Récit de la course : La Hongrémanienne - 16 km 2021, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : La Hongrémanienne - 16 km

Date : 2/10/2021

Lieu : Magny Le Hongre (Seine-et-Marne)

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Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

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Une bien belle découverte et des sensations surprenantes !

Récit prochainement illustré sur mon blog : Mes expériences sportives - La Hongrémanienne

 

 

La Hongrémanienne, c'est une course assez récente dont c'est la quatrième édition cette année. Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y participer puisqu'elle tombe à chaque fois en même temps que les Fauvettes ou que d'autres épreuves. Mais c'est tout proche de chez moi, j'en ai entendu du bien et je connais un peu l'endroit pour avoir participé aux 10km de Magny-le-Hongre, une course que j'affectionne.

C'est donc cette année que j'ai l'occasion de découvrir cette course qui se déroule le samedi en fin d'après-midi. Le contexte sanitaire ne permet pas à l'organisation de mettre en place tout ce qui rend l'épreuve particulièrement conviviale habituellement mais ce sera quand même un beau rendez-vous.

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas chaussé mes chaussures de Trail, cela va permettre de s'y remettre un peu à un peu moins de deux mois de la SaintéLyon. En revanche, difficile de fixer un objectif, je ne sais pas si je ferai la course à fond car j'ai également les Foulées de Saint-Thibault ce week-end, le dimanche matin.

En plus, j'aborde la course avec le sentiment que cela va être un calvaire. Toutes les conditions sont réunies pour que ce soit compliqué : je suis malade depuis le début de semaine (un simple rhume mais combiné à un léger manque de sommeil donc je me sens fatigué) ; je ressens une gêne à la cheville depuis le milieu de semaine, surtout depuis jeudi soir après la séance d'athlé mais je pense que c'est plus dû à l'entraînement de Badminton de mercredi soir ; la pluie et le vent sont au programme ; le terrain n'est pas des plus simples avec du dénivelé, de la boue, des cailloux et même un ru à parcourir sur plusieurs dizaines de mètres.

 

Samedi 02 octobre 2021

C'est donc peu confiant mais tout de même motivé que je me rends à Magny-le-Hongre sur les coups de 16h00 afin de récupérer mon dossard, le numéro 108. Je retourne ensuite à la voiture me préparer tranquillement. Je porterai aujourd'hui le tee-shirt de l'Oxy Trail, gardant celui de l'USTA pour demain. Short court, casquette et mes chaussures Evadict Race Light qui devraient bien faire l'affaire vu le terrain humide.

Je retourne ensuite déposer mon sac à la consigne, je passe aux toilettes pour une nécessité puis je m'échauffe tranquillement pour tester mes sensations vis-à-vis de ma cheville et ne pas partir à froid... Bon, ça a l'air d'aller, je sens toujours la gêne mais je peux courir normalement et ça ne semble pas s'amplifier. J'en profite pour découvrir quelques endroits du parcours avant de tomber sur Romain avec qui je finis cet échauffement en discutant. Il habite ici et a fait toutes les éditions donc il me parle du parcours et me montre quelques portions.

Il est ensuite temps de s'approcher de l'arche de départ avant d'y pénétrer avec les plus de 200 autres concurrents présents. On se place plutôt à l'avant avec Romain afin de ne pas être bloqués sur les premiers chemins du parcours vu que le début de course est plutôt favorable. Je n'ai aucune idée de ce que je peux espérer aujourd'hui, il y a pleins de coureurs de Val d'Europe dont quelques coureurs très costauds donc je n'ai aucune ambition.

 
La course

Cependant, une fois le départ donné, je me sens d'attaque. Je ne sais pas si ça tiendra mais j'ai bien envie d'envoyer un peu et de profiter au maximum tant que j'ai du jus. Après un début de course plutôt prudent, je me retrouve évidemment aux côtés de Romain qui me dit qu'il va commencer à ralentir car nous courons à plus de 15km/h. Je ne reste donc pas avec lui mais je suis plutôt un autre coureur qui a une allure qui me plaît bien pour l'instant. Après avoir dépassé quelques concurrents et les premières féminines, je me retrouve donc 11ème (je ne le sais pas à ce moment-là).

