C'est avec une certaine incrédulité que nous sommes arrivés très tôt à Cysoing où se déroulait cette fameuse "Course des képis" en référence au képis que plus grand monde ne porte aujourd'hui. L'endroit était encore désert vers 12h30 malgré la présence d'important moyens mis en place (stand des sponsorts, caravane de la Région Nord  de France, écran géant diffusant l'édition précédente).

Précision doit être donnée que cette course de 10 km servait en parallèle de support pour l'épreuve nationale de cross des douanes qui regroupait les douaniers qualifiés lors des précédentes épreuves régionales de cross. Ces gabelous en provenance des 4 coins de la France étaient conviés à porter un autocollant cirulaire jaune sur le ventre et sur le dos afin de pouvoir d'identifier pendant l'épreuve. Histoire de bien marquer la cible à abattre .

Le parcours, constitué de 2 boucles dissemblables, empruntait en partie les rues calmes de ce village et des chemin longeant des prés. Près de 650 coureurs étaient attendus sur les épreuves de 10 et 5 km. Très bonne émulation au niveau des 10 km puisque la plupart des coureurs avaient un certain niveau. Il fallait sans arrêt batailler pour ne pas se faire croquer. On pouvait deviner au regard des t-shirts, le corps d'appartenance des différents protagonistes (police, gendarmerie....).

Départ classique, où on évite de se téléscoper avec ceux qui ralentissent par peur de ne pas avoir bien déclenché leur chrono. Je les hais! Au 2ème km mon chef divisionnaire me dépassait allègrement pour ne jamais plus réapparaître dans ma ligne d'horizon avant la fin de l'épreuve. Au 5ème km, un farfalu déguisé en Saint-Nicolas (avec son bâton de pélerin), décomptait l'ordre de passage. Je réalisais soudainement avec une certaine humilité, qu'à mi-course, mon classement était donc pire que ce que j'imaginais mais je m'en foutais car je n'étais venu que pour participer, ramener un beau t-shirt et surtour gratter une journée de travail... 

J'avoue avoir détesté au 6ème km la geolette qui convoyait un handicapé sur un chemin étroit et bordé de fil barbelé qui incitait à éviter tout dépassement intempestif. Dur de ronger son frein en attendant l'opportunité de passage surtout lorsqu'un idiot de service affirmait aux tracteurs de la geolette qu'il n'y avait aucune urgence... Je tiens à dire que j'ai le plus grand respect pour ces bénévoles qui donnent leur temps pour véhiculer un handicapé mais je trouve que la configuration de certaines courses est très mal adaptée pour ce genre de convoi spécial. Bref, ils font chier! 

Séquence émotion pour moi à l'arrivée lorsque j'ai retrouvé une ex que je n'avais pas vu depuis 24 ans!