L'auteur : DavidSMFC
La course : Ultra Tour des 4 Massifs - 40 Series Chartreuse
Date : 26/8/2018
Lieu : St Nazaire Les Eymes (Isère)
Affichage : 3912 vues
Distance : 43.5km
Objectif : Pas d'objectif
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En 2013, il y a eu ma première course, l'Oxy Trail. Mais à l'arrache.
En 2015, mon premier +30km puis 50km.
En 2016, il y a eu mon premier véritable accomplissement, la MH60.
Ce dimanche 26 août, j'ai vécu l'une de mes toutes meilleures courses.
Un cadre magique, la cerise sur le gâteau d'une superbe semaine vécue sur l'UT4M, du bénévolat aux courses.
De très bonnes sensations avec de bonnes jambes.
Un résultat bien au-delà de mes espérances, 6h12 pour 43,5km et environ 2800D+ et -, 53ème / 420 partants.
Je me suis régalé dans les descentes ! J'ai juste détesté le St-Eynard et un peu subi les derniers kilomètres dans Grenoble.
Mais l'after course a aussi été excellent, partagé avec d'autres kikoureurs.
Mon récit complet de cette semaine Ut4M avec, en conclusion, mon 40 Chartreuse, se trouve ici : http://mesexperiencessportives.over-blog.com/2018/08/19-au-26/08/2018-ut4m-mon-programme.html
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Un an jour pour jour après mon échec dans Belledonne avec mon abandon au Pontet sur le Parcours des Crêtes, c'est l'heure de la revanche, en Chartreuse et sur l'Ut4M cette fois ! En revanche, une problématique de logistique se profile car la navette est prévue pour 5h00 au départ de Grenoble... Le réveil va piquer ! Je pars donc me coucher très tôt samedi soir, peu après 19h00, pour un réveil à 3h30 samedi matin !
Je rejoins d'autres concurrents dans l'une des navettes mises à disposition et nous partons de l'esplanade du Musée à 4h57... pour une arrivée à Saint Nazaire les Eymes à 5h17 ! Il y avait pourtant une sacrée marge. D'autant que lorsque l'on arrive sur place, le membre du staff bénévole qui nous accueille refuse catégoriquement que nous entrions dans le bâtiment Base Vie où se reposent les concurrents du 170km. C'est compréhensible mais 1h45 à attendre dans la froid après un réveil très tôt, c'est pour moi le hic majeur de cette semaine car pour la suite, tout va parfaitement se dérouler. D'autant que sans épiloguer sur la question, un autre bénévole va nous permettre de nous poser dans un couloir, au chaud.
C'est ensuite à 6h25 que je fais mon entrée dans le sas de départ, une fois ma puce badgée, parmi les premiers coureurs à y entrer et ce juste après avoir croisé une personne avec qui j'avais préparé les jalons de balisage dimanche dernier sans savoir que c'est un kikoureur, le mieux classé du Challenge, IziiJon. Je retrouve ensuite à l'intérieur du sas Sabine et Fabrice, à l'attaque du quatrième et dernier massif en quatre jours ! A 7h00, dans des conditions idéales bien qu'encore un poil fraîches, nous nous élançons sur le parcours du 40km Chartreuse !
Sweat Kikouroù retiré au dernier moment, je m'élance avec mon sac bien chargé (matériel obligatoire, 1 litre et demi d'eau et de quoi m'alimenter, en cas de coup de moins bien entre les ravitaillements). Comme d'habitude, j'ai la casquette Kikouroù sur la tête et les Kalenji Kiprun Trail XT6 aux pieds. En revanche, c'est un short que je porte aujourd'hui au lieu de mon habituel cuissard, un short de Badminton même. Et en haut, j'ai mon tee-shirt de l'Echappée Belle de l'an dernier, comme un symbole.
Le début de course se fait en ville, comme chaque jour, avec quelques centaines de mètres sur le bitume. Je ne pars pas en fond de peloton mais je me suis également reculé des premières lignes pour éviter un départ trop rapide, je ne veux pas me cramer d'entrée de jeu. Mais je ne veux pas non plus être bloqué lorsque le chemin se rétrécit. Du coup, je double quelques coureurs qui partent vraiment doucement avant de me retrouver à ma place au sein du peloton. Cela trottine tandis que la pente se raidit légèrement. Nous atteignons ensuite les chemins, à travers les champs. Je serais bien tenté de commencer à marcher mais vu comme cela avance autour de moi, je serre un peu les dents pour continuer de courir, jusqu'à ce que cela devienne vraiment plus pentu.
