L'auteur : PhilippeG-639
La course : Le Grand Raid de la Réunion : La Diagonale des Fous
Date : 21/10/2021
Lieu : Saint-Pierre (Réunion)
Affichage : 2765 vues
Distance : 160km
Objectif : Terminer
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Après l'avoir parcouru en 2007 sur une distance de 151km et en 2014 sur une distance de 174km et bien c'est reparti, 7 ans après pour une 3e tentative, et cette fois-ci, avec et grâce à 2 copains. Laurent qui était inscrit en 2020 et Christophe qui, tout comme moi, obtient le droit de s'inscrire après avoir terminé le Swiss canyon trail de 112km cette année, en juin.
(Photo de Christophe avant notre départ sur le Swiss)
Ce sera leur première tentative sur un format de type 160km, la 10e pour ma part et je compte bien les aider pour régler des petits détails et pour fédérer une motivation commune.
J'y retourne sans pression aucune mais sans négliger les difficultés à venir car la diagonale me réserve toujours des surprises, de bonnes en 2007 (une bonne place au général) et de moins bonnes comme en 2014 avec une chute de tension à en frôler l'abandon.
De vraies vacances pour moi cette fois-ci. L'aller s'effectue avec Laurent, nous sommes hébergés dans un superbe hôtel avec piscine à Saint Denis.
Laurent me présente deux de ses connaissances sur l'île: Guy, inscrit également sur la diagonale mais qui abandonnera malheureusement et son fils, sur le trail des bourbons.
Ceux-ci nous emmènent récupérer les dossard le mercredi et prendre le départ le lendemain.
L'entrée dans l'enceinte réservée aux coureurs le jeudi est un véritable parcours du combattant avec des bousculades, un peu comme dans mes souvenirs de 2007 alors que le départ s'effectuait depuis Saint Philippe.
Le passe sanitaire est demandé avant d'y accéder mais je n'ai pas pris le smartphone: grosse frayeur ! Heureusement que j'arrive à faire valoir que je l'ai déjà présenté hier pour obtenir mon dossard...
Petit en cas avant d'aller dans le sas n°1 et derniers encouragements à Christophe et Laurent avant le départ. Lorsque que je rejoins le sas il n'y a déjà plus personne mais heureusement les 500 coureurs attendent sagement sur la route qui longe la mer. Je me mets en fin de peloton, bien décidé à partir lentement.
L'ambiance est incroyable, il faut profiter de cette ferveur unique à tous les trails de ma connaissance. Ludo, le speaker au micro, fait un sacré numéro pour nous motiver et je ressens une grande émotion et une grande opportunité de pouvoir participer à cet ultra trail magique, à peine 10 mois après avoir repris l'entraînement.
Je vais tout faire pour ne pas la gâcher et finir grâce à une bonne étoile qui va veiller sur moi.
Il y a une densité impressionnante de foule présente de chaque côté, des feux de bengale sont déclenchés en guise de feux d'artifice. Beaucoup de supporters et surtout d'enfants tendent leurs mains pour nous encourager, beaucoup de cris tout au long des kms à faire se dresser les cheveux, quelle sensation extraordinaire !
Mon cœur à tendance à s'emballer, un 1er 1/4 d'heure rempli d'émotions.
Nous sortons de la ville et la montée au milieu des champs de canne à sucre commence dans une chaude ambiance .
Mince, la tuile, le tuyau de ma poche à eau est bouché, j'avais essayé plus tôt de réparer le joint défaillant. Pas de possibilité de boire, première erreur de ma part.
Je l'abandonnerai à Cilaos pour ne plus utiliser que les 2 flasques; en attendant je vais me trimbaler 1kg pour des prunes, ça commence bien...
Je vais être obligé de beaucoup boire à chaque ravitaillement.
Je remonte tout doucement un paquet de coureurs jusqu'au:
- Domaine Vidot (pointage 415e)
La montée se poursuit avec beaucoup de portions de route. Je continue à doubler, il fait très doux et du coup je ne porte que le débardeur.
