L'auteur : Shoto
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 16/3/2019
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
Affichage : 3132 vues
Distance : 80km
Matos : Sac OLMO Raidlight
Salomon speed cross 4
Pas de bâton ... pour une fois
GO PRO HERO 5
Objectif : Terminer
Partager : Tweet
Mon 1er ECOTRAIL PARIS 80 Km – 16 mars 2019
Ma 3ème course sur l’Ecotrail parisien après la version 30 Km (2016) et le 45 Km 2017).
Je finis la CCC fin août 2018 heureux avec des étoiles de trailer plein la tête. Objectif atteint, je m’inscris avec ma team à l’ECOTRAIL 2019 … sans anticiper les vilaines blessures hivernales !
Après avoir slalomé entre une tendinite du talon d’Achille récalcitrante et une élongation à un abducteur survenue lors d’un fractionné dynamique sur piste 1 mois avant l’épreuve, je m’aligne au départ de l’Ecotrail à St Quentin en Yvelines avec des fragilités et des doutes pleins la tête. En fait je n’ai jamais autant stressé pendant les 24 heures avant un trail « long » ! Ma faible volumétrie d’entrainement dans ma prépa tronquée et mon inscription annulée sur le trail préparatoire, le Maxicross de Bouffémont, m’inquiètent. Alors que je devais être en période d’affutage finale, j’ai dû forcer les 15 derniers jours pour encaisser un peu de charge d’entrainement … ce qui réveille certaines vieilles blessures ! Erreur et malédiction !
Heureusement le vélo m’a bien aidé.
Alors que ma dernière semaine professionnelle est malicieusement trop chargée et stressante imposant des nuits trop courtes, je fais une dernière sortie CAP courte 3 jours avant la course … j’ai l’impression d’avoir mal partout !
Mais le corps et l’esprit ont des ressources insoupçonnées que j’ai du mal à appréhender. Après les 20 premiers km de l’Ecotrail pendant lesquels ma douleur au pied droit se rappelle à mon bon souvenir … je ne sens soudain plus rien et je rentre dans une sorte d’euphorise heureuse, retrouvant mes belles sensations des trails longs en courant dans ma bulle méditative. Réflexe Psychosomatique d’avant course ? Endorphine de course qui endort les douleurs ? intervention des dieux du Trail ou d’un ange gardien ? Qui peut dire ?
Objectifs de la journée : être finisher sans casse et profiter d’un trail entre bons amis…. Pas trop exigeant non ?
SAINT QUENTIN EN YVELINES le 16 mars 2019 – 12h15
Nous sommes 2374 partants. Le temps est clément, 11°C et le ciel couvert n’est pas menaçant. J’ai une pensée pour les courageux et valeureux Ecotraileurs 2018 qui ont affronté des conditions climatiques dantesques ! du froid, de la neige et des océans de boue liquide.
Cette année, la journée de trail est annoncée sans pluie et il fait plutôt chaud … juste une veste prévue dans le sac à dos … au cas où il y aurait beaucoup de vent ou une erreur météo.
Les terrains sont tout de même bien gras par endroits car les derniers jours ont été pas mal arrosés !
Je suis surpris par le nombre de partants sur la ligne de départ. L’ECOTRAIL est une grosse machine de guerre et j’ai l’impression de me retrouver au départ des courses du Marathon du mont Blanc et courses UTMB. Trop de monde ? … perso je préfère les courses plus intimistes.
Heureux de retrouver et courir avec mes potes dont Stéphanie et Olivier qui ont couru la CCC 2018 avec moi et Olaf, le mari de Steph, bon ami ultra-traileur expérimenté et confirmé.
TOP DEPART 12h15 que je filme avec ma GO PRO (voir ma vidéo à venir).
Nous sommes aux 2/3 voir 3/4 du gros peloton qui s’ébroue joyeusement sous les vivas du public, prenant bien soin de ne pas se faire une cheville sur un terrain gazonné bien bosselé avec des trous partout !
