L'auteur : DavidSMFC
La course : Oxy'Trail - 13 km
Date : 30/6/2019
Lieu : Noisiel (Seine-et-Marne)
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Distance : 13km
Objectif : Pas d'objectif
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Mon récit est également disponible sur mon blog en suivant le lien suivant : Mes expériences sportives - Oxy Trail 2019
Ma passion pour les courses est née en 2013 à l'occasion de la première édition de l'Oxy Trail. Au mois d'octobre, c'est sur cette nouvelle épreuve que j'ai porté mon premier dossard en course à pied, à deux pas de chez moi. 13 kilomètres de découverte et le début d'une belle aventure. Depuis, j'y suis très fidèle en tant que coureur et en tant que bénévole. Cette année, septième édition donc septième participation pour moi, comme une évidence !
Comme d'habitude, je me suis inscrit à la course dès l'ouverture des inscriptions, fin novembre 2018. Même programme que l'an dernier, je m'aligne sur le 13km avec Julie puis sur le 5km en solo, le temps entre les deux courses étant en plus augmenté de 15 minutes cette année (départ du 13 à 9h et du 5 à 12h).
Cette année, petite particularité sur la course, le 23km est le support du premier Championnat d'Ile de France de Trail en plus d'être une manche de la Coupe de France, l'occasion d'attirer un très bon niveau d'athlètes pour succéder à Sylvain Court, vainqueur l'an dernier et champion du monde de Trail il y a quelques années.
Ensuite, nous parvenons à fonder une équipe avec nos camarades du COCEP Chelles Badminton puisque nous sommes 6 inscrits avec comme nom de Team les "Kenyans du COCEP". David et Laurie seront de la partie, 2 mois et demi après leur première course sur le Marathon de Paris. Alcides en sera aussi et Sylvain rejoint également le groupe pour sa première course. Enfin, ce qui doit l'être...
3 mois avant l'Oxy Trail, Julie et moi rejoignons un club d'athlétisme : l'Union Sportive Torcy Athlétisme. L'occasion de travailler la vitesse sur des séances encadrées et de faire un peu de piste. Parfait pour Julie pour se remettre à la course après une saison de Badminton.
Comme chaque année, veille de course rime avec du bénévolat. Depuis la première édition, j'aide mon frère et l'organisation sur différentes tâches, Nicolas étant bénévole et responsable de pôle chaque année. Mais ce n'est que depuis l'an dernier que je suis officiellement bénévole et considéré comme tel. En 2018, j'étais avec Julie à la remise des dossards et cette année, je suis affecté au pôle dont mon frère est responsable, celui de la remise des dotations. Julie est elle à nouveau à la remise des dossards.
Arrivée vers 8h45 le samedi, donc, pour filer un coup de main à mon frère pour la mise en place de l'espace Dotations, avec l'aide de 3 autres bénévoles. Nous aménageons la tente, positionnons tous les cartons de tee-shirt, en sortons une bonne partie puis nous déchargeons un camion de sacs pour les coureurs. Une fois nos missions du matin terminées, nous filons aider Philippe et Elodie à l'aménagement de la tente réservée aux consignes.
Après 4 heures de mise en place, nous profitons du repas bénévoles du midi avant de nous remettre au boulot en début d'après-midi. Nicolas et moi nous attaquons au déchargement partiel d'un autre camion afin de sortir les trois costauds rondins de bois casés sous des dizaines de sacs coureurs. Puis, il est temps d'accueillir les premiers coureurs qui viennent récupérer leurs dossards. L'ouverture officielle est prévue à 15h00 mais certains arrivent avec un peu d'avance. Cependant, j'ai anticipé le coup et j'ai de mon côté récupéré les dossards et dotations pour Julie, Sylvain et moi.
