L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées Monterelaises - 10 km
Date : 20/10/2019
Lieu : Montereau Faut Yonne (Seine-et-Marne)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Malgré tout, une course encourageante et l'avantage d'être sur une épreuve avec une densité de coureurs sous les 40' assez "boostante" !
Récit avec les photos à venir sur mon blog : Foulées Monterelaises - 10 kilomètres du Confluent
La dernière fois que je suis venu à Montereau-Fault-Yonne, dans le sud de la Seine-et-Marne, c'était en mars 2017, à l'occasion de la Course de l'heure qui se disputait sur la piste du stade. Ce dont je me souviens, c'est qu'il faisait un temps catastrophique, pluie et vent au rendez-vous. J'y reviens cette année pour les Foulées Monterelaises et je vous laisse imaginer la météo...
Cette course, elle n'était pas vraiment au programme mais à 10 jours de l'épreuve, alors que je n'ai rien de prévu pour cette date - juste envisagé d'aller faire une course à Fontenay-sous-Bois - le coach de l'USTA m'informe qu'un mini-bus a été réservé pour faire le déplacement en groupe au 10km du Confluent, l'épreuve principale des Foulées Monterelaises, supports cette année du Championnat Départemental de 10km Hors-Stade. Il y a une heure de route donc je n'étais pas chaud initialement mais si on se déplace en groupe, alors pourquoi pas !
Du coup, je m'inscrit. J'ai fait un peu de vitesse (formats courts et une séance par semaine sur la piste) depuis début septembre mais je ne suis pas sur la même dynamique en octobre donc j'ai peu d'espoir de réitérer ma performance du 10km forestier mi-septembre (38'04, RP largement battu). Ces deux dernières semaines, j'ai fait 60 kilomètres de Trail aux Fauvettes, une séance soft pour récupérer, 23 kilomètres en serre-file au Trail du Soldat de la Marne et j'ai préféré sauter la séance de ce jeudi en amont de la course pour privilégier le Badminton.
Samedi après-midi, sur une bonne dynamique badiste, je me défoule au Bad à Chelles avec une petite douleur au dos (due à un simple disputé la veille en fin de soirée) qui passe quand je suis chaud donc l'inquiétude est minime. Pas de calcul vis-à-vis de mon état de fraîcheur, je préfère comme toujours me faire plaisir que de m'économiser. Et je l'assume.
Au réveil, les nouvelles ne sont pas bonnes. Personnellement, ça va, la nuit n'a pas été parfaite, en partie à cause de ma petite gène au dos mais rien d'alarmant. Cependant, la météo est catastrophique, la pluie ne s'arrête pas de tomber et le coach est malade donc le plan mini-bus tombe à l'eau, lui aussi... Du coup, un athlète du club annule sa venue également donc nous ne serons que deux à représenter l'USTA pour ces Départementaux, Marie-Gaëlle et moi.
Nous nous rendons chacun de notre côté à Montereau-Fault-Yonne et il faut être motivé pour faire une bonne heure de route sous cette pluie, à 8h00, en ce dimanche très automnal. Mais je suis fidèle à mon inscription à la course et je m'y rends. J'arrive sur place peu après 9h00, en passant par Le-Châtelet-en-Brie où j'ai pour habitude de faire le tournoi de Badminton qui s'y déroule chaque année en début de saison. Et là, je me dis qu'en fait, c'est pas si mal de faire des tournois de Bad quand on voit les conditions météo peu propices à la course à pied... Mais il faut faire avec !
J'arrive à Montereau, je stationne près du lieu de départ de l'épreuve et je pars récupérer mon dossard. Il fait plutôt froid (environ 11-12 degrés mais moins en ressenti avec le vent) et il continue de bien bien pleuvoir, c'est presque déprimant. Aucun plaisir à rejoindre le gymnase sous la flotte. Heureusement, le retrait des dossards se fait en intérieur et il y a du monde à l'abris.
Je consulte la liste des inscrits pour connaître mon numéro de dossard, le 843 puis je récupère ce dernier. Il y a trop de monde ici pour que je finisse de me préparer donc je retourne à la voiture où je me pose. J'avais prévu de ne porter que mon tee-shirt de l'USTA en haut car on a vite chaud sur 10 kilomètres mais les conditions météorologiques me font changer d'avis. Je préfère encore avoir trop chaud que trop froid donc j'enfile mon tee-shirt des Foulées de Vincennes par-dessus lequel je mets celui de l'USTA auquel j'ai accroché mon dossard.