- Notre Dame de la Paix (307e)
Super: 1er SMS de Bubulle qui m'annonce 5e M5.
Beaucoup de monde à ce ravitaillement et une bonne surprise, c'est Jean-Pierre D. qui m'appelle, un copain coureur de chez Orange, bien meilleur que moi (2h35 au marathon) Il participe assez souvent au GRR, très sympa ce moment en pleine nuit. On papote et je le remercie à nouveau de ses encouragements lors de notre rencontre fortuite au trail de Val Cenis de début août.
Nous allons faire un bon bout de chemin en discutant mais je suis obligé de le laisser filer car il est plus rapide. Il m'apprendra avoir terminé il y a quelques années en 36h !
Bon, en moi même je me dis que c'est foutu pour la 1ère place M5, si jamais je suis tenté.
Ensuite, c’est la rencontre improbable avec Patrick (Pat 46) Génial ce moment car il arrive à me reconnaitre en pleine nuit, après le ravitaillement alors qu’il vient pour encourager sa compagne, qui participe également.
(Photo empruntée à Patrick, merci pour la photo Pat46)
On aborde maintenant un terrain délicat à travers des champs à vache au vu des nombreux trous et qui longe des barbelés. Prudence sur cette traversée.
- Parking aire nez de bœuf : (294e)
Le froid commence à se faire sentir et beaucoup s’étonne de ma tenue légère. J’en profite pour remplir une flasque et manger un peu. Globalement et encore une fois je ne mangerai pas assez, c’est mon défaut. Je compte trop sur les sachets de poudre que je prépare à l’avance et leur absence me sera préjudiciable en fin d’épreuve.
Un cheminent pas facile s’ensuit où je marche pas mal avant de rejoindre la route qui mène au prochain ravito. Je m’oblige à courir tout doucement et m’obstine à ne pas marcher.
Je teste ainsi ma volonté, pour l'instant ça fonctionne bien.
Juste avant le ravitaillement, Patrick est encore présent pour m'encourager. Vraiment très sympa ces rencontres, merci Patrick !
- Mare à boue (275e)
Ici il fait froid et du coup cela ne donne pas envie de s'attarder, je repars en marchant tout en mangeant. Le jour commence à poindre.
Je me rappelle bien de ce chemin, le plateau de Kerveguen, pénible pour moi et pas facile d'y courir. Une fatigue et une envie de sommeil étonnante me tombent dessus et du coup je ne fais que marcher, en attendant que cela passe. Pas mal d'inquiétude car d'habitude j'arrive à tenir 39h sans dormir comme lors de la Ronda del Cims, en Andorre.
Pas de panique, il suffit d'attendre patiemment la descente en profitant des points de vue de chaque côté de la crête.
C'est quand même génial cette chance de pouvoir vivre des instants pareils. Je remercie l'organisation de nous faire passer dans de tels chemins et de profiter ainsi de moments intenses. Je retrouve tout doucement une bonne lucidité et profite mieux de cette traversée et de ces beaux paysages.
Je prends la mesure de la chance qui s'offre à moi de pouvoir vivre au travers de ces longues épreuves de pareils moments. C'est en partie ça qui me porte et m'évite d'abandonner.
Et cette année une nouveauté: une bonne étoile située à la Réunion veille sur moi, je dois y penser et j'ai le sentiment que je devrais y songer plusieurs fois par la suite.
La descente vers Cilaos, assez délicate, doit s'effectuer tout en retenue car il faut y arriver frais, du coup je ne cherche pas à doubler même si en fin de descente quelques coureurs semblent déjà fatigués.
Un petit ravitaillement se trouve en bas, dans une plaine. On traverse une route et on peut ensuite courir sur une descente avant une petite remontée avec le soleil qui commence à chauffer vers:
- Cilaos (284e)
Récupération du sac de rechange, j'en profite pour transvaser le contenu de la poche à eau dans les flasques mais, nouvelle erreur, je n'emporte pas tous les sachets de poudre préparés à l'avance. Changement de chaussettes. Je ne prends que 2 yaourts liquides et une banane.
