L'auteur : DavidSMFC
La course : L'Armentieroise by Night - 16 km
Date : 14/12/2019
Lieu : Armentières En Brie (Seine-et-Marne)
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Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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Deux semaines après le Cross de Torcy, retour en course ce samedi soir avec ma première participation à l'Armentiéroise by Night. Cette épreuve, je souhaitais à tout prix y participer mais j'ai tardé à m'y inscrire, n'étant pas sûr d'être disponible ou tout du moins, dans des conditions correctes.
En effet, j'ai une rencontre d'interclub en Badminton le vendredi soir puis un week-end bien chargé avec le boulot et du coaching de jeunes sur deux jours au Trophée Départemental Jeunes à Pontault. Cependant, les convocations sont plutôt favorables à ce que je sois libre le soir donc je finis par m'inscrire au 16km.
Cela fait deux semaines que je n'ai pas couru du tout, ayant été malade la semaine suivant le Cross puis ayant dû me préserver pour le Badminton cette semaine. J'aborde donc la course sans le moindre objectif à l'exception de me faire plaisir sur une course qui sera forcément sympa car je connais bien la formule de jour qui se déroule en mai (à laquelle j'ai déjà participé trois fois). Eric a forcément organisé tout ça avec beaucoup de passion, comme d'habitude, donc ça ne peut qu'être un bon moment de sport.
Dès le matin, je prends mes affaires de course car je vais tout enchaîner aujourd'hui, au lendemain d'une rencontre de Bad gagnée très péniblement face à Claye-Souilly, nous permettant de préserver notre deuxième place au classement de la Division 2 mixte départementale. Je ne sais pas si c'est à cause de mes matches de la veille ou de ma position pour dormir cette nuit mais je ressens une gêne dans le haut du dos, ce n'est pas l'idéal.
Je pars donc au boulot puis je file ensuite au TDJ à Pontault pour coacher quelques jeunes dont le dernier encore en lice se fait éliminer à 17h00 pile, l'heure à laquelle j'avais prévu de partir pour arriver à l'heure à Armentières-en-Brie. On aurait voulu le faire exprès que l'on n'y serait pas parvenu !
Un poil moins d'une heure de route avant d'arriver sur place, pas loin de Meaux. C'est la cinquième fois que je viens courir ici : une fois sur le kilomètre vertical, une fois sur le 7km, une fois le 16km et une fois le 25km. La course de 7 kilomètres est déjà terminée avec la victoire de Nicolas Guy et la troisième place de Vincent Solvet. Et une fois stationné, je me retrouve à marcher en direction de la salle de retrait des dossards aux côtés de Cyril qui a fini 7ème. Nous discutons un peu puis je récupère mon dossard pendant qu'il se ravitaille.
A peine entré dans la salle que je croise pleins de connaissances. D'abord, les deux coureurs que j'ai recroisé il y a peu à la course Les Poilus. Toujours sympa de les voir et de discuter un peu. Puis, je salue les membres de la Team FunRun77 dont Marylin, Nicolas, Romain, Erwann, Antonio, Pierro ou encore Manuel.
En guise de cadeau d'accueil, on récupère un sac avec un bonnet de Noël à l'intérieur en plus de notre dossard, le 196 pour moi. Je prends ensuite le temps de me préparer, n'étant pas du tout en tenue pour courir puisque venu directement depuis le gymnase de Pontault. Pour ce soir, il ne fait pas chaud mais ça reste doux pour la saison donc je porte mon cuissard court, deux tee-shirts (un à manches longues et un à manches courtes), mes chaussures de Trail Kalenji Kiprun XT7 et évidemment, mon bonnet, mes gants, ma frontale et ma montre.
Je reste bien au chaud, je dépose mes affaires à la consigne puis je salue Jeff et Julie qui viennent courir en relais. Je me retrouve ensuite avec la Team Trail de l'USTA pour une photo de groupe car j'ai été reconnu comme un membre de l'USTA, même si je ne porte pas le maillot du club aujourd'hui. Puis, c'est le passage indispensable aux toilettes avec les quelques minutes d'attente dans la queue obligatoires. Mais j'ai encore du temps d'autant que le départ est à 19h15 alors que je croyais que c'était à 19h00.
Je sors ensuite de la salle, éventuellement pour m'échauffer même si je n'en ai pas trop le courage. Je suis fatigué, je préfère me préserver pour la course que je compte débuter tranquillement. Mais il ne faut surtout pas que je me blesse donc je fais quand même quelques centaines de mètres de footing tranquille. Je croise au passage Romain avec qui j'avais terminé le Trail du Viaduc des Fauvettes en octobre dernier, ça nous fait tout drôle de nous voir ici ! Un nouveau moment bien sympa à discuter pour s'occuper en attendant le départ.
Puis, l'attente est un peu longue avant le départ de la course, retardé d'une bonne dizaine de minutes. Heureusement, il ne fait pas froid au milieu du peloton qui s'apprête à s'élancer et la musique met l'ambiance. L'atmosphère est très conviviale même si je me concentre avant le départ.
