L'auteur : Bidou1110
La course : Trail du Ventoux - 46 km
Date : 17/3/2019
Lieu : Bedoin (Vaucluse)
Affichage : 2220 vues
Distance : 46km
Objectif : Faire un temps
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Je viens de lire le récit de Katman et ça m'a donné envie de partager mon expérience.
Comme le titre l'indique, la 3eme inscription fut la bonne et me voici en famille a Vaison la Romaine la veille de la course.
Après avoir actualise 3 fois par jour pendant une semaine l'appli météo france, je peux dire que nous avons eu de sacrées conditions.
Le jour J, j'arrive avec ma moitiée et dans la voiture, premier dilemme, bâtons ou pas bâtons. La veille, j'ai cherché sur les blogs, tendance plutôt pas indispensables, je me dis que je vais faire sans puis je me dis que ce serait idiot de ne pas les prendre vu le poids que ça ajoute sur le sac. Bref, le dimanche matin, j'hésite, je vois pas mal de coureurs passer sans, je me dis que je ne vais pas faire mon original puis j'en aperçois deux puis trois et bref, je les sangle sur mon sac.
Ensuite direction le SAS de départ. Là aussi en regardant les résultats des années précédentes, je me cale sur un objectif de 6 heures. Le problème c'est que sur mes entraînements, je n'ai fait mes sorties longues qu'en mode rando course, j'y reviendrai plus tard...
Dans le SAS, je me positionne plutôt dans le premier tiers car j'ai lu la veille sur les récits de course qu'au passage en single ça peut bouchonner. Donc, surtout bien se placer ! Attention... départ ! ma femme me filme et me loupe, ça commence bien, je fais demi tour dans le flux histoire qu'elle ne filme pas les 1100 partants et j'ai bien "perdu" 50 places. Qu'à cela ne tienne, je passe en seconde, 4'30 au km sur la route, je me dis que de toute façon dans le sable l'allure ne sera pas la même. Arrive en effet l'episode transat/parasol et sable dans les chaussures. Le passage est paradoxalement très agréable car peu ordinaire. Début des chemins en single et là, je me dis que c'est bien d'être parti plutôt fort mais qu'il va falloir assurer derrière... Le bon rythme se poursuit, ça commence à monter et je sors finalement les bâtons. Ça court pas mal y compris dans les montées et si le paysage et magnifique on passe aussi son temps le nez rivé au sol. Un moment ça commence à s'étirer, je discute rapidement avec 2 habitués qui parlent de leur chrono de l'année dernière et je demande sur quel chrono ils pensent que l'on se situe à ce moment-là. Réponse 6h30 et là déception car je trouvais que j'allais super vite... Au cours de la montée, je reconnais des passages où j'étais passé lors d'entraînements il y a 3 ans. Ça aide d'avoir la belle famille à Vaison. Premier ravito, un bout de banane et du chocolat et on poursuit l'assencion. Puis premiers signaux qui m'inquiètent avec quelques tensions dans les mollets. Ça m'apprendra à m'entrainer sur une allure de sénateur. Je rentabilise au max les bâtons et je serre les dents à partir du 20eme (c'est tôt...). Je m' hydrate davantage et j'enquille les cachets pour limiter les crampes. Sommet en vue après un peu de patin à glace. Enfin, je devrais plutôt dire que l'on voit le sommet mais qu'il se rapproche plutôt lentement. Là, je suis clairement dans le dur mais j'y arrive quand même. Pause, petit film et hop, début de la descente. Ça fait mal aux pieds mais l'allure remonte et je redouble quelques coureurs. Puis, je fais une mauvaise manip en mettant ma montre accidentellement sur pause au km 23 et plus je descends plus je me dis que mes mollets vont me rattraper. Lors du passage en forêt , je me fais pas mal doubler et je me dis que ce ne sera pas pour cette fois les 6 heures. Puis, à un moment j'essaye de m'accrocher, comme plusieurs fois lors de trails longs , je passe le cerveau sur off et je me concentre sur les deux coureurs de devant qui envoient quand même du lourd. J'évite les sauts de cabri pour ne pas tétaniser et ils me relancent complétement pour les dix derniers km, ah oui, j'ai recalé grâce à un bénévole au ravitaillement car en lisant 23 km sur la montre j'ai manqué l'évanouissement. Bref, je calcule que j'ai loupé 8 bornes, qu'il n'en reste plus que 10 et que 10 c'est nada ! Je continue donc à descendre et si mes mollets me laissent tranquilles, les pieds apprécient moins de heurter a chaque foulée le bout de mes chaussures. Et je me dis que ce n'est clairement pas la meilleure technique pour ne pas y laisser une cheville comme j'ai pu le faire dans le Verdon il y a deux ans.
Mes deux lièvres m'amènent jusqu'à la fin de la descente technique et en guise de remerciements, j'accélere fort sur la partie roulante en passant mes temps de passage a 4'10 au km, je me dis qu'à faire le malin une crampe va me statufier sur place mais non ça passe ! Dernière bosse, j'en double encore 2 ou 3 et je termine au sprint pour finir finalement en 5h43 pour ma premprem course dans la catégorie vétéran (sniff).
Ligne franchie, fatigué mais heureux et direction les ostéo pour me redonner du potentiel :-)
Course magnifique avec des conditions optimales. Comme lors de mes coups de moins bien déjà vécus, je m'etonne toujours de cette capacité à passer d'un mode j'ai mal partout à je suis un "robot" et je reconnais que l'entraînement ne doit vraiment pas être pris a la légère.
Bref, une belle expérience qui donne envie de se fixer d'ici quelques mois un autre objectif (et oui, il faut ménager la monture !). Et un grand merci aux bénévoles et spectateurs qui encouragent tout au long de la course
2 commentaires
Commentaire de Katman posté le 24-03-2019 à 08:23:34
Superbe récit et très bonne perf bidou !!! On était bien dans la guarigue à cette heure là dimanche dernier hein?
Commentaire de TomTrailRunner posté le 02-02-2020 à 20:49:14
Ca farte...
donc bâton ou pas bâton ?
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