Une fois dans les bois, on se retrouve dans une portion difficile de cette première montée de la journée, en direction d'Emeindras. L'air n'est pas très chaud mais la montée nous permet de ne pas avoir froid. Dès qu'il y a la moindre possibilité de relance, les concurrents qui me devancent et mes poursuivants courent donc je les imite un peu par obligation. Au moins, cela réchauffe. En revanche, tout le monde marche dès que cela grimpe. Pendant quelques minutes, nous avons le droit à un concert de blagues de quelques coureurs bien en forme ce matin, cela égaie un peu la montée car autrement, la concentration prime.
Nous retrouvons ensuite une section plus favorable qui me convient davantage. Cela continue de bien monter mais moins sèchement et de façon plus régulière avec des relances de temps en temps. Je suis focus sur ma course mais cela ne m'empêche pas d'écouter les discussions d'autres concurrents voire de glisser quelques mots de temps en temps, ce qui est loin d'être désagréable en début de course. Je double alors deux connaissances que j'ai plaisir de retrouver. D'abord, KiLlian, kikoureur que j'avais déjà salué à son départ de la Base Vie, engagé sur le 170km. Il m'avait dit que je ne le rattraperais pas, ironiquement bien sûr. Je le fais mentir ! Et je rattrape également Eric du magasin Running Conseil de Pontault-Combault. Engagé sur le Challenge, il était passé loin devant moi à Lans en Vercors jeudi ! Mais aujourd'hui, je vais avoir un peu de marge grâce à ma fraîcheur. Lui, il profite !
Lorsque nous arrivons aux environs des 1400 mètres d'altitude, nous nous retrouvons dans le brouillard. L'on ne voit plus grand chose et c'est très humide. Tellement humide que je glisse sur les pierres dans la montée. Heureusement que c'est en montée d'ailleurs. Sans bâton, je lutte un peu dans cette courte portion mais je finis par m'en sortir.
La montée par le Col de la Faîta est longue dans son ensemble mais passe plutôt bien. Après une petite descente - où je chute très légèrement sur une partie herbeuse, sans la moindre conséquence puis où je butte sur une racine mais parviens à me rattraper - et une remontée un peu plus sèche, nous croisons deux panneaux postés par l'organisation à l'approche du premier ravitaillement, un qui nous prévient que cela monte encore puis un autre qui nous avertit que si l'on veut de la pastèque, il faut continuer à grimper. Cela donne toujours le sourire ce type de messages ironiques.
Je finis par arriver au Habert de Chamechaude après 2 heures et 10 minutes d'effort, en 82e position du 40km. La montée n'étant pas mon fort, c'est correct pour moi. Je profite du ravitaillement - dépourvu de pastèque ! - pour manger un peu d'orange, une fraise tagada et boire du coca. C'est alors que je retrouve Raya, engagé sur le 170km et à qui il reste moins de 30 kilomètres à parcourir avant l'arrivée, la montée au sommet de Chamechaude n'étant pas maintenue pour les concurrents de l'ultra, ce qui le déçoit.
Je repars tranquillement mais en forme, en discutant au passage avec quelques inconnus. Des échanges toujours sympas, rendus faciles en pleine course car nous faisons un effort commun, sur un même parcours donc nous vivons la même aventure. Et c'est parti pour un passage en single très varié, le genre de portions me correspondant parfaitement. Mes ardeurs y sont un peu freinées par les concurrents qui me devancent mais je vais les doubler progressivement et cela aura le mérite de m'empêcher d'y mettre trop d'énergie. J'ai généralement tendance à m'user dans ces parties que j'affectionne.
C'est relativement technique, sur un petit chemin jonché de racines et de pierres où nous alternons entre faux plats montants et descendants. C'est ainsi pendant quelques centaines de mètres avant d'attaquer la véritable montée vers le sommet de Chamechaude, que l'on m'a vendue comme bien rude. Elle ne sera effectivement pas simple mais en comparaison avec les derniers kilomètres de la montée du Moucherotte jeudi, je m'attendais à bien pire.
Il faut aussi dire que je suis plutôt bien en jambes aujourd'hui. Dans ces lacets relativement réguliers, je suis à la peine car cela monte tout de même bien et nous avons la visibilité vers le haut qui nous montre que nous ne sommes pas encore arrivés en haut mais je suis confiant et j'avance avec régularité, sans faiblir. Je n'ai pas la capacité d'accélérer mais je gère la montée. Au but d'un moment, nous nous retrouvons à croiser la tête de course qui dévale la pente à vive allure. C'est assez dangereux car le chemin n'est pas très large mais cela met un peu d'animation. J'en profite pour féliciter et encourager ces concurrents qui ont bien de l'avance sur nous.
