L'auteur : augustin
La course : Ultra Trail du Périgord - 42 km
Date : 12/5/2018
Lieu : Lalinde (Dordogne)
Affichage : 1614 vues
Distance : 42km
Matos : New Balance Trail
Objectif : Se défoncer
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SAMEDI 12 MAI 2018
TRAIL DES BASTIDES
43 km et 1 200m de D+
C’est la 3ème édition de cette course qui se court à 90% sur sentiers et 10% sur route dans cette belle partie qu’est le Périgord noir. Le fil rouge est la rivière Dordogne, et cette course est qualificative pour l’UTMB à hauteur de 2 points. A lieu le WE de l’Ascension le samedi matin, du coup je fais sécher l’école aux enfants le vendredi car sinon la logistique depuis Paris est ingérable (cas de force majeure finalement…)
Inscription fin avril pour la modique somme de…38€ !
A quelques jours de de la course 369 engagés sur l’ensemble des courses, dont 181 participants engagés sur cette distance de 43k en solo.
Pas de récit sur Kikourou, qu’à cela ne tienne j’ouvrirai le bal pour celles et ceux qui mettront cette épreuve à leur calendrier de l’année prochaine.
L’an dernier nous étions aussi dans le Périgord avec des amis pour ce long WE de l’Ascension, et en allant leur montrer le joli village de Limeuil nous étions tombés sur ces traileurs, en pleine chaleur au niveau du km 75….respect ! J’espère que la chaleur sera moins de mise pour ce cru 2018…
L’an passé 49 finishers sur cette course, le vainqueur a mis 4h12, le second arrive 1h après !!! Sur l’Ultra des 110 km seulement 37 finishers.
Le même jour se court l’UTDP avec 110 km et 3 000m de D+ (départ à minuit le samedi matin !), un relais (17 + 26 km), et notre 42 qui se court en duo !
Vu que inscription faite en mode « arrache » ben la préparation a été elle aussi rock n’roll : 430 km cumulés de course à pied depuis le début de l’année…avec 2 trails (27 et 28km) fin mars et mi-avril.
Un peu de vélo (près de 300 km) et 42 km de natation, mais ça fait pas lourd au total….
Mon seul avantage en cette veille de course : l’état de fraîcheur ! (mieux vaut en rire !)
Les 3 jours précédant la course, je me gave de Malto consciencieusement, et une fois sur place, pas de footing mais rien de tel qu’un peu de tondeuse / débroussailleuse / hache et consorts pour s’échauffer.
Retrait des dossards le vendredi 11 mai directement sur le lieu de départ, impeccable c’est à 15 minutes de la maison, et outre le traditionnel t-shirt technique j’ai la surprise d’y trouver aussi….une bière (locale !) au demeurant délicieuse.
Préparation du matos à la maison en cette veille de course, un p’tit coup de talc dans les chaussures, dossard épinglé, gels préparés, boisson iso dans poche à eau, normalement le compte est bon.
Le D-Day :
Levé tôt, j’engloutis mon demi-gatosport règlementaire, un café puis en voiture madame me dépose gentiment, direction camping de La Guillou à Lalinde.
Il pleut….la météo l’avait dit, ce sera comme ça toute la journée ! 12° au thermomètre, pas folichon, d’autant plus balo que la veille grand soleil avec 24° et que le lendemain toute la matinée sera sèche !!!
Question matos, vu le climat pas de trifonction mais les classiques short & chaussettes de compression, un t-shirt manches courtes avec manchettes + mini k-way par-dessus. Comme un âne ai laissé à la maison ma casquette fétiche, tant mis mon tour de cou tout neuf sera utilisé comme bandeau sur la tête. Première vraie course avec le sac à dos de trail, pour l’occasion assez complet (1,6l de boisson iso, une mini flasque d’eau devant, un peu de Sportenine, et 6 gels de prévus). Une éco-tasse au fond du sac, matos obligatoire, bien que je ne compte pas m’arrêter aux ravitos. Et l’iPod vissé dans les oreilles une fois reçu le feu vert du Gentil Organisateur !
Les pieds sont tartinés de crème, parés à l’utilisation intensive à venir, le dossard est sur sa ceinture spéciale tri.
Une petite pensée pour nos collègues de l’ultra, partis… à minuit ! Ils sont donc en course depuis bientôt 8h, chapeau les artistes.
Pas d’échauffement mais un peu à l’abri en attendant le départ, j’avale un gel antioxydant et une Sportenine en vitesse. Je vais me placer sur la ligne à quelques minutes du départ, puis on égrène le compte à rebours.
A 8h les fauves sont lâchés, je suis dans le premier pack, un peloton d’une petite dizaine de personnes. Les deux premiers kilos sont passés à 4’08, mais après la traversée du pont on a 50m sur route bien raide immédiatement suivis d’escaliers (!). Là c’est les uns derrière les autres, sentier monotrace étroit.