Allez, c'est parti pour un peu plus de 4 heures de remise des tee-shirts aux coureurs et surtout coureuses puisque je me positionne dans un espace libre au niveau des maillots pour les femmes de tailles S et M. C'est original mais cette année, les tee-shirts dédiés aux hommes sont roses tandis que ceux réservés aux femmes sont violets, ce qui va évidemment en surprendre plus d'un.
En non-stop, de 14h45 à 19h10, je vais distribuer des tee-shirts à des dizaines et des dizaines de coureurs qui prendront le départ le lendemain. Superbe après-midi dans le chouette cadre du Parc de Noisiel. On a eu chaud, l'hydratation a été très importante mais c'est passé à une vitesse incroyable. En tant que bénévoles, nous faisons certes face à quelques râleurs mais nous recevons aussi tellement de remerciements et de sourires que l'on ne peut qu'avoir l'envie de revenir. Et puis, c'est aussi l'occasion pour moi de croiser pas mal de connaissances et d'en faire de nouvelles.
Une fois la journée terminée, nous finissons au restaurant avec Julie pour bien manger après ce bénévolat tout de même assez intense. Dimanche, place à la course !
Comme les années précédentes, je me rends sur place à vélo. Je n'ai même pas 6 kilomètres à parcourir pour rejoindre le village de l'Oxy Trail donc c'est un simple petit échauffement, le parking à vélos est très grand et parfaitement gardé, ça évite de prendre la voiture et de galérer à se stationner et enfin, cela me permet de faire serre-file ou tout autre poste sur les courses enfants qui ont lieu en début d'après-midi. Mais elles seront finalement annulées au dernier moment cette année, à cause des risques liés à la chaleur, après une semaine de canicule dans toute la France.
Cette fois, je retrouve Julie à mi-parcours puisqu'elle habite désormais à à peine 3 kilomètres du Parc de Noisiel. Je passe de toute façon derrière chez elle pour y aller. Nous filons donc ensemble vers le haut du Parc où nous déposons nos vélos avant de rejoindre les autres membres de l'équipe des Kenyans du COCEP engagés avec nous sur le 13km de l'Oxy Trail cette année. Sylvain ne sera finalement pas des nôtres car il rentre trop tard de Normandie. En revanche, David et Laurie sont bien au rendez-vous. Nous les retrouvons devant les consignes où nous déposons tous nos affaires. L'occasion de faire une petite photo sympa d'avant-course mais qu'à 4 car on sait bien qu'Alcides ne sera pas très en avance, d'autant qu'il a récupéré son dossard la veille.
On croise des connaissances, on bavarde, il fait un temps parfait : ensoleillé mais pas trop chaud. Ce n'est pas le cagnard de la veille et tant mieux ! Julie s'absente un moment pour satisfaire un besoin naturel mais ce que l'on ne sait pas, c'est qu'elle fait vite tandis que Laurie et David finissent de déposer leurs affaires à la consigne. Nous nous sommes donnés rendez-vous devant le sas de départ car l'heure approche sauf que le temps que nous y allions, Julie s'est déjà pressée d'y aller pour nous y retrouver. Elle est entrée dans le SAS, nos portables sont à la consigne, impossible de communiquer. Et nous sommes près de 2200 coureurs à prendre le départ du 13km ce matin, autant dire que la retrouver dans la foule n'est pas une mince affaire.
D'abord persuadé qu'elle n'est pas encore revenue, j'attends à l'extérieur du sas, avec Laurie et David mais l'attente se fait très longue ! Si longue que le départ de la joëlette est donné puis le départ du premier sas duquel je souhaitais partir mais là, il n'en est pas question car je ne sais pas où est Julie et l'intérêt de ma participation à ce 13km, c'est de l'accompagner pendant l'épreuve. Je panique un peu, ne la voyant toujours pas... Laurie et David entrent dans le sas tandis que je fais des aller-retours pour voir si je l'aperçois dans le sas ou dans le village de la course. Alcides arrive alors. Le départ du deuxième sas approche fortement, tant pis, je rentre. De toute manière, cela fait 20/25 minutes que Julie s'est absentée, ce n'est plus possible qu'elle ne soit pas revenue malgré le fait que l'on ait guetté son arrivée pendant tout ce temps.