Devant çà pulse, les runners les plus rapides partent sur un bon 15 Km/h (voir +) pour rester avec l’élite … et éviter les bouchons de la passerelle passant au dessus de la gare de St Quentin en Yvelines.
Nous faisons le tour du lac et de sa base nautique pour rejoindre au bout d’une heure environ cette fameuse passerelle que l’on voit sur les nombreuses vidéos Youtube et qui rentre en résonnance quand on court dessus ! Avant de sortir de la base nature au vélodrome sur un terrain très roulant bien plat et dénué de dénivelé, le chemin est bucolique. Nous profitons en relatif sous-régime des paysages en discutant tranquillement. Bien évidement, à ce rythme là … on se prend le bouchon de la passerelle de St Quentin … 10 mn qui passent vite et nous permettent de faire un selfie vidéo avec OBELIX …. Oui un vrai runneur déguisé en OBELIX coiffé d’une casserole sur la tête et courant avec son lourd déguisement ventru. Le type est déjà en nage et sa gourde gauloise percée fuit à grosses gouttes, je le trouve gonflé le gaulois … dans tous les sens du terme ! Ce héros qui s'appelle Christian et qui a dejà couru le TOR des Géants sera Finisher en 10h42 ... bravo à lui et respect ! … vive la potion magique.
La traversée de St Quentin n’est pas des plus intéressantes … principalement du béton.
1er RAVITO : BUC – 23ème Km : 2h39 de course – 2006ème … pas rapide le gus.
Pourquoi l’organisation a –t-elle installé tous les ravitos dans les endroits les plus venteux du sud ouest parisien ? … peut être pour nous obliger à y rester moins longtemps et ne pas dévorer toutes les victuailles ?
BUC château du Haut Buc, arrêt express … vu la foule. Je me bats pour remplir mes flasques et attraper quelques éléments nutritifs tripotés par des milliers de doigts pas forcément très propres. L’Ecotrail se veut écologique mais pas forcément très hygiénique. Les TUCS ont été dévalisés. Il faut vite partir d’ici.
Dans la foule, je rencontre Emir le Lapin Runneur youtubeur sans sa Carole mais je perds mes 3 potes … je pense alors finir seul la course. Dommage pour moi qui voulais courir en équipe avec mes amis … mais je vais finalement heureusement les retrouver 1 km après le ravito.
La partie après BUC est très sympathique. Jolis quartiers verdoyants et jolis paysages parsemés de cours d’eau et de chevaux. Le soleil accepte alors de montrer le bout de son nez jaune vaporeux et je kiffe la course.
Le prochain ravito est à l’observatoire de Meudon dans une vingtaine de Kilomètres, un ravito sans solide alimentaire, juste un point d’eau.
Autant dire, qu’il faut prévoir de partir avec des réserves alimentaires sur soi ! ce que j’ai fait en prévision ; pommes de terre, fruits secs, compote, barre de céréales.
Contrairement à d’autres trails mieux fournis, les ravitos de l’ECOTRAIL parisien m’ont semblé assez mal achalandés en volume et en qualité … mais peut être car nous arrivions aux 3/4 de peloton … il fallait courir plus vite ! c’est l’inconvénient des gros volumes de coureurs.
Ma grande joie sur cette course outre le fait de pouvoir grimper sur la tour Eiffel, chose qu’avec frustration je n’avais pas pu faire sur les Ecotrails 30 km et 45 km, est de pouvoir traverser la forêt de Meudon … je veux dire MA forêt de Meudon, celle où je m’éclate dans mes entrainements hebdomadaires en CAP et VTT … mon espace de liberté de jour comme de nuit, sous le soleil, la pluie, la neige. C’est extraordinaire pour moi de se retrouver avec un dossard et des centaines de traileurs en file indienne à courir sur ces chemins que je connais par cœur … et de pouvoir en découvrir d’autres que je ne connais pas encore ! Mais l’inconvénient par contre est d’être parfaitement conscient du délire des traceurs de l’Ecotrail qui nous font faire des boucles et détours à n’en plus finir pour gagner des Kilomètres ! Je passe en effet à moins de 2 km de chez moi et bien que je sois un peu dans le dur à ce moment là à la tombée du jour, je n’ai évidemment nullement envie de rentrer trop tôt à la maison ! … de toute façon, Madame mon épouse ne m’aurait pas accepté … bonjour la porte close !
