L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées de Bussy-Marne-la-Vallée - 10 km
Date : 27/5/2017
Lieu : Bussy St Georges (Seine-et-Marne)
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Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Aujourd'hui, il a fait très chaud pour les Foulées de Bussy ! 10 kilomètres très étouffants avec l'impossibilité de réaliser un vrai bon chrono.. Mais une organisation aux petits soins et une course très agréable.
Course globalement bien gérée et bonnes jambes me permettant de limiter la casse.
Je finis en 41'43, 40e au scratch et 20e senior.
Mon récit des Foulées de Bussy
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Comme à mon habitude, ce n'est pas vraiment avec du repos que je prépare la course, bien au contraire. Je profite d'un week-end de 4 jours pour diversifier mes activités avec une orientation particulière sur la course à pied pour une fois. Après avoir fait une sortie aux 100 marches de Champigny lundi soir puis après avoir participé au Test VMA proposé par l'organisation de l'Oxy Trail jeudi matin, je suis allé vendredi matin faire un tour au Circuit de 25 bosses. Cela fait près de 9 mois que je ne suis pas allé dans le Massif des 3 pignons, à Noisy-sur-Ecole près de Fontainebleau et c'est avec plaisir que j'y suis retourné en cette belle journée ensoleillée, bien accompagné par 3 kikoureurs : Franck (MiniFranck), Clément (Hockeyeur) et Jean-Luc (Tonton Traileur).
Nous sommes partis un peu après 8h00 pour effectuer les 16 kilomètres et près de 900 mètres de dénivelé positif en un peu plus de 3h00. Une super sortie qui fait du bien ! Pas tout à fait une préparation adaptée pour un 10 kilomètres plat mais peu importe, je me suis fait plaisir et je suis plutôt en bonne forme. D'ailleurs, je termine la journée avec près de 3 heures de Badminton... un peu moins intensives par contre.
Je profite également de la possibilité de retirer son dossard au magasin Decathlon de Croissy-Beaubourg ce vendredi afin de ne pas avoir à le faire juste avant la course samedi. Je récupère donc le dossard numéro 69 que je place avec le reste de mes affaires qui sont d'ores et déjà prêtes pour demain. Pas de doute pour la tenue, il va faire très chaud (31 degrés annoncés) donc ce sera en cuissard court et tee-shirt (celui des Foulées de Vincennes, en souvenir de cette course de début février où j'ai réalisé mon record personnel sur 10 kilomètres avec un temps de 39 minutes et 54 secondes). Et bien sûr, je courrai avec mes chaussures de route, les Kalenji Kiprun SD et sur la tête, la casquette Kikouroù, pour se protéger du soleil.
Samedi, jour de course, je dois bien avouer que le déjeuner n'est pas hyper diététique mais les pizzas sont dégustées en famille à l'occasion de la Fête des Mères qui a lieu demain mais nous l'anticipons car dimanche, je serai en tournoi à Fontainebleau et j'espère bien que cela prendra toute la journée. D'ailleurs, c'est avec mes parents que je vais à Bussy aujourd'hui. Ils étaient déjà venus me voir sur cette course il y a deux ans, c'est juste à côté de la maison. Et en plus, une connaissance participe à sa première course à pied officielle à l'occasion de ce 10 kilomètres donc c'est l'occasion de l'encourager.
Nous arrivons sur place un peu avant 16h30 alors que le départ de la course est prévu pour 17h00. Je finis de me préparer après avoir récupéré le tee-shirt offert aux participants à la course. Je m'hydrate en conséquence car il fait très chaud et je sais que je n'aurai pas beaucoup l'occasion de boire pendant la course, malgré les ravitaillements en eau disposés sur le parcours. C'est à un petit quart d'heure du début de la course que je pars m'échauffer un peu... enfin, simplement chauffer jambes et bras car le corps est déjà à température élevée ! Je fais quelques gammes près du départ mais juste histoire de réveiller les articulations qui ressentent encore un peu les 25 bosses d'hier matin. Puis je me place à proximité de la ligne.
Allez, le peloton d'un peu moins de 400 coureurs est en place, les meneurs d'allure aussi : je m'élance juste à côté du porteur du drapeau "moins de 40 minutes". Je sais que c'est ce que je vaux dans des conditions idéales mais par contre, je m'en sens bien incapable aujourd'hui vue la chaleur. En revanche, je ne souhaite pas partir trop loin et enfermé, je veux pouvoir faire ma course au feeling, aux sensations. Au coup de pistolet, nous partons et plutôt vite.