C'est donc un avant-course très mouvementé et tout sauf zen que je vis. Nous sommes alors en toute fin de peloton du deuxième sas donc au-delà de la 2100ème position avec mes 3 compères chellois. Je les quitte pour remonter un peu le sas avant le départ, me doutant désormais que Julie a pris le départ dans le premier sas, sauf s'il lui est arrivé quelque chose... Mais je préfère imaginer qu'elle est partie et j'espère juste ne pas la manquer au cas où elle se trouve dans le deuxième sas. J'ai remonté une petite moitié du peloton, sûrement un peu moins même lorsque le départ de la deuxième vague est donné.
Je pars au sprint, en remontant des dizaines et des dizaines de coureurs dont une majorité qui part tranquillement sur cette course où ils se sont positionnés derrière les 1200 coureurs de la première vague. Aucun n'a un quelconque objectif de classement. Je suis le seul fou à doubler tout le monde dans les premiers mètres d'une course de 13 kilomètres. Mes parents sont quelque part dans la foule, je ne les aperçois pas du tout, je fonce, sans réfléchir, dans le seul but de retrouver Julie si elle est bien partie avec la première vague. En plus, il était prévu un écart de 5 minutes entre les deux vagues sauf qu'un contre-temps lié à une joëlette a fait que finalement, nous sommes partis 8 minutes 30 après le premier départ, rien que cela !
Allez, je continue de remonter tous les concurrents de la deuxième vague. Nous quittons la partie en herbe et je fonce tellement tête baissée que je n'ai pas vu le tapis de chronométrage placé au milieu alors que je suis sur la gauche du chemin, près des arbres... Oups, je m'en rends compte et je fais demi-tour pour bien passer au milieu et hop, je dévale la pente. Je croise Jeff que j'avais vu avant le départ, lui qui est aligné sur le 23km. Il connaît Julie donc je lui demande s'il l'a vu mais évidemment que non puisqu'il se concentre certainement sur les maillots rouges du PAAC, les membres de son club qu'il prend en photo sur ce départ.
Or, Julie et moi portons aujourd'hui le maillot de Badminton de la saison passée du COCEP Badminton, tout comme Alcides, pour représenter le club. Laurie et David portent eux celui de cette année. Allez, peu importe, je poursuis, à bloc, comme si je prenais le départ d'un 5km. J'espère juste ne pas le payer sur mon 5km justement mais je me dis qu'au pire, si jamais je ne retrouve pas Julie, je fais le 13km à fond et je courrai le 5km tranquillement en récup'.
Dès le bas de la descente du Parc de Noisiel, après la partie plate à travers la plaine d'herbe qui nous permet de rejoindre le chemin longeant la Marne, nous rejoignons la dernière de la première vague puis nous commençons à rejoindre l'arrière du peloton de cette vague, surtout à partir du virage nous faisons entrer dans le parc du Château de Champs-sur-Marne. Un peu plus de 2 kilomètres de course et déjà pas mal de coureurs à remonter du coup mais cela ne bouchonne pas.
C'est dans les allées du Parc que je prends les "commandes" de la deuxième vague, me retrouvant premier de celle-ci devant quelques concurrents qui avancent bien. Je n'hésite à aucun moment dans mes dépassements malgré le fait que certains coureurs prennent toute la largeur du chemin à une allure plutôt cool. Je passe sur la gauche, souvent dans l'herbe et je trace, ce qui fait réagir tous ceux qui sont surpris de nous voir ainsi débouler. C'est assez particulier mais sympathique comme situation, tant que l'on fait bien sûr attention à ne gêner personne.