Olaf tire la papatte vers le 30ème km. Je freine pour rester avec lui. Olivier et Stéphanie sont bien en jambes et imperceptiblement les espaces se creusent. Stéphanie semble en super forme et très bien préparée pour cette course. Olivier, notre mobylette, est fidèle à lui-même avec sa VMA à 17,5 Km/h. Nous décidons avec Olaf de laisser partir devant Olivier et Steph qui feront leur course. Je préfère rester avec Olaf et jouer la prudence compte tenu de ma faible volumétrie d’entrainement et de mes blessures passées … Hashtag syndrome vieux sage.
Magic COMPEED :
Alors que nous sommes exactement à mi course au 40ème km en plein bois de Meudon, lors d’une descente un peu plus technique mais bien prononcée, je sens une brulure sur mon gros orteil de pied droit … alerte, une ampoule vient d’éclater !
Moi qui jusque là n’avais jamais connu de grosses ampoules sur mes trails compétitions grâce à mes confortables chaussures de trail qui me vont comme un gant (Salomon speed cross), je suis soudain inquiet … une petite douleur pouvant devenir un sacré vrai handicap 20 km plus loin.
Arrêt minute sur les conseils avisés et sages d’Olaf … qui me fournit un COMPEED que je ne connaissais que de nom … je découvre alors ce pansement magique qui va annihiler complètement la douleur une fois que le pansement se sera dilaté par la chaleur. A l’arrivée, au retrait de ma chaussure et de ma chaussette, je vais constater avec étonnement que non seulement le pansement ne s‘est pas désolidarisé de mon orteil de pied, mais aussi qu’il l a enveloppé comme une vraie seconde peau en y adhérant complètement. J’aurais même du mal à l’enlever après la course. Maitre COMPEED trônera désormais en bonne place dans ma petite troussette (poche) de secours de traileur.
Ravito de Meudon : 46ème Km – 6h31mn de course.
Patrice est sur le flanc.
Arrivés avec Olaf au ravito de Meudon peu avant la nuit, nous tombons sur mon ami Patrice qui avait pris le départ avec nous. Vu son passé de triathlète, il était parti devant sans problème aucun, avec sa foulée légère et déliée. Je pensais ne le retrouver au mieux … qu’à l’arrivée.
C’est bien mal connaitre la cruauté et l’exigence du monde trailique qui ne pardonne pas et qui nous réserve parfois de biens mauvaises surprises. Patrice est arrêté depuis une bonne demi heure, livide et grelottant. Le pauvre est en hypothermie avec un genou en vrac et l’esprit nébuleux. Il a abandonné et va être rapatrié sur Paris. Par manque de lucidité, il reste dans le vent et se refroidit de plus en plus sans utiliser sa couverture de survie. Avec Olaf, nous le mettons à l’abri du vent pour l’évacuer de ce lieu maudit.
Un coureur africain à Paris :
Nous discutons et croisons plusieurs fois un coureur noir de peau, assez original, habillé d’un pantalon bleu très bouffant à l’africaine et chaussé de chaussures minimalistes de marque FIVE FINGERS, celles qui ressemblent à des gants et où l’on croit voir courir sur des mains. Le grand type efflanqué est fort sympathique, plein d’humour et visiblement très heureux d’être là parmi les autres traileurs. Il discute avec nous et mitraille de photos la tour Eiffel dés qu’il la voit. Un chouette touriste trailique.
