L'auteur : AlexP33
La course : Les Trois Cols
Date : 25/5/2017
Lieu : La Tour De Salvagny (Rhône)
Affichage : 1140 vues
Distance : 100km
Objectif : Faire un temps
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Pour ma première cyclo j’ai choisi une course locale format 100 km / 1800 m de d+ : les 3 cols « Matériel Vélo ». Objectif : péter un chrono, le classement peu importe je ne suis pas là pour me cacher dans les roues et planter une banderille à 100 m de l’arrivée.
Avant la course
Habitué à jongler entre CaP et vélo j’ai posé les runnings depuis quelques semaines pour essayer de préparer au mieux la course. La prépa a été moyennement structurée, à la « P » diront certains : ingrédients de base sueur / souffrance. Le plus gros point d’inquiétude reste ma résistance sur la durée car mes sorties autour de 100 km se comptent sur une main… à deux doigts.
Etonnant à l’approche du jour J je ne suis pas vraiment serein mais je ne stresse pas, je me surprends même à dormir profondément la veille de la course !
Le jour J
Le 25, direction La Tour de Savagny, je suis un peu à la bourre et de fil en aiguille ça finit par se répercuter par une position de départ bien lointaine.
J’ai bien analysé le parcours et je me connais assez bien donc pas de panique. J’ai le programme en tête et a un bémol près tout va se passer comme prévu.
La course
Départ de loin, je monte en régime. Dès les premières pentes c’est parti pour une revue d’effectif. La stratégie est ultra simple : monter à bon rythme pour reprendre du monde et me caler dans un groupe entre 2 bosses. De temps en temps je suis obligé de mettre un petit coup de collier pour rattraper un groupe et me caller. Je continue jusqu’au début de la deuxième « grosse » difficulté au 40ème. J’ai lâché un groupe (est-ce raisonnable ?) et le problème est qu’une fois en haut plus personne en vue devant sauf des cyclos qui font la rando. J’insiste et vais devoir tracer ma route seul pas moins de 6 km. Un compagnon de route (incapable de me rappeler qui a rattrapé l’autre) va partager mon effort les 15 km suivant. On enchaine les relais et sur la dernière montée vers la crête entre Yzeron et Malval on aperçoit un groupe. C’est partie pour 2 km chrono, on les reprendra juste avant de basculer sur la descente. On est au 65ème, il en reste 35 dont beaucoup de descente et de plat. J’espérais me refaire derrière ce groupe pour la fin mais nos nouveaux compagnons partagent plus ou moins les efforts et il y a des portions sur lesquelles on est 2 à assurer le tempo. On attaque une dernière montée que je ne connais pas. Ça commence par 1.5 km à 4 %, personne ne me prendra un relais, je vais rapidement comprendre pourquoi. Il reste 500 m à plus de 10% et là tout le monde est debout sur les pédales et me double. Je serre les fesses et suis à 2 doigt de « péter »… ouf ça passe. Entre le 40ème et le 90ème on ne peut pas dire que je me serai économisé. 90ème c’est la distance à laquelle une partie du groupe que j’avais lâché au 40ème nous reprend.
Le groupe d’une vingtaine de coureurs approche de l’arrivée. Il y a un petit raidillon à 2 km puis un faux plat jusqu’à la ligne. Tout le monde est à bloc. J’ai beau essayer ma course généreuse m’interdit d’assurer les relais et de tenter un baroud d’honneur pour grappiller quelques places. Sans aucun regret je finis en queue de ce petit groupe. Le but était de faire le taff pour passer au dessus des 30 km/h de moyenne. Objectif largement atteint puisqu’on coupe la ligne en 3h07 soit 31.8 km/h de moyenne (« seulement » 17’ derrière le vainqueur).
Quelques heures plus tard le classement est tombé 80/390 à 10’’ du 64ème mais aucun regret pour cette première. Je me suis fait plaisir, j’ai roulé à l’envie sans me cacher car le but n’est pas de me faire tracter pendant 100 bornes. J’ai sans aucun doute laissé des plumes pour raccrocher le bon wagon, en roulant seul ou a deux puis en assurant un gros relais en cote vers la fin. En restant sagement avec le groupe qui nous a repris au 90ème j’aurai été beaucoup plus frais. Peut être même qu’en partant mieux placé j’aurai pu accrocher un meilleur groupe dès le début… après coup c’est toujours facile à dire.
Le mot de la fin
Même si ce prénom ne vous dira rien, j’ai une grosse pensée pour Hervé, copain de rugby, qui nous a quitté à 43 ans il y a 10j… qu’est ce qu’on a de la chance d’être là, en bonne santé, à faire ce que l’on aime.
CARPE DIEM !
3 commentaires
Commentaire de Arclusaz posté le 26-05-2017 à 10:04:07
Rare de lire ici des CR de vélo, c'est intéressant.
Belle pensée pour Hervé et effectivement profitons de notre chance d'être là.
Commentaire de philkikou posté le 26-05-2017 à 15:23:49
+1 par rapport au comm. d'Arclu
Bravo pour ta course, ton chrono et ta façon de courir dans les cyclosportives que je ne fréquente plus car je n'ai plus le rythme et comme tu le dis même au fond du classement pas d'esprit de groupe pour se relayer, çà se planque te ne discute pas trop...
Maintenant je suis abonné au rallye/rando comme la rando de la Roanne à Crest hier, c'est touristico/sportif, tu en prends plein les yeux et les cannes : un vrai festival !!!
Commentaire de Spir posté le 29-05-2017 à 11:26:13
Encore une personne partie trop tôt...
Bon, j'ai quand même été étonné que tu aies pu faire du rugby :D
Belle perf en tout cas, et j'espère que tu vas rechausser tes runnings bientôt pour nous retrouver le midi !
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