J'avale la portion en faux-plat montant comme jamais et c'est lorsque je tourne en direction du Château avec ce dernier en visu que j'aperçois enfin le dos de Julie que je reconnais immédiatement avec ce orange bien visible de notre tee-shirt du COCEP et sa casquette rouge Kikouroù ! Ouf, quel soulagement de la voir enfin, après un poil moins de 4 kilomètres de course. J'ai comblé l'écart de 8 minutes 30 à fond mais ce n'est pas en vain ! Et c'est anecdotique mais je rattrape Julie dans les escaliers, exactement là où l'an dernier, le journaliste du Parisien m'avait pris en photo pour illustrer l'article sur l'Oxy Trail pour lequel j'avais été interviewé la veille.
Julie se met à marcher dans ces dernières marches car elle sait que le ravitaillement est proche et elle veut être en capacité de s'y hydrater correctement. Je l'encourage en revenant sur elle avant que nous ne soyons dos à l'avant du Château. Comme d'habitude, il y a de la musique, de l'ambiance et du monde ici. Nous nous arrêtons au niveau du ravitaillement, ce qui me permets d'avaler un peu d'eau et de manger un bout d'orange après ce début de course au sprint.
J'en profite pour faire un point sur ma tenue du jour. Je porte donc mon dossard 2822 par-dessus mon tee-shirt du COCEP Badminton, cuissard court en bas avec aux pieds, mes Kalenji Kiprun Fast. Evidemment, j'ai également sur la tête ma casquette Kikouroù. On marche un peu avant de relancer dans le léger faux-plat montant dans l'herbe qui suit. On se raconte brièvement ce début de course chaotique avant de se retrouver dans la situation identique à l'an dernier puisque nous partageons les 9 kilomètres suivants, Julie en totale gestion de son effort dans l'optique de faire mieux qu'en 2018 et moi, présent pour l'accompagner et l'encourager.
Dans les bois, alors que nous faisons jeu égal avec de nombreux concurrents de la première vague, nous commençons à bien nous faire dépasser par les plus rapides de la deuxième, que je devançais précédemment mais que je laisse désormais filer sans hésitation. Je me défoulerai sur le 5km, si je suis bien en forme. Au loin, on commence à entendre des cris qui se rapprochent progressivement, difficile d'identifier de quel type de personne il s'agit mais c'est quelqu'un qui a du souffle ! La voix est très forte et on sent que ça vient directement de la gorge.
C'est quelques centaines de mètres plus loin que nous finissons par nous faire rejoindre par la joëlette emmenée par les coureurs de Handi Fun Sport dont l'ami Vincent, toujours dévoué pour cette cause. Ils emmènent avec eux un jeune qui les incite très fortement à aller plus vite et est assez sec dans sa manière de réclamer le silence de ses compagnons. C'est assez drôle à voir mais en même temps, on imagine comme cela peut être usant à la longue et au quotidien. J'en profite pour saluer toutes ces personnes qui donnent du leur pour ces handicapés dont la vie est tout sauf un long fleuve tranquille. Chapeau !
Désormais, nous allons passer 5 ou 6 bons kilomètres non loin de cette fameuse joëlette et de la bonne humeur incroyable de tous ceux qui la portent et l'accompagnent. Nous attaquons la descente vers la Ferme du Buisson où je sens que Julie a besoin de souffler un peu après une partie dans les bois bien gérée. A une centaine de mètres du ravitaillement, Julie s'arrête pour marcher jusqu'au ravito. J'en profite pour bien m'hydrater à nouveau car il fait bon mais quand même assez chaud. Je mange aussi un peu d'orange et quelques bonbons avant que nous relancions tranquillement.
Cela descend à nouveau un peu plus loin avant une montée sur la droite au-dessus du cimetière. Nous sommes alors à deux pas de chez Julie, un endroit que je reconnais bien mais il faut dire que le parcours du 13km, je le connais quasiment par coeur. Ce sont des endroits que je parcoure à pied ou à vélo depuis plus de 10 ans. Il reste 4 kilomètres de course, Julie fatigue forcément un peu mais elle ne semble pas trop entamée, elle est toujours bien dans sa course.