Pour le reste, cuissard double-fonction en bas, ça fait un moment que je ne l'ai pas porté mais il devrait bien faire l'affaire aujourd'hui, plus chaud que mes autres cuissards courts. Kalenji Kiprun Ultra Light aux pieds, casquette Kikouroù sur la tête et pour la deuxième fois de suite, je porte ma nouvelle montre au poignet, la Suunto Ambit 2. Maintenant que je l'ai, autant la tester pour voir si elle ne me dérange pas et peut m'apporter quelque chose sur des courses de ce type.
L'heure du départ approche. Je bois un coup puis je file déposer mon sac à la consigne, une tente dans le Parc des Noues. Ensuite, je commence mon échauffement en trottinant en direction du départ avant d'enchaîner avec quelques aller-retours à proximité de la ligne pour effectuer des gammes. Je le sens, ce n'est pas la grande forme et le temps est tout sauf motivant ce matin mais je me prépare sérieusement. Je croise Marie-Gaëlle, elle aussi à l'échauffement.
J'arrête à 10 minutes du départ pour me positionner dans le sas "moins de 40 minutes" car je sais que la densité de très bons coureurs est très importante sur cette épreuve donc je ne veux pas me faire piéger et me retrouver très loin dans le peloton car les autres auront mieux anticipé que moi le placement d'avant-course.
A 10h00, c'est parti ! Un peloton d'un peu plus de 800 coureurs s'élance dans les rues de Montereau. Malgré ma prudence pour ne pas me placer trop loin, je remarque assez vite que certains ne sont pas à leur place donc il y a du monde à doubler d'entrée de jeu et cela fausse le rythme et les repères. Pour une fois, je ne pars pas très vite, contrairement à d'habitude.
A l'aide de la montre, j'essaie de me caler sur un rythme de 3'45 pour le premier kilomètre mais je peine à y arriver car je suis un peu bloqué par les concurrents qui m'entourent et qui occupent toute la largeur de la chaussée. En plus, la montre bug sur un court passage, la météo n'aidant certainement pas. Le GPS est perdu et je perds mon repère d'allure. Mais je commence à me retrouver un peu plus à ma place au sein du peloton, auprès de coureurs qui ont une bonne allure sur des bases de 38 minutes environ.
Le début de course est facile car on est porté par la densité du peloton et il est facile de s'abriter derrière des concurrents et donc de ne pas faire trop d'efforts pour tenir le rythme. Cela m'arrange clairement vue ma forme du jour mais je sais que ce sera de courte durée. Le groupe s'étire progressivement et je me retrouve avec des concurrents de l'AJA Marathon, du Pays de Fontainebleau ou encore de Provins Athlétisme ou d'Orsay Gif Athlé. De nombreux clubs des environs sont bien représentés sur la course, principalement du sud de la Seine-et-Marne à l'Essonne en passant par l'Yonne.
Après un premier kilomètre poussif en plus de 3'50, je tiens un bon rythme sur le deuxième que je boucle en 3'45, pile poil la bonne allure pour viser un sub 38'. La suite est très positive sur ce premier tour que je gère bien mais pendant lequel les sensations sont malheureusement de moins en moins bonnes. Le chrono est bon, je suis régulier avec 3'48 - 3'47 - 3'48 sur les 3 kilomètres suivants sauf que je suis davantage dans le dur.
Après avoir longé la Seine, on retrouve l'Yonne pour revenir vers le Parc des Noues. Alors qu'en suivant le rythme des gars de l'AJA Marathon qui m'entourent, nous avons dépassé plusieurs féminines bien classées dont une locale du club de Montereau, me voilà bien plus à la peine au moment de longer la ligne droite qui nous mènera à l'arrivée dans 5 petits kilomètres. Mais qu'ils vont être longs vu le coup de mou que je suis en train de subir.
