Le prochain objectif est une cyclo dans le lyonnais début mai. Ma seule expérience de l'exercice date de 2017 autant dire qu’à 40 ans je suis un novice. Pour me préparer je dégote une course proche de mon lieu de vacance. Pour la première fois le vélo fera donc le voyage dans le coffre de la voiture. Après 6j à sillonner la France je décharge enfin le vélo la veille de la course. Je remonte, je fais un galop d’essai tout va bien.

J’ai regardé le profil et les temps 2017… 88km, 1100m de dénivelé 34 de moyenne. Le niveau n’a pas l’air extraordinaire je vais essayer de rester dans le peloton de tête.

Jour j, j’ai le temps de m'échauffer proprement : 25’ soft, je me découvre, 5’ avec des accels et direction la ligne de départ. Pour une fois je suis devant et c’est parti. Ça part tranquille le peloton est dense. Il faut attendre 10 bornes pour que ça grimpe un peu, on monte au train. Pendant 20 bornes j’observe, j’apprends à rouler en peloton, j’ai vraiment l’impression d’être en dedans, la cardio monte quand même dans les grimpettes mais il y a de la marge. 2 mecs tentent de partir, personne ne leur emboîte le pas… 2’ après ils se relèvent.

Première montée un peu plus raide je passe devant et appuie pour voir ce que ça donne et essayer de dégraisser le peloton… ça ne suit pas j’insiste un peu mais tout le monde est impassible. A mon tour de me relever. Vu le parcours et mon niveau le plus réaliste est de m’économiser et rester vigilant pour être dans le groupe de tête.

Arrive le 32ème un pneu pète dans le groupe… merde c’est moi 😥. Clignotant à droite et je sais que c’est mort pour une perf. Je me dis que si j’arrive à changer de boyau rapidement je peux accrocher un groupe et finir pas trop à la rue mais tout va aller de travers. J’ai coller le boyau à la bande adhésive tufo… impossible de le sortir, je vais mettre 15’ à repartir. Tout le monde est passé il ne reste plus qu’à trouver une source de motivation : finalement c'était un entraînement donc je pars pour 56 bornes en mode chrono.

Les kilomètres vont s'égrainer, je remonte mais au bout d’un moment plus personne en vue. A 15 km de l’arrivée une grande ligne droite à peine vallonnée me paraît interminable. Toujours personne en  vue et il est donc difficile de se faire très mal, je profite de l'exercice pour gérer au cardio et la cadence. A 5 km de l'arrivée il y a un dernier coup de cul j'aperçois un groupe de 5 coureurs, je relance et les reprends sur le plat avant l'arrivée. Il reste 3 km que je vais plier à 36, ils se calent dans ma roue. À 400 m de l'arrivée je donne ce qui me reste pour éviter qu'il en ait un qui me saute sur la ligne. J’aurai en gros plier les 56 km seul à un peu plus de 32 de moyenne. Dans ces conditions je perds 6’ de plus sur le peloton de 15 en tête de course… je suis frustré.

Je voulais voir si j'étais capable de rester dans le groupe de tête et dans quel état de fraîcheur je serai en roulant dans un peloton. J'avais l'impression que j’avais les jambes pour tenir mais sur Strava j’ai constaté qu’il y a eu explication dans les deux dernières grimpettes et vu les puissances j’aurai très probablement pété à 20 km de l’arrivée… probablement... j’aurai vraiment aimé y être !

Au final je suis 78/200, le 77eme est 5’ devant autant dire que je ne pouvais pas espérer mieux. Le vélo est un sport d’endurance mais aussi mécanique, mon manque d’habitude dans le changement de boyau a fini de plomber ma course.

Au prochain rdv ça sera plus compliqué car le parcours sera bien plus sélectif et le niveau plus élevé il faudra être moins gourmand sur le groupe dans lequel se caler 😀