Allez, nouvelle descente, d'abord bien pentue dans l'herbe tondue pour l'occasion puis sur un chemin que j'emprunte tous les jours, entre les lacs de Torcy et de Lognes. Direction les marches de l'amphithéâtre que j'attends depuis un moment ! Un endroit où je peux jouer un peu, c'est chouette quand on court à un rythme où on se sent "facile". Pourtant, Julie ne traîne pas mais il faut avouer que j'ai l'habitude d'aller un peu plus vite sur ce type de distance donc je me sens bien en forme, là. En plus, la joëlette est juste devant donc je ne suis même pas le seul à ne pas emprunter les petites marches cette année alors que j'étais plus isolé l'an dernier. Hop, je sprinte dans les grandes marches, je dépasse tout ce petit monde, j'accélère encore dans les marches qui suivent puis je m'arrête pour attendre Julie tout en haut.
Lorsqu'elle arrive, nous pouvons relancer tranquillement sur le chemin avant de descendre assez sec sur la gauche, à nouveau sur une surface d'herbe tondue pour l'occasion. Direction la Mairie de Noisiel et le dernier ravitaillement de la course, désormais. Comme chaque année, un groupe de musique et sa chanteuse sont installés là et c'est particulièrement sympa. Le "Mistral Gagnant" est alors interprété, de mémoire.
Nouvelle pause au ravito avec de quoi boire et s'alimenter avant le final de la course. L'ambiance est toujours aussi sympa avec des bénévoles encourageants et souriants, que c'est agréable. Nous repartons, direction le Parc de Noisiel ! C'est à 2 petits kilomètres de l'arrivée que nous nous faisons déposer par Alcides et sa foulée légère... Nul doute qu'il pourrait faire un joli chrono s'il souhaitait faire la course à fond, Cidou ! Je chambre Julie lorsque l'on arrive à la bifurcation avec le 23km, lui proposant de tourner à droite en direction de la Base de Torcy...
Mais nous tournons évidemment à gauche, pour aller vers le barrage. Le cadre est très sympa et ça sent clairement l'écurie mais on sait aussi bien que la course se termine par une difficulté et pas des moindres, la fameuse montée du Parc de Noisiel. C'est juste avant la passerelle qui nous y emmène que je manque de peu de bien me casser la figure en butant sévèrement sur une racine qui me fait perdre l'équilibre mais je parviens à me redresser sans chuter après quelques secondes avec le haut du corps parallèle au sol... Ouf.
Hop, je m'amuse dans la descente puis dans la montée de la passerelle et c'est parti pour tenter de motiver Julie pour tenir au maximum le rythme dans la côte pour bien terminer. Nous croisons Benoît, un collègue à Chelles qui est responsable d'un groupe de signaleurs bénévoles dans le Parc cette année, ses encouragements font plaisir. Julie tient bon, nous profitons des encouragements animés de jeunes armés de pancartes au bord du chemin alors qu'il ne reste plus que 500 mètres de course.
Julie a besoin de marcher un peu pour ne pas subir la toute fin du parcours donc elle marche quelques instants mais j'essaie de la motiver à relancer pour la dernière partie de montée moins pentue, à 300 mètres de la ligne d'arrivée. C'est reparti, au courage ! Dans le dernier virage, nous apercevons quelques connaissances de l'USTA tandis que mes parents sont là aussi mais je ne les vois toujours pas, décidément !
Allez, dernière ligne droite, 100 mètres à boucler, dans l'herbe, un passage difficile pour Julie mais c'est la toute fin de course. J'effectue un petit saut pour le fameux "crazy finish" organisé cette année et nous franchissons la ligne en nous tapant dans la main tandis que le speaker commente notre arrivée ! Salutations particulière à Steve pour son animation permanente et chargée de dynamisme, bravo. Nous recevons chacun notre médaille et retrouvons Alcides dans l'aire d'arrivée. Puis, nous filons vers le ravitaillement pour boire et manger un peu. Il y a beaucoup de monde ici mais chacun est content d'en avoir fini et l'ambiance est très détendue.