Nouveau message de Bubulle qui m'indique que le 1er M5 se situe devant à 18' au pied du Taïbit (je suis agréablement surpris car cela me donne un nouveau challenge)
La sortie du stade s'effectue au milieu de beaucoup de supporters et d'encouragements, c'est vraiment agréable.
Une petite descente vers la cascade Bras Rouge et c'est la fameuse montée vers le col du Taïbit, en 2 parties, que j'ai l'impression de faire à un bon rythme. La chaleur me donne du courage, c'est ce que j'adore. Ca me fait du bien cette difficulté supplémentaire, enfin, depuis le temps que je l'attends la chaleur !
Je ne prenais pas le départ avec le but de faire une bonne place mais plutôt de terminer un peu mieux qu'en 2014 avec une montée mémorable du Maïdo dans lequel Vince88 m'avait rattrapé alors que j'étais épuisé...
Mais cette année on l'évite, dommage.
Les SMS de Bubulle me laisse à nouveau espérer un bon classement en catégorie mais, ayant croisé Jean-Pierre cette nuit, cela risque d'être difficile mais on verra bien.
Après l'opération du calcanéum subie il y a un an, je me dis que j'ai quand même beaucoup de chance de pouvoir, 10 mois après une reprise d'entraînement, de tenter un nouvel ultra.
La montée est scindée en deux en croisant la route au:
- Sentier Taïbit (260e)
Super ! Je reconnais bien ce passage. Il y a une très bonne ambiance à ce ravito, musique et bonne humeur. Je remercie les bénévoles.
En continuant, la chaleur baisse tout doucement avec l'altitude.
Je rattrape avec étonnement Jean-Pierre lors de la traversée d'une petite forêt et lui dit en rigolant que l'on risque de bientôt se revoir.
Me sentant bien et sachant JP en délicatesse dans les descentes, à cause d'un genou, j'en profite pour essayer de prendre de l'avance en descendant vers:
- Marla (217e)
Etonnant car l'emplacement du ravitaillement n'est pas conforme à mes souvenirs des éditions précédentes, on dirait que tout à changé ?
Il y fait très chaud et au moment d'en repartir, JP le rejoint et ne semble pas au mieux. Je lui souhaite une bonne continuation et lui dit: "rdv tout à l'heure" en me doutant bien qu'il allait me rattraper.
En repartant je jette un œil au SMS de Bubulle: "7' derrière le 1er M5". Je rigole intérieurement car c'est toujours sympa d'être encouragé à distance, surtout lorsque tout va bien. Par contre lorsque je me sens en difficulté je me renferme sur moi même car j'ai l'impression que les interactions avec l'extérieur me coûte, bizarre cette réaction...
C'est accompagné d'autres coureurs pour discuter un peu que le cheminement se poursuit. Je me sens super bien et profite de ces bons moments mais je sais que cela risque de ne pas durer car je mange peu, ce qui est proposé sur les ravitaillements ne me convient pas trop.
- Plaine des merles (196e)
SMS de Bubulle: "1er M5 avec 10' d'avance" Mince, j'ai à la fois du mal à y croire et ressens un plaisir intérieur, c'est la pression qui va s'installer maintenant. Faut en profiter car la chaleur baisse rapidement.
On me demande souvent si en courant on arrive à profiter des paysages ? C'est étonnant car avec ces vitesses peu élevées, j'ai l'impression de ne faire que cela et c'est ce que je recherche, ces moments de découvertes et de surprises sur ces très longues épreuves.
- Sentier scout (195e)
Passage extra, un très bon souvenir, sentier peu difficile et qui descend vers:
- Ilet à bourse (191e)
Dans mon souvenir, le temps s'est bien couvert, on a même l'impression d'être dans le brouillard, étonnant ce changement de temps, puis,
- Grand place les bas (189e) Dans une école où l'on retrouve du beau temps.
