Récit de la course : Marathon du Mont-Blanc 2017, par runner74

L'auteur : runner74

La course : Marathon du Mont-Blanc

Date : 25/6/2017

Lieu : Chamonix Mont Blanc (Haute-Savoie)

Affichage : 3939 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Objectif majeur

9 commentaires

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A chacun son Mont Blanc

Marathon du Mont Blanc 2017

 

Je suis arrivé à Chamonix samedi matin avec ma femme et mon petit bonhomme. Le resto est réservé pour midi, on a donc du temps pour se promener dans le village. On doit récupérer les clés du logement à partir de 13h30. Vers 11h30 je me dirige pour récupérer mon dossard. Il y avait une file énorme, mais bon ça met dans l’ambiance! Je récupère mon dossard à midi après un contrôle du matériel obligatoire. Je me dépêche pour retrouver ma petite famille qui m’attend au resto.

Après avoir bien mangé, nous allons récupérer les clés du studio situé à 3 minute à pied du village des partenaires. Je retourne à ce village à 14h où je bosse jusque la fin d’après-midi (je ne citerai pas la marque avec qui je travaille). A 20h, je retrouve ma famille au studio.

 

Jour J

 

Réveil à 5h30, porridge de flocon d’avoine avec lait de soja, un grand verre de jus d’orange et hop j’enfile ma tenue. Il fait frais, il a plu dans la nuit, je me sens bien. Je prends mon sac et je file direction la ligne de départ. Sur le trajet ma montre se met à buguer. Impossible de capter le signal GPS ni ma fréquence cardiaque. J’ai mis une pile neuve dans ma ceinture la veille. Bref, j’arrive à 6h30 devant la ligne et déjà un monde de fou dans le sas de départ!! Je me faufile comme je peux et profite de ce temps d’avance pour essayer de régler ma montre. Je retrouve le gps et la FC, cool !

 

Départ 7h00, la foule est lancée, ça bouscule un peu et je lance ma montre au bip de la ligne. On est vraiment nombreux. Je pense qu’un départ par vague comme à la marathon race aurait été plus judicieux,… C’est parti pour une ballade dans les rues de Chamonix et on arrive assez vite sur du sentier. J’essaie de ne pas partir trop fort pour ne pas me cramer mais pas trop lentement pour ne pas être trop pris dans les bouchons (situation compliquée à gérer). On arrive vite dans les premières côtes et donc les premiers bouchons. Pas bien grave, c’est toujours comme ça au début des courses puis ça s’étire. J’arrive très facilement à Argentière avec 15 minutes d’avance par rapport au Roadbook de Bubulle ! D’ailleurs ce roadbook à impressionné les espagnoles avec qui je suis redescendu dans le téléphérique 😊 Je continue à mon allure de croisière jusque Vallorcine sans soucis malgré un petit coup de pluie qui est venu nous rafraichir un peu.

Je prends mon temps au ravito, refait le plein de la poche à eau. Je discute avec une bénévole tout en mangeant une barre de céréale et je repars avec toujours 15 min d’avance sur le roadbook. Je me rend compte que je n’ai pas lancé le bon programme de ma montre et qu’elle s’arrête dès que je fais une pause ou que je suis trop lent. Je me baserai sur l’heure pour voir où j’en suis dans mon plan de course. J’ai trop trainé au ravito et me retrouve coincé dans les bouchons aux pieds des Posettes. La première partie est très boueuse et impossible de doubler. Ensuite ça s’élargie un poil et je commence à doubler pas mal (je me débrouille assez bien en côte). Malheureusement on est dans le brouillard donc pour la vue on repassera. La descente est technique avec des racines, des marches glissantes, des pierres instables. Je prends le parti de descendre prudemment car à la marathon race c’est en descente que sont apparu mes soucis digestifs. La fin de la descente est moins technique et je peux envoyer un peu. J’arrive au Tour et croise un couple d’anciens patients. Ils me disent qu’ils m’ont vu au Lavanchet et à Vallorcine. Ils suivent le papa du mec qui est un peu derrière moi. Quand on cour seule, c’est très plaisant de croiser des têtes familières. Ils sont du coin et me montre du doigt par où le parcours passe.

Je repars et j’arrive au ravito de Tré les champs. Je sens que la fatigue est bien présente. J’ai une demie heure d’avance sur le plan de course, j’en profite pour bien me restaurer.

La montée pour Flégère m’a fait très mal. J’ai mal aux creux poplité, mes adducteurs me font mal et sont à 2 doigts de la crampe. Je dois donc adapter mon allure ce qui me rend ces 8 km interminables ! Le seul point positif que je trouve, c’est la vue qui commence à se dégager. Mais on subit donc + la chaleur.. Une fois à Flégère, je profite du ravito et du point de vue pour faire quelques photos. J’ai perdu + de temps que prévu dans cette ascension mais je sais que je serai en moins de 7h30 à l’arrivée.

