L'auteur : DavidSMFC
La course : 10 km Forestier
Date : 15/9/2019
Lieu : Roissy En Brie (Seine-et-Marne)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Récit également disponible sur mon blog : Mes expériences sportives - 10km forestier
Au mois de septembre, je privilégie chaque année les courtes distances car j'ai souvent à cette période un pic de forme que j'aime utiliser sur des épreuves qui nécessitent de la vitesse. Je participe donc régulièrement à des courses de 10 kilomètres ou moins au retour des vacances à la montagne. C'est ainsi que j'ai pris part au 10km forestier pour la première fois l'an passé.
Cette course présente plusieurs avantages : elle se trouve juste à côté de la maison, départ à moins de 15 minutes en voiture et elle se dispute sur un parcours idéal pour un chrono, parfaitement plat et en forêt. En plus, c'est la forêt qui se trouve derrière chez moi et que je connais donc particulièrement bien.
La semaine qui précède la course est chargée avec une grosse séance de reprise des entraînements de Badminton à Chelles lundi puis une excellente séance sur piste jeudi. Beaucoup de boulot et d'occupations mais dans l'ensemble, j'aborde la course dans de bonnes conditions. Il m'est difficile de me fixer un objectif, j'aimerais faire mieux que l'an dernier (40'05) en descendant si possible sous les 40 minutes et j'aimerais titiller mon RP (39'37 en avril). Les gars de l'USTA pensent que je peux faire bien mieux mais je reste sceptique, n'ayant jamais réellement réussi à tenir mon allure du départ à l'arrivée d'un 10km.
Parti de chez moi peu après 8h30, j'arrive sur place avant 9h00 où je retrouve peu à peu les différents athlètes de l'USTA engagés sur les épreuves de la matinée et le coach, Youssef. Mohamed, minime, sera sur le 4.7km tandis que Julien, Juan, Sophie, Cécile et Marie-Gaëlle sont alignés sur le 10km également.
Je récupère mon dossard, ce sera le 98. Ensuite, j'assiste au départ du 4.7km avant de finir de me préparer dans le gymnase car il fait frais ce matin malgré le soleil. Tout du moins, il fait encore frais à ce moment-là. Les températures vont monter, je le sais, donc ce sera évidemment une tenue légère : cuissard court, tee-shirt de l'USTA, casquette Kikouroù et aux pieds, mes chaussures Kalenji Kiprun Ultra Light.
Je dépose mon sac à la consigne, bien organisée, puis je pars assister aux arrivées de la courte distance. Mohamed termine à une excellente 8ème place au scratch dans un temps très intéressant (16'20), 3ème minime ! C'est ensuite le moment de s'échauffer.
Il commence à faire chaud, je ne me sens pas hyper à l'aise. Je n'ai pas de gêne, pas de fatigue, je suis plutôt en forme mais le soleil me plombe un peu. Je fais donc quelques aller-retours et quelques gammes mais sans forcer. Je croise des connaissances, discute un peu, passe par la case WC pour ensuite approcher l'aire de départ et intégrer le premier SAS destiné aux coureurs qui visent un chrono de moins de 39 minutes.
Je ne veux pas me faire enfermer au départ et j'espère faire un bon temps aujourd'hui donc je préfère me mettre dans ce sas ambitieux mais bien au fond, pour éviter de partir trop vite et de me griller d'entrée de jeu. On discute objectifs avec Juan et Julien qui partent juste derrière, positionnés au début du deuxième sas. Youssef et un ami à lui me rejoignent ensuite et me présentent Nicolas, un coureur très régulier qui vise 37'30 / 37'40 aujourd'hui. Ils me disent d'essayer de le suivre le plus longtemps possible avant de lâcher prise car ce sera un bon repère. Soyons fous...
Nous sommes en 5 ou 6ème ligne environ, bien loin des fusées qui courront en moins de 32 minutes mais au cœur d'un peloton dense de concurrents habitués aux sub 40'. Il n'y a pas de décompte avant le départ, c'est au coup de pistolet que la course s'élance. C'est parti !
D'entrée de jeu, l'allure est assez soutenue mais je reste aux côtés de Nicolas qui part prudemment quand on aurait tendance à s'emballer dans cette longue ligne droite bitumée qui nous mène dans les bois. Je me sens bien à son rythme, j'ai même un peu peur que nous partions trop doucement mais j'ai confiance en son expérience et je suis.
