Récit de la course : Paris - Mantes la Jolie - 22 km 2017, par leptitmichel

L'auteur : leptitmichel

La course : Paris - Mantes la Jolie - 22 km

Date : 29/1/2017

Lieu : Maule (Yvelines)

Affichage : 1900 vues

Distance : 22km

Matos : Batons marche nordique, frontale, gilet fluo

Objectif : Se dépenser

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Paris(Maule)-Mantes 2017

Présentation de Paris - Maule - Mantes - édition 2017

Paris-Mantes est une des plus anciennes épreuves classiques de marche puisque cette année elle fête sa 82ème édition.

Il s'agit d'une marche de nuit ouverte à tous qui se déroule traditionnellement le dernier dimanche de janvier.

Cette manifestation est organisée par l'association sportive mantaise (ASM).

C'est une épreuve qui, au fil des années, a vu son départ se faire à Paris, Boulogne puis désormais Versailles pour une distance de 54km. Depuis quelques temps, d'autres distances plus courtes ont fait leur apparition comme un 39km, un 22km et un 12km.

Le CR de La course

Une classique parmi les classiques...

Avec cette 82ème édition, c'est vrai que Paris-Mantes fait partie des "anciennes" dans le milieu des épreuves hivernales, aussi bien en marche qu'en course à pied.

Il faut savoir que cette manifestation n’est ni une course, ni un marathon, ni un ultra machin bidule, ni quoi que ce soit de ce type. C'est juste une épreuve de marche, tous type de marche, à toutes les allures, tant qu'on n'y va pas pour courir.

Né en 1935, le "Paris-Mantes" comme on l'appelle régulièrement, attire chaque année des marcheurs de la France entière. L'épreuve, ouverte à tous, membres de clubs, indépendants, licenciés ou non, est désormais une «classique» où 2000 à 3000 athlètes prennent le départ chaque année.

Il s'agit d'une marche de nuit qui se déroule traditionnellement le dernier dimanche de janvier. Cette manifestation est organisée par l'association sportive mantaise (ASM).

Le parcours a évolué au fil des années, partant de Paris, de Boulogne, et désormais de Versailles, tout du moins en ce qui concerne la distant la plus longue .

Cette année la distance totale entre Versailles et Mantes est de 54km, mais trois parcours intermédiaires de 39km (Beyne), 22km (Maule) et 12km (Jumeau-Bar) sont également proposés.

Voilà pour le contexte. Et nous dans tout ça ?

Ah oui je dis nous car pour cette toute première participation, nous avons décidé de faire ça à deux avec Myriam. On part ensemble, on marche ensemble et on termine ensemble.

Alors bien sûr, il était difficile de s'engager comme ça sur le 54km. Les plus longues sorties faites par Myriam étant d'un peu plus de 2 h pour une grosse douzaine de kilomètres, c'était prendre un risque bien trop important. Le rationnel l'ayant emporté, le choix du 22km (soit pas loin du double de sa distance ) s'est imposé assez naturellement.

Ce n'est donc pas sur Paris-Mantes que nous nous inscrivons, mais bien sur Maule-Mantes.

Le départ est prévu le dimanche matin à 6h00 de Maule, ce qui devrait nous permettre de faire une bonne partie de nuit. C'est aussi ce qui fait le charme de cette épreuve.

Par contre cela demande un peu de logistique. pour être au départ à 6h00 il faut partir bien tôt, et à une heure ou les transports en communs sont encore un peu dans le potage. Qu'à cela ne tienne, l'organisation ayant pensé à tout, on va profiter des navettes de bus qui sont mises en place entre l'arrivée à Mantes et le départ.

Mais avant cela il faut s'entraîner un peu quand même. Des sorties le week-end, d'autres le soir en semaine, quelques autres en vacances, et voilà que le rythme de course est calé. Qu'on parte pour une heure ou deux heures Myriam marche toujours à 6km/h. Parfois 5,9 quand elle est fatiguée, d'autres fois 6,1 si elle est en forme. mais au moins on a une vitesse de base pour caler la première moitié de la course.

Autre point, elle a horreur de s'arrêter. Un peu comme moi en ultra ;-) Donc ça me va très bien. On part, on marche et on ne s'arrête qu'après la ligne d'arrivée.

Formulaire d'inscription en ligne, mais avec un tout petit bug sur le paiement... il ne prend pas en compte la virgule. 120 euros au lieu de 12, ça commence à faire beaucoup. Pas grave, je fais ça à l'ancienne, bordereau + chèque !

Comme ce n'est pas une course on ne reçoit pas de dossard, mais un carton de pointage, un peu comme sur les rando cyclo.

Une case pour le départ, une autre à l'arrivée (sur 22 km, pas de pointage intermédiaire). C'est vrai que cela fait très très longtemps qu'en trail je n'avais pas eu de dossard à l'ancienne, tout rempli avec des tampons encreurs. A l'heure des puces électroniques et du suivi live via GPS, ça donne un petit côté rétro sympathique.