A partir d'ici cela va commencer à devenir difficile pour moi. Je suis rejoint par plusieurs coureurs et reste avec eux car l'allure est modérée, on ne fait que marcher. La nuit commence à poindre. C'est une montée assez chaotique vers:
- Plateau de cerf - Roche plate (185e)
Une bénévole est présente à un carrefour et nous indique que le ravitaillement se situe dans 15'. De toute façon, en pleine nuit, je ne devine pas où il se situe, sauf à cause d'un hélicoptère qui vient de stationner plus haut, pour peut-être une dépose de matériel ? J'ai l'impression que cette montée n'en finit pas.
Une descente assez raide puis un chemin qui longe une falaise.
- Ilet des orangers (169e)
Ensuite une descente pas marrante du tout à cause de la fatigue qui me rattrape à nouveau. Je commence à me poser des questions sur la suite de l'aventure car le sommeil gagne petit à petit du terrain.
J'arrive au bord d'une rivière et à cause du manque de lucidité, seul, je ne comprends pas où l'on doit continuer. J'essaye de trouver en pure perte un chemin qui la longe et heureusement un coureur m'indique que l'on doit traverser à gué. Je n'avais même pas vu les balise en face !
La suite m'est vraiment pénible à cause de cette envie de dormir qui ne passe pas.
C'est maintenant que la volonté doit prendre le dessus sur le physique, je sais que je peux le faire et je songe à ma bonne étoile qui veille sur moi. Je n'ai pas le droit de me plaindre en pensant à ceux qui aimeraient parcourir ces sentiers ou participer un jour à une épreuve pareille.
A une époque plus ancienne, je pensais à ma mère qui subissait une maladie très invalidante pour me donner du courage.
Après un passage qui s'apparente à mon chemin de croix, je commence à avoir des hallucinations: j'ai sans cesse l'impression d'être déjà passé par là, c'est perturbant et ça n'en fini pas. On devine de temps en temps des lumières au loin mais sans comprendre où se situe vraiment:
- Deux bras (173e)
Sans coup férir, je demande de suite à une charmante bénévole si elle peut me réveiller dans 15' et m'écroule aussitôt allongé. Réveil après un sommeil pas assez réparateur mais je la remercie vivement.
Je commence à avoir froid, mange à peine, commence à deviner la galère qui va suivre et je repars sans demander le sac de rechange. Je pensais qu'il serait à Dos d'Ane. Quel âne !!
Bilan: Plus de poudre pour les flasques et fatigué. On doit traverser la rivière des galets et cette fois-ci, pour éviter de glisser sur les rochers, je traverse avec de l'eau au dessus de la ceinture, ça me réveille un peu. De l'autre côté, toujours à cause de la fatigue, j'ai du mal à voir les balises comme en 2007, quelle nouille je suis !
Heureusement qu'avec Laurent nous avions repéré cette portion il y a 5 jours, je sais à quoi m'attendre (photo) Du coup je prends mon mal en patience, je sens la faim qui me tenaille et me fait pas mal doubler dans cette montée qui comporte des échelles, des marches métalliques et des mains courantes pour nous amener à:
- Dos d'âne (165e)
(Photo prise 5 jours avant)
Une petite route puis c'est la descente vers le pointage du:
- Chemin Ratineau (158e)
Il a beau être presque tout plat, je sens que je titube de fatigue et 2 coureurs qui me rattrapent m'interpellent gentiment pour me mettre en garde. Ni une, ni deux, je m'assois contre un arbre, la frontale dans les mains et m'endors aussitôt. Mon subconscient compte 5 coureurs qui passent et hop je me réveille avec l'impression d'être reposé alors que j'estime à seulement 4 ou 5' cette pause !
Malgré les jambes un peu rouillées, c'est suffisant pour repartir et 10' après je me vois pouvoir recourir à nouveau: Youpi !
Un bénévole est présent sur une route avant le sentier Kalla et nous briefe sur la suite: "lorsque tu vois la grotte dans la remontée et bien ce sera presque la fin.
En pleine nuit et avec la fatigue, j'ai du mal à bien suivre le tracé mais est-ce vraiment un chemin ?