Nous sortons ensuite du sas d'arrivée pour aller vers le virage à 100 mètres de la ligne pour voir passer Laurie et David. Nous croisons au passage Nathan, un ami de Julie qui a fait la course avec Marie-Gaëlle, la mère de Julie, présente à ses côtés. Puis, c'est Nicolas qui nous rattrape, m'informant que mes parents sont vers l'arrivée... On les a encore ratés ! Et nous ne l'entendrons pas mais pendant que nous allons vers le dernier virage du parcours, ma mère est interviewée au micro par Steve, le fameux ambianceur de l'épreuve, aux côtés de Lahcène, son camarade speaker.
Nous voyons ensuite passer Laurie qui en finit de sa course, quelques minutes avant David ! C'est donc l'équipe au complet qui est allée au bout de la course, si l'on ne considère évidemment que ceux qui ont pris le départ.
Pas mal de choses vont ensuite se succéder au cours de cette très riche matinée. Je vais d'abord retrouver mes parents, enfin, depuis le temps qu'ils sont arrivés sur le village Oxy Trail. Puis, nous retrouvons de nombreux membres de l'USTA, coureurs ou bénévoles sur l'Oxy Trail mais aussi pour certains, venus pour l'hommage rendu à Laurent Reulier, sur les coups de 11h00, sur le podium. Des discours très émouvants de Yassia, Luc, Azzedine et Cédric C. en l'honneur de cet athlète de l'US Torcy Athlétisme décédé quelques semaines plus tôt lors d'une séance d'entraînement du club dans ce même Parc de Noisiel. Un moment très fort de cette matinée.
Entre temps, Cédric K., un ami qui vient tous les ans en tant que spectateur, est arrivé ! Je passe les minutes qui précédent le 5km avec Julie, Nathan et lui. J'ai également changé de tenue pour porter désormais le dossard numéro 7 ! Sympa pour la 7ème édition de la course et ma 7ème participation ! Et du coup, c'est sur le tee-shirt de l'USTA que je l'ai accroché. Ce dernier s'avère être un débardeur que j'aime bien porter maintenant mais qui va me poser quelques soucis de bronzage... #peaufragile #lesoleilçabrûle #crâmercestpasbronzer
Nous découvrons au passage les résultats officiels de la course, ne tenant pas compte des deux vagues et donc des temps réels.
Nathan est premier Junior en 1h01'19 (1h01'13 en temps réel)
Marie-Gaëlle est 6ème M1 en 1h02'07 (1h02'01 en temps réel)
Alcides est le premier "Kenyan du COCEP" en 1h04'45, 278ème (temps réel)
Je suis 396ème sur 2145 arrivants en 1h07'43 (temps réel)
Julie est elle 895ème en 1h16'13, 4ème Junior (temps réel)
Enfin, Laurie est 1193ème en 1h20'49 et David V. est 1551ème en 1h26'59 (temps réels)
De bons résultats pour 13 kilomètres et 154 mètres de dénivelé positif, selon les mesures officielles.
Pour l'équipe, les Kenyans du COCEP terminent 14èmes sur 46 équipes classées dans la catégorie FAMILLE/AMIS !
L'an passé, j'ai fini 19ème du 5km et 5ème Senior en 19 minutes et 11 secondes. Aujourd'hui, l'objectif est de faire un meilleur temps si la forme est au rendez-vous car j'ai progressé sur le court ces derniers temps, ayant mis une claque à mon chrono de l'an passé, récemment, sur les 5km des Foulées Briardes. Or, j'attaque cette épreuve dans des conditions moyennement optimales tout de même... Il a fait chaud toute la semaine et il fait désormais bien chaud aussi même si cela reste supportable. Le soleil tape, à midi. En plus, même si je ne suis pas marqué physiquement, j'ai quand même eu à fournir un bel effort pour revenir sur Julie plus tôt dans la matinée sur le 13km.