Rapidement, sans accélérer, nous allons nous frayer en chemin au milieu de nombreux coureurs pour dépasser du monde pendant un bon kilomètre. Mes sensations sont très bonnes même si j'ai conscience que cela ne pourra pas durer à ce rythme. Mais au moins, ce premier kilomètre passe très bien. Le peloton continue de s'étirer et nous y trouvons notre place. Lorsque nous franchissons la borne du kilomètre 1, Nicolas regarde sa montre et poursuit au même rythme, c'est bon signe.
Ensuite, nous poursuivons notre remontée et c'est là que je commence à comprendre à quel point il sera compliqué de s'accrocher à mon compagnon de course. Nous doublons des concurrents qui ont un très bon rythme et finissons par dépasser Eric, un coureur que j'ai l'habitude de voir filer devant moi sur ce type d'épreuve. Non, là, je reste dans la foulée de Nicolas et nous le lâchons instantanément.
Concentré sur ma respiration et le fait de regarder vers l'avant, je tiens le rythme et nous franchissons le kilomètre 2. Nicolas me demande si ça va, je lui réponds que oui, pour l'instant... Mais ce n'est déjà pas simple de parler ! Il m'indique que nous sommes dans les temps, c'est parfait. Mais je vais progressivement le laisser s'échapper car je ne me sens pas capable de rester dans sa foulée pendant encore 8 kilomètres.
Ainsi, je vais le garder en ligne de mire pendant 2 bons kilomètres, pas loin devant moi. Quelques coureurs que nous avions dépassés reviennent à ma hauteur mais je m'y accroche. Leur allure me convient bien et ils vont m'emmener pendant une bonne distance.
A partir de là, je ne vais jamais rester constamment derrière le même coureur mais en fonction de mes sensations et de leur foulée, je vais me placer aux côtés ou juste après différents concurrents, certainement tous plus habitués que moi de ce type d'allure sur un 10km. Mais je tiens bon. Nous passons le kilomètre 3, le 4, tout va bien. C'est intense, le rythme est soutenu mais je le tiens bien.
Nous atteignons la mi-course et mon état de forme est très correct. Je suis bien conscient que la suite sera rude mais j'ai bon espoir de faire un chrono correct et sans y penser, je sais que je vais aller chercher un RP ! Nous passons au niveau du chrono lorsque nous franchissons la borne du kilomètre 5 et le temps est très intéressant : un peu moins de 19 minutes ! Environ 18'50 de mémoire. Des bonnes bases si j'arrive à maintenir une bonne allure jusqu'au bout.
Même s'il est évident que je flanche légèrement au fil des kilomètres, ma progression reste plutôt régulière sur ces chemins propices au maintien de notre vitesse. Le parcours est très simple, composé de lignes droites avec quelques virages. L'avantage, c'est qu'en forêt, on ne ressent pas la chaleur comme sur le bitume. Le sol est agréable et n'est pas piégeux, nous passons parfois à des endroits où il y a un peu de monde, c'est motivant. Je bénéficie des encouragements de Jeff, posté dans les bois pour prendre quelques photos car il est actuellement blessé.
J'ai zappé le ravitaillement positionné peu avant le kilomètre 5 et j'en ferai de même sur le deuxième un peu plus tard car je reste concentré à 100% sur ma course et je ne souhaite ni me rafraîchir (la température étant supportable), ni m'hydrater car il faudrait nécessairement que je m'arrête, mes tentatives pour boire un gobelet d'eau en course étant chaque fois vaines. Or, je peux tenir jusqu'à l'arrivée sans boire donc c'est ce que je fais, ayant pris le soin de bien m'hydrater avant le départ par contre.
A partir du kilomètre 6, je commence à davantage serrer les dents et avoir hâte que l'arche d'arrivée se présente devant nous mais c'est à nous d'aller le chercher ! Et je tiens bon, vraiment. Je m'accroche à ce coureur pas tout jeune vêtu de blanc ou encore à ce gars, adidas runner en noir derrière qui j'ai fini au 10km d'Ozoir en juin dernier. Leurs rythmes me vont bien, ils sont réguliers et les suivre pendant quelques minutes me permet de récupérer un peu même si c'est un bien grand mot.