Une bonne descente vers les lumières du littoral en face, que c'est beau, quelle magnifique vision ! Une route presque plate, on traverse un parc qui nous fait déboucher à:
- L'école de la Possession (165e)
Toujours pas d'appétit, je sens que cela va être très dur si je n'arrive plus à m'alimenter... Tout va se faire au mental et à la volonté.
On longe des habitations, j'arrive encore à trottiner en pensant à ma bonne étoile qui va bientôt se lever car le jour va en faire de même. Je range avec plaisir la frontale Stoots qui a brillement rempli sa mission: 2 nuits avec une seule batterie (50 lumens dans les montées et 100 en descente) et encore 50% d'autonomie restante.
Je me souviens parfaitement de ce qu'il reste à parcourir: le chemin des anglais. Heureusement que je ne l'aborde pas sous la chaleur. Je fais presque tout en marchant et malheureusement les 4 ampoules déclarées depuis plusieurs heures vont m'empêcher de courir dans les descentes sur ces pavés irréguliers.
Un coureur me rattrape et m'interpelle: "Ce n'est pas toi qui était au trail de Serre Ponçon, sur le 80km, il y a un mois ?" Si, si, bien sur, ma réponse après une hésitation.
J'ai du mal à deviner comment il peut me reconnaître ? Mais très sympa cette rencontre...
- La Grande Chaloupe (161e)
Je discute avec les bénévoles pour les remercier de leurs disponibilités car les dames présentes mettent une bonne ambiance et coup de chance, il y a du sirop de menthe.
Dernière montée. Guy, un réunionnais qui participe au relais zembrocal, engage la conversation et on échange pas mal. Il en vient à discuter performances sur route et me demande les miennes. Je suis bien obligé de les lui décliner et même si elles datent du millénaire précédent il me félicite et m'exhorte à ne rien lâcher. Nous décidons de faire cause commune et grâce à lui ainsi qu'à nos discussions, la fin devient même un vrai plaisir.
On arrive même à inciter un jeune qui se reposait à l'écart pour poursuivre tous les 3 jusqu'au:
- Colorado (169e)
Le temps est couvert.
Qui je retrouve ? Patrice Martin, le chronométreur qui officie sur beaucoup de courses en région parisienne. Génial ce moment, il nous prend même en photo.
Dernière descente que j'entame avec sérénité et dans laquelle je tente de suivre Guy sur la 1ère moitié mais c'est peine perdue car les ampoules me font trop souffrir et en devinant le stade depuis les hauteurs, je préfère relâcher les efforts pour profiter de ces derniers instants.
Tony est vraiment extra car il m'encourage et m'attend patiemment, je sais que je lui dois beaucoup !
Ce qui me perturbe depuis un long moment, c'est de n'avoir pu récupérer le tee-shirt officiel que l'on doit porter obligatoirement pour passer la ligne d'arrivée.
On passe sous le pont où beaucoup de spectateurs sont présents pour nous encourager, c'est agréable.
100m avant le stade, je vois un coureur avec le tee-shirt officiel et m'enquiert auprès de lui si il peut me le prêter ? Compréhensif, il me propose celui du frère de Laurent Jalabert, il est en fait son assistant.
Merci beaucoup, c'est super sympa ! Je prends mon temps pour passer la ligne d'arrivée tout en remerciant les personnes présentent qui applaudissent, ce qui me fait bien sourire (cela se voit sur la photo)
Ouf, mission accomplie pour cette belle édition. Je remercie du fond du cœur ma bonne étoile de la Réunion et bien évidemment Bubulle qui m'a, encore une fois, si bien renseigné grâce à ses SMS.
Malheureusement, impossible de retrouver Guy après cette arrivée pour le remercier de sa patience et de son aide. Je plane un peu et vais de suite m'allonger et dormir 2h sous la tente malgré la chaleur. Impossible de manger et d'allumer le mobile pour lire les derniers SMS de Bubulle.
