L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail du Soldat de la Marne - 20 km
Date : 13/10/2019
Lieu : Meaux (Seine-et-Marne)
Affichage : 1530 vues
Distance : 23.17km
Objectif : Pas d'objectif
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Mon récit avec davantage d'illustrations à venir est disponible également sur mon blog : Mes expériences sportives - Trail du Soldat de la Marne
Ayant beaucoup apprécié la première édition du Trail du Soldat de la Marne en 2017, il était logique que j'en sois de nouveau cette année. En 2018, je ne pouvais pas car c'était le week-end de ma première journée d'Interclub en Régionale avec le COCEP mais cette année, je suis disponible. En revanche, la course se déroule le week-end suivant le Trail du Viaduc des Fauvettes donc je risque d'être un peu juste physiquement. Je prévois dans un premier temps de prendre part à une courte distance avant de proposer à l'organisateur - Eric Leblacher - d'être serre-file sur une des épreuves de course. Cela me permet d'y participer tout en ayant l'obligation de rester à l'arrière et donc d'y aller sans forcer.
Comme chaque année depuis 2017, je file après le boulot en direction de Meaux pour y arriver sur les coups de 13h00 afin d'occuper un poste de bénévole sur les nombreuses courses enfants qui se disputent la veille des courses adultes, dans le cadre de l'organisation du Trail du Soldat de la Marne et pour les différents challenges des écoles du coin.
Pas moins de 24 courses au programme cette année, en commençant par les collégiens puis les maternelles, les élémentaires et enfin les lycéens. Je retrouve les mêmes camarades bénévoles que d'habitude, au même endroit de la piste du Stade Tauziet de Meaux. Je suis tout près de la sortie du stade pour orienter les enfants vers la ligne droite d'arrivée ou la petite boucle nature ajoutée cette année pour les épreuves de 1600 mètres.
Près de 3600 enfants répartis sur les épreuves, de la petite section de la Maternelle à la Terminale, tous accompagnés par leurs parents, des enseignants, de la famille, des amis, cela fait un monde incroyable sur l'après-midi. Et l'enchaînement des épreuves n'est pas de tout repos avec le monde à gérer mais c'est chaque année un vrai plaisir avec la satisfaction des participants et des accompagnateurs qui font plaisir à voir.
Tous ces enfants qui se donnent, sur 400, 800, 1200 ou 1600 mètres, du premier aux derniers, c'est le pied ! Du côté météo, il a fait plutôt beau même si le soleil a parfois joué à cache-cache avec nous. A la fin de la journée, je suis claqué, comme si j'avais couru avec les enfants alors que je n'ai fait que les diriger et les encourager mais le jeu en vaut la chandelle.
Retour à Meaux le dimanche. Cette fois, rendez-vous du côté du Musée de la Grande Guerre pour cette course organisée en lien avec cette thématique. Pour cette troisième édition, je prends donc part à la course de 20 kilomètres dont le départ est donné à Barcy, où les allemands ont été arrêtés dans leur progression vers Paris lors de la Première Guerre Mondiale. Du coup, à peine stationné à Meaux, près du Monument Américain, j'emprunte la navette qui nous mène au départ, sur les coups de 8h00.
Une fois arrivé sur place, je retrouve Manuel, une connaissance de FunRun déjà croisé à la Foulée des Meulières il y a 3 semaines. Il sera lui aussi sur le 20km. Le départ de la première épreuve de la journée est donné, c'est le 20km marche. Je patiente et finis de me préparer sur un banc, sous un barnum qui ne nous abrite en revanche pas du vent auquel nous sommes bien exposés ici, au milieu des champs.
J'arbore aujourd'hui un tee-shirt bien particulier, celui de la "Fin de Course" du Trail de 20 kilomètres. Je suis donc un serre-file reconnaissable et je porte également un dossard puisque je serai tout de même classé, ce que j'apprécie puisque je fais quand même la course. Casquette Kikouroù sur la tête, cuissard court, Kalenji Kiprun Trail XT7 aux pieds, du classique ! Mais je porte aussi un tee-shirt à manches longues sous mon tee-shirt de bénévole, de peur d'avoir froid même si les prévisions météorologiques sont optimistes. Je ne serai pas à mon allure habituelle donc je ne pourrai pas me réchauffer en accélérant le rythme.
De plus, je vais pour la première fois courir avec une montre, un cadeau que m'a fait Julie. Je ne suis pas un adepte du fait de courir avec quelque chose qui nous donne des repères mais cette mission de serre-file me donne l'occasion de l'essayer car il me sera intéressant de savoir où on en est en distance et en durée de course.
Je croise Marc, un ami que je connais par le biais de mon frère et qui dispute aujourd'hui sa première course à pied alors qu'il s'est mis à courir il y a quelques mois désormais. Et il carbure plutôt bien donc je suis confiant pour lui même s'il m'informe d'un petit pépin physique rencontré l'autre jour sur une sortie, la prudence sera donc de mise. Il part s'échauffer donc je l'accompagne pour un petit kilomètre de footing léger et de gammes. Il commence à faire plus chaud.
