Récit de la course : Marathon de Vannes 2018, par augustin

L'auteur : augustin

La course : Marathon de Vannes

Date : 21/10/2018

Lieu : Vannes (Morbihan)

Affichage : 1475 vues

Distance : 42.195km

Matos : New Balance 890 v4

Objectif : Se défoncer

2 commentaires

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Marathon de Vannes / Dimanche 21 octobre 2018

19ème édition de ce marathon breton….et mon 19ème marathon perso !

Un marathon d’automne qui me tenait à cœur, passant des vacances régulièrement à 30 minutes de là, à l’entrée du golfe du Morbihan. Un marathon réputé, un parcours sympa bien que peu propice à une performance (60% de sentiers), une bonne ambiance, pas trop de monde, impeccable !

Inscription 2 mois avant, je récupère les infos sur le site internet, le parcours en 2 boucles avec 125 m de D+ cumulé, l’avantage c’est que les spectateurs / familles peuvent nous voir régulièrement ! Le site propose même une vidéo virtuelle du parcours (en 3D), très bien fichue.

Ravitos tous les 4 km et 6 meneurs d’allure sont proposés (3h ; 3h15 ; 3h30 ; 3h45 ; 4h et 4h30). Celui des 3h s’appelle « la voile rouge » avec 4’16 de temps de passage kilométrique.

Objectif cool à l’origine, 4’30 au km (pour mémoriser facilement les temps de passage) pour finir en 3h10. Mais préparation sur 8 semaines -donc à partir de fin août- à 4 séances (théoriques) par semaine, en reprenant… le plan m’ayant permis de faire <3h à Tours en 2016 J

   

REALS

 

WEEK

 

CAP

NAT

V

h

1

27/8 AU 02/9

63

4

 

6h06

2

3/9 AU 9/9

73

 

 

5h36

3

10/9 AU 16/9

48

 

117

8h24

4

17/9 AU 23/9

36

 

80

6h

5

24/9 AU 30/9

53

 

78

7h24

6

1/10 AU 7/10

68

2

52

9h12

7

8/10 AU 14/10

46

 

75

7h00

8

15/10 AU 21/10

63

1

 

4h36

           
 

TOTAL

450

7

403

 

 

Compliqué de pouvoir caser ces 4 séances (1 fractionné court + 1 endurance + 1 fractionné long + 1 sortie longue), rapidement je transformerai la séance d’endurance par du vélotaf une fois par semaine (2x40km quand même) pendant un petit mois. J’ai bien conscience que le volume global couru est faiblard quand même.

Sur un malentendu, bien que le parcours ne soit pas propice pour un chrono (revêtements principalement), si la préparation se passe bien j’essaierai bien d’aller chercher un autre sub 3 J J ?

Finalement les séances passent bien (même les fractionnés longs de 2 à 5 000m), me laissant envisager plus ou moins sereinement un chrono de type « challenge » J Je prendrai donc des risques, on verra si cela passera.

A Tours j’avais fini en 2’58’59 donc à 4’14 au kilo. Là, l’idéal serait d’être à 4’10 pour finir en 2h55’48…et battre mon pote Yoann (2h56’42 à Copenhague)… voire mon pote Denis (2h55’20 à Tours) –on peut toujours rêver- !

Bien sûr, ce schéma sera valable si « toutes les planètes sont alignées » : entrainement bien sûr (bien que mes totaux hebdomadaires ne soient pas énormes), météo clémente, pas de vent, etc…

Depuis le jeudi je m’abreuve de Malto consciencieusement, étant en déplacement professionnel en Belgique toute la semaine les collègues au bureau me regardent bizarrement, pensant que je bois du Pastis dès le matin ? Une fois de retour à Paris j’enchaine avec le trajet le vendredi soir avec femme et enfants, cela tombe bien les vacances scolaires commencent tout juste et direction la presqu’île de Rhuys pour y passer quelques jours de vacances en famille.

Le samedi on fait un saut à Vannes histoire d’aller chercher le dossard, toujours le malto sous la main quand même, et sur les prévisions météo de l’autre (à priori frais le matin, et un peu de vent).

Dimanche matin, lever peinard, je m’oriente gentiment vers mon ½ gatosport et passe en revue les choses auxquelles penser avant de quitter la maison.