Je le sais, le parcours de cette course est loin d'être un régal. Il s'agit d'une succession de lignes droites en pleine ville, sur la route. Les seuls obstacles sont les dos d'ânes et les ronds-points et nous avons simplement quelques virages à angle droit de temps en temps histoire de revenir vers l'aire de départ, d'autant que nous avons deux fois une boucle assez semblable à parcourir. Je l'ai faite en 2015 et j'avais alors établi mon RP de l'époque avec un chrono de 43 minutes et 39 secondes. Mon objectif aujourd'hui, c'est de faire mieux et avec le plus de marge possible.
Les trois premiers kilomètres se passent globalement très bien. J'ai une bonne allure, je me sens bien, les jambes déroulent impeccablement. Je ne me sens pas en mesure d'accélérer mais je sais que je devrais pouvoir bien gérer la distance étant données mes sensations actuelles. Je reste évidemment méfiant car il fait vraiment très chaud et je m'applique sur ma respiration. J'observe un peu les coureurs qui sont à proximité et je garde mon rythme, dans ma bulle, concentré.
Tout le long du parcours, nous bénéficions d'un très agréable arrosage, que ce soit à coups de pistolets à eau, de tuyaux d'arrosage, d'éponges ou de verres d'eau. Certains proviennent de l'organisation de la course et d'autres de résidents de Bussy venus encourager et rafraîchir un peu les coureurs. Et clairement, cela fait beaucoup de bien.
Tout va bien mais progressivement, je commence à lever un peu le pied. Je ne peux pas espérer faire un chrono aujourd'hui donc je vais tout mettre en oeuvre pour ne pas exploser et terminer la course dans de bonnes conditions. C'est pile poil au passage du quatrième kilomètre que je me fais rejoindre par le meneur d'allure en moins de 40 minutes. Je l'ai senti arriver et je ne vais certainement pas chercher à le suivre, je ne peux pas et ce serait risquer de me mettre complètement dans le rouge. Je gère ma course et je ne me fie pas aux autres.
En plus, certains sont bien moins réguliers que moi. Quand certains me dépassent, je parviens également à en doubler, des coureurs qui ont très largement diminué leur allure. Tout au long de la course, je vais reprendre et déposer des participants qui explosent en cours de route. Les organismes souffrent énormément de cette chaleur venue bien vite à cette période de l'année. C'est une hécatombe. De mon côté, je reste concentré sur ce que je fais, je gère mon rythme et j'avance.
Je passe la mi-course dans un état de forme correct. J'ai assez nettement ralenti, je commence à en baver davantage et quelques concurrents me dépassent mais je gère et j'attends d'aller mieux pour profiter un peu plus de la course et moins subir. A chaque point d'eau, je fais en sorte d'être bien arrosé en saisissant les éponges et verres d'eau que l'on me tend et en passant juste à côté des différents arroseurs. En revanche, il m'est quasiment impossible de m'hydrater car je n'arrive pas à boire en courant donc je m'asperge d'eau.
Peu après avoir dépassé la moitié de la course, nous repassons par la ligne droite du départ mais dans le sens inverse du début de course et l'arche a déjà été retirée. Là, il y a un nouveau ravitaillement. Je me contente d'y prendre un verre d'eau, j'essaie de boire un peu, j'arrive à avaler quelques gouttes et je mets le reste sur ma tête. Je me sens encore plutôt bien, je ne veux pas ralentir et je compte finir au mental d'autant que le fait de voir beaucoup de coureurs craquer me motive dans le sens où, moi, j'ai encore des capacités et j'ai su gérer ma course jusque-là.
C'est bien déterminé à ne rien lâcher et à tenir une allure correcte jusqu'au bout que je poursuis mon effort sur le bitume buxangeorgien. Je sais que les 40 minutes seront très loin à l'arrivée mais tant pis, cela n'a aucune importance. De toute manière, personne n'est en mesure d'être à son meilleur niveau et je ne suis pas un extra-terrestre, loin de là. J'ai réussi à bien récupérer de mes sorties de la semaine et je compte bien être en pleine forme demain pour le tournoi de Fontainebleau mais j'ai aussi ma fierté pour aujourd'hui et je veux finir en étant satisfait de moi.