Les trois premiers kilomètres sont très rapides, je les passe en moins de 12 minutes, ce qui n'est pas forcément mon rythme sur une course nature de 16 bornes mais je me sens plutôt bien. Un passage peu abrité et vent de face me calme un peu puis les bois boueux et humides nous ralentissent malgré l'intensité que nous y mettons. Il y a 3 coureurs devant moi, un gars de Val d'Europe qui a un peu d'avance puis deux autres coureurs juste devant, je m'accroche à leur rythme.

A l'occasion d'un passage un peu glissant, le coureur juste devant moi chute à moitié, ce qui le ralentit bien. Après m'être assuré que tout va bien, je passe donc devant lui car j'ai plus de vitesse et je recolle à l'autre gars qui est devant. Je le double également un peu plus loin, dans un passage plus large à la sortie des bois, le long des champs.

Bien en jambes, je passe au 5ème kilomètre en 20 minutes, je gère tranquillement puis je m'emballe un peu quand le parcours devient plus descendant, boosté par ma forme qui est bien meilleure qu'imaginé, par les bénévoles et spectateurs présents au bord des chemins et par le fait que je revienne progressivement sur le coureur de Val d'Europe que j'ai en ligne de mire.

Je finis par revenir et le dépasser à la faveur d'une descente où je déroule bien. Je me sens vraiment au top mais j'ai peur de le payer sur la suite car je sais que cela va se corser. Cependant, je profite aussi que le tracé soit favorable pour mettre du rythme, essayer de prendre de l'avance sur mes poursuivants et bien avancer. C'est toujours ça de pris.

Je trouve le parcours vraiment très agréable, j'ai vraiment de bonnes jambes aujourd'hui, mon corps me surprend totalement. Je suis déterminé mais relâché, plus que sur bien des courses. Et en plus, je n'ai aucun soucis d'accroche avec mes chaussures, ce qui me permet de passer sans difficulté tous les passages un peu techniques que j'apprécie tant. Je retrouve le plaisir du Trail que je n'ai pas vécu depuis le mois de juillet.

Allez, je passe à la mi-course en à peine plus de 32 minutes soit un poil moins de 15km/h, sur une très bonne dynamique. On enchaîne alors avec un bon faux-plat montant, une montée même, je dirais, dans l'herbe, le long des champs de maïs. C'est dur mais j'ai encore de l'énergie. Je ralentis évidemment mais j'ai le sentiment de bien gérer ce passage et de ne pas perdre trop de temps sur ceux qui sont derrière moi. Je ne me retourne pas pour vérifier mais je sais que les montées restent tout de même mon point faible.

En revanche, lorsque l'on passe au niveau de deux panneaux indiquant "Surprise", je comprends vite que nous arrivons au ru dont j'ai entendu Romain et un bénévole parler. Nous allons passer dans l'eau ! C'est dur à ce moment de la course, usant, délicat pour les appuis, pour conserver de la vitesse et ça finit de bien tremper et alourdir les chaussures mais... je kiffe ! D'ailleurs, la musique mise par un gars qui a l'air de suivre des amis sur le parcours en se postant à différents endroits grâce à son vélo est bien choisir, "c'est la kiffance" ! 

Bref, je suis plutôt efficace dans ce passage spécifique avec les pieds bien dans l'eau mais c'est tout, il n'y a pas beaucoup de profondeur. Légère cryothérapie pour mes chevilles, c'est pas plus mal. Ce qui est dur, c'est de relancer après, en faux-plat montant, encore une fois... Sauf que je reviens sur deux autres coureurs qui ont dû perdre un peu de temps dans le ru ! Donc j'ai une motivation en point de mire !

On poursuit donc notre retour vers le début de parcours puisque nous allons ré-emprunter les mêmes chemins en sens inverse à l'issue de la prochaine montée, celle que je connais puisque nous l'empruntons aussi au 10km de Magny-le-Hongre et elle est casse-pattes ! Mais encore une fois, je m'y sens plutôt bien, je tiens bon. J'essaie de relancer derrière mais je maintiens l'écart par rapport à ceux qui me précèdent, je ne reviens plus vraiment.

