Récit de la course : Trail du Ventoux - 46 km 2017, par Runphil60

L'auteur : Runphil60

La course : Trail du Ventoux - 46 km

Date : 19/3/2017

Lieu : Bedoin (Vaucluse)

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Distance : 46km

Matos : Salewa Lite Train

Objectif : Objectif majeur

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Coureur des plaines sur le Ventoux

Avant :

Suite à une coupure jusque fin octobre suite à intervention pour hernie inguinale, je me projette vite sur 2018 et le 1er rendez-vous sera le Ventoux fin mars J Depuis le temps que j’avais repéré cette course, l’échéance est là. En plus, en tant qu’ancien cycliste, je n’ai jamais fait le Ventoux, il est temps de passer aux classiques !

L’entrainement reprend progressivement, 1ère course début décembre, dur dur pour une 15 km mais le moral est bon ! J’enchaine donc les courses de prépa juqu’au 25 km de Bouffemont 3 semaines avant. Tout va bien, le moral est en béton. Voyage en train, voiture de loc, chambre trouvée à Bédoin en face du parking à 300m du départ. Je regarde la météo très régulièrement et j’opte pour la tenue d’été, il est annoncé 8 au départ, après, on verra !

 

Malgré le menu annoncé, le plateau de coureurs présents et mon expérience de coureur des plaines, je me sens confiant pour cette course. C’est donc avec un départ raisonnable, dans le gros du peloton que je me lance, aux côtés de Cédric95, avec qui j’ai fait connaissance 30min plus tôt.Ca part vite et en descente, mais le tracé fait que c’est fluide pour tous. Première découverte (pour tous), on passe dans une ancienne carrière de sable en faisant quelques détours histoire de s’échauffer avant le début réel de la montée. L’ambiance est relax et concentrée à la fois, chacun semble humble au pied du Géant ! On grimpe tranquillement en alternant les singles et les chemins forestiers, idéal pour la fluidité. J’en entends déjà certains respirés bien fort, la route va être longue pour eux ! Parti en t-shirt, manchette, je baisse assez vite les manchettes.

Premier ravito, vers le 14ème kilo, je fais le plein d’une flasque, mange 2 tucs, 2 pates de fruits et 2 verres d’eau, tout va très bien.  Reparti assez vite, je m’aperçois que je commence ma partie de PAC man sans forcer, je cours où beaucoup marchent. On arrive ensuite sur la partie enneigée et verglacée : j’en vois plusieurs voler …. Au sol ! Du coup sur cette route, malgré la largeur, on est tous en file indienne sur la partie la moins verglacée, en étant attentif à nos appuis !

Courir sur cette neige fait plaisir, le bruit, le paysage, avec la vue superbe sur les Alpes. Je progresse ainsi jusqu’au sommet, pas besoin du coupe-vent, j’ai juste remonté les manchettes et le buff rouge. J’en profite pour appeler un pote qui me réclamait de la neige, on discute un bon 5 minutes ! On arrive en haut et la dernière partie est complètement dégagée du coup on n’entend  que le vent qui a du se calmé, il était annoncé à 100 - 115 km/h le matin, je suis bien, j’ai le sentiment d’être frais et d’en avoir gardé assez sous la semelle ! Je passe au sommet en 3h15 environ (à l’abri du vent grâce à la station météo) avec une superbe vue sur ce paysage désertique et lunaire.

 J’attaque la descente prudemment, je sais que ça va être long et je ne veux pas m’exploser les quadri en route. Jusqu’au point d’eau (plain d’une flasque et c’est tout), on ne fait que descendre assez vite, c’est assez roulant. On repart alors dans un single tracé dans les bois tout en zig-zag, personne devant, c’est le pied ! Après environ 45min de descente, arrive un premier taquet bien raid, la température qui augmente, je gère, les sensations sont bonnes et je double à gogo ! J’apprends qu’en fait, c’est comme ça jusqu’à l’arrivée, toujours des coups de cul entre les descentes, heureusement, je me sens encore très bien.

Au 2ème ravito, plein d’une flasque, soupe, jambon blanc, St Yorre et go, il reste 14 km. Le tracé est vraiment génial, très ludique, des paysages superbes et variés, et surtout pas monotone ! Les pieds vont super bien, les jambes commencent à fatiguer dans les côtes, mais c’est normal ! Je filme quand je peux, je passe un coup de téléphone à la maison pour rassurer et donner des nouvelles, les SMS c’est pas pratique ! Je m’alimente et m’hydrate bien ; et je double !

A 6 km de l’arrivée, dernier point d’eau, je refais le plein d’une flasque, il fait chaud et j’en aurai besoin. Le parcours final nous ramène sur Bédoin, c’est un peu moins ludique, mais ça passe vite, il faut allonger la foulée ! Sauf pour passer dans un tunnel sous une route, je passe plier en deux, le sac frotte au plafond, ça fait travailler les quadri ! Et on relance en faux-plat descendant jusqu’à la dernière bosse en forêt face à l’arrivée. On entend le speaker, mais ce n’est pas terminé. L’arrivée se présente malgré tout vite, après une ligne droite de 150m.  6h13 de plaisir continu, 2300m de D+ (plus qu’annoncé !) 46,4km, 292ème . J’étais parti avec un tableau de marche de 6h00, mais j’ai le sentiment que c’était plus dur qu’en 2016. (un bon km en plus). Je suis satisfait de ma gestion de course, le cardio était plus élevé sur la fin avec la chaleur et la perspective de l’arrivée, mais je ne suis pas explosé, c’est ça que c’est bon J

 J’arrive juste à temps pour assister au podium des champions et à l’annonce des athlètes sélectionnés pour les championnats de monde J !

Je souffle un peu, bois et vais m’assoir, passe un petit coup de fil ! A son arrivée, Cédric m’appelle, et on se dirige vers le self pour aller prendre le repas ensemble et parler de quoi déjà, j’ai un trou !  On risque de se revoir régulièrement même si on a partagé peu du parcours ensemble! On habite de part et d’autre des forêts de Carnelle et Montmorency et le gaillard va faire le 80km du MMB !

J’ai peu d’expérience des grandes courses, mais pour moi, celle-ci a tout d’une grande! Il me semble que cette épreuve n’a pas que des fans. On court beaucoup sur cette course, et cela semble bien me convenir. Cherry on the cake, on a une des conditions idéales ! Des sacrés souvenirs J

Un petit mot de mes chaussures : Salewa Lite train, c’est pas un modèle commun, mais alors quel pied ! Une bonne accroche (mes semelles Michelin sont comme neuves à l’arrivée malgré la caillaisse), un poids plume et du confort terrible pour moi, mes pieds sont neufs à l’arrivée J

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