Pendant la course, il fait toujours très chaud. Parfois, le soleil est un peu moins présent et à d'autres moments, il est source d'étouffement. Il est indispensable de bien respirer et c'est ce que je fais depuis le départ. C'est rare que je m'applique autant pour mon inspiration et mon expiration mais cela fonctionne bien. Je rattrape encore pleins de coureurs qui connaissent une défaillance, certains allant désormais au ralenti ou marchant carrément. Il y a bien un ou deux coureurs plus frais qui me dépassent mais c'est rare et pour une fois, je double plus que je ne me fais doubler. Pourtant, j'ai bien ralenti.
Au sixième kilomètre, je me motive en me disant qu'il n'en reste plus que quatre et je fais pareil au septième en me disant qu'il n'en reste que trois... Mais aujourd'hui, ce compte à rebours qui veut parfois dire que je subis la course, c'est plutôt favorable. Je suis dans une bonne dynamique et je crois bien que je ne vais plus ralentir jusqu'à la fin de la course. Je fais les trois derniers kilomètres à une allure très régulière donc je suis assez content.
Certains coureurs autour de moi sont bien plus irréguliers donc je les regarde me dépasser puis je les passe à mon tour, ça mouvemente un peu la course. Je continue de rattraper des coureurs et aux environs du huitième kilomètre, je commence à apercevoir au loin la première féminine qui semble avoir nettement baissé son rythme. Progressivement, je grappille quelques mètres avant de revenir plus nettement tant son allure est plus lente. Pourtant, elle était bien loin devant moi jusqu'à maintenant.
Je reviens, petit à petit, et je finis même par revenir à sa hauteur et la dépasser au passage au neuvième kilomètre. Et il n'y a pas qu'elle, je double encore deux ou trois coureurs qui n'avancent plus bien, sûrement bien attaqués par la chaleur. J'ai l'impression que nous sommes tous au ralenti et ce petit pac-man me permet d'être positif. Je me sens vraiment plutôt bien malgré les conditions difficiles. Pour autant, je suis certain que je grimace et que je souffre, moi aussi, mais les jambes tournent assez bien et je gère.
C'est le dernier kilomètre de la course, j'ai encore de l'énergie et de bonnes jambes, c'est plus l'ensemble du corps qui ne permet pas de remettre davantage de rythme. Mais ces derniers 1000 mètres, ils vont passer plutôt vite. Il y a plus de monde sur le bord de la route et je sais que c'est bientôt fini. Et en même temps, j'arrive à l'ultime virage de la course, en reconnaissant bien l'endroit, en me disant que c'est déjà terminé. J'allonge un peu la foulée pour finir, il n'y a personne à rattraper devant moi, je jette un oeil au chronomètre et je franchis la ligne après avoir profité des encouragements de mes parents comme à chaque passage devant eux (soit à trois reprises pendant la course, c'est l'avantage de ce circuit).. Ce qui me permet d'ailleurs d'illustrer mon récit de quelques photos, merci maman !
Je termine les dix kilomètres des Foulées de Bussy en 41 minutes et 43 secondes, soit presque deux minutes de mieux qu'il y a deux ans et moins de deux minutes de plus que mon record personnel. J'ai de bonnes jambes à l'arrivée. Par contre, j'ai bien souffert pendant la course, cela a été très dur mais je n'ai pas explosé contrairement à bien des coureurs qui ont dû abandonner ou qui finissent la course à la dérive. C'est assez impressionnant de voir les dégâts que font un simple 10 bornes par ce temps !
Je finis à la 40ème place au scratch, 20ème senior. Je finis une nouvelle fois devant la première féminine, ce qui est toujours un indicateur important pour moi même si le niveau des filles est très variable selon les courses. Sur un 10km comme ça où viennent nombre de clubs d'athlétisme, c'est plutôt satisfaisant et assez significatif d'un résultat correct. Nous sommes 342 arrivants dont 101 seniors masculins en sachant qu'il y a quand même malheureusement eu pas mal d'abandons.
Je suis satisfait de ma gestion de course et de mon état de forme après l'arrivée. Je ne devrais pas avoir de problèmes pour récupérer de cette nouvelle course. Je suis aussi ravi de tout ce dévouement mis par les bénévoles et par de simples spectateurs à nous permettre d'être bien hydratés et de nous refroidir en permanence. C'est génial de pouvoir compter sur autant d'arrosages par cette chaleur à la limite de l'insupportable. C'est aussi un bon test pour moi dans ces conditions, pour voir comment je résiste aux températures élevées et le résultat est assez satisfaisant. Evidemment, je n'ai pas fait le chrono espéré mais j'étais bien incapable de battre mon record personnel aujourd'hui donc il était inutile de se mettre dans le rouge au risque d'éclater complètement.
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