L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées Bouronnaises - 4.2 km
Date : 2/9/2017
Lieu : Bourron Marlotte (Seine-et-Marne)
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Distance : 4.264km
Objectif : Pas d'objectif
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Sept jours après mon abandon au Pontet sur le Parcours des Crêtes (47KM Echappée Belle), j'avais à coeur de retrouver un peu de sensations de vitesse... Direction Bourron-Marlotte pour cela, à côté de Fontainebleau.
4,264 kilomètres de course pour 16 minutes et 9 secondes d'effort pour moi
4ème au scratch sur 35 partants et 2ème senior à 2 pauvres petites secondes du 1er que je n'ai pas réussi à croquer en fin de course
Que dire ? Vivement la prochaine ! :D
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Samedi 26 août 2017, 19h27, j'abandonne au ravitaillement du Pontet au kilomètre 34 du Parcours des Crêtes, le 47km de l'Echappée Belle.
Dimanche 27 août, en début de soirée, tout juste rentré après une semaine passée dans l'Isère et le Massif de Belledonne, je regarde le calendrier des courses pour voir s'il y en a le samedi 02 septembre puisque le 03, je serai en randonnée aux 25 bosses.
Bingo ! Il y a la Foulée Bourronnaise. C'est assez loin, environ 3/4 d'heure de route, à côté de Fontainebleau mais j'ai hâte de reporter un dossard et de tout donner avec. Je cherche comment s'inscrire mais je ne trouve qu'une affiche de l'épreuve. Je contacte dans la foulée Jean-Pierre Evrard, l'organisateur de la course, pour m'assurer qu'elle aura bien lieu. Il me le confirme rapidement et m'indique qu'il est possible de s'inscrire sur place. Tant mieux, cela me permettra de m'assurer que je suis bien en mesure de courir samedi avant de m'inscrire.
Toute la semaine, plus les jours passent, plus je suis absolument certain que j'irai pour la première fois dans la petite commune de Bourron-Marlotte pour y disputer cette épreuve. Je ne m'engagerai pas sur le 10 kilomètres pour plusieurs raisons : je veux du court pour tout donner, pour continuer de préparer mon premier cross-triathlon qui a lieu dans 3 semaines et je veux de la vitesse. Je n'ai pas envie de faire une trop longue distance de course. C'est donc sur 4 kilomètres que je m'alignerai.
Toute la semaine, j'ai vibré à suivre les folles aventures des favoris et des kikoureurs sur toutes les courses de l'Ultra Tour du Mont-Blanc. J'ai très envie de recourir, même si ce sera sur un format complètement différent et avec des conditions ainsi que des paysages bien autres. Peu importe, cette reprise rapide me tient à coeur d'autant que les sensations physiques sont plutôt bonnes lors des séances de Badminton.
Je pars peu après 13h00 de chez moi pour arriver suffisamment tôt sur place afin de m'inscrire sans problème. J'arrive avant 14h00 et je me stationne à l'entrée du village, ne sachant pas trop où il faut aller pour rejoindre l'aire de départ/arrivée de la course. Je marche donc en suivant des pancartes "Parking".. Tant pis, je viendrai rechercher la voiture plus tard si besoin. Je me suis garé assez loin en fin de compte mais une voiture s'arrête un peu après à ma hauteur : il s'agit d'un des commissaires de course un peu perdu qui me propose de m'emmener au départ.
Il me raconte un peu son rôle et ce qu'il a fait par le passé, en tant que coureur d'abord avec de très nombreux marathons à son actif puis en tant que président pendant 16 ans de la Commission Départementale des Courses Hors-Stade de Seine-et-Marne. L'on arrive sur place et je peux m'inscrire et ainsi récupérer un dossard pour la course de 4264 mètres pour être précis. Le coin n'est pas tout plat, c'est vallonné même si ce n'est pas non plus très pentu. Je retourne me préparer à ma voiture, le départ est prévu pour 15h15.
Je chausse mes Kalenji Kiprun SD, j'enfile mon cuissard court et mon tee-shirt du Trail du Viaduc des Fauvettes 2016, du classique. Pas de casquette aujourd'hui, il fait relativement beau avec quelques percées du soleil mais c'est globalement mitigé. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, de bonnes conditions. Je porte le dossard 245 en me disant que ce serait bien que je finisse classé à l'une des positions chiffrées dans mon dossard, 2e, 4e ou 5e avec une préférence évidente pour la deuxième place.