Le départ est assez tard, prévu à 9h30, mon gentil papa va me déposer, royal on peut accéder tout près de la ligne, par contre j’attendrai le dernier moment pour sortir de la voiture car il fait 8° dehors et je suis en trifonction !

Je vais me placer plutôt devant, nous ne serons pas si nombreux car l’an passé les Sub 3h n’étaient que 30. Nous sommes au pied des remparts et des jardins, et attendons le traditionnel feu d’artifice qui marquera le départ.

Nous sommes 1 850 à nous aligner sur la distance reine (1 700 l’an passé), et ils seront 1 200 à s’aligner sur le Duo (19+23 km), autant dire que ceux-là vont partir comme des balles (heureusement ils partent 15 minutes après nous) ! Il y a aussi les concurrents relais des entreprises (175 équipes de 4 coureurs). Avec les coureurs du 10 km ce sont quand même quasiment 5 000 personnes qui vont galoper à Vannes ce dimanche, le record de participants est battu !

Attente dans le SAS, équipement prêt, temps de passage imprimés et glissés sous le bracelet de la montre au niveau du poignet. On verra si le triathlon fait il y a 2 semaines (Natureman, triathlon L du Verdon) a laissé des traces…ou pas !

 

1

4'10

5. GEL ANTI O

5

20'50

10. ENERGIX

10

41'40

15. ENERGIX

15

1h02'30

20. GEL ANTI O

20

1h23'20

SEMI

1h27'30

25. ENERGIX

25

1h44'10

30. ENERGIX

30

2h05'00

35. COUP DE FOUET

35

2h25'50

40. RED TONIC

40

2h46'40

41

2h50'50

42

2h55'00

42,2

2h55'48

   
   
   

4'10 = 14,4 km/h

 

Je reste concentré, gardant en tête qu’il faudra essayer de trouver le bon pack pour profiter de l’effet de groupe & de l’aspiration…tout en respectant ses temps de passage sans s’enflammer ! Si tant est que la densité des coureurs permette ces packs, pas convaincu quand même.

Je me place sur la toute première ligne, discute avec mon voisin qui vise 3’40 du km…ok…il finira 3ème de la course en 2h35 (!). Drôle d’impression de se retrouver aux avant-postes avec les cadors !

Top départ enfin, peloton ok, cela part vite, on ne sent quasiment pas ce faux-plat montant vu l’euphorie, le meneur d’allure des 3h est derrière (pourvu qu’il le reste !) mais que nenni il me passe alors que je suis à 3’57 (lui 4’16 théoriquement !) au passage du 1ER km.

Au 3ème km passage par Arcal, sympathique village où les habitants sont traditionnellement déguisés, cette année ils sont tout de blanc vêtus façon chefs de cuisine, avec toques, tabliers et ustensiles, ça déménage ! Les temps de passage sont un peu rapides mais j’essaie de rester le plus près possible de mes 4’10 cible. Au 4ème km premier ravito j’attrape à la volée un peu d’eau, finalement il ne fait pas froid on a la chance de courir dans de bonnes conditions. Arrivée au 5ème km en théoriquement 20’50, je passe en 20’19, j’avale un gel en vitesse, impecc ça tombe bien on est encore à l’échauffement !

On longe désormais le Golfe, sur le chemin, paysages canons mais revêtement piégeux, restons vigilant.

Ça tournicote, on revient vers le port, 9ème en 37’03 puis 10ème en théoriquement 41’40, passage de l’autre côté, on voit nos poursuivants. Je passe en 40’54, beaucoup de spectateurs ici et d’encouragements sympas. Un gel, un peu d’eau et on continue.

14ème en 58 min, j’en profite pour doubler le meneur d’allure des 3h, qui de fait n’emmène plus grand monde avec lui. Passage au 15ème en 1h01’33 (pour théoriquement 1h02’30), sommes à Conleau, façon carte postale (digue et sous-bois canons)! Puis on se redirige vers la ville, passage vers le 19ème à proximité du stade de Kercado (notre futur finish) en 1h18’47. Ici les concurrents du relais en duo se passent le témoin

