L'auteur : DavidSMFC
La course : La Course de l'Heure
Date : 18/3/2017
Lieu : Montereau Faut Yonne (Seine-et-Marne)
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Distance : 0km
Objectif : Pas d'objectif
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Je ne cours jamais sur piste, je ne m'entraîne pas et je prends part à des courses uniquement pour le plaisir, en parallèle de tournois de Badminton... Mais je trouvais intéressant de tester ce concept, une course d'une heure autour d'une piste d'athlétisme avec pour objectif de faire la distance la plus grande possible.
Je pars ambitieux, avec le souhait de réaliser 35 tours pour effectuer 14 kilomètres.. 14km/h, ça devrait être proche de ce que je peux faire !
J'échoue mais je ne finis pas loin, dans des conditions relativement difficiles avec un vent perturbant. Je pense que sans cela, je pouvais boucler les 35 tours. Je me contente de 34 et des miettes : 13 655 mètres parcourus exactement.
Allez, disons que pour une découverte, c'est pas trop mal, en concurrence avec des coureurs de clubs d'athlé !
Mon récit complet est disponible ici avec quelques photos
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Sur la lancée des Foulées Etampoises et de la Boucle de Saint-Witz, je souhaite participer à une nouvelle course ce week-end. Peu de choix étant donné que je ne suis pas disponible le dimanche et que je travaille le samedi matin. C'est donc naturellement que je m'oriente vers un concept de course que je découvre, une course d'une heure sur une piste d'athlétisme. Il s'agit du support des championnats départementaux de la discipline. Le principe est simple, nous courrons pendant une heure sur une piste de 400 mètres et le but est de réaliser la plus grande distance possible.
Courir une heure, je ne le fais pas souvent ces derniers temps, sur piste, je ne le fais jamais et c'est la première fois que je participe à une épreuve où c'est la durée qui compte et non un parcours d'un certain nombre de kilomètres. Pas d'ambition particulière du coup même si j'aimerais bien m'approcher d'une moyenne de 14km/h donc 14 kilomètres en 1 heure soit... 35 tours de piste !
J'arrive sur place avec Julie environ une heure avant le début de la course. Je récupère mon dossard, le numéro 56 puis je déjeune et je me prépare... Aujourd'hui, il fait très gris et il y a du vent ! Je choisis donc de privilégier la chaleur et je mets 3 épaisseurs en haut, le tee-shirt du Trail du Viaduc des Fauvettes 2016, celui du Trail du Josas et par-dessus, le tee-shirt à manches longues Kikouroù récemment reçu ! C'est donc la première fois que je le teste. En revanche, en bas, j'enfile mon cuissard court et je chausse mes Kalenji Kiprun SD. La piste est très humide donc forcément glissante mais cela devrait aller avec ces chaussures.
A 14h30, le petit peloton d'une vingtaine de coureurs se met en place sur la ligne de départ. Je me suis inscrit pour la Course A, celle de ceux qui courent à plus de 13,5 km/h, en espérant que ce soit bien mon cas. Au rendez-vous, une large majorité de membres des clubs d'athlétisme locaux, de Montereau, du Châtelet-en-Brie, de la Grande Paroisse, de Coulommiers ou bien du PAAC et de Roissy. Et à signaler la présence d'un coureur venant de bien plus loin : un suisse ! La Course B est réservée à ceux qui courent moins vite que cela et une épreuve de marche a lieu en parallèle, sur le même concept.
Comme à mon habitude, je pars au feeling, positionné vers le milieu du peloton. Au coup de pistolet signifiant le départ, je laisse filer les plus rapides et je me cale sur l'allure de ceux qui m'entourent, étant frais mais sachant que la course sera longue et qu'il va falloir bien la gérer pour tenir une heure. Assez rapidement, chacun trouve sa place et le groupe s'étire dès les premiers tours de piste. Les trois premiers s'envolent et derrière, c'est plus resserré.
Après quelques minutes, je laisse partir d'autres coureurs et je trouve mon rythme de début de course. Il y a un coureur derrière moi qui se cale dans ma foulée, un local qui est encouragé à chaque tour par les spectateurs qui sont autour de la piste. C'est un bon repère pour moi et cela m'incite à conserver la même vitesse, d'autant que je me sens plutôt bien à cette allure. Mais j'imagine bien que j'aurai du mal à tenir longtemps à cette vitesse.
Les premiers tours passent assez vite et les minutes défilent. Je suis parti sur une base d'un peu plus de 14km/h. Au bout de 7 tours de piste, le premier de la course nous prend un tour et nous dépasse puis mon poursuivant vient à ma hauteur et passe devant moi en me glissant un "allez, je prends le relais". Je m'accroche un moment à sa foulée puis je finis par le laisser partir car je comprends que je ne pourrai pas tenir cette allure jusqu'au bout. Nous en sommes à 4 kilomètres parcourus, les sensations sont plutôt bonnes mais je me lance maintenant dans une course solitaire, simplement régulièrement doublé par ceux qui me prennent un ou deux tours.
