L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail nocturne La Frontale - 13 km
Date : 11/1/2020
Lieu : St Jean Les Deux Jumeaux (Seine-et-Marne)
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Distance : 13km
Objectif : Pas d'objectif
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Au départ, il n'était pas prévu que je participe à cette course à laquelle j'ai pris part aux deux premières éditions (2017, 2018). Ayant les Départementaux de Cross Long le lendemain, j'ai longtemps attendu avant de finalement me dire que je peux faire la course si je ne cherche pas à me mettre dans le dur, en sachant que le cross ne part qu'à 15h45 le dimanche. Ce n'est que mercredi soir que je franchis le pas, la tentation étant trop forte de retourner sur cette course que j'apprécie et à laquelle je n'ai pas pu participer l'an dernier.
Évidemment, je m'inscris sur le 13km plutôt que le 21, ce dernier étant plus corsé sur sa fin de parcours. Il faut quand même que je sois raisonnable. 13 kilomètres, cela reste assez soft si je le fais sans forcer. Je vais prendre le départ sans objectif et ce sera aux sensations pour la suite. Une semaine après la Nuit du ROC à Cergy avec Julie, c'est donc ma deuxième épreuve de 2020.
Nous n'avons pas encore repris les interclubs en Badminton donc la semaine n'a pas été trop rude, c'est l'enchaînement suivant (cross long dimanche, IC lundi soir) qui risque de l'être davantage. En revanche, j'ai repris l'entraînement avec le COCEP lundi soir et sur la piste avec l'USTA jeudi soir, un mois et demi après ma dernière séance d'athlétisme. Un 4 x 1000m compliqué mais de la motivation pour autant.
C'est sur les coups de 17h00 que je fais mon retour à Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux pour ma troisième participation à cette jeune épreuve qui réunit pas moins de 850 personnes ce soir entre les Trails et marches nocturnes. Je ne stationne pas loin du lieu de départ et pars récupérer mon dossard, le numéro 432. Dans la salle, je retrouve déjà quelques connaissances dont certains coureurs de la Team FunRun, comme souvent. Je salue Pierro et Antonio avant de retourner me préparer à la voiture.
Pour la tenue ce soir, ce sera du classique sur ce type de format en période hivernale avec deux épaisseurs en haut (un tee-shirt manches longues et un manches courtes), mon short de course, un bonnet et la lampe frontale sur la tête, les gants aux mains et la montre au poignet et enfin, mes Kalenji Kiprun Trail XT7 aux pieds. Pas d'hésitation là-dessus car le parcours est souvent assez boueux et humide même si les deux derniers jours ont été plus secs.
De retour dans la salle, je dépose mon sac à la consigne avant de retrouver Cyril que je n'avais pas vu parmi les inscrits pourtant... Et pour cause, il a inversé prénom et nom au moment de l'inscription donc je ne risquais pas de le trouver en tapant son nom. Nous partons nous échauffer tranquillement à 30 minutes du départ, alors qu'il ne fait pas très chaud tout de même. Rapidement, Vincent nous rejoint et le trio de la Courtrysienne se reforme. On trottine en discutant, le moyen idéal de faire passer le temps avant le début de la course.
Une fois notre petit tour terminé et quelques gammes effectuées, direction la ligne de départ où du monde commence à se rassembler. Je préfère me positionner aux avant-postes pour partir avec la tête de course et laisser filer progressivement, ça m'évitera de partir sur un faux rythme. Je croise Eric Leblacher et Benoît Ponton, tous deux coureurs ce soir. Cyril me rejoint à nouveau puis tous les favoris arrivent et se placent devant nous.
18h00, l'organisateur termine son briefing et c'est parti ! Le départ se fait en montée mais ce n'est pas bien long, on tourne rapidement à droite une première fois puis une deuxième pour emprunter une bonne descente bien roulante sur bitume. Du coup, cela part vite devant. Je ne m'emballe pas mais le premier kilomètre est très rapide, 3'37 ! Sur cette portion très favorable, après un démarrage prudent, je double quelques concurrents partis trop vite avant de rattraper Cyril, quelques mètres devant moi jusque-là.
Nous faisons ces premières centaines de mètres côte à côte, à bon rythme. Les sensations sont bonnes. Nous longeons la Marne un petit moment avant de filer en direction des champs, la partie la plus boueuse de notre parcours. Je me sens en forme, les jambes répondent bien et j'ai fait un bon choix de tenue vestimentaire. Je finis par lâcher Cyril, sentant que je suis un peu mieux que lui pour le moment.