Finalement, cela ne dure que quelques lacets car, plus loin, nous poursuivons la montée sur un chemin différent que cela emprunté en descente. Finis les croisements. La pente se raidit légèrement progressivement mais l'on arrive assez vite en haut, presque étonnés. Les bénévoles ne badgent que les coureurs du Challenge mais nous souhaitent tout de même une bonne descente.
C'est parti pour un peu moins de 10 kilomètres de descente jusqu'au Sappey ! Et là, je vais absolument me régaler ! Le début de cette descente est super agréable, sur un single dans les hauts de Chamechaude. Cela descend bien, parfois un peu technique mais rien de difficile. Cela se corse un peu plus bas lorsque l'on commence à croiser les concurrents du 40km et du Challenge qui sont encore dans la montée. Le croisement n'est pas toujours facile mais globalement, cela se passe bien.
Il faut dire que ceux que nous croisons désormais, ils prennent plutôt leur temps dans cette montée et ne sont pas particulièrement pressés d'être en haut. Face à des coureurs plus ambitieux, cela serait sûrement moins évident. Là encore, mes ardeurs sont bien calmées car je me retrouve à l'arrière d'un petit groupe qui descend plutôt bien mais certainement pas aussi vite que si j'avais été isolé. Tant mieux car il reste encore beaucoup de kilomètre à parcourir aujourd'hui. Ce serait dommage de se cramer si tôt dans la course.
Un peu plus bas, je finis par dépasser petit à petit les 3 ou 4 concurrents qui me devancent et je lâche donc les chevaux, à la faveur du passage dans les bois. Nous quittons donc la partie de descente sur les cailloux pour une descente sur de la terre, un peu grasse mais pas glissante. Je suis très à l'aise, je double du monde, notamment des coureurs du 170km que je ne manque pas de féliciter pour leur courage. Chapeau à eux ! Ils ont pas moins de 140 kilomètres dans les jambes.
Je déroule tout du long, en ne ralentissant que lorsque la pente se redresse devant nous, quelques fois, pour quelques mètres de montée. Sinon, je file en descente. Je prends vraiment mon pied, très appliqué sur ma respiration, pour ne pas connaître les soucis rencontrés jeudi dans la descente vers l'arrivée. J'ai également pris soin de satisfaire un petit besoin personnel avant la descente, à vrai dire. Nous passons par une zone bien humide où je passe sans calculer, cela me permettra d'arroser mes jambes avec un peu de boue. C'est bon pour la peau, paraît-il !
Je finis également par rattraper Raya dans cette descente, au moment où il fait demi-tour pour ramasser quelque chose qu'il vient de faire tomber, l'occasion pour moi de le charrier au passage. Dans les derniers kilomètres avant le deuxième ravitaillement de la course, je me retrouve aux côtés d'un concurrent du Challenge qui descend toujours plutôt bien et qui est plus efficace que moi en montée. Nous discutons un peu, encore un échange très sympa. Il permet de faire passer assez vite les centaines de mètres avant le Sappey, y compris les portions sur bitume moins agréables.
J'arrive au ravitaillement dans un état de fraîcheur inattendu qui me ravit pleinement. A peine entrée dans le bâtiment, je suis accueilli par une bénévole qui me demande ce dont j'ai besoin. Elle me propose de remplir ma poche à eau, ce que j'accepte afin d'être certain d'avoir assez d'eau jusqu'à la fin de la course. Je sais l'importance de l'hydratation mais depuis le départ, il ne fait pas très chaud et je ne transpire pas beaucoup donc je n'ai pas bu plus d'un demi litre. Malheureusement, ce remplissage va encore davantage diminuer ma consommation d'eau alors que je me serais autrement plus hydraté sur la deuxième partie de course.
En fait, en complément de la Cristaline que j'avais jusqu'alors dans ma poche, je récolte une horrible eau de fontaine - je pense - au goût qui m'est fortement désagréable et qui va "contaminer" toute mon eau. Ainsi, à chaque fois que je bois, ce n'est pas du tout un plaisir et même plutôt une contrainte, même lorsque j'ai soif. Je profite tout de même du ravitaillement pour manger un peu d'orange et boire du coca, comme d'habitude. Je ne reste pas longtemps même si j'ai - en plus - été bloqué par la difficulté rencontrée par la bénévole pour refermer ma poche à eau. Mais malgré tout, un grand merci à elle pour son accueil et son aide !
