L'auteur : DavidSMFC
La course : Les Foulées des Thermes - 22.3 km
Date : 29/4/2017
Lieu : Forges Les Bains (Essonne)
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Distance : 22.5km
Objectif : Pas d'objectif
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Dur dur de boucler une course de 22,5 kilomètres quand on n'a quasiment plus rien dans les jambes après seulement 13 kilomètres... Mais je l'ai terminé et j'ai tout de même pu apprécier cette course très sympathique dans un coin plutôt joli que je commence à connaître un peu mieux !
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Cette course, c'est le premier épisode d'un week-end chargé où je vais cumuler courses et tournoi de Badminton. Cela fait deux semaines que je n'ai pas disputé de compétition officielle (le tournoi de Villejuif) et pas loin d'un mois que je n'ai pas fait de course (Le Lièvre et la Tortue tout début avril).
C'est peu dire que je fais peu de kilomètres en ce moment, le mauvais temps m'empêchant de sortir le vélo et ne courant pas du tout étant donné que je fais pas mal de Badminton, que la météo est là aussi dérangeante et que la fatigue s'accumule avec mes autres activités.
C'est donc une nouvelle fois une reprise sur une distance semblable à celle d'il y a 4 semaines et à l'Oxy Trail auquel je participe dans un peu moins de 2 mois. Je le prends comme le moyen de m'y remettre, de continuer à bosser un peu l'endurance, en prévision de l'Echappée Belle qui arrivera fin août et qui - mine de rien - approche déjà bien !
Pour ce qui est des conditions personnelles du jour, je n'aborde pas la course du mieux possible. Je suis plutôt en forme en ce moment, cela a été le cas jeudi soir au Squash mais en revanche, je n'étais pas au top hier soir au Badminton après une journée de travail fatigante. En plus, j'ai reçu un coup bien involontaire d'une petite vendredi midi qui a heurté le dessus de mon oeil en se redressant brutalement. Et samedi matin, sans fâcheuse conséquence, j'ai chuté à vélo sur le sol humide, en me rendant au boulot.
Par ailleurs, il y a aussi l'heure de route qui précède la course qui ne me permet pas de l'attaquer dans les meilleures conditions possibles même si je me sens tout de même assez bien au moment de récupérer mon dossard, le numéro 34 et en suivant l'arrivée de la course enfants après avoir terminé de me préparer.
La course débutant à 17h00, je sais que la température - qui n'est déjà pas très haute - ne va faire que baisser pendant la course. Le soleil est présent par intermittence. Quand il ne se cache pas, il fait bon, mais dès que les nuages passent devant, il fait tout de suite nettement plus froid. Du coup, je mets deux épaisseurs en haut, deux tee-shirts à manches longues avec le rouge de Kikouroù par-dessus. En revanche, je me contente d'un short pour le bas.
Autrement, je recours pour la première fois depuis longtemps avec mes Asics Gel-emperor vu que le terrain ne sera pas gras du tout mais que ce n'est pas essentiellement du bitume. Enfin, je pars avec mon sac à eau dont j'ai rempli la poche d'un litre d'eau avec un peu de sirop de grenadine pour avoir l'envie de m'hydrater, en souvenir du Castor Garou de décembre 2016 où j'ai manqué de sucre. Dernier élément, je pars avec ma casquette Kikouroù sur la tête.
Peu après 17h00, le départ est donné pour l'ensemble du peloton, les partants du 10 kilomètres et ceux du 22,5 kilomètres. Je choisis de m'élancer prudemment étant donné que nous partons tous en même temps. La distance est assez longue à parcourir donc je sais qu'il ne faut pas s'enflammer dès le départ. Je me positionne donc vers le milieu du peloton lorsque la course démarre.
Finalement, sentant bien que l'allure autour de moi ne me correspond pas vraiment, je commence à remonter du monde pour me retrouver avec les coureurs dont la vitesse est adaptée à la mienne. Je dépasse beaucoup de monde avant de me retrouver au milieu des champs et sur les chemins avec des profils plus adaptés à ma vitesse de course.