Finalement, après quelques mots d'Eric Leblacher, nous informant notamment que 1000€ ont été récoltés grâce aux inscriptions pour venir en aide à deux associations soutenues par l'épreuve, le décompte précédant le départ est effectué et c'est parti !
Comme prévu, je pars vraiment tranquille, assez loin des premiers. J'ai donc rapidement du monde à dépasser car certains coureurs se sont placés plutôt à l'avant alors que leur allure n'est pas très rapide. Mais peu importe, je zigzague, sans m'enflammer. Le parcours est très favorable sur ce début de course mais j'y vais mollo, en gestion.
Nous faisons une première boucle très courte qui permet d'étirer le peloton, avant de repasser par la ligne de départ. Je commence à mettre un peu de rythme pour gagner pas mal de places car je suis franchement parti en douceur. Nous effectuons une deuxième boucle plus longue mais très roulante pour revenir à nouveau au cœur du village pour franchir une troisième fois l'arche de départ mais dans l'autre sens cette fois.
Là, je commence à trouver mon rythme, au contact de pas mal de concurrents qui avancent bien mais j'ai le sentiment qu'ils ne tiendront pas tandis que ça va pour moi. J'ai dépassé Jeff dans la deuxième petite boucle, dans la portion au milieu des champs et il était malheureusement déjà dans le dur, lui qui est toujours blessé. De mon côté, honnêtement, j'avais l'air d'un touriste jusque-là mais désormais, je mets un peu plus de rythme.
Nous tournons à droite juste avant l'arche d'arrivée pour prendre le passage dans le chemin très étroit que j'aime beaucoup et c'est encore plus fun de nuit. Quand on en sort, on attaque une descente sur le bitume, où j'en profite pour dépasser du monde et me repositionner. Mais cela devient plus compliqué de déposer les concurrents qui nous entourent car ça avance bien, aux environs de la 30ème place.
On descend jusqu'aux chemins à travers champs où cela ressemble davantage à des mares d'eau qu'à de vrais chemins. J'entends derrière moi un coureur qui arrive, parlant à quelqu'un comme si c'était un malvoyant, ça m'étonne... En fait, c'est à son chien qu'il s'adresse car il fait l'épreuve en canicross... et c'est qu'il envoie du pâté le bougre, il n'a aucun mal à me déposer. Je le redouble cependant quelques dizaines de mètres plus loin lorsque son chien éprouve le besoin de satisfaire une envie pressante.
Mais il finira par me redoubler juste avant la montée qui suit cette portion et je ne le reverrai plus de la course, efficace le duo ! De mon côté, je gère, sans affolement, et je continue de rattraper du monde, on m'a annoncé en 27ème position et j'ai de nombreux concurrents en ligne de mire, sachant qu'en plus, il y a des relais devant moi, pas que des individuels donc je ne suis pas très loin du top 20 solo.
Allez, je continue sur un bon rythme tout en sachant que c'est la deuxième partie de course qui sera la plus difficile. Nouveau retour vers Armentières où nous terminons les 7 premiers kilomètres. Un peu plus de 30 minutes pour moi, un rythme très correct vu mon départ prudent. On passe sous l'arche de départ puis on file à nouveau vers le chemin étroit, à droite juste avant l'arche d'arrivée.
C'est juste avant que s'effectue le passage de relais pour les duos, on risque donc de se faire déposer par quelques bonhommes tout frais. Cependant, la suite est en descente donc je suis très à l'aise. Je peux envoyer un peu sans soucis car je ne suis pas du tout dans le rouge. En bas, j'en profite pour dépasser le frère d'Eric Leblacher et quelques autres concurrents, le top 20 ne doit plus être loin du tout.
Tout va bien mais je sais que nous allons attaquer la portion la plus technique du parcours, après un passage très humide le long de la Marne. Pendant quelques centaines de mètres, je fais comme les trois concurrents qui me précèdent en passant sur les côtés des flaques qui prennent toute la largeur du chemin avant de finalement passer en plein milieu vers la fin, en ayant marre de slalomer. De toute manière, on aura forcément les pieds trempés donc tant pis.
Et c'est plutôt efficace, je finis par doubler deux coureurs et on en rattrape pas mal. Et nous voilà au pied de la difficulté majeure de l'épreuve, le fameux "kilomètre vertical", un kilomètre de montée de marches en deux temps. On monte d'abord quasiment tout en haut. Dès le début de la grimpette, je double deux autres concurrents et ne reste que derrière l'un d'entre eux, plutôt efficace.
Je trottine jusqu'à ce que mon corps ne le veuille plus puis je monte les mains sur les cuisses, à grandes enjambées. C'est vraiment casse-pattes cette portion mais je profite de mon état de fraîcheur encore très correct pour creuser l'écart vis-à-vis de mes poursuivants. Une fois en haut, je bascule donc derrière un gars pas hyper à l'aise en descente. Mais nous sommes sur un single plus qu'étroit, glissant et que nous n'éclairons qu'avec nos frontales donc je ne prends aucun risque et je reste sagement derrière lui.