C'est en rentrant à pied vers l'hôtel que je croise un couple qui engage la conversation et regarde par curiosité mon classement. Ce sont eux, un peu étonnés qui me l'apprendrons ! Un très bon échange...
Mais je n'oublie pas mes copains Laurent et Christophe que j'appelle bientôt, alors qu'ils sont encore en course, pour les encourager et irai les accueillir vers 21h et donc, 48h de course.
Le portable rechargé, je découvre, avec plaisir, les SMS de Bubulle en attente.
Et enfin, 10 jours après, au retour en métropole, ceux de tous les copains sur le mobile perso dont la carte SIM récupère enfin le réseau. Un grand merci à tous, c'est sympa !
Ce que je retiens ? Malgré, encore une fois, de grosses erreurs de gestion auxquelles j'ai su m'adapter même si cela me coute beaucoup.
Mais surtout de grands moments de plaisir et, la mémoire étant sélective, je ne mets en avant que ceux-ci qui me permettront de continuer, à tenter de nouveaux parcours vers une future 600e course, enfin je l'espère.
A bientôt...
PhilippeG-595
12 commentaires
Commentaire de Masquerade7 posté le 26-11-2021 à 11:35:55
La classe ! Respect !
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 26-11-2021 à 12:20:05
Merci Masquerade :-)
Commentaire de triattitude74 posté le 26-11-2021 à 21:10:35
Un vrai champion .Bravo Philippe
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 26-11-2021 à 21:52:50
Merci beaucoup Triattitude mais que cette fois-ci ;-)
Commentaire de bubulle posté le 27-11-2021 à 10:36:06
PhiPhi qui s'étonne d'être reconnu sur les courses...:-)
Avec le compteur que tu as, tu as croisé (enfin....en général dépassé) à peu près chacun d'entre nous au moins une fois.
Merci pour ce compte-rendu qui éclaire un peu différemment ta course. A distance, on n'avait pas autant l'impression que c'était si difficile (mais on voyait quand même un peu la progression au classement se ralentir, certes).
Finalement, c'est pas plus mal que tu n'aies pas eu mes derniers SMS, ça t'aurait mis inutilement la pression avec la remontée du 2ème M5.
Top200 en M5, respect, quand même. Il faut vraiment que je continue à éviter les courses où tu t'inscris si je veux un jour monter sur un podium en trail..;-)
Et merci à la Bonne Etoile qui t'a accompagné en pensée et t'a encore aidé à éviter la seule chose que tu ne connais pas sur une course!
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 27-11-2021 à 12:30:14
Merci Christian pour tes SMS, même si déjà écrit.
C'est vrai, tu as raison, heureusement que je ne pouvais plus lire les derniers.
Ils aident bien car le 2e M5 m'a raconté qu'il était renseigné de même par sa femme :-)
En dehors de ces détails j'avais envie de raconter pourquoi ce n'est pas une course facile et surtout à travers ce récit, très personnel, de mettre le point sur mes erreurs pour m'obliger à les anticiper pour une prochaine fois. Qui sait ?
Commentaire de catcityrunner posté le 28-11-2021 à 18:24:19
Sympa ton récit Philippe !
Sacrée aventure. Bravo pour la performance et la gestion des coups de mou et aléas.
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 28-11-2021 à 21:17:54
Merci Gilles !
Mouais, disons que j'ai encore des progrès à faire en fin de course ;-)
Commentaire de banditblue29 posté le 29-11-2021 à 22:09:37
Bravo :-). Ton récit est très agréable à lire ! Ton expérience, tout aussi intéressante.
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 29-11-2021 à 22:23:26
Merci banditblue, oui, j'aime bien partager. J'essaye également d'aider mes copains, sans les abreuver de trop de détails quand même :-)
Commentaire de Fironman posté le 02-12-2021 à 16:04:51
Bravo, un vrai guerrier ! Magnifique performance.
Commentaire de PhilippeG-639 posté le 02-12-2021 à 18:52:45
Merci Fironman mais guerrier ? Ce n'était pas la guerre ;-)
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