Je retrouve ensuite Jeff qui reprend après 1 mois et demi sans course, lui qui est plus sérieusement blessé. Il n'est pas prêt à reprendre mais il avait trop envie de reporter un dossard, sur cette épreuve qu'il affectionne. Il fera donc de son mieux pour ne pas se faire mal et essayer de boucler les 20 kilomètres au programme.
Enfin, je me positionne en toute fin de peloton pour attendre patiemment le départ et ne surtout pas m'élancer devant un concurrent. Je ne voudrais pas manquer quelqu'un et ne pas respecter mon poste. Une mission qui me tient à cœur, pour courir différemment de d'habitude, deux semaines après avoir fait serre-file sur le 10km de Saint-Thibault.
Le départ est légèrement retardé pour attendre les derniers participants à la course qui arrivent avec les dernières navettes. C'est peu avant 9h40 que nous nous élançons ! Tout le peloton franchit l'arche de départ tandis que j'attends un peu pour m'assurer que personne ne débarque en retard. Un coureur est surpris, il pensait que c'était le 10km qui partait alors qu'il est sur le 20, il se hâte donc de rattraper les derniers tandis qu'un autre concurrent qui porte un dossard du 20 semble prendre son temps et ne pas partir. Au bout de quelques secondes, je lui demande s'il fait le 20 mais il me répond qu'il fait le 10 donc tout le monde est bien parti, je peux y aller.
Cela me permet de commencer la course avec un peu de distance à rattraper sur la fin de peloton donc je cours tranquillement pour revenir en saluant les bénévoles que je croise. On commence par une petite boucle qui nous ramène vers le départ avant de partir sur le grand parcours. Je reprends le dernier de l'épreuve à travers les champs avant que nous ne tournions sur la route. Au bout d'un moment, il se retourne et s'exclame "ah ben je suis le dernier !". Je lui réponds que oui, pour le moment, et que je suis là pour l'accompagner.
On discute un peu, l'homme est régulier mais ne peut pas aller vite à cause d'un soucis pulmonaire mais il est très habitué à ce type d'efforts. Nous sommes fortement encouragés lorsque nous repassons au niveau du départ puis nous revenons progressivement sur un groupe de 3 personnes. Vers le kilomètre 2, on finit par les reprendre et il s'agit de Céline que je connais bien, Madame Luca Papi^^
Le Monsieur que j'accompagnais jusque-là, plus régulier, prend un peu d'avance et c'est parti pour toute une course aux côtés de Céline avec qui on va bien discuter et rigoler. C'est sa première course de 20 kilomètres, elle marche régulièrement mais n'a pas couru depuis qu'elle a donné naissance à son enfant. Ce sera donc une course en gestion avec une alternance de marche et de course.
Céline est accompagnée par deux personnes mais elle a proposé à Bethy de la laisser et de faire sa course pour ne pas l'attendre tandis que son autre camarade fait des aller-retours entre elles-deux et finira ensuite la course à son rythme donc on le croise de temps en temps. Le début de course de Céline a été perturbé par une ceinture cardio trop serrée et un sac trop grand donc les premiers kilomètres sont hantés de points de côté. Débarrassée de ces soucis, la suite de la course sera plus agréable à ce niveau.
Du coup, tout le début de l'épreuve est une alternance de portions marchées et de portions courues. Tout en papotant, franchement, sans arrêt. C'est le top pour moi, je ne vais pas m'ennuyer, loin de là ! On rigole bien malgré un parcours qui n'est pas vraiment passionnant, à travers les champs du Pays de Meaux.
Ce qui va animer la suite de notre course, c'est le passage des concurrents du 30km partis 15 minutes avant nous de Meaux et qui nous doublent à partir du 5ème kilomètre environ. Nous franchissons bien les difficultés, Céline étant plutôt efficace dès que ça grimpe mais profitant des replats pour respirer davantage.
C'est ensuite Luca qui nous rattrape et marche quelques-instants avec nous pour encourager sa chérie. Il repart avec "Flo", le coureur qui accompagnait Céline et Bethy par intermittence. On croise aussi Cédric, un collègue, signaleur sur la course.
La première partie de course passe plutôt bien, jusqu'à ce que Céline finisse sa flask, vers le huitième kilomètre. Ensuite, les kilomètres lui paraissent bien longs jusqu'au ravitaillement. En revanche, la portion "technique" du parcours est l'occasion de courir un passage en non-stop et avec plus de plaisir que sur les chemins agricoles. On avale même une pente bien raide et grasse quand tous les concurrents qui viennent de nous dépasser sont au ralenti dans les marches, ce qui en surprend plus d'un !
