C’est à l’occasion d’un séjour en famille dans mon Alsace natale que je décide de participer à cette course, influencée par mon frère, inscrit depuis quelques temps. 

Cette course arrive dans un contexte atypique. 

En effet, je viens tout juste de redescendre de mon petit nuage depuis ma participation à mon tout premier marathon il y a un mois. L’émotion qu’elle a générée en moi est encore bien présente, et j’en garde des souvenirs indélébiles...

De plus, je viens de souffler mes 40 bougies, et cette semaine fût un véritable marathon culinaire à l’initiative de mes proches!! De la table étoilée du chef Pascal Bastian à Lembach, en passant par la venue surprise d’un chef au domicile de mes parents avec une cuisine à l’influence asiatique, pour finir sur une soirée tarte flambée la veille au soir de la course...Sans oublier son lot de vins exceptionnels pour accompagner ces merveilleux repas, et de bière pour accompagner ma flam de la veille au soir...Rien d’un planning de sportif!! Mais j’aime la bonne table, donc hors de question d’y renoncer en cette semaine particulière...

C'est donc avec des images plein la tête de ces somptueux plats que je patiente dans mon sas (objectif une heure), accompagnée de mon père, mon frère et ma belle sœur. Nous décidons de faire chacun la course à notre propre rythme, et convenons d’un lieu de ralliement à l’arrivée. L’attente est brève, rien à voir avec les courses parisiennes de masse! 

Le départ est très chaotique sur un km environ. Les rues sont étroites, on se retrouve rapidement en file indienne sans possibilité de doubler, avec des personnes qui n’avancent pas. La faute à quoi? Le non respect des sas par certains coureurs, et à un manque d’humilité ou un excès d’optimisme pour d’autres, qui se positionnent volontairement dans un sas devant le leur....sans compter que les organisateurs n’ont pas vraiment été vigilants sur ce point à l’entrée dans les sas, et c’est dommage. 

Bref. Mon frère file devant. Je me positionne à côté de ma belle sœur dès que j’en ai la possibilité, en veillant à ne bloquer personne derrière moi. Je n’aperçois plus mon père, quelque part derrière nous. Je me cale sur l’allure de ma belle sœur, plus habituée que moi ces derniers mois à courir sur 10 Kms. Ma préparation pour le marathon m’a fait oublier mon allure sur cette distance et c’est la difficulté pour moi ce jour. Nous oscillons entre 5,2 et 5,5 min du km. J’ai peur de ne pas tenir toute la course à ce rythme!!..

Les kms défilent pour moi, ça va très vite. Nous voilà rapidement autour de la cathédrale et du centre ville, avec une bonne ambiance et des spectateurs en forme!! 

La course file, je suis incapable de me souvenir de tous les passages..Je me maintiens à côté de ma belle sœur, je suis épatée par ses progrès...

Une femme qui s’aperçoit du chrono à mon poignet, m’interroge sur la distance restant à parcourir.« Il reste 2,5 kms lui dis je, ce n’est rien du tout, vous avez fait les trois quarts. Courage... »

Le dernier km me semble long...ma belle sœur accélère et je m’y accroche, trop contente de partager ce moment avec elle!! Elle me passe devant les 10 derniers mètres!! 

Je suis ravie de boucler en 56 minutes et des brouettes. Objectif atteint, malgré mon marathon culinaire. Comme quoi, il est possible de concilier les deux :-))

Je suis contente de cette course en famille. Mais j’avoue qu’elle ne m’a pas faite vibrer...Rien à voir avec mon tsunami émotionnel de ma dernière course...il va malheureusement falloir que je l’oublie un peu, sous peine de ne plus retrouver de fun dans mon sport..

Quant à la course en elle même, compte tenu du départ difficile, elle est peu propice à la performance, mais offre un parcours ultra plat, très accessible. Un progrès à suggérer en terme d’organisation et d’accès aux sas.