20ème km, sommes dans la vieille ville (maisons à colombages canon, mais pavés, ouille !), en théoriquement 1h23’20, je passe en 1h22’26, un petit coucou au photographe puis arrivée au niveau du semi en théoriquement 1h27’30, je passe en 1h27’32, pile dans le tempo. Sauf que j’ai des petits écarts de kilométrage entre ma Garmin et le kilométrage officiel, me laissant craindre un écart de +/- 250m au final. Pas cool les premiers symptômes de douleurs aux cuisses arrivent dès le 23ème km, ouille ça fait un peu tôt quand même ! Sur cette deuxième boucle on retrouve nos marques, rebelote passage par Arcal et ses sympathiques énergumènes, passage au 25ème en 1h43’18 puis au 28ème en 1h56, impecc le rythme est celui d’un métronome…la précision du kilométrage en moins, donc ajusté cela préfigure un peu de retard sur la plan de bataille. Je commence à voir mes temps de passage déraper doucement, incapable que je suis de pérenniser les 4’10 d’objectifs.

Heureusement j’aperçois femme et enfants au bord de la route pour m’encourager, cela me redonne un peu d’énergie. Pas le temps de papoter mais leur soutien m’aide indéniablement !

30ème en 2h04’22 (2h05 théoriques)…on finit de longer le Golfe. La course commence, les cuisses couinent, côté mollets par contre RAS, peut-être un peu juste au niveau eau (ravitos attrapés à la volée, pas le temps de s’arrêter). Le compte à rebours commence, restent 12 kms à parcourir, mais force est de constater que les jambes ne répondent pas comme prévu. Le cardio reste sous contrôle autour des 160 pulsations.  31ème en 2h11. Je rentre dans le vrai dur, je sais que tout se joue là, timing et classement, la gestion de course sera déterminante, mais mes temps de passage dérivent lentement et même dangereusement (fourchette 4’15-4’39 !) Vache je calcule que quand je passe à 4’30 cela représente quand même 1 minute de perdue tous les 3 km, c’est la sanction immédiate ! L

35ème en 2h25’56 et 36ème en 2h30 pile poil. Ça sent la fin quand même, le sentier côtier sur lequel on court est traître pour les appuis, d’autant plus que côté lucidité nous sommes un peu entamés. Un dernier gel à l’approche du 40ème, un verre d’eau au passage, un check à la montre en 2h48’22, sauf qu’ai quasi 200m de plus à ma montre vs le kilométrage officiel, donc quasiment 1 minute de décalage.

La tête prend le relais, c’est presque joué, il reste moins de 10 minutes à courir, le couteau entre les dents, mes cuisses crient à l’aide mais je débranche le cerveau et tente d’allonger la foulée.

Ça sent l’écurie, le stade de Kercado se profile enfin, mais je vois le meneur d’allure des 3h revenir rapidement sur moi, no way, j’accélère, pas moyen qu’il me passe celui-là !

Je rentre dans l’enceinte du stade, il reste un petit tour de piste à effectuer, sprint puis finish, finalement passage de la ligne en 2h58min et 55 secondes. Vache c’était chaud côté chrono, finalement j’améliore mon record sur la distance de…5 secondes !

On m’annonce 42ème au scratch, de son côté Garmin indique 42,44 km au rythme de 4’13 de moyenne et 164 pulsations moyennes. Je récupère la médaille à l’arrivée puis retrouve femme et enfants avant un bon massage salvateur et enfin direction le ravito avec la galette promise.

En conclusion, un chouette marathon avec une équipe organisatrice au top, des bénévoles tout sourire, un public chaleureux et peu avare en encouragements, le tout sous une météo finalement favorable.

Comme d’habitude j’ai été « esclave » de mes temps de passage de mon GPS et la précision me fait défaut. Il faut que je creuse pour comprendre comment remédier aux cuisses douloureuses, surtout arrivées si tôt (je penche pour manque d’eau et de sorties longues, à voir). Pas certain non plus que le choix de faire un triathlon L 15 jours avant ai été super judicieux.

Photos offertes par le CMB, sympa, et proposées via le site internet de la course dès le sur-lendemain, sauf que c’est que via Facebook, quid des gens qui n’ont pas / ne veulent pas de FB ?

2 commentaires

Commentaire de Ze Man posté le 25-10-2018 à 11:03:04

waaaaaow ! Ca c'est du chrono !!! Bravo

Commentaire de marathon-Yann posté le 25-10-2018 à 15:10:11

Quelle course ! Bravo ! Et merci du récit, qui rend compte de la difficulté de passer sous les 3h (mon rêve). Double bravo !

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