La nuit est désormais en train de tomber sur Meudon et nous faisons une pause sur le parapet de la grande esplanade surplombant la banlieue parisienne sud et Paris, pour nous équiper de nos frontales. Au loin la tour Eiffel est déjà allumée et nous fait de l’œil. Fort de ma nuit entière de course et de mon expérience CCC 2018, je me suis équipé de ma frontale complétée par ma stupéfiante et efficace lampe ventrale Kalenji … je vais pouvoir courir plein phare au grand bonheur de mes appuis, de mon coéquipier Olaf et des autres coureurs.
J’adore courir la nuit, évoluer à la sensation, sentir ma foulée et mes appuis, centrer ma concentration et mon esprit dans le seul périmètre du halo de ma lampe. Un monde onirique s’offre à moi.
Il fait désormais moins chaud. Bien habillés et bien équipés, nous allons vivre notre meilleure partie de course entre Meudon et Chaville en déroulant notre foulée sur ce tronçon court de 10 km, doublant pas mal de coureurs qui commencent à être dans le dur. Nous limitons les périodes de marches aux seules montées.
Quel plaisir de courir dans notre bulle, décontractés, oubliant les notions de temps et profitant désormais pleinement de nos vibrations de traileurs … travaillant notre « lâcher prise » mental. Notre objectif est désormais consciemment limité à atteindre le seul prochain ravito. Nous sommes larges avec les barrières horaires, ce qui nous donne une sacré tranquillité d’esprit. Carpe diem … Enjoy !
Olaf me stupéfait avec ses capacités d’ultra-traileur à ressusciter complètement après le coup de mou conséquent rencontré 2 heures auparavant. Il est désormais devant moi à trottiner allègrement de sa foulée légère et économe, attaquant « avant pied » avec ses chaussures presque minimalistes, les bras et épaules relâchés et le buste bien droit.
Magic Bubulle :
Peu après notre départ de Chaville, Monsieur BUBULLE, célèbre kikourou traileur, nous dépose vertement dans une montée avec sa technique très efficace de marche nordique bâtonnante. Dans mes nombreuses lectures de récits kikouresques, j’avais souvent entendu évoqué Bubulle et lu ses écrits … là je le vois en chair et en os avec sa casquette rouge presque emblématique de chef de meute kikou. Nous le redoublons un peu plus tard sur une partie plate, j’hésite alors à engager la discussion et saluer ce personnage haut en couleur … mais il a l’air tellement concentré dans son trip que je n’ose pas le déranger… mon intuition me dit qu’il ne faut pas déranger un Bubulle qui fonce les cornes en avant. J’ observe et apprécie sa technique de marche très efficace qui lui a permis sauf erreur de terminer de très bons classements en marche nordique sur différentes courses. Il a dû être motivé cette année par le récit de Bert qui de mémoire avait fait l’intégralité de l’Eco 80 en MN.
Bubulle finira 15 minutes avant nous à la tour Eiffel. Il nous aura certainement doublé au ravito de St Cloud. Arrêt express 5 mn avec Olaf … mais Bubulle ne doit pas avoir la même définition du ravito express … il n’a pas dû s’arrêter du tout ! Chapeau l’artiste !
Enfin Saint Cloud : et vive Cyrano ! : 10h08 de course et 1664ème au ravito
Enfin l’entrée du parc de st Cloud, c’est le début de la fin. Les traileurs autour de nous le sentent car nombreux étaient-ils à marcher une demi heure auparavant. Désormais, çà trottine sec ! L’air de l’écurie engendre un regain d’activité !
D’autant que le parc de St Cloud est assez plat, peu de dénivelé.
Je reconnais, grâce à mon passage sur mes précédents Ecotrails plus courts, l’espace avec les statues précédant peu avant la grande montée permettant l’accès au ravito situé en hauteur sur un plateau.
Je vais me prendre un nouveau gros coup de mou (après celui peu avant mon arrivée au point d’eau de Meudon). Mon esprit se délite, les jambes sont dures et j’ai de plus en plus de mal à relancer ma foulée. Le moral faiblit mais reste bon. Je sais que je vais finir au mental mais je veux finir et il n’est évidemment pas question d’abandonner.
