Marathon de Chambéry… Marathon de l’infamie (du bouk) !

 

 

Après la première édition du Marathon de Chambéry en Mai 2019 je décide de m’inscrire sur la seconde édition, avec en prime un nouveau parcours… qui démarre en bas de chez moi ! Si c’est pas du luxe !

 

 

Comme bien souvent, aucune préparation, mais l’envie de bien faire, d’ailleurs en 2019 ça s’était déroulé divinement bien.

 

 

Pourtant en ce samedi 2 octobre le stress est bien présent. Je salue au départ Ingrid qui court son premier semi-marathon (départ en même temps), et je me place prudemment dans les derniers.

 

 

Incroyable mais vrai : l’organisation s’est fait voler les 200 plots orange de chantier le long de la route du Tremblay, il nous est donc recommandé de rester prudemment sur la droite.

 

 

Le départ est donné, maintenant il faut filer vers Aix-les-Bains avant un long retour sur Chambéry.

 

 

2 kilomètres de côte jusqu’au Tremblay, puis c’est la descente vers le Bourget-du-Lac, Ingrid m’a dépassé je pense la reprendre dans la descente mais que nenni ! Elle file vers son 1h56 ! La descente permet de dérouler un peu, les conditions de course sont vraiment idéales.

 

 

En bas ce n’est pas comme je le pensais, on traverse le centre ville du Bourget avant de rejoindre la plage, c’est là qu’en 2019 j’avais commencé ma remontada, souvenirs souvenirs ! C’était le monde d’avant !

 

 

Km7.5 les deux parcours se séparent, et la plupart des coureurs sont sur le semi, je me retrouve avec deux nanas à mes basques, et quasi personne devant ! Et pourtant il faut garder le rythme sur ces deux longues lignes droites le long de l’aéroport de Chambéry.

 

 

La grande brune s’éloigne tandis que la petite brune reste au contact sans toutefois prendre de relais (mais lui en laisse-je la possibilité ?). On arrive au km10, extrémité sud-est du Lac, ravito. Je suis bien et confiant, et surtout très régulier (mais ça je ne le verrai qu’après).

 

 

Nous voici sur la piste du Lac et déjà des coureurs sont en train de lâcher ?! Les gars, la course va être longue (pourtant ils finiront, en plus de 5h !).

 

 

On remonte la piste cyclable du Lac, l’occasion de se remémorer les autres passages « en compétition » ici, notamment l’aquathlon d’Aix-les-Bains, ou encore le défunt semi-marathon Be Run Chambéry 2017.

 

 

Je parviens à remonter quelques petits groupes, seule la petite brune fait (toujours) le yoyo avec moi. Et déjà on croise les premiers, quelle allure, pfiou

 

 

De nouveau ravitaillement à la plage du Rowing, km15, un peu de coca coupé à l’eau et un bout de banane avant de filer vers le demi-tour. En tout cas c’est vraiment chouette, courir face au Massif de l’Epine qui domine le Lac, quelle belle région !

 

Finalement je m’aperçois qu’on va tout au bout de l’esplanade, pouah, ça y est, on n’a pas fait la moitié mais maintenant c’est plein sud jusque Chambéry !

 

 

On repasse au ravito, l’allure est toujours bonne, toujours la petite brune à qui je fais un bon lièvre, rien à signaler… Passage au semi en 1h59 non c’est vraiment cool !

 

 

On déroule de nouveau la voie cyclable, avec un petit mot pour les étudiants de l’Inseec réquisitionnés aujourd’hui pour faire bénévoles, merci à eux !

 

 

On arrive à la plage des Mottets, à nouveau on fait une boucle pour faire du kilomètre, km24, mais c’est le drame absolu : en l’espace de 200m les jambes deviennent lourdes, haut des cuisses, genou, mollets, NOOOOOOOOOONNNNN, la petite brune prend (enfin) un relais mais je ne l’accroche pas, je sais ce que c’est… C’est LE MUR !

 

 

Putain !

Si tôt !

C’est vraiment la loterie le marathon ! Bon, je me dis qu’en 2018 à Tours je l’avais pris bien plus tôt, mais là quand même ça fait chier.

 

 

Ravito au km25 du coup je prends le temps de boire et manger, les doublés me doublent, je repars avec un acolyte qui semble avoir plus mal que moi, surtout qu’on reprend les lignes droites terribles de l’aéroport du Bourget, pfiouuuuu

 

 

Km27 atteint péniblement, nous voici à faire cette fameuse boucle dans Technoparc, cool la Corne est là avec le chenillon en vélo !!! Malheureusement ce qu’ils voient n’est pas beau à voir… Y’a plus de coureurs (on n’était pas nombreux sur le Marathon), et je traîne atrocement la patte.

 

 

Km30 de nouveau le ravito avant d’entamer la Voie Verte sauf que la tête n’y est plus, j’ai mal ! Comme tout marathonien je me mets à calculer les différents scénarios et anticiper le chrono final éventuel, mais quelle calamité.

 

 

Je la connais pourtant cette voie verte, mais là ça ne défile pas, et je culpabilise de faire traîner mes supporters… En plus je sais que la voie verte est fermée au niveau de la Motte, et qu’on va devoir se coltiner la zone industrielle, c’est pas sexy… On a fait le plus beau !

 

 

Et finalement, sachant que le ravito du km35 est à 800m de chez moi, la décision s’impose : ce sera mon tout premier abandon, mais sans regret ! Entre continuer une heure à serrer les dents sur une fin de parcours pas sexy pour terminer en 5h, et arrêter les frais et rentrer chez moi, « y’a pas photo » ! C’est donc une première pour moi, je rends mon dossard, sans regret !

 

 

Au final bien entendu déçu de ne pas avoir été à la hauteur, les bases étaient parfaites, la petite brune mettre 3h59 ! Mais j’aurai fait le plus beau du parcours, je reviendrai conjurer le sort !