Sur ces premiers kilomètres, je suis un premier coureur (le dossard 55) puis un autre qui avance bien. Nous abordons des chemins en plaine, plutôt agréables, avant de pénétrer dans la forêt où le parcours me plaît bien puisque plus étroit et technique. Nous alternons entre portions sableuses et chemins un peu caillouteux où l'on peut aussi trouver des racines.
Après un début de course aux sensations mitigées, je me sens de mieux en mieux et j'ai de bonnes jambes. Pendant plusieurs kilomètres, j'avance au feeling en suivant l'allure de certains coureurs qui avancent bien. J'accélère parfois un peu car je suis bien en forme. L'on passe le kilomètre 5, moment où je double la joëlette des Dunes d'espoir partie avant nous. Je zappe ce premier ravitaillement car je n'ai pour le moment pas besoin de m'alimenter.
Les kilomètres suivants se passent très bien, jusqu'à la bifurcation du 8ème kilomètre. Là, nous, coureurs du 22,5 kilomètres, nous tournons à droite, tandis que les coureurs du 10 kilomètres n'ont plus que 2 kilomètres à faire, sur la gauche. Je me dis que j'ai bien les jambes pour faire plus de 10 kilomètres et qu'il aurait été bien dommage de partir sur la plus petite distance. Cependant, je suis bien conscient que je vais avoir beaucoup de mal à tenir la cadence pendant encore 14,5 kilomètres ! Un bénévole nous indique notre classement et je suis à ce moment 26ème du 22,5 kilomètres.
Nous passons de nouveau à travers champs, sur des chemins assez irréguliers. C'est roulant mais c'est loin d'être plat. Je cours sans arrêt depuis le début de la course mais nous franchissons quelques sympathiques faux plats et quelques portions accidentées. Nous filons alors vers le 10ème kilomètre. Un peu plus loin, nous arrivons au deuxième ravitaillement de la course. Cette fois, je m'arrête pour prendre un quartier d'orange et je repars. J'en profite pour bien m'hydrater mais je commence à me sentir un peu moins bien, moins en jambes. Je ralentis progressivement légèrement la cadence.
Je me sens encore pas trop mal pendant 2 kilomètres jusqu'au kilomètre 13 où tout change ! Alors que je me fais dépasser par l'une des premières féminines, sûrement la deuxième puis par un groupe de 4 coureurs, je ressens des jambes nettement plus lourdes et je prends un gros coup au moral. C'est clairement le début de la fin alors qu'il me reste 9,5 kilomètres à parcourir.
Commençant vraiment à douter, je profite d'un faux-plat montant pour accepter le fait de marcher pour la première fois de la course. J'ai vraiment les mollets bien lourds et j'ai la sensation qu'il me sera très difficile de redémarrer. J'avance à grandes enjambées, conservant un rythme correct mais je me fais tout de même dépasser par de très nombreux coureurs. J'étais dans le top 30 de la course après une bonne dizaine de kilomètres mais là, je me fiche désormais du classement. Tout le monde me double mais ce n'est pas dramatique. L'important, c'est que je retrouve des sensations correctes et que je puisse finir la course.
A partir de là, les kilomètres sont vraiment de plus en plus longs. Il y a peu de parties favorables, ce sont souvent des faux-plats montants ou des parties plates. J'alterne marche et course lente, poussé par les encouragements de ceux qui me dépassent et que je devrais être capable de suivre. Mais là, c'est impossible, je suis fatigué et mes jambes n'ont tenu que 13 kilomètres. Mais je ne lâche pas, j'irai évidemment au bout. Beaucoup de choses passent dans ma tête mais je sais que je vais tenir au mental.
Je calcule chaque fois combien de kilomètres il me reste à parcourir grâce aux petits panneaux disposés tous les kilomètres. J'ai comme d'habitude en tête une sorte de barre de téléchargement avec le pourcentage de kilomètres réalisés sur l'ensemble à parcourir et surtout ce qu'il me reste à faire. Cela m'occupe l'esprit et tant bien que mal, j'avance tout de même.
J'arrive au 17ème kilomètre avec cet état d'esprit, à la peine mais bien motivé. Physiquement, je suis en forme et je m'hydrate bien. Ce sont mes jambes qui ne suivent pas, trop lourdes ce soir. Je profite de ce troisième et dernier ravitaillement de la course pour prendre le temps de bien manger deux morceaux d'orange et de boire un verre d'eau avant de repartir à l'attaque des 5,5 derniers kilomètres de la course. Le compte à rebours a commencé.