On marche beaucoup dorénavant, jusqu'à retrouver Nicolas et sa fille à proximité du ravitaillement que l'on rejoint en trottinant. Après 13,5 kilomètres de course, il est franchement le bienvenu, y compris pour moi car il fait plutôt chaud donc je commence à avoir soif et faim après 2 heures de course, même si l'allure à laquelle nous allons ne correspond pas à mon rythme habituel. La distance et le dénivelé sont là quand même.
Après ce très bon ravito, on repart à l'assaut de l'une des principales difficultés de la course, une montée assez irrégulière et longue où l'on prend plus de plaisir que sur les longues portions de plat. On salue les bénévoles avec qui les échanges sont toujours plaisants, on encourage les concurrents du 30km qui nous dépassent, certains feintant de s'arrêter à la vue de mon tee-shirt "fin de course". C'est convivial et détendu, tout ce qu'on apprécie. Tout comme on profite des points musicaux que l'on croise sur le parcours ou de ce qui est écrit sur les panneaux parfois humoristiques posés par l'organisation.
Une fois en haut de la montée, après une petite relance, on redescend et c'est là que l'on aperçoit Stef que l'on chambre un peu avant qu'il ne nous double. Je croise également d'autres connaissances engagées sur le 30km tels que Karim, Vincent, Nicolas ou encore Thierry que je salue avec plaisir tandis qu'ils sont dans le dur de la course, entre les kilomètres 20 et 25.
On commence à doubler davantage de marcheurs désormais mais cela commence aussi à être bien plus difficile pour Céline qui se plaint de soucis à la hanche, sans doute liés à ses chaussures auxquelles elle ne se fait pas. La fatigue s'accumule avec les kilomètres et elle entre dans le dur. On marche davantage avec quelques petites relances de temps en temps mais on gère tranquillement la fin de course car il reste encore quelques kilomètres à parcourir.
Les ravitaillements sont plus resserrés en fin de course, ce qui est plus confortable. On en profite chaque fois pour jeter les déchets que l'on ramasse malheureusement par terre sur le parcours : quelques papiers de gels vides, quelques compotes vides aussi. En espérant qu'ils n'aient pas été laissés volontairement sur le chemin...
On croise Eric, au deuxième ravitaillement solide. Tout semble bien se passer. On retrouve le parcours du 10km marche, on zigzague de plus en plus entre les marcheurs, ce qui n'est pas dérangeant et on laisse passer des concurrents du 30km qui avancent plus vite que nous mais la différence est moins franche, on sent bien qu'ils sont fatigués.
Un autre Vincent nous dépasse, un coureur souvent dans les derniers des longues distances des courses auxquelles il participe mais qui les finit et c'est bien l'essentiel. Et pour le coup, il avance plutôt bien aujourd'hui ! Puis, on franchit le kilomètre 19 en 3 heures. Il ne devrait rester plus qu'un kilomètre mais on sait que ce n'est pas le cas.
Un peu plus loin, Luca nous rejoint. Il est revenu en sens inverse depuis l'arrivée pour rejoindre Céline et finir la course avec elle. Il y a deux ans, je faisais toute la course avec lui, ici-même, à Meaux, pour la première édition du Trail du Soldat de la Marne. Cette année, c'est avec Céline que je fais toute la course. Il nous annonce qu'il reste un poil plus de 3 kilomètres, ah oui, quand même ! Pourtant, on passe le kilomètre 20. Au courage, Céline relance dans les portions plus favorables ou en montée, encore une fois (!).
La fin est dure mais à l'issue de l'ultime difficulté du parcours, la remontée de la Route de Vareddes, nous franchissons l'arche d'arrivée, sur le tapis rouge, au bout de 3 heures 44 minutes et 15 secondes d'effort et pas moins de 23 kilomètres ! J'ai 23,17 kilomètres à la montre et 293 mètres de dénivelé positif.
Nous sommes bel et bien les deux derniers de la course, mission accomplie même si Céline est classée derrière moi... Promis, je n'ai pas fait exprès, nous avons franchi la ligne en même temps ! 479 arrivants sur cette distance. J'ai passé un très bon moment, on a beaucoup bavardé et on s'est bien amusés. On reçoit la très sympathique médaille finisher, on profite du ravito d'arrivée et je file après avoir jeté un œil aux résultats de la course : Vincent S. 6ème et Marc 44ème en 1h56, très jolies perfs !
J'ai eu du mal à programmer les compétitions à venir mais j'ai fini par me décider. Dimanche prochain, je serai au 10km de Montereau avec l'objectif de me rapprocher de mon RP établi à Roissy mi-septembre, dans le cadre d'un déplacement club avec l'US Torcy Athlétisme. C'est pas gagné d'avance car je n'ai pas vraiment fait de vitesse ces derniers temps.
Ensuite, je devrais enchaîner un OFF Kikouroù à Versailles le samedi 26 puis le 24km du Trail du Mont Sarrazin du côté de Nemours le dimanche 27 et début novembre, je serai à l'Ekiden de Paris dans l'une des équipes composées par l'ami Sothéa. 4 découvertes à venir les 3 prochains week-ends donc !
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