Après une première partie de course relativement rapide, je diminue légèrement mon allure en conservant un rythme assez semblable mais en essayant de ne surtout pas me mettre dans la rouge. Dans la tête, je commence à y aller de mes stats.. j'en suis à tel pourcentage de la course, en temps ou en distance souhaitée.. il me reste tant de tours à parcourir etc... Bref, j'occupe mon esprit pour continuer de faire défiler le temps qui commence à se faire un peu plus long, au fil des tours de piste réalisés.
Je termine mon douzième tour de piste en un peu moins de 20 minutes donc sur une moyenne proche des 36 tours en fin de session si je maintiens la cadence et donc un peu plus de 14 km/h. Cela se confirme sur les tours suivants même si je perds progressivement quelques secondes d'avance par rapport à mes prévisions. Je continue d'avancer au feeling même si le coup d'oeil au chronomètre est une constante à chaque fin de tour. Je ne calcule plus trop mais je prends un maximum de repères.
Je passe le cinquième kilomètre puis les suivants, sur une bonne dynamique jusqu'à la mi-course. Au bout de trente minutes, j'en suis à un peu plus de 18 tours donc toujours bien dans ma moyenne du début de course. Je résiste plutôt bien. Cependant, dans le dernier virage, le vent se fait de plus en plus ressentir. Cela devient difficile de conserver son allure à l'attaque de la dernière ligne droite car l'on se retrouve avec un bon vent de face qui rafraîchit nettement puis l'on file vers la ligne d'arrivée avec le vent de côté légèrement défavorable. Du coup, le début de tour est plus agréable mais je redoute chaque fois de revenir dans ce virage qui use bien.
C'est maintenant que je subis le plus la course. Je commence évidemment à me lasser de ce parcours peu à mon goût puisque nous tournons en rond sur une piste de 400 mètres et il n'y a pas beaucoup de paysages à regarder, d'autant que l'on est concentré sur notre course. Je m'intéresse peu aux lancers de javelot et aux entraînements de Rugby qui se déroulent au milieu et autour de la piste. Même si j'y prête forcément naturellement attention. Le virage où nous avons le vent de face est de plus en plus décourageant et je sens que je baisse bien en intensité.
Désormais, je mets près de deux minutes pour venir à bout de chaque tour et je vois bien que les différents concurrents qui me devancent me prennent des tours d'avance de plus en plus régulièrement. Les trois coureurs en lice pour le podium me dépassent une quatrième fois et je m'amuse à constater l'évolution des écarts entre eux. Le coureur de Coulommiers fait le trou mais derrière, ses poursuivants ne semblent pas baisser les bras, d'autant que le troisième qui appartient au club du Châtelet-en-Brie a l'air de revenir sur le deuxième.
Il y a aussi ceux qui me prennent un deuxième tour ou bien le coureur avec qui j'étais au début.. qui me prend maintenant un tour ! Dur pour le moral mais c'est ainsi et je ne cherche de toute manière pas à accélérer, je vais gérer la fin de course comme je le peux. Clairement, les jambes deviennent de plus en plus lourdes, les sensations sont bien moins bonnes. J'ai assez chaud car je suis bien couvert donc je transpire mais je lutte chaque fois contre le vent en grimaçant chaque fois de plus en plus.
Je termine le 25ème tour et donc mon 10ème kilomètre en un peu moins de 43 minutes si je ne m'abuse. Ce n'est pas catastrophique mais je pense pouvoir faire mieux que cela ! Les conditions sont très différentes d'une course de 10 kilomètres (là, il y a encore 15-20 minutes à gérer derrière et la motivation n'est pas la même [parcours, concurrents directs]) où mon record personnel est de 39 minutes et 54 secondes (Vincennes début février).
Ca y est, j'ai passé le 25ème tour. Je commence donc le compte à rebours ! Si je veux atteindre mon objectif initial, il va falloir que je fasse dix derniers tours ! C'est une motivation qui me rebooste bien même si je sens que cela va être très compliqué. Je prends quand même un deuxième tour à un concurrent, cela fait plaisir, au moins, je ne suis pas dernier. Je sais aussi que la seule féminine de la course est encore derrière moi mais je ne la visualise pas du tout devant moi donc elle ne doit pas être loin de mes talons.
26ème tour terminé et de plutôt belle manière, allez, il me reste 9 tours à boucler.. en un poil plus d'un quart d'heure.. Je fais quelques calculs, c'est jouable si je retrouve mon rythme du départ à un peu plus de 14km/h ! Mais dur dur d'en remettre une couche. J'avance bien, je suis régulier mais je suis incapable de pouvoir accélérer si je veux pouvoir tenir jusqu'au bout donc je continue sur mon rythme et je verrai bien.