Une fois prêt, je me dirige vers le départ et m'approche progressivement de l'arche où nous démarrerons la course. Je commence à observer davantage les coureurs (et coureuses) qui s'échauffent autour de nous pour jauger le niveau de la course. Nous ne sommes pas nombreux, 35 partants, mais comme toujours sur ce type de distance, il y a quelques bons profils athlétiques qui préfèrent jouer la gagne sur 4 kilomètres que des places d'honneur sur 10.
Il y a une petite huitaine de coureurs qui peuvent d'après moi jouer le podium, je pense avoir ma place dans la lutte de la tête de course même si je vois bien certains m'être plutôt intouchables, mais l'on verra bien.
C'est bien à 15h15 que le départ de la course est donné, au coup de pistolet. Nous nous élançons sur un stade de Football que nous traversons intégralement pour rejoindre la route. Le chemin est donc très large et je me trouve immédiatement en première ligne, aux côtés de quelques autres coureurs qui partent assez vite mais sans plus.
Nous franchissons une mini bosse pour quitter l'herbe et prendre complètement à gauche sur le goudron. Étonnamment, je me retrouve en tête de la course avec plusieurs gars à mes trousses mais qui le laissent pour l'instant en première position. C'est un rôle dont je n'ai pas du tout l'habitude et dont je me serais en fait bien passé car je ne connais pas du tout le parcours. Je vois une flèche au sol qui mène vers un chemin balisé sur la droite mais pas de bénévole et rien de flagrant, j'hésite, je tourne quand même mais ceux qui me suivent m'indiquent que je me trompe, il faut aller tout droit.
OK, j'espère que cela ne sera pas comme ça à chaque fois mais effectivement, j'aperçois désormais des bénévoles au loin à un carrefour. Je suis toujours en tête mais il y a quelques coureurs juste à côté de moi. Je sens que ce n'est pas une bonne chose que je mène la course donc en restant à mon rythme, je laisse passer celui que je voyais comme potentiel favori avant le départ. En effet, Stéphane, licencié au club de Lisses, s'échauffait particulièrement sérieusement, laissant présager quelques intentions avec son bon profil de coureur.
C'est Xavier qui le suit de près et se retrouve à mon niveau mais je ne le laisse dans un premier temps pas passer, tâchant de ne pas laisser filer Stéphane sauf que ce dernier est trop rapide pour moi. Je manque de repères par rapport à la distance et mes capacités sur ce type de course courte donc je décide de ne me concentrer que sur mon allure et mon souffle. En plus, le circuit a beau être roulant, ce n'est vraiment pas tout plat. Nous avons quelques faux plats à passer et je sais que la fin de la course est en descente.. forcément après une montée.
Finalement, je me retrouve en cinquième position puisque deux autres coureurs, Martin et Jean-Batiste, suivent Xavier. Je m'accroche à quelques petites longueurs de ce groupe de 3 en poursuivant à mon allure pour ne pas me mettre dans le rouge, en espérant que le trio se disloque un peu.
Mes sensations sont correctes mais ce départ rapide ne m'a pas mis dans les meilleures conditions possibles. Je suis parti premier et j'ai déjà été dépassé par 4 coureurs, c'est un peu assommant. Cependant, je constate que derrière nous, il y a déjà un bel écart avec les poursuivants donc je sais que si je tiens bon, un top 5 m'attend.
La route est encore assez humide par endroits et à part quelques petits chemins sympas, nous courrons principalement sur le bitume. Les routes sont fermées pour les différentes courses de l'après-midi (courses enfants, 4 et 10km) avec des voitures anti-intrusion qui les barrent complètement. L'aspect sécuritaire a été renforcé avec les mesures imposées pour protéger les participants aux événements sportifs, ce qui rend plus lourde l'organisation de ces manifestations en question.
Finalement, l'un des concurrents qui me précèdent désormais finit par flancher un peu. Je le rattrape et le dépasse même, ce qui me redonne davantage confiance. J'accélère un petit peu pour que Jean-Batiste, jeune espoir, n'essaie pas de s'accrocher à moi et je m'en débarrasse de la sorte, ce qui me rassure un peu sur ma gestion de course. Car en plus, je continue de garder en point de mire Stéphane et Martin qui sont trop loin pour que je ne les rattrape mais je limite la casse. Et j'ai juste devant moi Xavier qui a lui aussi laissé filer les deux hommes de tête. Ce sera très compliqué mais je continue de croire que la troisième place est prenable.