Arrivé en 3 heures et 48 minutes, je ressors 4 minutes plus tard du Sappey en Chartreuse. Je suis 61ème du 40km soit 21 places de gagnées depuis le Habert de Chamechaude. La descente a dû beaucoup jouer dans cette belle remontée au classement. Tant mieux car la suite, c'est aussi beaucoup de descente, l'essentiel du dénivelé positif étant concentré sur le début de course (2000D+ jusqu'au sommet de Chamechaude).
Pour beaucoup, une fois au sommet de Chamechaude, le plus dur est fait car il n'y a quasiment plus de montée. Sauf que moi, j'ai bien remarqué depuis la découverte du profil de la course qu'il reste tout de même une belle difficulté. Et c'est vers elle que nous nous dirigeons désormais. Avant cela, il nous reste un peu de descente donc je déroule bien mais je calme le jeu pour garder de l'énergie. J'ai bien en tête que je devrais pouvoir dérouler ensuite sur la fin de course.
Nous arrivons donc assez vite à la dernière grosse difficulté de la course, la montée du Saint-Eynard. Elle n'est pas très longue mais il y a tout de même pas mal de dénivelé positif à franchir. Et surtout, je n'ai plus envie de monter désormais, après la belle descente que nous avons passée. Le début de course a été chargé en D+ donc cette grimpette ne m'enthousiasme pas spécialement. D'autant que la montée s'avère assez inintéressante puisque nous montons dans les bois de façon assez irrégulière et sans panorama. C'est usant et je subis complètement ce Saint-Eynard que je me mets à détester.
J'avance en mode "un pied devant l'autre", je partage ma peine avec un autre concurrent dans le même état que moi et je laisse passer quelques concurrents bien plus à l'aise que moi lorsque la pente se dresse devant nous, majoritairement armés de bâtons. Je n'ai qu'une hâte, en finir avec cette montée qui me semble tellement longue ! J'en ai marre, vivement la descente !
Nous arrivons au Fort de Saint-Eynard, un véritable soulagement après une montée catastrophique. Nous commençons à descendre et bim, un coup sur la tête, cela monte encore ! Pfiou, raz le bol. Allez, je franchis cette courte mais raide bosse et ça y est, je peux me lâcher complètement dans la descente. Et là, je vais véritablement envoyer. Je rattrape de nombreux concurrents des différentes distances que je double rapidement, je croise de nombreux randonneurs qui y vont majoritairement de leurs encouragements, ça fait très plaisir. Toujours très appliqué sur ma respiration, je me sens hyper à l'aise en descente aujourd'hui, quel pied ! Je me régale, j'adore.
Je grappille encore quelques places et c'est au bout de 5 heures et 5 minutes de course que j'arrive au troisième et dernier ravitaillement de la course, au Col de Vence. 4 nouvelles places de gagnées, je pointe en 57ème place. Encore une fois, je bois un peu de coca et je mange de l'orange, un rituel bien rodé. Il me reste 11 kilomètres à parcourir, essentiellement de la descente à l'exception des premiers kilomètres. Un des bénévoles du ravitaillement m'indique qu'il reste 140 mètres de dénivelé positif en faux-plat montant sur un chemin à franchir avant de basculer dans la descente à 8 kilomètres de l'arrivée. C'est noté !
C'est donc en marchant que je repars du ravitaillement, en finissant de boire mon coca dans la courte redescente le long de la route. Nous la quittons quelques mètres plus bas, au niveau d'un bénévole, pour retrouver de la montée sur la droite. Effectivement, ce n'est pas très pentu, ce qui me permet de relativement bien avancer, tout en continuant de marcher. Je dépasse la féminine qui me devançait à la sortie du ravito et je monte efficacement, boosté par la description du final que m'a fait le bénévole.
Cependant, les 140 mètres de dénivelé positif ne passent pas aussi facilement que je l'aurais espéré. Je me retrouve aux côtés de deux concurrents du Challenge avec qui j'échange quelques mots notamment quand, lorsque nous arrivons en haut, je les dépasse à la relance avant de me rendre compte que cela remonte encore un peu. Ils me redoublent puis rebelote un peu plus loin. En descente, je les dépasse à nouveau mais non, deuxième fausse alerte, encore un peu de montée.
La troisième est la bonne, cette fois, en haut du Rachais, l'on bascule bien dans la descente vers La Bastille. Je suis encore bien en jambes et je vais effectué une grosse dernière descente. J'avance à grandes foulées et je déroule bien. C'est une descente en sous-bois, sur chemins larges mais en lacets donc j'apprécie bien. Une descente qui me convient parfaitement donc j'envoie encore une fois. Cela aura très nettement été mon point fort aujourd'hui. Je double encore quelques concurrents des différentes distances.