Samedi 28 janvier. On essaye de ne pas se coucher trop tard. Réveil très matinal de prévu le lendemain.

Dimanche 29 janvier, 03h15.

Bip Bip Bip Bip... Debout là dedans ! C'est dimanche il est temps de se lever ! Ca pique un peu les yeux mais quand il faut, il faut. Direction un bon petit déjeuner, car à cette heure là on ne risque pas de trouver une boulangerie ouverte.

04h00, départ pour Mantes. On va garer a voiture du côté de l'arrivée, mais il nous faut 40mn de route pour y aller et surtout trouver de la place dans le centre ville sachant que les coureurs du 54 et du 39 ont déjà pris toutes les places. Finalement on arrive a se garer pas trop loin de la zone de départ des bus. On arrive sur place à 4h50. Juste 10mn à attendre pour les navettes mais ça caille un peu.

Quand on arrive il y a quelques dizaines de personnes qui sont déjà la. On se met dans le groupe et on attend. Le premier bus arrive, s'arrete juste devant nous, et donc on monte. Il se rempli vite, puis pars pour Maule. Là on se rend compte seulement à ce moment qu'en à peine 10mn des centaines de gens sont arrivées ce qui fait une longue file d'attente. Les navettes ont du succès !

Trajet tranquille vers Maule ou on espère pouvoir attendre au chaud dans un gymnase. Erreur. Ici on est à la dure. Descente du bus, puis passage au pointage et au contrôle de départ. 2 petits barnums posés sur un parking. Contrôle des cartons, tamponnage, vérification des gilets jaunes et des frontales. Le règlement c'est le règlement, les organisateurs ont reçu des consignes strictes.

Le problème c'est qu'une fois passé le contrôle il nous faut attendre 6h00 pour le départ et qu'il ne fait pas vraiment chaud à rester sans bouger. En marchant ça ira mais là il faut faire avec. Par chance on a ni pluie, ni vent. Myriam va découvrir la vraie nature de la "gourdasse bleue", idée léguée par Eul'Toutou lors d'un mémorable raid IGN il y a pas mal d'années

Le temps passe, 6h00 approche, et à l'heure dite des concurrents commencent à s'élancer, sauf que l'organisation se met en mode panique. Il faut reconnaître que la communication autour de l'organisation du départ pourrait être un peu améliorée. Il y a certes des contraintes de sécurité mais ça ne sert à rien d'eng..... les concurrents surtout quand on ne leur a pas donné d'explication !... Ca grogne un peu dans les rangs, mais finalement on nous libère à 6h11. Ca y est, on est parti !

Ah enfin !

La sortie de Maule ainsi que les deux premiers kilomètres sont un peu compliqués en raison du monde. Il y a près de 550 marcheurs sur ce départ, et ça fait du monde dans les rues. Du coup on arrive pas à caler notre allure et surtout on passe notre temps à slalomer, un peu comme au départ su marathon de Paris.

on gère au mieux ces premiers kilomètres, avec un long faux plat montant. puis progressivement la densité de marcheur se réduit et on peut enfin gérer notre allure. Il faut dire qu'il y a aussi avec nous des marcheurs du 54 (et probablement du 39).

Après le faux plat on progresse pendant les 5 premiers kilomètres sur le plateau du côté des Andelus. l'allure est stable et depuis le début on fait une grosse séance de pac-man. On va dire qu'on double 10 à 20 personnes lorsqu'il y en a une seule qui nous double. On progresse bien jusqu'à Andelus, puis on se met à dérouler.

J'ai pris le parti de ne pas regarder la montre avant l'arrivée. Le chrono on s'en fiche, et l'objectif de 4h00 reste plus un objectif qu'on regardera à posteriori. La priorité c'est la progression, et la ballade. un peu après Andelus je commence à pousser Myriam à manger un bout de barre de céréales. Elle grogne qu'elle a pas faim, mais je lui dit qu'il faut s'alimenter avant d'avoir un coup de pompe. Comme pour l'eau. D'ailleurs, l'eau sera notre point faible. Il fait nuit, il fait frais, et du coup on ne boit pas assez... Chose étrange (on se demande de qui elle tient ça ?), voilà qu'après sa barre, elle réclame un peu de "gourdasse bleue" ... Non mais, je le crois pas !

Bien sur on se ravitaille en marchant. On a prévu d'être totalement autonomes, donc j'ai tout dans le sac à dos. En se retournant on voit l'interminable file des frontales derrière nous. Une chose est sûre, on est pas les derniers !

Un peu plus loin, je m'arrête quelques instants pour une pause technique. Myriam continue à son allure. Quand je repars je ne vois plus sa lampe clignotante. Comme c'est une des rares à avoir la lampe DK qui se porte au niveau du buste avec un éclairage rouge derrière, il devrait m'être assez simple de la reconnaître, sinon, avec tous ces gilets jaunes, ça aurait pu vite devenir compliqué. Là il va quand même me falloir un peu de temps avant d'apercevoir une lampe rouge, sans savoir si c'est Myriam. Je remonte au train, et c'est bien elle. Elle aurait presque commencé à s'inquiéter !