Les jambes sont bien revenues après cette pause et j’arrive à partir assez rapidement tout en doublant certains coureurs qui avalent difficilement ces derniers km. A 3 km de l’arrivée, j’entends un hurlement derrière moi. Une jeune femme vient de se tordre la cheville et est effondrée au sol. Je rebrousse donc chemin pour l’aider. Elle pleure de ne pas pouvoir finir cette course à seulement quelques centaines de mètres de l’arrivée. Un autre coureur s’arrête et nous propose du strapp. En bon kiné que je suis, je prends le temps de lui faire un strapp qui devrait l’amener jusqu’au bout. Elle en profite pour appeler une personne qui l’attendait à l’arrivée pour qu’elle vienne la rejoindre pour finir. Je repars et termine ces derniers km très facilement. J’arrive donc en 7h37 soit un peu + que prévu mais ce n’est pas important. La demoiselle est arrivée 2 min après moi et je suis ravi qu’elle ait pu terminer sa course.

 

En conclusion, une très jolie course avec beaucoup de monde ! Je suis content de moi et de la gestion du parcours. Un grand merci à Bubulle pour son roadbook qui m’a bien aidé. Je reviendrai avec grand plaisir si j’en ai l’occasion. Et comme beaucoup de course un GRAND MERCI A TOUS LES BENEVOLES qui ont été au top tout au long du parcours.

9 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 27-06-2017 à 14:18:08

Bon, désolé, on était là-haut sur la fin de matinée, mais il ne nous était pas possible d'attendre le gros du peloton (non, c'est pas toi le gros..;-) ). Et j'étais aussi en bas, posté sur un muret au bout de 500m, dans la rue principale, donc je t'ai forcément vu....au milieu de 2500 autres coureurs..:-)

Commentaire de runner74 posté le 27-06-2017 à 14:45:46

Tu n'as pas à être désolé, c'est déjà super sympa d'être présent sur toutes les courses! On aura bien l'occasion de se croiser sur d'autres courses. Il va falloir que je me trouve un objectif pour l'an prochain.

Commentaire de Arclusaz posté le 27-06-2017 à 18:39:10

Bravo pour ta course et pour avoir porté secours à une personne qui en avait besoin !

je note que quand j'irai en Espagne, je demanderai à Bubulle des road-book : je ne peux pas tout miser sur mon physique !

Commentaire de runner74 posté le 27-06-2017 à 19:24:56

Assister une personne est à mon sens plus important que quelques minutes au général (surtout que les BH étaient passées ;-)) Et oui, les roadbook de Bubulle font des ravages, on m'a pris pour un pro :-D

Commentaire de Eddy_87 posté le 28-06-2017 à 11:24:14

Bravo pour ta course et surtout pour ton assistance. Ce n'est pas tout le monde qui se serait arrêté.

Commentaire de JuCB posté le 28-06-2017 à 22:10:08

Chapeau : 2 40km à 1 mois d'intervalle ! Comparé à l'an dernier, c'est bluffant.

A croire que tu es devenu accro. ;-)

Commentaire de runner74 posté le 29-06-2017 à 09:41:49

Comme tu me l'as dit sur un récit précédent, "essayer le trail c'est l'adopter"! J'accroche vraiment dans ce sport, j'en prends plein les yeux à chaque fois. Je me sens bien ou moins bien en fonction des difficultés et j'adore être à l'écoute de mon corps. Me surpasser, gérer, kiffer ou regretter (le chevreuil la veille d'une course, vaut mieux éviter!). J'aime le contact humain et dans le trail (à mon niveau), les gens prennent le temps de discuter entre eux et ne sont pas rivé que sur le chrono.

Commentaire de ilgigrad posté le 30-06-2017 à 12:03:52

Bravo. ces sept minutes valent de l'or. Elles témoignent de ce qu'est véritablement cet "esprit trail" dont on se revendique tant. Jamais sur un triathlon un athlète en passe de franchir la ligne ne s'arrêterait pour aider un concurrent blessé; il pourrait d'ailleurs être disqualifié pour cela. Tu as réalisé une belle performance dans des conditions pas toujours facile : la pluie, le brouillard et le froid. Face à vous, sur le balcon nord, nous avons eu davantage de chance et profité d'un ciel beaucoup plus dégagé. J'espère que tu as apprécié la balade et que cela te donnera envie d'y revenir pour "venger" ces sept minutes et surtout profiter davantage des paysages somptueux qui entourent le parcours
bravo !

Commentaire de runner74 posté le 03-07-2017 à 13:18:03

Ce serait avec grand plaisir que je reviendrai pour améliorer mon temps et profiter de la vue "dégagée". Va falloir de nouveau passer la barrière du tirage au sort...

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