Au bout de quelques kilomètres, nous arrivons à la Bastille. Là, nous attaquons une longue série d'escaliers à descendre. J'aurais détesté les monter mais je les descends avec grand plaisir, plutôt efficace je pense. Vers le milieu, je me retrouve juste devant une fille qui ne fait pas la course mais qui fait son footing ici. Elle reste derrière moi dans les marches pour me laisser la priorité puis je la laisse passer en bas des escaliers. Là, elle me tire pendant de nombreux lacets en m'encourageant à ne pas lâcher et à continuer d'allonger la foulée.
Tant que cela descend, je suis toujours bien mais je baisse un peu d'intensité en ayant bien en tête que les derniers kilomètres se font en ville et que je risque de les subir fortement si je mets toute mon énergie dans la descente. Un peu plus bas, c'est Pierre que je retrouve. Venu m'encourager depuis Sassenage, il fait quelques centaines de mètres avec moi, une compagnie qui fait du bien à ce moment de la course, surtout dans le début de la partie en ville sur laquelle il m'accompagne, notamment dans le léger faux-plat montant le long des quais.
Je me retrouve ensuite seul pour les deux derniers kilomètres. Je bénéficie parfois de quelques encouragements de riverains ou de spectateurs qui font du bien mais sinon, je suis très esseulé à suivre la ligne que nous devons suivre dans les rues de Grenoble, tracée au sol. Je n'en peux plus, je veux franchir l'arrivée maintenant. La fin est longue mais que cela fait du bien de se retrouver le long de l'esplanade, à quelques pas de l'arche d'arrivée, à passer devant les familles de tous les coureurs attendus ici.
Derniers virages à droite, la puce de mon dossard est badgée, je suis finisher ! Ultime ligne droite et je franchis la ligne avec soulagement. Quelle belle course, je me suis régalé ! Mais là, je suis complètement épuisé. Je profite du ravitaillement de l'arrivée, j'échange quelques mots hors micro avec le speaker puis je vais m'allonger un peu et surtout, enfin retirer mon sac de mes épaules ! J'ai également récupéré mon tee-shirt jaune de finisher du 40km entre temps.
Je termine à la 53ème position sur 420 partants avec encore 4 places de gagnées depuis le Col de Vence. J'ai pris un plaisir fou dans toutes les descentes. J'ai juste détesté le Saint-Eynard et un peu subi les derniers kilomètres dans Grenoble mais sinon, cela a été une journée de rêve avec des conditions météorologiques parfaites. Il fait même désormais bien chaud à Grenoble, sous un soleil éblouissant. Je termine en 6 heures 12 minutes et 3 secondes ces 43,5 kilomètres et pas loin de 2800 mètres de dénivelé positif. Avec les 11 derniers kilomètres bouclés en 1 heure et 7 minutes malgré ma longue marche jusqu'au Rachais et les nombreuses marches de la Bastille à descendre. Je suis ravi !
La suite de la journée est juste une fin parfaite. J'échange quelques mots avec chaque bénévole que j'ai côtoyé pendant la semaine, je retrouve RunPhil à l'arrivée, brillant finisher du 95km dans la nuit puis Raya qui a fini très fort sur le 170km, finisher d'une course parfaitement géré. Nous assistons ensuite avec grand plaisir à la superbe arrivée de Sabine et Fabrice qui en terminent du Challenge, 4 massifs en 4 jours. Une très belle aventure sur laquelle ils ont pris énormément de plaisir. Puis, je fais connaissance avec Loiseau, autre kikoureur, membre du staff bénévole ou encore arnauddetroyes, lui aussi finisher du 170km. L'on recroise IziiJon à l'occasion du buffet de fin de course. Il m'avait dit viser moins de 6h30 sur la Chartreuse aujourd'hui, il a finalement mis 5h30 (!!) mais cela ne lui permet pas d'intégrer le top 30 d'un Challenge très dense.
Une fin de semaine en forme de véritable cerise sur le gâteau avec de nombreux délires, notamment sur la fameuse 1ère place de Fabrice d'après Geofp, bug informatique incompréhensible ou encore pour terminer avec une salsa endiablée et à vrai dire plutôt hilarante de certains kikoureurs aux talents cachés. Une aventure Ut4M que j'ai vécu à fond pendant 8 jours et une semaine de bonheur, tout simplement. Du partage, des missions très variées, deux belles courses très différentes, je ne boude pas mon plaisir, franchement.
Merci à tous pour ces beaux moments. Bénévoles, organisateurs, coureurs, tous acteurs d'une nouvelle très belle expérience. Nous sommes lundi 27 août, je redescends doucement de mon petit nuage, heureux comme un gosse.
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