Récit de la course : La Chaussée des Géants - 20 km 2017, par Phénix

L'auteur : Phénix

La course : La Chaussée des Géants - 20 km

Date : 3/6/2017

Lieu : Thueyts (Ardèche)

Affichage : 1651 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Une chaussée sans saucée mais dure dure quand même

Akadoc désireux de créer du lien au sein du groupe jogging de l'Aspa Meylan, a proposé deux week end « trail »  organisé par le club : Un à Dieulefit, lors duquel je ne pouvais pas être présent et la chaussée des géants à Thueyts au fin fond de l'Ardèche.

Ni une ni deux, l'Ardéchois que je suis est ravi de cette proposition et accepte immédiatement.

Seront présents :

1 extraterrestre : Tekrunner sur le 50 km ( Mais comment fait-il ? Car j'ai cru comprendre qu'un grand duc en solo est aussi en préparation ! )

5 traileurs sur le 20 km (Denis R ; Denis B ; Michel B, Sylvain B et moi même)

7 traileurs/euses sur le 10 km.

 

Un dress code est demandé par les organisateurs : s'habiller comme la mascotte Talus'in, c'est à dire maillot jaune short rouge...Comme je trouve l'idée sympatique et que j'aime bien m'amuser , je fonce... je pousse le vice pour m'acheter un casquette rouge pour l'occasion.

 

 

Réveil 6H00 pour se préparer.Résultat de recherche d'images pour


AKADOC qui est allé amener TEKRUNNER a déjà nos dossards.

A 7h00 on file tous dans la voiture d' AKADOC qui nous monte au village. 6 dans une voiture 5 places rien de tel pour créer du lien et rapprocher les gens !

 

Avec les collègues, on opte pour le deuxième sas (moins de 2h45) et on attend le départ prévu à 8 h 00.

Je trouve que Denis R est culotté de partir sans eau ni ravitaillement mais... l'avenir et les circonstances de course lui donneront raison.

 

Voila, c'est parti !

 


Nous partons de manière assez groupée mais très vite Michel B et Denis R se détachent...

Oh mais cela ne va pas ce passer comme cela ! je m'accroche ! Mais ces deux loustiques ont du répondant et j'ai vraiment beaucoup de difficultés pour les suivre. Je remonte vaille que vaille dans le sous bois et profite d'une première descente pour regagner du terrain. Je laisse Sylvain et l'autre Denis derniere moi. Denis est en vue, Michel est loin.

 

Je fais une petite chute au debut du Goulet de Berland rien de grave juste quelques égratignures. Cela ne m’empêche pas de rattraper Denis qui en profite pour boire à mon camelbak. J'ai vraiment de la peine pour lui. Tout comme moi, il doit repartir rejoindre sa petite famille en vélo. Il ne doit pas se déshydrater dès maintenant.

 

Je prends du large dans la montée du ranc Qualiou mais pas de Michel en vue. Cette ascension s'est faite sous le soleil. Dire que la météo annoncait des orages...

Ca y est le point culminant de Fénadou est atteint, j'aborde prudemment la descente. Le temps semble se couvrir... mais cela devrait tenir.

Vers le kilomètre 10, je croise une gars la tête en sang, visiblement le tribu sera lourd : nez cassé et trois dents en moins...

Au 12ème kilomètre, je rencontre un local bien sympa qui a participé à toutes les éditions. Nous tapons un bon moment la causette. Il me conseille de bien profiter de cette partie plutôt plate et me décrit le reste du profil de la course et surtout les points délicats à venir.

Vers le kilomètre 15, après une descente costaud, c'est le retour sur Thueyts et donc sur le bitume. Et c'est là, que la débacle commence, l'horreur, la bérézina : mes deux mollets lâchent et se métamorphosent en deux blocs de béton ! Ces crampes sont tellement douloureuses que je dois serrer les dents. Vite sortons de cet enfer...

 

Je descends les fameuses marches d’escaliers en pierre dont m'avait parlé mon collègue ardéchois. C'est un véritable supplice.


Une remontée de malade commence à la Vernède. Mes jambes ne répondent plus... A partir de maintenant je ne pourrai quasiment que marcher...

Denis R me rattrape, boit de nouveau à mon camelbak et s'éloigne de moi inexorablement : (il me mettra près de 6 min dans la vue en 4km! Total respect!).

Je serre de plus en plus les dents et suis inquiet car après la course, je dois faire 65 km en vélo pour rallier Montélimar et prendre en train pour retrouver la petite famille qui se dore la pilule sous le soleil (très voilé!) de Camargue...

J'arrive sur le pont du diable. Oh que je comprends bien pourquoi ce nom !

Un organisateur me crie courage. Je lui réponds qu'au point où j'en suis ce n'est plus du courage dont j'ai besoin !

Je me sens au fond du trou, et tellement d'ailleurs que je crois avoir des visions en voyant deux gars en tenue de spéléos... Je remonte c'est dur !

Je prends en photo le pont du diable et j'aperçois l'autre Denis en bleu qui se rapproche. Lui aussi va me fumer, je le sens... (mais non il arrivera 4 min après moi).


Je m'accroche, résiste et passe enfin la ligne d'arrivée en 2h20 (91ème). J'ai tout de même perdu 16 places en 4 km !

Je retrouve Denis R , Michel B et AKADOC à l'arrivée, et j'apprends la blessure de Sylvain.

Cette course a été bien éprouvante ! Bilan 2 blessés pour l'ASPA (Sylvain pour le 20 km et Maud sur le 10 km)

Un grand bravo pour les organisateurs qui ont pensé à tout :

Après une douche rapide, je pense entre les mains des kinés présents sur place ! Je tombe sur un véritable magicien ! Il s'occupe de moi une bonne 20ène de minutes et miracle, je n'ai plus mal !

Après un retour au camping à pied pour continuer à drainer tout cela, je prends mon vélo et, Hop c'est parti pour 3h30 de cyclisme direction Montélimar.


Vous savez quoi ? Le soir, j'ai dormi comme un loir !

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3 commentaires

Commentaire de Noruas posté le 07-06-2017 à 23:31:11

Belle course malgré tes crampes!

Le vélo au retour c'est juste pour embêter le Bouk au jeu des 365h?! :D

Commentaire de Phénix posté le 08-06-2017 à 07:25:08

Merci Noruas. Pour le vélo, c'était une concession faite à madame pour pouvoir participer à la course ! Je devais trouver un moyen quelqu'il soit pour les rejoindre et finir le week end avec la famille.😉

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 08-06-2017 à 11:51:28

2h20 !!!
Avec des crampes ? Là où j'ai mis 2h38 en envoyant sans aucun répit (j'avais un chasse-neige aux basques !!!).

Bah mon cochon
Merci à Akadoc pour le choix de la course et pour la logistique
Merci au Phénix pour avoir ravitaillé en eau les gens, et avoir continuer malgré le carnage en course !!!

A très vite !!!

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