Dès que le sas ouvre, peu après 11h30, je rentre dedans, déterminé à me positionner en première ligne avant le départ pour tout donner et ne rien regretter, même si je dois exploser pendant la course et ralentir l'allure. Je m'en fiche, je n'ai rien à perdre et je suis là pour m'amuser. Je m’assois quelques instants à l'ombre, le long des barrières, avant de renoncer à la fraîcheur car le sas commence à se peupler sérieusement. Du coup, je me place au beau milieu de l'arche de départ, juste derrière la zone des capteurs de puce pour le chronométrage.
Sur cette distance, ceux qui veulent faire un chrono s'échauffent en faisant quelques longueurs mais j'avoue ne pas en avoir le courage, là. Je me sens prêt, je reste en place en attendant sagement le top départ. Un échauffement officiel nous est proposé juste avant le début de l'épreuve, je fais l'effort de réaliser quelques mouvements pour honorer ma présence en première ligne, visible pour tous. Mais c'est bien parce que Steve insiste ! A mes côtés, se trouvent ceux qui finiront aux toutes premières positions de la course et je sais déjà que je serai loin d'eux, certains courant un 5km classique en moins de 16 minutes quand je peine à descendre sous les 18...
Allez, la joëlette est parti, la musique est mise à fond, les speakers ambiancent tout le monde, le départ approche ! Et au coup de pistolet, c'est parti sous les feux d'artifice et fumigènes qui accompagnent le début de la course. Et que cela part vite avec un groupe qui se détache rapidement en tête et se déporte légèrement pour passer sur la gauche d'un photographe tandis que, légèrement en retrait et juste devant la première féminine, je passe de mon côté sur la droite.
En descente, tout va bien, j'arrive à suivre le rythme sans avoir besoin de forcer. On dévale la descente qui nous mène vers le bas du Parc et dans laquelle je croise à nouveau Benoît qui m'encourage gaiement. C'est une autre féminine qui a pris les commandes chez les filles et celle-ci, je ne la reverrai plus mais je vais vivre de près la lutte pour le reste du podium pendant toute ma course.
Dans la partie plus plane en herbe qui suit la descente, je vais également laisser partir Dorian, un croisséen qui a fait du Badminton à une période et qui cavale bien. Dans un bon état de fraîcheur, je pense que je suis capable de l'accrocher mais aujourd'hui, avec la lourdeur des jambes liée au 13km parcouru en début de matinée (et potentiellement au piétinement permanent de la veille pendant le bénévolat), ce n'est même pas la peine d'essayer.
Je maintiens une bonne allure, aux côtés de Julie et de son pacer. Cette dernière, actuelle deuxième du 5km, n'est autre que la vainqueur du 13 kilomètres, deux heures auparavant. Il faut dire que les athlètes du Val d'Europe Athlétisme sont assez friands de ces doublés, Cédric Gonthier s'alignant également sur les deux distances et ayant gagné le 13km lui aussi, en moins de 43 minutes ! Il finira 3ème du 5km en moins de 17 minutes.
Cette course, une fois qu'on a fini la descente du Parc, elle est exigeante ! En effet, la suite du parcours est bien plus rude avec une portion de plat puis pas moins de 73 mètres de dénivelé positif d'après les mesures officielles. Et en plus, nous ne parcourons pas 5 kilomètres mais 250 mètres supplémentaires ! Ce qui n'est pas rien. Mais malgré la souffrance éprouvée pendant près de 3 kilomètres, j'y prends quand même beaucoup de plaisir, c'est fou^^
Au bout du long chemin en bord de Marne, après 2 kilomètres de course, nous avons le droit à un petit ravitaillement en eau qui fait du bien car je suis au soleil depuis une petite trentaine de minutes sans possibilité de m'hydrater. Je saisis un gobelet mais je ne tente même pas de boire car je sais très bien qu'à ce rythme, je ne pourrai rien avaler donc je m'arrose la tête avec et ça fait du bien.