On arrive sur Jumeauville où se prépare le départ du 12km. Cela veut dire qu'on en a déjà fait 10, et Myriam garde toujours son allure alors que l'on croise les marcheurs qui se rendent au contrôle de départ. Le bar du centre du village est ouvert. Bonne idée, il fait le plein :D

Pour nous pas question de lever le pied, on continue sans ralentir, même si un peu plus loins on va avoir le droit à une longue montée. Oh ce n'est pas un col de l'UTMB, mais une belle grimpette plus longue que l'horizon ne le laisse penser, d'autant que le jours commence à se lever et que désormais on arrive à voir plus loin que le faisceau de la frontale. Le rythme baisse très légèrement et même myriam s'en rend compte. Heureusement derrière cette montée il va y avoir une vraie longue descente qui va nous permettre de reprendre une bonne allure.

Dans la descente on passe à proximité de Guerville. Là sur la gauche au fond d'un parking il y a le ravito. Si avant la course j'avais envisagé qu'on y passe chercher un petit café, maintenant qu'on est sur le terrain ça ne semble plus être une bonne idée. On tourne bien, pas trop de coup de mou, et on a assez d'eau pour continuer. D'ailleurs je profite de ce passage au 15ème km pour faire reprendre un peu de barre de céréales à Myriam... mais sans gourdasse bleue ce coup-ci !

La descente continue toujours sur une petite route sympa et notre partie de pac man commencée au 3ème kilomètre est toujours en route. Seule différence, cela fait un moment que plus personne ne nous double.

Vers le 16 ou le 17 km on retrouve une départementale, ce qui signe la fin de la partie champêtre de la marche. Désormais on arrive dans les environs de Mantes et progressivement l'urbanisation retrouve sa place.

Entre le 18ème et le 20ème on serpente dans une zone industrielle. Pas folichon, mais c'est le chemin pour nous faire rejoindre les bords de la seine qu'on va suivre jusqu'au pont du centre de Mantes la Jolie. Là on rencontre des marcheurs aux couleurs de Sartrouville avec qui on échange quelques mots. Et, fait du hasard, il s'agit du club où la belle famille de notre fils va marcher pendant l'année. Le monde est petit

Myriam commence à avoir un peu les jambes qui tirent. Mentalement l'arrivée approche, alors j'essaye de faire en sorte qu'elle ne se relâche pas trop vite. Le pont va nous réserver une petite surprise avec une jolie volée d'escalier à monter. Finalement ça passe plutôt bien. Il ne reste que quelques centaines de mètres pour terminer... "Ca fait juste comme de la maison à la gare"... Ca c'est pour lui donner un repère concret.

On remonte le centre ville. Myriam guette tout ce qui pourrait ressembler à à gymnase d'arrivée. On traverse un parc, toujours rien, puis de l'autre côté sans qu'on ne l'ai vu arriver, on rentre dans un complexe sportif, cette fois ça va être bon. On passe entre deux bâtiments et on débarque dans une petite salle qui fait office d'arrivée officielle. Yes, c'est fait !

Myriam n'a rien lâché. Malgré un mollet qui commençait à devenir dur (pas assez bue), elle a tenu bon jusqu'au bout. Et au final le verdict est sans appel. Si j'en crois Runtastic, la distance fait bien 22 km (même si généralement il a tendance à minimiser un peu les distances), et en ce qui concerne l'objectif de 4h00, il est juste pulvérisé avec une arrivée en 3h40'36" soit 20mn de moins. Ce qui est intéressant c'est surtout que 3h40 pour 22 km cela fait exactement du 6km/h... Donc en fait qu'on fasse une heure ou 4 heures, Myriam marche toujours à une moyenne de 6km/h !

On se pose un petit moment dans le gymnase, le temps de prendre quelques trucs à grignotter, un café et de regarder si on voit une tête connue, mais visiblement non... De toute façon la fatigue tombe d'un seul coup. Donc on retourne tranquillement à la voiture puis direction la maison pour un bon déjeuner reconstituant.

Quelques jours plus tard, l'organisation publie ses statistiques d'arrivée (pas de classement, souvenez vous, ce n'est pas une course). La lecture de ces stats sont plutôt agréables. En 3h40 avec un départ réel à 6h10, on termine dans la tranche arrivée entre 9h00 et 10h00, soit dans les 100 premiers, ce qui pour une première participation est un résultat largement satisfaisant.

Un grand merci à toute l'équipe de l'ASM pour cette organisation, et probablement à l'année prochaine !

Michel

2 commentaires

Commentaire de La Tortue posté le 05-02-2017 à 19:02:20

passe le bonjour et un grand bravo à la championne M'mme Neutron !

Commentaire de mikatypatm posté le 06-02-2017 à 19:45:27

Bravo.
Je post mon petit film de l'évenement https://youtu.be/HVuOrfrR12A

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