Récit de la course : Trail Blanc du Gaschney - 19 km 2018, par Zaille

L'auteur : Zaille

La course : Trail Blanc du Gaschney - 19 km

Date : 3/2/2018

Lieu : Le Gaschney (Haut-Rhin)

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Distance : 19km

Matos : Altra Lone Peak 3.0
Guêtres Altra
Chaussettes Sealsinkz
Chaînes Ezy Shoes

Objectif : Pas d'objectif

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Un vrai trail blanc

Enfin à nouveau une course à se mettre sous les crampons ! L’hiver est souvent long et morne avant le printemps où il est parfois difficile de choisir dans la pléthore de courses proposées en Alsace. Pour le trail du Gaschney, il fallait s’y prendre à temps, c’est la 3ème édition et comme les 2 premières il sera vite complet. C’est vrai que des trails blancs il n’y en a pas beaucoup et donc dès l’ouverture des inscriptions je me suis rué sur leur site pour m’y inscrire. Je me suis rué tellement vite que j’ai eu le dossard N°2 (A défaut d’avoir le N°2 au classement :-D)!

 

Ca sera donc bien un trail « blanc »

C’est ma deuxième participation et comme il y a deux ans je le ferai en couple en mode pacer pour mon épouse. C’est même parfait par rapport à mon plan d’entraînement marathon qui me prévoyait une sortie longue ce week-end, je vais donc être bien servi avec en plus 700m de D+ et le tout dans la neige fraîche.

Le Gaschney, c’est une petite station familiale de 5-6 pistes du côté de Colmar/Munster. Pas loin d’une heure de route pour nous deux et donc un départ vers les 10h du matin, le coup de feu étant à 13h. On ne commencera à voir la neige que dans les derniers lacets en montant le petit col mais sur place il y a ce qu’il faut pour s’amuser ; moins d’enneigement que lors de la 1ère édition mais 40 bons centimètres par endroit, ça sera donc bien un trail « blanc » et pas « marron » comme on le pensait il y a encore une semaine !

 

Sur la ligne de départ un yeti

En arrivant les bénévoles nous dirigent pour le stationnement du côté de la route. On se change dans la voiture car sur place n’est pas vraiment prévu de vestiaire et encore moins pour les filles. On prévoit de suite les guêtres, les chaussettes étanches Seal Skinz et les chaînes Ezy-Shoes. On garde aussi les doudounes que l’on lâchera en consigne, il fait quand même un poil frisquet à cette altitude de quasi 1000m.

Il nous reste une heure d’attente, sur la ligne de départ un yeti saute déjà dans tous les sens avec musique et ambiance d’après-ski. On retrouve avec plaisir la bonne humeur de l’organisation qui va nous aider à nous réchauffer. On n’a pas vraiment fait d’échauffement mais le fait de sautiller sur place et de bouger un peu avec la musique feront office de warm-up. Tout le monde chante et rigole sur la ligne de départ jusqu’au décompte : 10 … 9 ... 8 …

 

On circule plutôt bien sur les chemins

On part dans une vraie ambiance festive et on entame direct une descente dans un champ de neige haute. Tout le monde s’amuse à faire d’énorme enjambés dans la poudreuse en suivant le yeti jouant le rôle du lièvre sur quelques mètres. Voilà que je perds déjà Laetitia de vue, elle est partie comme une flèche dans l’euphorie du départ.

Je la rattrape finalement assez vite et on commence à installer un petit rythme sur un chemin très praticable. Comme je l’avais déjà remarqué en arrivant, l’enneigement est moindre par rapport à ce que l’on avait déjà connu. On circule plutôt bien sur les chemins et il n’y a pas cette goulotte de cheminement damée où il était à l’époque interdit de sortir sous peine de devoir lever les jambes très haut !

Km 2, on repasse par le point de départ où le public est bien présent juste avant la première grosse montée et donc première session de marche. Inutile de vouloir dépasser ici, la configuration du terrain et la neige auraient raison de nous d’autant plus qu’il reste 16km au programme.

 

Mes chaînes m’entrainent avec délectation dans la profonde

Je surveille mon binôme qui me suit de près. On arrive au point culminant de la course, 1070m selon ma Garmin, et on bascule dans une descente de plus de 2km avec un peu de single et du chemin plus large. Mes chaînes m’entrainent avec délectation dans la profonde où, en pleine confiance, je m’amuse comme un gamin à bondir de tas de neige en tas de neige.

Km 5, ça remonte assez sec, on remarche un peu avant d’arriver sur du plus roulant. Les km défilent assez vite et on voit déjà en ligne de mire la ligne d’arrivée … Sauf que ce n’est pas encore l’arrivée, c’est le km 9 qui repasse au point de départ. On s’arrête un peu au ravito avec plein de bonnes choses : saucisson, fromage, Tuc, Coca et thé. On avait, comme stipulé dans le règlement, amené un gobelet pour limiter les déchets.

 

Sur notre gauche les sommets enneigés

On a fait la première moitié en 1h06, on devrait donc terminer en 2h20 comme la dernière fois. On repart pour passer dans un champ de poudreuse que l’on descend en zig-zag avant de nous replonger dans la forêt. Jusqu’à présent on a pas eu beaucoup de vues dégagées car souvent entourés d’arbres.

Mais enfin on passe sur un chemin qui nous laisse découvrir sur notre gauche les sommets enneigés des environs et c’est magnifique. Je fais la remarque à ma moitié qui, je m’en rends compte alors, respire de plus en plus fort, je ralentis le rythme car en plus le profil en faux-plat montant en rajoute une couche.

 

Elle galère un peu

Km 14, on replonge dans la forêt dans une bonne montée où le chemin s’est quelque peu transformé en lit de ruisseau, c’est très humide, la neige ayant en plus laissé la place à la boue. J’avoue qu’avec mon équipement, je ne crains absolument pas la flotte, mes chaussettes étanches sont vraiment diablement efficaces tout en restant confortable malgré leur épaisseur.

Plus que 2 km et Laetitia se plains d’une douleur intercostale, une espèce de nerf coincé qui lui rend chaque pas douloureux. Là elle galère un peu, elle me demande de tracer tout seul mais à quoi bon ! Je reste avec elle aussi pour la forcer un peu à trottiner tout de même. Elle sert les dents.

 

18km tout pile

Il reste une descente dans un champ de poudreuse (youppi !!) et une remontée assez ardue dans la même neige profonde de juste après notre départ. J’avoue que je suis encore pas mal en forme et je me verrais bien continuer encore quelques km dans la neige. On arrive tout de même, 18km tout pile sur la montre et 2h20, 2 minutes de moins qu’il y a 2 ans mais ça c’est anecdotique.

Je garde une fois de plus un super souvenir et beaucoup de plaisir dans ce qui est déjà de la vraie montagne avec de la bonne neige fraîche. Un trail donc bien blanc et bien réussi. En plus de la bouteille de bière et du paquet de pâtes donnés avec le dossard, on nous offre une paire de gants fins siglée au nom de l’épreuve. On a été gâté en tout point aujourd’hui !

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