Comme à l'Armentiéroise by Night, je me fais ensuite reprendre et dépasser par un coureur et son chien, en mode cani-cross. Et ici aussi, je le double quelques instants plus tard alors que l'animal satisfait un besoin naturel. Il me passe à nouveau sur le chemin plutôt roulant entre les champs avant que je ne le double une derrière fois dans la portion vraiment pleine de gadoue où je parviens à mettre davantage d'énergie que les concurrents qui m'entourent. Pour autant, les appuis sont si difficiles que c'est mon kilomètre le plus lent de la course, le troisième ! Le slalom entre les mares de boue n'est pas aisé.
La relance est ensuite possible à la sortie du virage à gauche suivant où je calme un peu le jeu et me fais dépasser par deux coureurs efficaces. Je vais rapidement me retrouver bien plus isolé, en embuscade derrière un groupe de 4. Nous remontons au niveau du pont et quittons provisoirement Saint-Jean pour aller vers Changis-sur-Marne où nous allons effectuer une grande boucle avant de revenir vers Saint-Jean.
Les kilomètres ne défilent pas vite alors que je suis pourtant assez efficace et en jambes. Je ne ressens pas de fatigue quelconque et pas la moindre gêne donc tout va bien, je continue de gérer au feeling et me tiens prêt à ralentir si je sens un coup de mou mais je n'en connaîtrai pas vraiment. Et c'est souvent le cas sur les courses nocturnes de 10-15 kilomètres, je me sens bien tout du long et c'est souvent sur ce type d'épreuves que je prends le plus de plaisir à courir.
Je passe au niveau du ravitaillement très animé sans freiner la cadence et je poursuis sur ma lancée. Cette partie du parcours n'est pas difficile, elle est juste irrégulière et j'aime bien ça. C'est une alternance de faux-plats, de légères montées et descentes sur des chemins et pas mal de virages, on ne s'ennuie pas. Je suis seul mais j'avance bien. Chaque fois que je croise des bénévoles, j'ai le droit à des encouragements. Un grand merci à eux qui sont là, un samedi soir, dans la fraîcheur, à passer plusieurs heures à aiguiller et encourager des concurrents.
Tout se passe bien, les kilomètres passent un peu plus facilement désormais car je sens la fin de course approcher. Je commence à serrer un peu plus les dents pour maintenir le rythme, surtout lorsque cela monte un peu mais je profite surtout d'un parcours bien sympa et de sensations au top. Je double quelques coureurs qui flanchent un peu. Fin de la grande boucle de Changis, on retrouve le même chemin qu'à l'aller pour retourner vers Saint-Jean et c'est là que nous croisons tout le cortège de marcheurs qui se sont élancés après nous.
C'est motivant de croiser du monde dont certains qui nous encouragent ! Il faut aussi se faufiler un peu mais tous font l'effort de se décaler sur leur droite pour nous laisser la voie libre. A ce moment de la course, nous sommes beaucoup plus dispersés, je n'ai qu'un coureur en ligne de mire que j'espère aller chercher avant l'arrivée. On passe à nouveau au niveau du ravitaillement que je passe sans m'arrêter, ce qui me permet de doubler celui que je poursuivais.
On remonte les marches que nous avions descendues à l'aller où je mets du rythme avant de poursuivre sur le pont pour quitter Changis. Ensuite, on retrouve Saint-Jean où, là encore, on retrouve les chemins de l'aller mais en sens inverse. Cela sent bon le finish, je ne lâche rien pour ne pas laisser revenir de coureurs de l'arrière et assurer ma place. Je finis fort en attaquant l'ultime difficulté sans me retourner. Derniers virages, derniers mètres en descente et c'est fait ! Je finis la course très content de mes sensations et d'être finalement bien venu courir ce soir ! Peu importe ce qui se passera demain...
Je file au ravitaillement où je retrouve d'abord Romain, un kikoureur qui m'a reconnu et qui finit juste derrière moi ainsi que Cyril qui termine 2 minutes plus tard puis Benoît, finisher en 1h00. Je pars ensuite faire un petit footing de récupération avec Cyril, tranquillement avant de consulter les résultats. Et là, grande surprise, je finis 8ème au scratch et 2ème sénior ! Sur 302 arrivants. 57 minutes et 11 secondes pour 13,43 kilomètres et 84 mètres de dénivelé positif, soit du 14,1km/h de moyenne. C'est quand même 7 minutes de moins qu'il y a 2 ans.
Je croise ensuite Nicolas et... Nicolas, deux connaissances que je salue puis débute une longue attente avant les podiums. Je n'ai rien à redire sur l'organisation au top de cette course mais j'aurais bien aimé ne pas attendre deux heures après mon arrivée avant de monter sur la boîte même si cela reste un grand plaisir pour moi. Malheureusement, le 1er et le 3ème sénior ne sont eux pas restés. Vincent est lui revenu pour grimper sur la plus haute marche chez les Masters puisqu'il est vainqueur au scratch du 13km.
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