Déjà quelques portions rendues glissantes, vigilance donc.
Un peu après le 7ème km c’est le village de La Motte, et ravitaillement liquide. Je passe en 40 minutes. Un petit gel dans la foulée et ça repart. Au bout d’1h de course j’ai 11,4 km au compteur, tout va bien ras ça tombe bien ce n’est que l’échauffement J J
Au 14ème km je passe en 1h14, bon c’est un peu plus que mes 5 min au kilo estimées mais on reste dans une fourchette raisonnable. Ici c’est normalement le tiers de la course donc environ 3h45 au total ? Mais bien sûr hors surprises sur le parcours et dénivelé… ;-)
Vers 9h30 j’aborde la ville de Molières un peu après le 16ème km, ravito solide et liquide, c’est là que je devais initialement retrouver ma femme et mes 4 ouistitis, ils ont un road-book avec les temps de passage estimés. Mais les marmottes devant être en train de petit-déjeuner, je les retrouverai direct à l’arrivée. Passage sur des galets humides, rendant la partie franchement glissante mais amusante.
Au passage du semi-marathon je passe en 1h50, toujours grosso-modo dans la fourchette prévue, bien que je garde en tête la vidéo de la reconnaissance du parcours par l’organisation mentionnant une deuxième moitié assez technique.
Village de Calès au 24ème km, où un ravito liquide est proposé. Il est un peu plus de 10h, tout roule. Un petit château niché plus haut sur la route, sympa. Je discute avec un coureur de l’ultra, puis focus sur les balises car à certains endroits c’est un peu plus hasardeux.
Vers le 25ème, je commence à ressentir les premiers effets des jambes lourdes, pas étonnant vu la qualité de mes entrainements passés J on n’a que ce qu’on mérite !!!!
Peu après le 27ème km je me fais rattraper par un grand gaillard qui me double, et dans la descente qui suit grosse crampe derrière la cuisse qui m’arrête net, je descends limite à cloche-pied en me demandant si je vais pouvoir retrouver l’usage de ma jambe, d’autant plus qu’il me reste une quinzaine de bornes à faire…Heureusement les choses rentrent dans l’ordre, de retour sur le plat cela (re)fonctionne, ouf.
Trémolat se profile, et se mérite ! Pour accéder au chemin sous le pont on descend sur les fesses en mode tout schuss, puis longeons la Dordogne. Nous sommes désormais au 28ème km, ravito solide et liquide proposé mais pas d’arrêt. Passage vers 10h30, la fatigue se fait sentir…2 coureurs revenus de l’arrière me talonnent puis me doublent.
Au 31ème on grimpe un mur ! Carrément folklo, je discute avec un concurrent relayeur, on s’accroche aux racines pour monter à moindre mal…Petite erreur d’aiguillage, je reviens sur mes pas et finis par retrouver les balises.
Mauzac (32,9ème) km –et barrière horaire à 15h donc 7h de course- . Passage un peu avant 11h, tout roule. « Ne passez pas par la case départ » comme dirait le Monopoly, car à Mauzac c’est là qu’il y a la prison ! J Un comprimé de Sportenine en passant, un gel, un coup d’eau et on continue le programme des réjouissances.
Puis Grand Castang au 36ème km, ravito solide et liquide proposé, mais je ne m’arrête pas. On joue au chat et à la souris avec un concurrent, il m’a doublé sur le plat mais marche en côte alors nous faisons l’élastique. Je le repasse en essayant de rattraper un grand gaillard qui me précède, finalement les écarts ne sont pas dingues, je croise alors femme et enfants, le moral est bon !
Ça sent l’écurie quand même ! Il va falloir penser à lâcher les chevaux J, on arrive par le long du chemin de halage (déjà couru ici un 10km il y a quelques années !), j’accélère l’allure et me cale à 4’30 puis à 50m de la ligne je récupère mes enfants, 2 de chaque côté, et nous courrons ensemble jusqu’à l’arche d’arrivée. Fin en 4h03, j’ai 43,1 km selon Garmin, 5’38 de moyenne et 162 puls.
Je finis 10ème au scratch (sur 180 classés) et 4ème de ma catégorie (séniors hommes), heureuse surprise !
L’avantage d’un camping comme point de départ/arrivée c’est que l’infrastructure est bien adaptée pour nous : douche dans la foulée et repas d’après-course en famille avec tous les coureurs, c’est futé !
Par contre nous ne nous attarderons pas sur place, la pluie et la fraicheur ayant raison de nos enfants.
En conclusion, une épreuve vraiment très sympa dans un cadre paradisiaque (je suis un aficionado de cette région), une organisation au top, ambiance familiale avec des bénévoles adorables, bref une épreuve qui mériterait de faire le plein de candidats !
C'était ma première "vraie" expérience sur trail, et c'est sympa!
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