J’ai coché cette date du 23 juin pour aller au GP d’Echalas (Course FSGT69). Le circuit est vallonné (80m D+ par boucle de 5.5 km, boucle à faire 12 fois). Je décrouvre la 3ème catégorie et vais devoir commencer par juger le niveau. Sur place il y a pas mal de coureurs du club, les noms et prénoms ont vraiment du mal à rentrer je m’en excuse. En 3 je partirais avec Marcel.

C’est les premières chaleurs, départ annoncé à 13h sous un soleil de plomb ! A l’échauffement je fais 2 fois la boucle avec des accels sur la deuxième. C’est sinueux et il y a en gros 1 montée en 2 temps sur la première moitié du circuit puis 2 bosses à avaler sur la plaque sur le retour.

Les organisateurs font le traditionnel appel et donnent les consignes. On part, la course est neutralisée jusqu’en bas de la première descente. C’est parti. Bon déjà je suis loin de me balader. Après quelques km, 2 coureurs se détachent à une centaine de mètre. Un tour plus tard un 3ème les rejoint. Il reste encore plus de 50 km ça fait un bout ! Finalement 2 ou 3 autres tentent aussi de faire la jonction, je me dis qu’à 6/7 ça peut faire une belle échappée et saute donc sur les pédales pour leur emboiter le pas. Il faut vraiment que je donne tout pour arriver à reprendre ces 100m.

Au final le peloton a réagi et on se fera reprendre au bout de 1 km. Cette aventure aura eu le mérite de me faire une idée plus précise du niveau de cette catégorie. 3 tours vont s’égrainer à un rythme raisonnable. Quand ça monte je constate que je suis pas trop mal. Au plat ou en descente il suffit de suivre.

Arrive le 5ème tour, juste après avoir basculer sur la partie haute du circuit je remets la plaque… cric crac je déraille. La chaine est passée par je ne sais quel miracle entre le petit plateau et la patte anti-déraillement. Ça s’annonce mal, je perds 30’’ dans l’opération.

Je sais que mes chances de rentrer sont faibles et qu’il ne faut pas que devant ça s’excite. Je me donne un tour pour rentrer : c’est partie pour 5 km ventre à terre. Le circuit est sinueux avec pas mal de passage dans les arbres du coup je n’aperçois que très ponctuellement le peloton. Je vais m’arracher mais le seul vrai contact visuel est au bout de 3km proche de la ligne d’arrivée… il reste encore au moins un sacré trou. Je continue jusqu’aupoint visuel suivant (6 km après ma mésaventure), j’ai perdu du terrain !!! soit j’ai rien dans le sac soit ça a accéléré. La deuxième option commence à se dessiner je reprends les premiers mecs qui ont pété. Il fait une chaleur à crever, après 7 km d’effort solitaire je suis sec, aucun espoir de rentrer. Je pourrai finir avec le gruppetto mais la tête n’y est pas. Je me suis éclipsé du tournoi de hand de 2 de mes « gones »… c’est décidé je finis le tour en cours et je rentre les voir.

Pas d’énervement mais de la frustration et des questions plein la tête : est-ce que j’étais juste pour rouler en 3, est ce que j’aurai du me donner plus de temps pour rentrer au-lieu de partir à bloc, est ce que tout simplement c’était jouable de rentrer à ce moment-là de la course ? Le temps de boire un coup et ranger le vélo je voies repasser la meute. 2 gars ont pris le large, probable que ça ait accéléré. Je dépouillerai plus tard sous strava pour me rendre compte que grosso modo les tours se sont roulés entre 10’30 et 11’ sauf le 2ème (environ 10’)… et le 6ème (environ 10’15). Pas de bol c’est la que je tentais de rentrer avec un tour bouclé en solo en 10’15 !… pas de regrets. Le vélo reste un sport mécanique, j’ai eu beau vérifier le vélo la veille ça n’a pas suffi !

Dommage, j’étais venu pour rouler sur un circuit exigeant et me frotter à la 3ème. Je rentre frustré mais avec un peu plus d’expérience. C’est pas grave je remettrai ça.