Je continue d'essayer de relancer la machine en trottinant de temps à autre et dès que je sens que les jambes sont trop lourdes, je marche en attendant de trouver une portion plus roulante pour repartir. J'essaie d'être le plus efficace possible même si je continue de me faire doubler par de très nombreux coureurs, près de 50 en tout, du 13ème kilomètre à la fin. J'ai l'occasion d'échanger quelques mots rapides avec certains qui sont aussi à la peine mais peuvent encore bien courir malgré des ampoules ou de la fatigue.
Souvent, je relance après avoir été dépassé pour avancer un peu plus efficacement en suivant la foulée de celui qui me précède mais cela ne dure souvent pas bien longtemps. Je marche plus que je ne cours. Mais je continue d'avancer avec la tête, ne doutant pas que je vais finir. Malgré tout, les kilomètres défilent tout de même et j'en vois le bout.
Nous attaquons les trois derniers kilomètres après avoir passé pas mal de portions un peu plus difficiles donc j'ai conscience que le profil de course va devenir un peu plus favorable. Effectivement, en dehors de quelques petites remontées, nous n'avons désormais plus que de bons faux-plats descendants ou zones véritablement plates donc je peux courir davantage.
J'effectue les dernières centaines de mètres en courant comme je peux. Ce n'est pas très efficace mais cela va tout de même mieux et le final se fait plus correctement que les 7-8 kilomètres précédents. En revanche, une fois le 22ème kilomètre passé, la fin de course paraît bien longue ! Je me force à courir mais c'est vraiment avec la tête car je n'en peux plus. Je tape dans les mains des enfants qui nous encouragent et j'essaie de sourire aux spectateurs qui nous glissent des petits mots mais ce n'est pas évident. Je termine finalement non loin de la 5ème féminine qui m'a dépassé à environ un kilomètre de l'arrivée.
En bilan, c'est une course vraiment sympathique à laquelle je viens de participer. Je suis ravi de l'avoir courue malgré tout car le parcours est top et le profil est très intéressant. C'est un tracé globalement très roulant, l'on peut aisément courir de bout en bout malgré une bonne difficulté finale. Cependant, c'est tout de même bien accidenté avec du sable, des cailloux, des racines, des chemins à travers champs... Humide, cela ne doit pas être de la tarte ! Mais ce soir, c'était très sec.
L'organisation est vraiment sympa, plutôt conviviale. C'est une petite course, il n'y a pas foule même si nous étions tout de même plus de 250 à nous élancer sur les deux distances confondues. Les ravitaillements ne sont pas très chargés mais bien convenables et réguliers. Les bénévoles sont encourageants et à la fin, l'on a le choix entre un Smoothie et un verre de bière.. Je choisis évidemment la première option !
Enfin, un tirage au sort a lieu pendant la course parmi l'ensemble des dossards avec une quinzaine de lots à gagner.. Assez chanceux, je remporte un petit sac de sport qui me sera sans doute bien utile.
Aujourd'hui, j'avais des jambes pour courir pendant 13 kilomètres ! Du coup, les 10 derniers ont été très difficiles mais j'ai fini avec la tête et l'essentiel, c'est que j'y sois parvenu. J'ai connu des passages où j'étais bien en forme, me surprenant à accélérer mais c'est sans doute ce que j'ai payé ensuite avec une accumulation de fatigue. Les 30 kilomètres de vélo du matin, ces 13 kilomètres assez rapides et une semaine assez chargée ne m'ont pas permis de boucler ces 22,5 kilomètres en possession de tous mes moyens.
Je termine la course avec un classement assez inhabituel pour moi mais peu significatif, 79ème sur 119 arrivants en 2 heures 5 minutes et 52 secondes. Etant donné mes 9 kilomètres d'alternance marche/course, j'imaginais arriver avec un moins bon temps que cela donc je m'en satisfais car ce n'est pas catastrophique. Si j'avais tenu avec mon allure des 13 premiers kilomètres, j'en aurais fini en environ 1h50. J'ai donc perdu un peu plus d'un quart d'heure en craquant ainsi.
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