En revanche, rester toute une course derrière quelqu'un, ce n'est vraiment pas mon truc. Je finis par laisser filer le gars en noir mais en restant très proche, derrière un autre concurrent ou à ses côtés. Nous faisons quasiment course commune pendant 10 kilomètres, c'est cool de pouvoir courir avec ces concurrents que je n'accroche pas habituellement. Cela devient très dur mais je gère bien ma course.
Respirer, avancer, maintenir le rythme. C'est ce à quoi je pense, plus ou moins consciemment. Les kilomètres défilent plutôt bien, finalement. Je lutte mais je résiste. A 2 kilomètres de la fin, cela se corse, j'aurais presque envie de relâcher l'effort mais après 8 kilomètres ? C'est hors de question. Je sais que l'an passé, j'ai souffert dans le dernier kilomètre, je compte bien tenir jusqu'au bout aujourd'hui ! Et je suis bien aidé par un coureur du Mée-sur-Seine qui remonte à mon niveau et m'encourage à tenir. Je le suis avant de relancer et de repasser devant lui. Même derrière moi et sans rien dire, il me booste car je ne veux pas lâcher.
Plutôt que de me faire dépasser, je reviens même sur certains concurrents en bout de course. Un gars en rouge puis un autre, du PAAC. Il faut dire qu'il y en a quelques-uns devant moi de coureurs de Pontault ! Mais d'habitude, je ne rivalise pas avec eux. Allez, ça y est, on aborde le dernier kilomètre ! J'apprécie les encouragements de Marylin de FunRun et je lutte, vraiment. Autant ça allait encore jusque-là, autant je dois maintenant sévèrement grimacer et respirer fort mais tant pis, il ne reste quasiment plus rien à courir !
Le gars du Mée me passe devant, au début de la longue ligne droite qui mène à l'arrivée, quasiment 500 mètres sur bitume, en plein soleil, que c'est dur ! Mais la ligne d'arrivée est en ligne de mire et il y a du monde pour nous encourager. Je passe au niveau de Youssef à moins de 150 mètres de l'arrivée, il me dit le chrono, 37'40 et me pousse à aller chercher la ligne en moins de 38 minutes. Je donne tout, je remonte un autre coureur du PAAC, Nicolas lui aussi après avoir distancé le coureur du Mée et je tiens bon jusqu'au bout pour franchir la ligne au bout d'un sprint encourageant.
Quelle course ! Je suis bien fatigué mais que les sensations ont été bonnes, quel plaisir de parcourir 10 kilomètres à ce rythme, sans jamais ressentir de gêne, en puisant mais sans être complètement dans le rouge. Je suis vraiment très content de moi et j'ai le sentiment d'avoir été porté par les coureurs qui m'entouraient pendant ces kilomètres. Comme si c'était plus facile à leurs côtés.
Je mets 1'33 de moins que mon ancien record personnel avec un temps officiel de 38 minutes et 04 secondes ! 2 minutes de mieux qu'en 2018. Et mon temps réel est sans doute de 37'59 ou 38'00. Je finis 60e sur 692 arrivants, devant la première féminine. La confirmation de mes séances de piste, même si je n'en ai fait que 2 depuis la reprise, le fruit du travail effectué aux entraînements de l'USTA depuis que j'ai rejoint le club, fin mars. Je n'ai pas pu en faire beaucoup mais ceux que j'ai fait m'ont assurément apporté beaucoup.
La forme est là, j'espère faire de bons résultats les prochaines semaines également mais en tout cas, je savoure cette belle performance pour moi grâce à laquelle je mets une claque à mon RP sur 10 kilomètres. De bon augure pour les prochaines échéances avec quelques courtes distances mais il y aura aussi des exercices bien différents ensuite où je compte bien prendre un maximum de plaisir.
2 commentaires
Commentaire de Ze Man posté le 19-09-2019 à 21:27:58
Ca c'est du chrono ! Bravo ! J'adorerais faire péter les 38' avec la même impression de facilité !
Commentaire de DavidSMFC posté le 21-09-2019 à 00:10:52
Merci beaucoup ! Une vraie satisfaction cette course qui me motive dans l'optique d'améliorer encore le chrono car je m'en sens désormais capable :-)
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