Au ravito de St Cloud, il y a encore du vent et nous ne profitons pas du tout de la belle vue sur Paris et de ses lumières scintillantes de la nuit. Evitant de nous refroidir, nous repartons assez vite. Nous continuons notre tactique de sortir du ravito avec des victuailles en main pour marcher et mâchonner et saliver gentiment pour se ressourcer tout en restant actif.
Après St Cloud ….
Les muscles sont raidis. Nous avons de plus en plus de mal à re-trottiner. A vrai dire, je suis désormais bien dans le bon « dur » même si musculairement, je sens que mes séances de VTT me servent bien. J’ai envie de marcher mais Olaf me booste.
Nous reprenons notre technique de course reprise quelques temps plus tôt … la méthode CYRANO … On court 30 secondes pour ensuite marcher 30 secondes .. oui je sais ce n’est pas terrible comme intervalles de temps mais on fait avec !
Dans les descentes, Olaf me rappelle sa maxime personnelle … une descente c’est des kilomètres donnés ! … alors on court. Et on gagne ainsi du temps sur l’adversité sans se cramer complètement.
On double des coureurs égarés dans la descente nocturne suite à un balisage trop léger et je retrouve à la sortie du domaine de St Cloud avec plaisir la façade bleutée éclairée du Musée de la Céramique, le passage au dessus du pont de Sèvres, puis la vue sur l’architecture audacieuse de la géode de la Seine Musicale surplombant la Seine et construite sur l’ancien site de Renault Billancourt.
Nous savons que nous allons finir cet Ecotrail 2019 mais les grosses douleurs sont bien présentes désormais dans les jambes. Heureusement, mes blessures m’ont foutu une paix royale. Je suis heureux de pouvoir souffrir seulement de douleurs dues à l’acide lactique et des heures de courses accumulées dans les ligaments et articulations. Mon cardio est faiblard et j’ai un peu mal à la nuque, signe pour moi que je suis bien cramé. Pas de nausée pourtant et pas de crampes car je n’ai pas poussé la machine au-delà de ses limites, restant en sous-régime, puisant peu dans le stock de glycogène du foie, en tapant uniquement dans les sucres des réserves musculaires.
Olaf est désormais en pleine forme, avec son allant habituel et sa bonne humeur, il me pousse et harangue les autres coureurs à courir avec nous. Un jeune traileur à qui il reste visiblement un peu plus de jus que les autres se prend au jeu et souhaite participer à notre méthode cyrano. Le 30/30 va nous tirer jusqu’à l’arrivée après ces quais très moches en bordure de la voie rapide où les voitures nous klaxonnent pour nous encourager.
J’ai l’impression de pouvoir finir grâce au coaching de mon ami Olaf plus rapidement cette section qui m’avait paru si longue à la fin de mon Ecotrail 45 km … mais la comparaison des chronos après course grâce à Live trail me montrera le contraire !
Chouette arrivée sur la dame de fer :
Quel plaisir d’arriver près du centre commercial Beaugrenelle et de voir cette tour Eiffel magique illuminée dans la nuit. Celle que nous voyions depuis l’esplanade aérienne de l’observatoire de Meudon est désormais bien proche … elle est presque à nous.
Dernier cadeau, lorsque nous sommes sur le bras central de la Seine peu avant le pont Bir Hakeim, la grand dame se met à scintiller comme elle le fait tous les soirs à minuit. Quelle beauté ! Ma GO PRO ne lâche pas l’occasion de faire une belle vidéo.
Nous sommes heureux avec Olaf de finir ensemble cet Ecotrail qui semble moins facile qu’il n’y parait. Trail roulant et donc très courant qui vous fusille les guibolles quand vous n’êtes pas bien préparés.
