans avoir l'occasion de féliciter Geoffrey pour sa très belle troisième place au scratch !
Je repars tout de même bien satisfait de cette chouette course dans de très bonnes conditions, une belle organisation avec un parcours que j'aime bien. Nul doute que j'en serai à nouveau l'an prochain si possible ! Le résultat ne me satisfait pas vraiment mais je n'espérais rien donc ce n'est pas un soucis.
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