Récit de la course : Trail de Signes 2006, par riri51

L'auteur : riri51

La course : Trail de Signes

Date : 27/5/2006

Lieu : Signes (Var)

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Distance : 42km

Objectif : Pas d'objectif

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Le récit

Préambule :

Deuxième trail de plus de 40 km !!! 2 mois après celui de la Sainte-Victoire. Pourquoi avoir choisi celui de Signes 42 km et 2100m de D+ ? Pour découvrir le massif de la Sainte-Baume que je ne connais pas, et pour les ressemblances avec le parcours de la Sainte-Victoire (sentiers, passages techniques, sommet à plus de 1100m d’altitude…). Après avoir participé au trail de la Sainte Victoire avec pour seul objectif, de terminer, je me présente au départ de celui de Signes avec le désir de courir vite !!!

Samedi 27 mai 2006 :


Réveil 5h30 du matin. Petit - déjeuner (125 g de pâtes ; un bol de céréales country store avec une compote ; 2 tartines de pain complet -beurre + carré de chocolat- ; 1 banane).


7h00, après environ 60’ de voiture, je retrouve « joy » avec qui je vais retirer mon dossard. Grosse journée pour lui puisque dans sa préparation UTMB, avec l’ensemble de la patoupistouteam, il double le trail de signe 42 km + cette nuit le raid nocturne Pelissane 53 km.

Vers 7h30 on se dirige vers les voitures pour s’équiper, j’opte pour :
- un short kalenji (mais je me protège l’intérieur des cuisses avec de l’élasto pour éviter les irritations) ;
- un Tee-shirt manches courtes « les 10 km de Puyricard ».
- une casquette, mais je ne prends pas mes lunettes de soleil !!!
- mon sac quechua.

Dans le sac :
- Une poche de 2l avec de l’eau et de l’isostar long energy ;
- 3 barres isostar.
- 3 barres aptonia long energy.
- Des sporténines et des coups de fouet aptonia en comprimés (dextrose).

Ensuite joy me présente la patoupistou team, le temps de discuter un peu et on se rend sur la ligne de départ.

7h45 je suis placé juste sous le portique gonflable, Samuel Bonaudo donne les dernières consignes.

8h00 Le départ est donné, je pars vite, j’ai l’impression de participer à un 10 km sur route, le parcours commence par une montée sur goudron, puis chemin, et assez rapidement on se retrouve sur un sentier le long du ruisseau du Vallon de la Caou.

J’ai le cœur qui doit battre à 190 puls/min, je suis essoufflé comme un bœuf, mais je ne fais que doubler !!! Le doute s’installe, suis-je parti trop vite ? L’avenir nous le dira.


Ensuite, lorsque le dénivelé devient trop important et le sentier étroit, tout le monde se met à marcher, je stabilise ma position jusqu’au premier ravitaillement liquide situé proche du sommet de la première difficulté.


Au sommet je bascule sur le versant nord de la Ste Baume, et profite d’une longue descente ombragée, très agréable, sur sentier, pour me refaire une santé, je cours à environ 11km/h. Je double encore quelques coureurs…

Ensuite, j’attaque la montée qui conduit vers la grotte Sainte Marie Madeleine, et qui amène les coureurs sur la crête, à la séparation entre les deux parcours (le 29 km et le 42 km). C’est un chemin très pentu, j’opte, comme la majorité des concurrents, pour la marche rapide.


Au milieu de cette interminable montée, se situe le premier ravitaillement solide, je m’arrête pour prendre 2 biscuits salés (tuc), des fruits secs, et remplir ma poche à eau.


En haut, au point de contrôle, je prends à droite (le 42km !!!), pourtant je ressens déjà une grosse lassitude, à partir de cet endroit et pour un bon moment, je vais passer mon temps à me faire dépasser, et les moments de marche vont être de plus en plus fréquents !!!

J’alterne donc marche et course sur la crête. Arrivent les premières crampes, et ma première erreur de parcours. Heureusement « la traileuse » derrière moi m’appelle et me remet sur le droit chemin.

