Récit de la course : La Chouette et le Hibou 2018, par DavidSMFC

L'auteur : DavidSMFC

La course : La Chouette et le Hibou

Date : 24/11/2018

Lieu : Cheptainville (Essonne)

Affichage : 951 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

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Découverte de La Chouette et le Hibou, super orga !

Très belle découverte samedi soir du côté de Cheptainville (91) avec les 21km nocturnes de La Chouette et le Hibou organisée par Capnature91. Retour sur ma course dans mon récit disponible en suivant le lien ci-dessous et ici-même.

Lien du récit en ligne sur mon blog

 

[24/11/2018] La Chouette et le Hibou

Cela fait plusieurs années que je souhaitais participer à la Chouette et le Hibou mais ce n'est que ce samedi que j'ai pu y prendre part pour la première fois. C'est donc à l'occasion de la dixième édition de ce Trail nocturne que je me rends à Cheptainville, dans l'Essonne. J'ai déjà participé à quelques épreuves nocturnes dont certaines d'un profil semblable (Carrières by Night ou Castor Garou, dans le 91 également) donc c'est avec beaucoup d'envie que j'aborde cette nouvelle course malgré mon inscription tardive. Ce n'est qu'en début de semaine que je m'y suis inscrit car je me suis également engagé pour un 8h de Marche qui aura lieu le lendemain.

J'arrive sur place avec une bonne heure de marge pour récupérer mon dossard et me préparer dans le gymnase où nous sommes accueillis. Je porterai le dossard numéro 358. Je récupère également les cadeaux de bienvenue avant de me poser sur un banc. Une consigne est mise à disposition donc je n'aurai pas besoin de retourner à la voiture poser mes affaires, c'est parfait.

Pour la tenue de course, je prévois des épaisseurs en haut afin d'être certain de ne pas avoir froid. Je porte donc un tee-shirt à manches longues, un autre à manches courtes ainsi que mon sweat Kikouroù par-dessus lequel j'accroche mon dossard. En revanche, je mets un short mais celui double-épaisseur que j'utilise sur presque toutes mes courses désormais. Chaussures Kalenji Kiprun Trail XT6 aux pieds, comme d'habitude et enfin, des gants et mon bonnet avec ma lampe frontale, évidemment.

Pour cette édition anniversaire, le départ est prévu à 18h sur un tout nouveau parcours de 21 kilomètres au lieu de 18 habituellement. 500 mètres de dénivelé positif étaient annoncés mais finalement, nous aurons un petit peu moins à cause d'une modification de parcours que les organisateurs ont du faire.

[24/11/2018] La Chouette et le Hibou
 
 

La course

Peu avant 18h00, le départ de la Joëlette des Dunes d'espoir est donné. Chapeau à eux, de nuit, sur un parcours pas évident avec un peu de gadoue ! Un peu vis-à-vis des éditions précédentes, semble-t-il, mais quand même, il a plu les derniers jours donc le terrain sera tout de même arrosé.

C'est à pile 18h00 que le départ du peloton est lui donné, par deux concurrents ayant participé à toutes les éditions de La Chouette et le Hibou depuis sa création. Nous partons sur du bitume mais nous allons rapidement nous diriger vers les bois puisque toute la course se déroule en forêt ou à travers les champs.

Le début de course est bien roulant, cela permet d'étirer le peloton. Je me sens plutôt bien donc je pars très loin des avant-postes mais je m'élance à bonne allure, dans la foulée de concurrents au niveau très correct pour une épreuve de ce type. Je me doute bien que je ne tiendrai pas 21 kilomètres à ce rythme mais peu importe, j'y vais aux sensations. Je me fiche totalement du chrono et du classement, je veux juste prendre du plaisir.

Je me régale en ce début de course. Le sol est plutôt souple, c'est parfait. Il y a de belles flaques d'eau par endroits, pas mal de boue quand même, mais en chaussures de Trail, ce n'est pas glissant. Je dépasse pas mal de monde car je suis parti assez loin sur la ligne de départ. Il faut quelques centaines de mètres pour que tout le monde trouve sa place et son allure. Nous abordons les premières difficultés du parcours, de belles bosses que je peux courir pour l'instant... Mais elles ne sont pas simples. Nul doute que je marcherai dans ce type de montées plus tard dans la course.

Les conditions météorologiques sont idéales. Il fait un peu frais mais, bien couvert, on se réchauffe vite en courant. Et surtout, il ne pleut pas ! C'est même franchement très agréable. J'apprécie le temps et je profite du parcours. Après une première portion à travers les champs puis quelques bosses, nous arrivons sur la partie mythique de l'épreuve, la Sablière. Nous passerons deux fois ici aujourd'hui.

Nous y arrivons après un peu moins de 5 kilomètres de course. Mes sensations sont alors très bonnes. Dans ce sens, nous descendons la partie complètement ensablée du lieu. Les appuis ne sont pas évidents mais c'est marrant, les pieds enfouis dans le sable, l'on croirait descendre une dune. Derrière, c'est rude. Nous avons dans la foulée une sévère montée à grimper. Elle est tellement pentue que des cordes y sont installées et, à cet endroit du peloton en tout cas, tout le monde s'en sert. Nous avançons au ralenti et montons péniblement.