J'ai le visage fermé, je suis très lucide mais aussi très concentré. Progressivement, je remarque que je ralentis de nouveau, que je ne suis plus capable d'aller à 14km/h. Au fil des tours, je peux aisément constater que je ne mets qu'un peu moins de deux minutes pour terminer les 400 mètres, c'est trop lent pour espérer achever mon compte à rebours.. Mais je n'en serai pas loin et je me dis que chaque tour fait est une boucle de 400 mètres en plus de pris.
C'est comme cela que je réfléchis maintenant ! Je grappille des tours, je gratte des centaines de mètres, petit à petit, en essayant de ne pas fléchir, de garder mon allure. Je lutte mais je sais que je vais courir jusqu'au bout des 60 minutes de course et je ne vais rien lâcher pour faire la plus grande distance possible aujourd'hui avec mes sensations physiques et les conditions de course, notamment météorologiques. L'exercice me lasse mais le challenge est très intéressant et c'est une bonne chose pour moi de tester ce genre d'épreuve qui fait en plus bien travailler le mental !
Plus que 10 minutes et 6 tours à faire, plus que 8 donc 5 tours, plus que 6 donc 4 tours... J'arrive chaque fois au niveau de la ligne d'arrivée en étant proche des chiffres ronds ! Plus que 4 minutes, allez, 3 tours à faire pour boucler les 14 kilomètres... Cela fait un moment maintenant que j'ai bien calculé que je vais finir aux alentours de 34 tours ! Il faut au moins que je finisse encore deux tours de piste... Je ne lâche pas, ça tient, plus que 2 minutes et hop, la féminine qui me passe sous le nez ! Je n'ai pas l'énergie ni la volonté de la suivre et de rivaliser avec elle, je la laisse filer et je fais mon dernier tour à mon rythme.
J'aborde le virage vent de face alors qu'il ne reste plus qu'une minute de course, signalée par un coup de pistolet. Et je franchis la ligne à 10 secondes de la fin ! Ouf, 34 tours de faits donc 13,6 kilomètres. Je grignote quelques mètres en entendant le décompte des officiels et je m'arrête net à zéro. J'attends que les mesureurs me rejoignent avec la roue : mon résultat final exact est de 13 655 mètres. C'est en-dessous de ce que j'ambitionnais mais dans les conditions du jour, je m'en satisfais bien. Au moins, j'ai respecté mon inscription dans la course des coureurs allant à plus de 13,5 km/h.. De peu mais c'est bon ! Je finis pas loin du tout de la première et seule féminine de notre course et je termine à moins de 3 kilomètres du premier de la course qui a parcouru un poil plus de 16 kilomètres.
Je suis 18ème sur 21 pour la Course A, dans le même tour que 3 coureurs me devançant et qu'un autre qui revenait sur mes talons. Nous n'étions que deux non-licenciés et je suis 5ème senior sur 6. Je finis à 68 mètres de la 1ère féminine.
Mon tour le plus rapide a été effectué en 1 minute et 29 secondes tandis que le plus lent a été réalisé en 1 minute et 59 secondes pour une moyenne de 1'46 au tour.
Je finis la course bien épuisé par cet effort inhabituel et tout de même bien physique, notamment dans ces conditions de course bien spécifiques avec le vent et une température ressentie assez fraîche alors qu'il fait quand même 12 degrés. Je retrouve Julie qui a assisté à la course et a pu prendre les quelques photos qui illustrent ce récit, merci à elle !
Je me satisfais aussi de la tenue choisie car je n'ai ni eu trop froid, ni trop chaud, c'était idéal ! Et pour le coup, le choix n'était pas vraiment évident dans ces conditions. Physiquement, je suis bien fatigué mais le corps semble avoir bien encaissé les contacts avec le tartan et j'ai eu de bons appuis.
En course à pied, je suis à priori en pause jusqu'au dimanche 02 avril, dans deux semaines, où je suis inscrit aux 3,25 kilomètres des Foulées Longperroises où j'ai fini 4ème l'année dernière. Hâte d'y être même si mes ambitions seront sans doute assez mesurées. A voir si je me contente de cette simple course ce week-end là. En revanche, les 25 et 26 mars, ce sera réservé au Badminton avec le 1er Tournoi du Perreux-sur-Marne où je suis engagé en Double Hommes D8-D9 avec Damien et en Double Mixte D8-D9 avec Mathilde.
D'ici là, demain, place à la 4ème rencontre amicale entre les sections de Badminton de Croissy et de Saint-Thibault. Nous invitons à cette occasion les badistes de Torcy. Nous serons normalement 56 compétiteurs pour ce tournoi mixte avec 13 paires téhobaldiennes, 11,5 paires croisséennes et 3,5 paires torcéennes.
Enfin, vendredi prochain, dernière journée interclub avec notre déplacement à Vaires. Nous sommes leaders du championnat avant cette rencontre avec 4 points d'avance sur nos adversaires donc ce sera la finale de notre division et nous comptons bien nous imposer pour notre revanche de l'aller.
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