Nous retournons ensuite dans les bois et c'est ce qui va me permettre de revenir sur le coureur de Val d'Europe que j'ai en point de mire depuis la sortie du ru. En effet, je suis plus à l'aise que lui techniquement, surtout avec la fatigue qui arrive. Je le rattrape donc et le passe tout en lui confirmant le chemin à un endroit où il vaut mieux être lucide pour ne pas se tromper. Au passage, rien à dire sur le balisage du parcours qui est très bien mais parfois assez discret, ce qui n'est pas évident à cette vitesse dans les bois. Mais je n'ai jamais hésité au niveau de mes trajectoires sur ce très chouette parcours.

D'ailleurs, l'organisation est vraiment top avec des ravitaillements en eau placés sur le parcours mais que j'ai complètement zappés afin de rester focalisé sur mon effort, n'ayant pas particulièrement soif et étant tout à fait incapable de m'hydrater à cette allure.

On attaque vraiment la toute fin de course, on sort du bois après une belle petite montée et on longe à nouveau des champs. J'ai en point de mire celui qui accompagnait le coureur de Val d'Europe avant qu'ils ne se séparent et je reviens bien sur lui... jusqu'à ce que nous tournions et qu'on se prenne violemment le vent de face et quelques grosses gouttes de pluie !

Alors que je m'étonnais d'avoir encore plein d'énergie et de bien avancer, c'est un coup d'arrêt pour moi, à environ 3 kilomètres de l'arrivée. Je suis mauvais face au vent. Je me donne pour résister mais que c'est compliqué. D'autant que nous nous retrouvons encore en faux-plat montant et je peine à être sous les 4'30/km. Chaque kilomètre étant indiqué sur le parcours, je regarde peu ma montre depuis le départ donc j'évite de regarder mon allure afin de courir au feeling mais je surveille si les indications kilométriques sont bonnes (ce qui est assez approximatif grosso modo car parfois pile poil et parfois décalé).

J'ai bien vu que, vent de face, le gars de Val d'Europe est en train de me revenir dessus, d'autant que maintenant, c'est lui qui m'a en point de mire et il n'y a plus rien de technique jusqu'à l'arrivée. Pour autant, je reviens quand même progressivement sur l'autre coureur qui me devance et surtout, à la faveur de nouveaux virages, on se retrouve avec vent de côté puis mieux abrités puis vent plutôt favorable, ce qui m'aide à bien relancer la machine.

Je m'étonne à nouveau en retrouvant encore pas mal de ressources sur la fin de course avec un quinzième kilomètre à 15km/h tout pile, à grandes enjambées. J'empêche ainsi mon poursuivant de revenir et je grignote encore sur celui que je chasse. Puis, je finis par le rattraper alors qu'il relâche un peu son effort et m'encourage. Et je découvre alors qu'il n'a pas de dossard et a probablement juste accompagné le gars de Val d'Europe (son père ?) sur la course.

Peu importe, je suis sur ma lancée, ses encouragements me font plaisir et je finis fort, avec 700 derniers mètres à 3'30/km en accélérant encore dans la dernière ligne droite, quel bonheur d'avoir de telles sensations !

Je franchis la ligne d'arrivée en moins de 1h06 (1h05'57), ce que je n'aurais jamais imaginé avant la course vue ma forme mais même sans ça, avec ce parcours pas simple du tout, ces 15,67 kilomètres et 168 mètres de dénivelé positif à la montre.

Devant, c'était vraiment intouchable pour moi, les deux premiers sont en moins d'une heure. Je récupère les cadeaux finishers avec une belle médaille et un camelbak, félicite Romain qui finit à peine plus de 2 minutes derrière moi, encourage Antonio qui en finit au passage et ne traîne pas car la pluie s'intensifie et je n'ai pas envie d'être encore plus malade.

En tout cas, cette course est une réussite à tous points de vue : elle est très sympa, très bien organisée et j'y ai clairement pris mon pied ! Nul doute que j'y reviendrai avec plaisir.

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