Derrière, la relance est assez technique avec des singles très sympas que j'apprécie particulièrement. Je prends mon pied dans les descentes assez techniques et pleines de virages. De nuit, la gestion des trajectoires est particulièrement importante et j'adore ces passages où l'on met de l'intensité mais en ne se concentrant que sur là où l'on va et non comment l'on court.

Les kilomètres suivants se déroulent parfaitement. Difficile de décrire le parcours car c'est moins simple à mémoriser de nuit mais en tout cas, il n'est pas ennuyant du tout sur sa première moitié. Outre la montée avec les cordes, les bosses ne sont pas très violentes mais cassent bien notre élan. Les descentes sont chouettes et le reste du tracé est assez vallonné même si le dénivelé n'est pas très conséquent. Il faut rester concentré en permanence sur les petits chemins étroits où les dépassements sont délicats. Parfois, il vaut mieux bien éclairer où l'on met les pieds pour éviter les flaques d'eau boueuse ou les fossés.

C'est lorsque j'arrive aux environs du 12/13ème kilomètre que les choses se compliquent. En effet, c'est alors que l'on sort des bois pour retourner au milieu des champs pour parcourir de longues lignes droites en faux-plats tantôt montants, tantôt descendants, que je subis une "panne de jambes". Je manque d'énergie d'un coup après une dizaine de kilomètres avec de très bonnes sensations et ce alors que nous attaquons la portion la plus monotone du parcours.

Je passe 4/5 kilomètres très délicats où je ralentis nettement la cadence. Je subis beaucoup plus la course et j'ai désormais bien envie d'arriver rapidement au bout de la course. Mais au contraire, les minutes sont de plus en plus longues. Je me fais doubler par pas mal de concurrents dont certains qui ne manquent pas de glisser un petit encouragement au passage. Du coup, je me relâche complètement pour que ce ne soit pas un calvaire et je profite de ce que j'ai mis dans mes poches avant le départ pour m'alimenter.

Mes deux pâtes de fruit et un des deux gels embarqués y passent. L'ouverture facile des pâtes de fruit est très loin d'être efficaces donc je galère un peu mais le goût est très agréable donc je savoure plutôt que de me frustrer. Je me sens un peu mieux ensuite, au moment d'aborder le final de l'épreuve.

J'arrive vers le 17ème kilomètre où je profite d'une descente pas très pentue pour me relancer avant d'attaquer la deuxième montée très rude de la course. C'est reparti pour tirer sur les cordes avec les bras ! En fait, du coup, on ne se sert pas beaucoup de nos jambes ici. On avance très doucement, les uns derrière les autres, en forçant sur les épaules pour soulager le bas du corps et se hisser au sommet de la difficulté.

Dans la foulée, descente bien raide où je me fais plaisir. Par contre, certains doivent être un peu moins sereins ici. Et on file ensuite vers ce que nous avons descendu à l'allée, l'espèce de dune de sable qui semble bien plus longue au retour, lorsqu'il faut la grimper !

En haut, des spectateurs chambrent et encouragent les concurrents. Dans ce sable bien mou, grimper est usant. J'avance pas à pas, très doucement, en posant mes pieds sur les traces des concurrents précédents. Personne n'avance plus vite ici, la fatigue se fait sentir dans cette montée pénible mais amusante. Je sais qu'une fois en haut, nous aurons clairement fait le plus dur et qu'il restera moins de 4 kilomètres avant l'arrivée donc j'ai le sourire.

Il ne reste plus beaucoup de difficultés après la Sablière, principalement des portions de relance assez agréables car elles ne sont pas trop monotones. Ultime montée, un peu plus raide celle-là tout de même mais les très chaleureux bénévoles nous ont prévenu, c'est la dernière. Petit mot au passage au sujet du balisage parfait et des nombreux bénévoles qui ne cessent d'encourager les coureurs pendant la course. Merci et bravo ! Certains étaient même bien décorés !

Allez, je reconnais le parcours emprunté à l'aller en début de course puis l'on se retrouve à Cheptainville, dernière ligne droite et ça y est, je franchis l'arche d'arrivée. Soulagé d'en finir car ce n'était pas simple mais avant tout ravi. C'est une très belle course sur laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir dans des conditions idéales. De bonnes sensations en début de course, un petit coup de moins bien puis à nouveau de l'énergie sur les derniers kilomètres, ça fait plaisir.

[24/11/2018] La Chouette et le Hibou

Je profite du ravitaillement d'arrivée, je récupère mes affaires et je passe voir les résultats, déjà affichés. Je boucle les 21 kilomètres et environ 450 mètres de dénivelé positif en 2 heures 06 minutes et 51 secondes, 138ème sur 457 finishers. Un résultat très correct vu mon volume de course très faible de ces derniers temps. Je n'avais pas couru de nuit depuis un bon moment en plus. Je n'ai pas puisé dans mes réserves donc le bilan de la soirée est parfait.

Je ne tarde pas à quitter Cheptainville car demain, le réveil est programmé pour 4h45. Là, ça va sans doute piquer un peu ! Je pars ravi et remercie Capnature91 pour la super organisation de La Chouette et le Hibou ! Nul doute que je reviendrai dès que possible.

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