Malheureusement, je n'ai pas les jambes pour en remettre une couche et je ne peux que me contenter de maintenir l'écart approximativement au même niveau. Je ne perds plus de temps sur mon adversaire mais je n'en reprend pas non plus. A vrai dire, je compte sur la dernière descente pour l'inquiéter un peu et espérer le sécher sur la ligne.
4,264 kilomètres, c'est très court mais couru vite, c'est aussi un effort finalement assez long car l'on est à bloc tout du long. C'est très spécifique comme épreuve. Je suis sûr qu'avec un peu d'habitude, je les gérerai mieux donc cela me motive à en faire plus régulièrement. Il faut que je fasse de la vitesse tant que je suis jeune, vu que je ne suis pas assez sérieux en course à pied pour m'entraîner à faire des chronos sur des distances plus longues.
Les centaines de mètres défilent, je ne regarde jamais derrière moi mais toujours devant. Je ne sais pas du tout comment cela se passe à l'arrière. Nous attaquons la dernière portion de la course, quelques lignes droites, un faux plat que je passe en gestion en limitant de nouveau la casse mais sans pouvoir revenir sur Xavier. Un replat puis la dernière montée de la course, je suis plutôt bien mais il est très difficile de grappiller des mètres sur mon adversaire qui avance toujours aussi régulièrement.
Dernier virage, un spectateur m'encourage et me dit que je peux l'avoir, j'y crois aussi et j'accélère cette fois très nettement puisque nous attaquons la descente qui nous mène à l'arrivée. C'est un véritable sprint que je livre, à fond. J'ai encore les réserves qui me permettent d'aller relativement vite sur cette dernière partie de course, je ne réfléchis pas, je fonce. Malheureusement, je me rends compte que mon adversaire en a encore un peu sous les semelles aussi, il ne lâche rien et accélère également et je sais que je ne pourrai pas le doubler donc je décélère pour terminer la course en roue libre.
J'échoue sur les talons de Xavier, à 2 secondes de lui et vraiment tout près du podium mais non, ce n'est pas aujourd'hui que je monterai pour la première fois sur un podium au scratch, tant pis. J'avais déjà fini 4ème aux Foulées Longperroises sur une course encore plus courte que celle-ci mais avec moins de concurrents. Là, je termine 4ème sur 35 en 16 minutes et 9 secondes.
C'est logiquement Stéphane qui remporte la course devant Martin, deux vétérans 1 licenciés en clubs d'athlétisme. Xavier termine 3ème et 1er senior. Je finis donc à 2 secondes de la 1ère place en senior, au 2ème rang de ma catégorie. C'est la première fois que je termine 2ème senior après ma 3ème place au Circuit de Saint-Witz sur 5 kilomètres.
Jean-Batiste termine lui 1er espoir en 16'27 suivi par Gregory, 6ème de la course en 17'01 et Gwenaelle, 1ère féminine et 7ème au scratch en 17'58. Des écarts assez conséquents pour une si courte distance.
Outre quelques longueurs avant de lancer la cérémonie des récompenses après le 10km, une très bonne petite organisation pour une course seine-et-marnaise très sympathique. Je ne regrette nullement le déplacement et je repars avec une médaille pour mon podium Sénior... Arf, si près du trophée de premier. Tant pis, ce sera pour une autre fois ! En tout cas, merci aux bénévoles et partenaires pour cette Foulée Bourronnaise 2017.
Merci également à l'organisation pour les quelques photos qui me permettent d'illustrer ce récit.
Je suis plutôt satisfait de ma prestation du jour, des sensations très correctes 7 jours après mon abandon au Pontet sur l'Echappée Belle. Un résultat intéressant pour envisager les deux prochains week-ends où il me sera beaucoup plus difficile de prétendre à un podium. Cependant, je retourne sur deux courses que j'ai beaucoup aimé l'an dernier, en faisant cette fois le format le plus court. 7 kilomètres à Igny pour la Trifouillette dans 8 jours puis 5 kilomètres à Villabé pour la Foulée des Brettes dans 15 jours avant le fameux Cross-Triathlon de Jablines le 24 septembre.
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