Je le dépasse ensuite, lorsque nous retrouvons le plat en bas où nous croisons ceux qui attaquent désormais la montée que nous avons bouclée il y a peu. C'est un peu plus large donc je le double avant de bien relancer sur le chemin, toujours aussi rempli de flaques d'eau. Comme régulièrement, je remercie le bénévole très motivant qui se trouve au bout de la ligne droite, un gros clin d’œil à tous ces gens sans qui la course ne pourrait pas avoir lieu ! Et qu'ils sont généreux dans leurs encouragements !
C'est parti pour la deuxième partie, encore un peu plus difficile que la première ! Après un bon faux-plat, on attaque à nouveau des marches, assez glissantes en plus donc je suis très prudent, mais je ne traîne pas pour autant. Je gère à nouveau la montée à grandes enjambées, en prenant le soin de bien respirer. Dès que c'est possible, je relance et je me fais plaisir ! Allez, un dernier effort et me voilà tout en haut, je finis ce fameux dixième kilomètre de la course bien rude.
Direction le bord de la route désormais, où le passage dans les herbes hautes n'est pas le plus agréable de la course. Je zappe le ravitaillement car je sais qu'il ne reste que 6 kilomètres et je me sens bien en forme, apte pour une bonne relance ! J'attendrai l'arrivée pour manger et boire un peu. Alors que je mets du rythme et que j'ai l'impression de ne pas traîner sur des chemins assez boueux, je me fais déposer par deux gars mais ce sont en fait des relayeurs, forcément plus frais que moi.
L'un me demande si c'est 14 ou 16 kilomètres que fait la course tandis que l'autre me demande combien j'ai à ma montre. L'avantage, c'est que pour une fois, je peux répondre aux deux car je connais le parcours qui fait bien 16 kilomètres et j'ai à ce moment 12 kilomètres à ma montre. Allez, plus que 4 bornes !
Après cette bonne portion plutôt plate et bien roulante, j'attaque mon passage préféré, la longue descente qui nous ramène vers Armentières. Que je me sens bien là ! J'avance au moins aussi vite qu'en début de course, alors que j'étais tout frais sur un parcours favorable. J'ai encore du jus et je me sens bien, quel régal. Je sais qu'il reste encore de la distance à parcourir mais je profite.
Vers le bas de la descente, c'est Marylin que je dépasse en l'encourageant, elle qui est en tête et remportera le 16km en duo mixte, bien lancée par Nicolas qui l'attend un peu plus loin pour l'encourager ! Je le croise donc et l'informe que sa partenaire n'est pas loin. De mon côté, je me suis senti pousser des ailes, je me suis sans doute un peu emballé dans cette descente et je le paie un peu dès qu'on retrouve du faux-plat légèrement montant mais peu importe, le plaisir est mon maître mot ce soir.
Plus que deux kilomètres maintenant, je dois tenir bon. D'autant que je vois au loin derrière moi une frontale qui revient progressivement mais il est hors de question que je me fasse doubler maintenant, après la belle remontée que j'ai effectuée. Le parcours est défavorable, je subis un peu le vent de face donc je grimace mais je ne lâche rien. Je reprends une meilleure foulée dans le faux-plat descendant qui suit et nous ramène une dernière fois dans le village.
Je profite de cet énième point musical très agréable et des encouragements des spectateurs pour accélérer encore mais ça finit fort derrière moi, je vais être obligé de finir à bloc. Je résiste, je passe sous l'arche de départ puis j'augmente encore la cadence dans le virage pour dérouler dans la dernière ligne droite et finir sans me faire dépasser, ouf ! Quelle belle fin de course et quel bonheur que de profiter de bonnes sensations pendant toute une course plutôt bien gérée.
Je pouvais peut-être faire mieux aujourd'hui, peut-être pas. Si ça se trouve, j'aurais explosé si j'avais voulu partir plus vite. Je finis fatigué mais avec du jus quand même, ce qui m'a permis de bien relancer sur la fin de course, après les marches. En tout cas, je suis ravi. On me donne ma chouette médaille de finisher puis je pars boire un coup et manger une bonne crêpe au ravitaillement d'arrivée.
Ensuite, je ne traîne pas, je file à l'intérieur pour ne pas prendre froid. J'y croise Maxence, de passage la veille du Cross de Meaux auquel il participe. Puis Romain, vainqueur en duo avec Erwann. Je récupère mes affaires, croise à nouveau Jeff puis je rentre sans tarder, très content d'être venu courir l'Armentiéroise by Night ! Une super course très bien organisée avec un parcours au top. Un esprit génial et de bonnes sensations, le cocktail parfait.
Et en fin de compte, je termine 14ème individuel sur 311 arrivants, 6ème senior !
1 heure 15 minutes et 10 secondes pour ces 16,2 kilomètres bien boueux et 150 mètres de dénivelé positif soit près de 13km/h de moyenne malgré le "kilomètre vertical".
Le prochain rendez-vous, ce sera mon dernier dossard 2019 à la Corrida de Houilles le 29 décembre. 10 kilomètres avec l'objectif de descendre une nouvelle fois sous les 39 minutes si les sensations sont bonnes. Mais on verra bien...
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