Récit de la course : Semi-Marathon de Colmar 2019, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Semi-Marathon de Colmar

Date : 15/9/2019

Lieu : Colmar (Haut-Rhin)

Affichage : 803 vues

Distance : 21.1km

Matos : Altra Paradigm 4.0

Objectif : Balade

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Un semi en mode coach

Le marathon de Colmar et son semi le même jour sont devenus en quelques années des incontournables. Surtout pour le marathonien alsacien qui n’a, à part le très vallonné marathon du vignoble, finalement qu’un choix très limité dans sa région pour la distance reine.

 

Décrocher un semi en 1h55

Avec Laetitia on a décidé d’y retourner, non pas pour les 42.195km mais pour un semi que nous avions testé il y a 2 ans. Une déception à l’époque pour ma runneuse qui avait échoué à quelques secondes du sub 2h mais c’était à l’époque sous une pluie continue et avec un entraînement des plus tronqués pour cause de maladie.

Cette fois-ci on y retourne avec la ferme intention de décrocher un semi en 1h55, je veille au grain depuis un moment en supervisant son plan d’entraînement effectué avec sérieux et en décidant de la coacher durant l’effort. Une mission que j’effectue avec beaucoup de plaisir d’autant plus que je suis encore en pleine récupération de mon premier 100 bornes effectué la semaine passée.

 

28°C sont annoncés

Réveil aux aurores, on a rendez-vous avec Thomas pour covoiturer pour une bonne heure de trajet. La nuit fût plutôt courte avec une prépa alimentaire la veille à base de Picon, lasagnes (au bœuf) et Lambrusco, on ne va pas se laisser pourrir le samedi soir par un petit footing dominicale quand-même !

Sur place on retrouve plein de monde de la RIM (Run in Mommenheim), la plupart son là en prépa pour le marathon de Munich dans 1 mois. L’ambiance est bonne et le temps splendide, il commence déjà à faire chaud, 28°C sont annoncés. Le temps de récupérer le T-Shirt souvenir et quelques goodies, on dépose nos affaires à la consigne.

Direction les toilettes chimiques, le village marathon est au centre-ville dans un parc dépourvu de « vrais » toilettes. Evidemment, des files d’attentes de plus de 10 personnes devant chaque cabine, la galère … Toujours la même histoire. Bon, on abandonne l’idée à 20 minutes du départ de pouvoir accéder aux commodités et on se rabat sur un bosquet dans un parc pas loin.

 

L’objectif sera du 5:25

C’est l’heure, ou presque, on trottine et on fait quelques accélérations, on est chaud. Il reste 10 minutes d’attente, on se place au milieu de la foule. L’objectif sera du 5:25 et un peu de marche à chaque ravitos pour s’alimenter et surtout boire correctement. Je prédis un 1h53 qui sera des plus satisfaisant.

Go !!! Enfin, pas trop vite, on met quelques longues secondes à passer la ligne de départ au ralenti avant de courir et déclencher le chrono. Le 1er kilo est pénible avec le monde, les rues pavés, le mobilier urbain, il faut être vigilant. On est quand-même à 5:24 donc dans l’objectif, nickel !

 

Un public endiablé

On met pas loin de 3km pour s’extirper de la ville mais on tient le rythme. Le km5 marque le début d’un faux-plat montant, on l’avait repéré sur un profil et j’avais suggérer d’essayer de garder l’allure mais uniquement si ça pouvait se faire en aisance. C’est ce qui se passe, on la sent à peine la montée et on est souvent aux alentours de 5:20. Il n’y a qu’à la fin de ce tronçon qu’on lève un peu le pied avec l’augmentation de la pente.

Km10 en 53 minutes et quelques secondes, c’est parfait. On se laisse porter dans la descente vers Eguisheim où un public endiablé nous portera dans ses petites rues médiévales aux pavés centenaires. Une vraie bouffée d’oxygène. Juste avant on dépasse Julien à qui on avait proposé de courir avec nous, je lui propose de s’accrocher à nos baskets mais il ne le fera pas au final, dommage.

 

Pas encore le moment de jouer au kéké

Les difficultés sont plutôt derrière nous, on profite du 2ème ravito pour marcher 45 secondes et boire. Une méthode que j’ai imposé à mon élève. Le cardio baisse, les jambes se reposent et le corps fait le plein dans de bonnes conditions. On a fait la moitié, psychologiquement ça aide aussi.

Dernière montée significative, je demande à Laetitia de marquer le pas et de ne surtout pas accélérer, ce n’est pas encore le moment de jouer au kéké. On raccourcit la foulée et on essaie de ne pas s’essouffler. Km14, une escouade de vététiste nous demande de nous rabattre sur le côté, le 1er marathonien arrive, il lui aura fallu environ 1h15 pour nous rattraper avec un différé de 30 minutes. A côté de nous, c’est une vraie fusée, on en profite pour l’encourager.

 

On est dans les temps

Dernier ravito, à présent je laisse faire, mon job est accompli. Elle décide de suivre un groupe de gars qui discutent tranquillement à une allure légèrement supérieure à l’objectif. C’est OK, si les sensations sont là, pourquoi pas. 5:14, 5:21 et même 5:08 pour le km18. Je suis content, pas d’épuisement en vue, elle en a apparemment encore sous le pied même si j’entends son souffle devenir de plus en plus bruyant.

Je lui fais le décompte km par km, plus que 3. On est dans les temps, on va y arriver. Pour moi ça commence à être long aussi. Mon cardio est plutôt élevé pour ce rythme et j’ai quelques tiraillements musculaires, j’ai la confirmation que le chemin de la récupération est peut-être encore long …

 

Pari gagné

On rentre dans Colmar, le public est à nouveau présent après la traversée d’un sous-bois ou d’une mer de maïs. Plus que 2km, je regarde ma montre et fais du calcul mental. 1h52 est à notre portée mais j’ai un doute car j’ai remarqué 200m d’écart avec la montre et le marquage au sol. 200m, c’est 1 minute à notre rythme donc … Ce n’est pas gagné.

Km20, on commence le tour de la place Rapp où se trouve l’arrivée, c’est long, je surveille le chrono, j’ai l’impression de la tirer de plus en plus, elle lance ses derniers watts dans la bataille. 1h53, on n’est pas encore arrivé ! Il reste une ligne droite et elle sprinte avec une amie de son club pour passer la ligne en 1h53 et 59 secondes ! Ouf, pari gagné pour ma runneuse préférée (et pour le coach aussi LOL). Je la félicite de suite, elle n’a rien lâché, s’est battue jusqu’au bout, bravo, je suis vraiment fier d’elle.

On nous remet une médaille d’argent (celle d’or sera pour les marathoniens, normal) et on se rue sur le Elsass Cola et les bretzels, ah l’Alsace 😉 Quelques photos, une douche et re-direction le village marathon pour des bières et la tarte flambée ... Ah l’Alsace :-D

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