Nous tournons ensuite à près de 180 degrés sur la gauche pour aller vers l'entrée basse du parc, c'est la phase retour de la course. Je m'accroche à la foulée de Julie qui ne semble pas au mieux même si elle avance bien. Son allure me convient bien. Plus à l'aise dans la petite montée, je prends quelques mètres d'avance sur elle mais elle revient progressivement sur le plat alors que je n'essaie pas d'accélérer, il reste encore beaucoup à parcourir.
Nous finissons par rejoindre le parcours du 23km, lorsqu'ils déboulent de la Base de Vaires pour leurs derniers hectomètres de course. Les premiers sont arrivés depuis longtemps avec une densité incroyable donc nous doublons désormais des concurrents qui vont nettement moins vite que nous. C'est toujours particulier de jouer au pacman avec des coureurs d'une distance bien supérieure mais comme à la Brie des Morin, je trouve ça sympa tant que personne ne gêne personne.
Tout se passe bien, nous nous dirigeons gentiment vers la montée du Parc tandis que c'est une autre féminine, une de Pierrefitte qui m'est désormais passée devant, elle aussi accompagnée par quelqu'un qui l'encourage à ne rien lâcher face aux autres filles qui mettent la pression. Elle avance bien la nouvelle deuxième de la course mais j'ai l'énergie pour rester à proximité sans me mettre dans le rouge donc je m'accroche et ce, pendant toute la montée.
C'est dur de grimper une deuxième fois cette côte mais sur une distance bien plus courte et à un rythme bien plus élevé cette fois. Je la connais par coeur mais elle est quand même longue. Je serre les dents et je résiste bien. Je lâche quelques longueurs en fin de montée, le temps de me relâcher un peu alors qu'on aborde le dernier virage de la course, où se trouvent toujours quelques membres de l'USTA mais aussi Julie, Nathan et Cédric.
Allez, c'est parti pour la ligne droite que j'affectionne particulièrement, 100 mètres dans l'herbe où il n'y a rien à calculer, juste à foncer. On double des concurrents du 23km et je reviens au sprint sur la deuxième féminine qui craint le retour de sa concurrente qui finira sur ses talons, dans la même seconde ! Moi, je finis juste devant, après un beau finish.
19ème en 2018, je suis 18ème sur 667 arrivants en 2019 mais par contre, j'améliore de 16 secondes mon chrono (!) en terminant en 18 minutes et 55 secondes. Ravi de passer sous les 19 minutes sur ce parcours, dans ces conditions de course et avec 5,25 kilomètres parcourus. Mais que cela fait du bien de se défouler ainsi sur ce type de courses, je me sens vraiment bien après la course.
Je croise encore pas mal de connaissances tandis que Julie et Nathan profitent de la cryothérapie. Je discute un peu avec Julien du Torcy Triathlon et de l'USTA puis je salue Maxence que je n'avais pas croisé depuis un moment. Puis, c'est l'heure de profiter d'un petit smoothie réalisé en pédalant quelques secondes sur des vélos prévus à cet effet puis nous récupérons nos vélos pour quitter définitivement le village Oxy Trail après un week-end particulièrement chargé !
Je ne citerai pas tous ceux que j'ai eu le plaisir de voir sur ces deux jours mais il y en a un bon paquet et encore, je n'ai pas vu pleins de connaissances qui étaient pourtant sur la course. Mais près de 5000 coureurs à l'arrivée, environ 800 bénévoles et des accompagnateurs en pagaille, ça fait un paquet de monde de côtoyé en si peu de temps... Que dire ? Vivement le 28 juin 2020 !
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