L'auteur : poucet
La course : BelforTrail - 56 km
Date : 20/10/2019
Lieu : Giromagny (Territoire de Belfort)
Affichage : 2420 vues
Distance : 56km
Objectif : Pas d'objectif
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Samedi sur la route vers le Territoire c’était encore la valse des essuies glace, on avait bien du mal a croire les gentils organisateurs qui nous promettaient une journée plutôt agréable pour la 9ème édition du Belfortrail. Le Kway était de rigueur pour aller récupérer son dossard au Phare de Belfort . Chantal Knoepflin la "patronne" nous accueillaient là tout sourire, confiante quant aux prévisions, heureuse d’avoir retrouvé l’affluence de 2017 et juste contrariée par les habituels soucis de débalisage. Nous y avons retrouvé Estelle Patou la championne maison, plus motivée que jamais pour défendre son titre face au gros plateau annoncé chez les filles. Les messieurs n’étaient pas en reste, ce qui démontre tout l’attrait que représente cette épreuve devenue une référence.
A l’heure du départ avec les amis du THK Sandra, Philippe, Sebastien …
Le début de parcours est comme d’habitude animé par les joyeux bénévoles, nous rentrons dans la nuit au rythme des tambours, en suivant les lampions pendant que les cracheurs mettent déjà le feu à la course. Les frontales découvrent les premières marres que chacun essaye encore d’esquiver … Peine perdue, c’est mission impossible. Les chemins sont gorgés d’eau, les sentiers dégoulinent, nous voilà partis pour une belle partie de gadoue trail.
Si les premiers raidards provoquent un peu de bouchonnage au cœur du peloton impatient, il faut déjà allonger la foulée après Lepuix sur une longue section de plat qui nous conduit à Malvaux, pour un premier ravitaillement qui arrive très (trop ?) tôt à mon goût Je ne m’y arrête pas et m’engage dans la première grosse ascension de la journée qui alterne pistes roulantes et sections bien saignantes en direction du Ballon d’Alsace. A partir de la Gentiane on navigue sur l’herbe mouillée des pistes de ski, j’attaque la première descente plein pot et je me retrouve directement sur les fesses … Ouille, il va falloir se montrer prudent pour la suite.
A l’approche du Col du Ballon la vue se dégage sur les vallées embrumées, c’est magnifique et ça mérite bien de perdre quelques minutes pour quelques images …
Après avoir traversé la route sécurisée par les bénévoles courageux, on s’engage sur le bourbier du Chemin Colas pour rejoindre la Jumenterie sous un angle que je ne connaissais pas avant de grimper au sommet du Ballon à l’envers de l’an passé. Le sentier sur la crête est un pur bonheur … Nicolas a bien flairé le coup et s’est posté au meilleur endroit pour nous tirer le portrait.
La longue descente sur le Lac d’Alfed est le reflet inversé de la montée précédente. Il faut allonger sur le roulant et rester prudent dans les zones techniques rendues redoutables par la boue et l’humidité omniprésente. Je suis pourtant à sec et il me tarde de trouver le prochain ravito, plus très loin, mais qu’il faudra mériter en grimpant jusqu’au refuge d’Isenbach. L’endroit est idyllique, les bénévoles aux petits soins, le saucisson généreux et la soupe délicieuse …
Parfait pour se refaire le moral et les cannes avant de dégringoler a nouveau dans la vallée, longer le joli Lac de Sewen puis d’aborder la longue montée en direction de la Fenmatt d'ou nous pouvons profiter d'un joli panorama sur Dolleren et la vallée. Puis c'est une nouvelle dégringolade en lacets pour rejoindre la station du Schlumpf.
Le dernier ravitaillement est placé derrière le téléski. J'englouti une poignée de cacahuètes et j'avales deux gorgeons d'eau gazeuse. Il commence a faire chaud, je troque le buff pour la casquette, Danièle me passe un bidon et hopla c'est reparti pour 13 derniers kilomètres. On aborde l’abominable téléski pour un tout droit dans le pentu sur un kilomètre, qui nous fait reprendre un bon 400 d+ . Moins raide que ce que nous avait mis Jeff au Munster'Trail mais plus long. Avec un replat vicelard … alors que tu penses être au bout de l'enfer tu découvres qu'il t'en reste encore autant !!! Beurk !!!
Beurk et puis ouf parce que la haut c'est le dessert et y on profite de sentiers bien plus courables. Il n'y a plus qu'a gérer avant de basculer sous la Pierre écrite pour retrouver le final de l'an passé. Un dernier coup de cul pour passer l'incontournable Mont St Jean d'ou l'on perçoit déjà le speaker et voilà cette dernière descente ou je suis trop content de trouver encore un peu de jus pour envoyer quand beaucoup terminent à la ramasse … Un coup d’œil sur la montre me laisse espérer un temps sous les 8 h ce qui me motive pour relancer sur le bitume a l'entrée du village et sprinter jusqu'à l'arche. Je boucle ainsi un 4 ème Belfortrail qui affiche 54,2 km et 2861 D+ selon Strava, donc un poil moins long et moins raide qu'en 2018 (54,8 km et 3149 D+), les chiffres confirmant les sensations.
La bagarre annoncée a bien eu lieu chez les cadors. Valentin Vendelle a remporté l'épreuve en 5h22, nul doute que l'on va entendre parler de ce tout jeune jurassien dans les années à venir. Les filles ne sont pas en reste et c'est bien le podium que je préfère avec Simone Schwartz, Estelle Patou et Marion Shilling. Il y a vraiment du niveau chez ces dames, très bien représentées cette année dans le peloton du Belfortrail !!! Pfff, ça me rend un brin nostalgique de ne plus pouvoir être observateur ces belles batailles et de constater qu'aujourd'hui je ne serais même pas sur le podium V2F ... Ainsi va la vie.
Merci a toute l'équipe de l'ASPTT Belfort et aux gentils bénévoles. On compte sur vous pour une 10 ème édition de feu !!!
Et Merci Nicolas Fried pour les jolis reportages tout au long de la saison ...
2 commentaires
Commentaire de Benman posté le 22-10-2019 à 23:14:34
C'est bien sympa d'avoir des nouvelles de cette belle course. Merci Poucet.
Commentaire de Gibus posté le 14-12-2019 à 14:03:32
Merci pour récit, ça donne envie d'y retourner.
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