Olaf et moi sommes des traileurs plutôt typés montagne. Notre allure sur du plat est assez lente. Pas facile d’être efficaces sur ce type de trail … surtout quand on s’est peu entrainé ! Olaf est chirurgien cardiaque de profession, son emploi du temps ne lui a pas permis de dégager des volumes horaires d’entrainement significatifs. Astreint également par des gardes et interventions de nuit … et pourtant il est là à l’arrivée avec moi … bravo à toi Amigo. Respect et merci pour ton soutien.
Nous allons kiffer fortement notre arrivée sur la tour Eiffel, longeant tout d’abord les murs vitrés de protection anti-terroriste enfermant la zone d’accès touristes, puis topant dans les mains des nombreux touristes et parisiens encore présents à cette heure tardive.
Le chrono s’arrête pour nous en bas de la tour Eiffel à 12h15 après exactement 12h00 de course … merci la précision ! La montée au 1er étage est du bonus. En 5 mn, nous sommes au 1er étage, la joie d’arriver nous procure des jambes de jeunesse dans les escaliers ! … mais nous ne courons quand même pas dans ces escaliers !
Stéphanie et Olivier sont arrivés depuis 25 mn environ. Nous les retrouvons dans le stade à proximité.
Débriefing :
Bel Ecotrail 80 Km qui vaut le coup d’être couru rien que pour découvrir plein d’endroits sympas de la banlieuse parisienne, notamment des petits lacs et points d’eau bucoliques. Evidemment, l’arrivée dans la tour Eiffel est "énorme" et la vue des entrailles de fer de la bête illuminée est superbe et fort appréciable lors de la montée des marches.
Ravitos faiblards en qualité et quantité. Trop de monde sur la course. Balisage OK très bien fait.
Steph, ma super copine steph, et binôme de trail m’a impressionné par son aisance sur la course. D’habitude, c’est plutôt moi qui l’attend … aujourd’hui elle m’a collé 25 mn !
Déclaration très sympa de mon pote Olaf qui me dit que c’est la 1ère fois qu’il court en compagnie d’un ami 100% d’un trail, il a aimé çà.
Avec de l’expérience et de la volonté, on repousse ses limites très loin. Le mental est plus fort que le physique peu entrainé … merci à mes vieilles blessures qui m’ont foutu une paix royale.
Merci aussi à ma séance de 3 minutes à – 180°C de cryothérapie corps entier, 42 heures après l’Ecotrail et qui a complètement gommé avec l'aide d'une 3ème nuit réussie de sommeil toutes mes douleurs et petites inflammations d’après course.
J’ai l’impression que ma saison de trail vient de commencer ! … réactivons nos objectifs !
4 commentaires
Commentaire de L'Dingo posté le 24-03-2019 à 08:44:43
Voila un CR qui mérite sa lecture.
D"abord merci Shoto pour la mise en page espacée et agréable.
Ceci étant, ce n'est pas la seule typographie qui donne plaisir à lire. Tu nous embarques sur l'aventure d'un jour, mais une aventure non individuelle mais partagée.
Ce tropisme à mettre en valeurs des personnages "atypiques" de la course , ainsi que points de vues inhabituels des lieux , fait le sel du CR.
une vidéo serait dans les cartons ? on l'attend volontiers :-)
Et si tu connaissais le pater d'obélix , tu aurais rencontré un menhir mental :-))
Belle course, well done !
Commentaire de Shoto posté le 24-03-2019 à 17:31:43
Merci beaucoup L'Dingo pour ton commentaire fort sympathique. La vidéo en cours de montage viendra transmettre un peu de réel à mon ressenti de course et te présenter un courageux Obélix trailer en chair et en os :-)
Commentaire de marathon-Yann posté le 25-03-2019 à 18:30:59
Bravo, pour la course et pour le récit ! L'ambiance de la course resort parfaitement.
Je note moi aussi le Compeed pour mon prochain trail, on ne sait jamais.
Commentaire de Shoto posté le 28-03-2019 à 07:26:04
Merci Marathon Yann. Ton CR est sympa aussi. Il me permet d avoir le ressenti de course du devant du peloton ;-)
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.