Juste avant de basculer dans la descente, après le signal de Beguines, devinez qui me rattrape et me laisse sur place ? « Joy » ; j’envisage un instant de le suivre, mais rapidement je constate que son rythme est beaucoup plus élevé que le mien, je paye mon départ ultra rapide !!!

Au pointage, avant d’entamer la descente, je suis 100ème, mais malheureusement mon cas ne va pas aller en s’améliorant….Tout d’abord dans la descente nouvelle erreur de parcours (pourtant le balisage est super, mais avec la fatigue je manque sacrément de lucidité !!!). Une nouvelle fois je suis remis sur le droit chemin par mes poursuivants.

Arrive ensuite la montée vers la grotte aux œufs. Impossible pour moi de courir, même marcher ce n’est pas gagné !!! J’arrive tant bien que mal au deuxième ravitaillement solide (il s’agit du même que tout à l’heure, nous venons de faire une boucle, conclusion : il va falloir de nouveau remonter sur la crête du massif, pour prendre à gauche, cette fois-ci direction l’arrivée).

Au ravito, je vide mon camelbag de ma boisson isostar (je sature !!!), la remplis d’eau et repars (en marchant !!!). Mais mon rythme s’améliore, je recommence à doubler.


Arrive ensuite une longue portion sur la crête (interminable !!!). Bonne nouvelle (mais de courte durée), je l’attaque en compagnie d’un « chasseur alpin » qui imprime un tempo qui me convient parfaitement. Mais mauvaise nouvelle, il va s’associer avec un « finisher du marathon des sables » et le rythme va devenir trop important pour moi !!!

Donc, à présent j’ère seul sur la crête, avec comme unique objectif une silhouette à l’horizon. Il s’agit de la féminine qui m’a remis sur le droit chemin tout à l’heure. Je la rattrape juste avant de basculer dans la descente.

A présent nous faisons la descente ensemble, j’ouvre le chemin pendant une dizaine de minutes, puis d’un coup, dans cette descente que j’attendais avec impatience pour me refaire, plus de jambe. Je suis obligé de m’arrêter, ma collègue d’aventure s’arrête, je lui demande de continuer sans moi « je vais marcher un peu ». A présent je la regarde s’éloigner.


Pendant un bon ¼ d’heure j’alterne marche et course (pourtant la descente est roulante !!!). Puis j’arrive tant bien que mal au dernier ravitaillement. Là, je prends le temps de m’étirer, de manger (mais il n’y a toujours pas de salé !!! à part des biscuits TUC, je rêve de saucisson, jambon, rillette …).


Dernière grosse difficulté (un gros chemin montant) que j’avale en marche rapide, je rattrape deux coureurs (les affaires reprennent !!!) ; Dans la longue descente sur sentier, puis chemin et enfin route qui ramène vers Signes, je cours en continu (enfin !!!). Rattrape deux/trois coureurs pour franchir la ligne « cuit aux patates » en 6h20’ sous les encouragements de « Steve Joy de la patoupistouteam » arrivé en 5h45 (félicitations !!!) ;


Ensuite, je m’attarde un peu sur la ligne, content d’avoir fini, mais déçu par les sensations. Puis une bonne douche, une bonne paëlla, des rencontres et des discussions avec d’autres traileurs et déjà la déception de la performance est effacée. Seules restent les images de ce superbe parcours, les encouragements et la bonne humeur des bénévoles.


Octobre 2006 :

Avec du recul (5 mois !!!), je pense que sur ce trail j’ai payé l’arrêt total des séances de VMA dans les deux mois qui l’ont précédé, et le fait d’avoir remplacé toutes mes séances au seuil par des compétitions (3 en mai), dont la dernière une semaine avant, qui m’avait explosé les quadriceps (la Roquefavour 12,5 km, dont 4 km de grosse descente !!!).


Voilà, mon CR se termine. A+ et je l’espère à bientôt sur les chemins et sentiers de France et de Navarre !!!

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