L'auteur : gpass
La course : Caldeira Trail - 77 km
Date : 29/2/2020
Lieu : Saint-Joseph (Réunion)
Affichage : 1148 vues
Distance : 74km
Matos : Pas de bâtons (interdits)
Objectif : Terminer
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Profitant d'un déplacement à la Réunion je regarde ce qu'il est possible de faire et je découvre l'Ultra Caldeira Trail (9ème édition) qui propose la traversée du Piton de la Fournaise, un des volcans les plus actifs du globe (il sera en éruption 15 jours avant la course, laissant planer des changements d'itinéraires possibles). 77 km initialement, réduit à 71 puis relevé finalement à 74 km (un 48 km est aussi proposé : les Brûleries de la Fournaise).
Selon les années le sens alterne entre Bourg-Murat (entre le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise) et Saint-Philippe (en bord de mer) ; cette année ça sera du nord au sud donc plutôt descendant (d+ 2000 m ; d- 4000m).
Cela fait longtemps que je cours (depuis 34 ans, une à deux fois par semaine, sur sentiers de montagne essentiellement) mais peu de compétitions, ma distance maximale ayant été un 46 km, cela représente un saut dans l'inconnu... Je glane des infos et des conseils sur Kikourou depuis quelques mois, merci à vous. Trois mois avant la course j'augmente un peu le volume (3 entrainements par semaine, des intervalles, des sorties plus longues), avec une pause forcée de 15 jours début janvier pour cause d'entorse à la cheville (la première depuis des décennies, quelle tuile !).
Je profite de la Réunion en allant marcher 4 jours dans Mafate une semaine avant le trail. C'est physique ! J'en admire d'autant plus les coureurs du GRR...
Jour J-1. Un bus nous transporte de l'arrivée au départ à 22 h ; petit déjeuner fourni à 0h00.
Jour J. H -30 min : briefing ; on nous décrit la course comme si on connaissait chaque chemin du coin ; bah de toute façon on va suivre le flot (389 coureurs inscrits ; 325 classés)...
02h00 départ un peu brouillon (tout le monde s'ébranle, pas de signal, on est parti). Comme l'objectif est de finir je pars très tranquille, on fait un petit tour du camp militaire puis on part en direction du Piton Textor, premier ravitaillement. Le terrain est humide mais il ne pleut pas alors que les prévisions étaient plutôt mauvaises pour cette journée (au final on n'aura pas eu une seule goutte d'eau ; tant mieux, ce doit être une autre paire de manche à faire sous la pluie). Pas trop de souvenirs de cette partie, la nuit n'aide pas à garder des images... Petits trains silencieux. Je regarde la montre pour ne pas dépasser 70 % cardio, je marche donc souvent...
km 14, 2h20 de course, environ 250ème. Piton Textor. 5 min au ravitaillement ; je fais le plein des 2 litres de liquide (eau et coca), je mange un peu. Le gâteau-patate passe bien !
On rejoint la bordure de la caldeira, le jour se lève, panoramas magnifiques ! Descente sur la plaine des Sables. Je peux enfin courir un peu plus.
km 29, 5h20 de course. Parking Foc-Foc. La soupe de vermicelle est appréciée... La vitesse moyenne me parait bien basse mais bon il y a encore 50 km à faire alors on ne va pas s'exciter.
Le Pas de Bellecombe permet de rejoindre l'Enclos Fouquet : nous descendons dans la caldeira et amorçons l'ascension du cratère Dolomieu. Chaque fois qu'on croit arriver, il y a encore une bosse ou un virage... La roche est très agressive pour les semelles. Je marche pour l'essentiel.
km 38, 7h20 de course. Dolomieu. La moitié est faite, il "suffit" de descendre... Tant mieux j'aime plutôt la descente, d'autant plus quand elle est technique (je ne vais pas être déçu). Retour tranquille vers le parking Foc-Foc.
km 47. 9h12 de course. Parking Foc-Foc. La soupe de vermicelle est de nouveau appréciée. À partir de là tout va pour le mieux, la longue traversée presque plate jusqu'au piton de Bert me permet de courir alors que les autres marchent, je dépasse pas mal mais je cours un peu tout seul... Magifiques paysages des remparts de la caldeira. Puis s'engage la descente raide sur Saint-Philippe (plus de 20 km et 2300 m quand même), très technique au début (pierres, racines, ressauts) qui me permet encore de doubler du monde...
km 64. 12h04 de course. Les Camphriers, dernier ravitaillement et longue piste qui n'en finit pas de descendre (très doucement), puis 2 km sur le bitume (chaud !) pour en finir.
km 74 (le GPS s'est affolé à la fin sous le feuillage dense et m'annonce 87 km). 13h52 de course 114ème. Fini. Ça s'est mieux passé que mon dernier 46 km (j'étais parti trop vite et j'avais eu des crampes) ; là rien même pas eu d'ampoules (tannage au citron + NOK), pas de défaillance. J'ai maintenu une hydratation très régulière (j'ai dû boire près de 9 l) idem pour l'alimentation (j'ai pris 10 barres / 4 gels ; j'en utiliserai 6 + 3 au total ; un peu moins d'une barre/gel par heure en plusieurs fois + les ravitaillements). Très satisfait d'avoir bouclé cette distance et d'avoir fait une belle balade et une bonne descente.
Bonne organisation, magnifique environnement, je conseille !
Vidéos (du 48 km) pour se faire une idée :
1 commentaire
Commentaire de Shoto posté le 04-03-2020 à 21:53:30
Merci de nous faire découvrir ce beau trail réunionnais ... je ne connaissais que le fabuleux et fameux GRR à la Réunion.
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