Au moment de passer sous la banderole du départ à la fin du premier tour, je ressens le besoin de souffler un peu et de calmer le rythme car je ressens un peu de détresse. Je n'ai plus aucune envie de continuer à cette allure, même plus envie de continuer du tout et pourtant, je passe les 5 kilomètres en moins de 19 minutes, sur les bases de mon RP d'il y a un mois mais avec beaucoup moins d'aisance.
Alors que je commence à vraiment subir la course, je n'ose même plus regarder la montre car je sais que mon allure chute indéniablement. Je laisse filer ceux avec qui je courais depuis le début et je vois passer quelques coureurs plus réguliers que moi même s'ils ne me lâchent pas facilement quand même. Je ne cherche pas à les accrocher mais je limite la casse.
Au bout d'un moment, je me dis que ce n'est pas la peine de rester aussi concentré sur mon avancée, il n'est pas utile de forcer, je n'ai pas d'ambition particulière aujourd'hui et je ne battrai de toute manière pas mon RP. Autant profiter de la course et du parcours... Sauf que nous sommes en pleine zone industrielle, qu'il fait un temps catastrophique - même si nous avons de la chance car nous avons une accalmie le temps de la course - et que je n'ai autour de moi que des coureurs focus sur leur progression.
Bon, tant pis, alors je vais finir au mental, en essayant de ne pas craquer complètement. Il est hors de question que je laisse revenir le meneur d'allure en 40 minutes. Je guette le chrono indiqué à chaque passage de kilomètre, ceux-ci étant bien indiqués sur le parcours par des bornes et raccords avec ce que m'indique ma montre.
Je tiens, je vais de moins en moins vite, je me fais doubler par des concurrents que j'ai dépassé précédemment pendant la course, y compris un gars de l'USRA et deux féminines mais je tiens bon. 3'50 au 6ème kilomètre puis 3'56. C'est le huitième kilomètre qui est vraiment plus dur, bouclé en 4'04.
Allez, il ne reste plus que deux kilomètres, ce n'est pas grand chose ! Je suis un peu reboosté, je peux davantage m'accrocher à ceux qui me dépassent, je peux jeter mes dernières forces dans la bataille mais sans m'enflammer au risque de finir à l'arrêt. Je gère donc mais en repassant sous les 4' au kilomètre, 3'59 précisément.
J'accélère encore un peu dans le dernier kilomètre que je boucle en moins de 3'50 (3'49 selon ma montre mais c'est à priori un peu moins car j'ai 10.08km à la montre pour 39'02, donc j'ai 16" non-comptabilisées dans mes allures des 10 kilomètres, décalage lié au léger soucis de trace GPS rencontré en début de course. Les allures indiquées dans mon récit ne sont donc pas parfaitement précises mais restent révélatrices : 5 premiers kilomètres réguliers puis une lente chute de l'allure avant une ré-accélaration finale).
Je peine un peu à reprendre mon souffle après l'arrivée, que la course a été dure. Je n'avais pas de très bonnes jambes, j'ai manqué d'énergie et les conditions météo ne m'ont pas beaucoup aidé. Mais ce n'est pas grave, j'ai travaillé mon mental et le chrono prouve que j'ai franchi un cap car je fais 38'59 aujourd'hui en étant en grande difficulté pendant 5 kilomètres alors que j'avais du mal à passer sous les 40 minutes il y a peu.
Au classement, je termine 207ème sur 810 arrivants. J'estime avoir effectué les 5 premiers kilomètres en 18'59 avant de flancher pour boucler les 5 suivants en 20'. Je réalise tout de même ma deuxième meilleure performance sur 10 kilomètres, une minute moins bien qu'à Roissy-en-Brie. C'est seulement la cinquième fois que je passe sous les 40' (après la Corrida de Houilles 2016, les Foulées de Vincennes 2017 et l'Ekiden de Pontault en mars 2019).
Le prochain 10, ce sera dans deux semaines à l'Ekiden de Paris où j'espère passer plus largement sous les 39 minutes si la forme est bonne. Entre temps, je participe dimanche prochain au Trail du Mont Sarrazin, 24 kilomètres pour me faire plaisir, sans ambition. Je ferai ensuite sûrement quelques petites distances avant d'espérer faire un bon chrono le 29 décembre à la Corrida de Houilles, mon prochain 10km en solo.
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