L'auteur : Zaille
La course : Les Courses des Casemates - 24 km
Date : 9/2/2019
Lieu : Dangolsheim (Bas-Rhin)
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Distance : 24km
Matos : Altra Lone Peak 3.5
Objectif : Pas d'objectif
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Celui-là je voulais déjà le faire l’an dernier et l’année d’avant même. Là enfin, j’arrive à la caler dans mon agenda. Les casemates, le fort de Mutzig, autant de raisons pour aller trailer dans ce coin méconnu pour moi et pourtant qu’à une trentaine de kilomètres de ma tanière.
Direction Dangolsheim
La course est un samedi matin avec 24km et pas loin de 700m de D+ annoncés. Pas de grosses difficultés en vue donc et probablement quelque chose d’assez roulant. Je me méfie quand même car les temps des premiers sur les éditions précédentes me paraissent plutôt élevés, on verra bien !
Départ à 7h30 avec femme et beau-frère en direction de Dangolsheim. Heureusement que je fais un peu de sport car sinon je n’aurai même pas suspecté l’existence de ce village. On traverse une floppée de bleds : machinheim, trucheim, biduleheim, … pour arriver dans le voisinage de Mols….heim où les collines et coteaux viticoles font le paysage.
On se gare vite-vu le long de la route et direction la salle des fêtes pour récupérer dossard et T-shirt offert (bicolore et plutôt sympa). Beaucoup de bénévoles et une bonne organisation font que tout se passe bien. Même le traditionnel passage aux Water se fait sans trop d’attente. On retourne chercher les sacs pour la consigne et on se prépare dans la salle.
Pas de pression
Le temps et maussade, la pluie de la veille a apparemment bien saturé le terrain de flotte. On peut s’attendre à pas mal de gadoue. Je me dis qu’avec ce que j’ai bouffé en flotte et boue à la Saintélyon, ça sera juste du pipi de chat. Allez, un petit échauffement vite fait et c’est parti pour 2h30-3h00 de balade.
Les 2 premiers km nous promènent en périphérie du village dans les chemins agricoles avant de rentrer dans le village vers la première montée. Je jette un œil sur mon cardio et décide de lever le pied en alternant marche et course dans cette première difficulté. Pas de pression, je me dis si je fais du 6:30 sur cette course, ça sera bien, pas envie de me tuer à la tâche ici.
Enfin une casemate
Km4, premier point culminant, premier ravito, je ne m’arrête pas. J’ai mes 2 flasques encore pleines et quelques barres en cas d’urgence. Ah, enfin une casemate, on nous la fait traverser en baissant bien la tête pour tout de suite embrailler sur la première descente dans un single en sous-bois.
Effectivement il y a de la boue, même sur ce gros chemin en faux-plat descendant on cherche les bandes herbeuses de côté pour plus d’adhérence. On est entourés de vignes, sur le coteau d’en face je vois la course qui remonte sur un chemin similaire mais dans le sens de la montée. C’est sur ce genre de pourcentage que je suis le plus à l’aise, là je développe bien ma foulée et carbure à 4:30.
Les montées sont rendues plus difficiles par la boue, bah les descentes aussi en fait surtout sur les chemins en dévers où les appuis sont répartis de façon inégales sur les 2 pieds. Bientôt 10km et je suis un peu frustré de la casemate. Effectivement, à part celle du km4, plus de trace de béton armé depuis … Patience …
Ze casemate
Pour l’instant il s’agit de monter, parfois en s’aidant des arbres, les pieds en canards dans la merdasse. J’ai l’impression que mes Altra Lone Peak n’ont plus aucun crampon. Je suis en forme, pas de douleurs mais je fais déjà le décompte des km dans ma tête.
Km14, aaaaaaahhhhhh, une casemate, ze casemate : le fort de Mutzig. Erigé là pour défendre Strasbourg des … français. Oui, oui, les vrais savent ! Soit ! On passe à côté puis dessus où le vent nous souffle avec vigueur de fines gouttelettes de pluie. Les canons dirigés vers l’ouest sont encore là. Faudra que je me trouve le temps de le visiter un de ces jours.
Petit coup de mou
Bon, ça c’est fait ! Bientôt une belle descente. Le profil est une véritable montagne russe. Très peu de plat. Je connais un petit coup de mou d’ailleurs à la montée suivante, j’ai pourtant manger banane et Tuc au dernier ravito et me suis bien hydraté. Bon, il reste 7-8 bornes, ça va le faire. Faut juste que le mec derrière moi arrête d’étaler sa science sur le minimalisme et sur la bonne façon de respirer car moi là je ne peux pas parler !
Comme d’hab’ dans les descentes je me fais doubler et dans les montées je double. Je n’arrête pas de croiser les mêmes runners dont cette nana qui respire comme si elle montait le K2. L’aut’ scientifique en remet une couche sur la respiration abdominale, j’accélère !
Le mur
Km22, bon, ça sent la fin, grosse descente. J’avais juste oublié la montée chronométrée annoncée au départ. Cà m’était sortie de la tête mais là le flash mémoriel a été immédiat et violent à la fois. Bordel ! Le mur ! Un trait vertical comme un cierge dans les vignes avec en bas un tapis de pointage. Personne ne court, ça me traverse l’esprit une demi-seconde et puis à quoi bon ! J’appuie sur les cuisses, le cardio monte même au rythme rando, dur, dur !
6:29
Presque 3 minutes pour ces 200m mais je sais que là c’était vraiment la dernière. Reste un peu de descente jusqu’au village sur du bitume, ça tape mais je file sans trop d’effort. Je passe la ligne en 2h38, à 6:29 de moyenne, c’est correct, je suis satisfait, pas de regret. Un peu plus de 24km et surtout plus de 800m de D+.
Je profite du ravito pour me sustenter en Elsass-Cola et chocolat avant de récupérer le sac et retrouver une douche bien chaude. Pas de douleurs ou de contractures, j’ai bien supporté cette première course de l’année. Par contre, je ne sais pas si je reviendrai, le terrain ressemble un peu trop à ce que je connais déjà trop autour de chez moi mais content d’avoir pu inscrire cette course à mon palmarès.
Semaine prochaine débute mon plan marathon pour Paris 2019, mais ça c’est une autre histoire …
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