L'auteur : mico34
La course : Grand Trail du Nord - 72 km
Date : 3/10/2009
Lieu : Dunkerque (Nord)
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Distance : 72km
Objectif : Pas d'objectif
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Samedi après-midi arrive et nous partons, mon mari et moi pour Terdegheim où a lieu le départ de la course pour ceux qui ont eu peur de se lancer dans la grande aventure du 142 km. Les enfants restent à la maison, tous seuls bien contents d'être débarrassés de nous pendant 24 heures.
Nous arrivons vers 20heures. Peu de monde présent, je m'attendais à plus de partants. Inquiétude ; je vais me trouver larguer encore plus vite si c'est possible. J'espère que je ne vais pas trop me perdre.
L'heure du départ approche. Avec l'aide de quelqu'un de l'organisation car je ne sais pas ce qu'il faut en faire, j'accroche le petit porte-clé qui je l'apprends va servir au niveau des CP pour être comptabilisé et j'accroche mon dossard.
Juste avant minuit les deux premiers du 142km arrivent déjà. Partis à 16 heures ils ont déjà fait la moitié du chemin avant même que nous n'ayons commencé. Wouter, le premier s'est déjà perdu dans le début de la course et est tombé dans les ronces où il s'est bien abimé les jambes.
Minuit. Enfin nous partons. Plus à se poser de questions, maintenant il faut avancer. Dès le départ je me retrouve en dernière position. Mais pas pour longtemps car au bout d'environ un kilomètre je rattrape deux marcheurs et je les largue impitoyablement.
Pour l'instant curieusement tout va bien. Ma lampe éclaire bien et bien que seule sur le chemin je m'étonne à trouver mon chemin sans problème. Les balises et les petits panneaux sont bien visibles. Je commence à être soulagée et à me dire qu'après tout tout va bien se passer quand commence les ennuis. Seuls deux ou trois coureurs du 142 km m'ont doublés dont au moins un qui me dit être en relais.
J'approche du premier CP ; je vois un panneau "CP à 500 mètres" puis plus rien. Plus de balises, plus de petits panneaux, je tourne en rond pendant une dizaine de minutes ne sachant si je dois prendre à droite, à gauche ou tout droit. Personne en vue bien sûr. Fort heureusement j'aperçois un riverain pas encore couché et lui demande s'il a vu des coureurs passés. Niet n'a vu personne. Rentre juste de je ne saurais pas où. Me voilà bien avancé. M'indique quand même qu'il y a des lumières suspectes tout droit qui n'y sont pas d'habitude.
Au point où j'en suis je tente le coup. Je vais donc tout droit. Les 500 mètres sont largement dépassés et le CP toujours invisible. Je tourne encore en rond puis fait demi-tour et retombe sur une rubalise à côté d'un tourniquet. Bon déjà le chemin est retrouvé. Pas trouvé le CP mais retrouvé le chemin c'est déjà pas mal. Tant pis pour le CP n'avait qu'à pas se planquer.
Je continue mon chemin sans trop de problème jusqu'au Mont Noir - Ca commence à grimper sec on dirait. Et là encore j'arrive au niveau d'une route et rien d'indiqué. Je reste au moins cinq minutes à examiner le sol mais s'il y a eu des flèches la pluie qui tombe de plus en plus drue a du les effacer - Mon dossard est déjà à moitié désintégré. Le roadboak dans ma poche n'est guère dans un meilleur état. Je sors mes lunettes, embuée et tente de me repérer sur ce qui reste de la carte. Bon comme je suis pas très douée avec les cartes je suis pas très avancée. J'ai plus qu' à tenter ma chance. Je pars sur le bord de la route à gauche en direction du Mont Noir, parcoure quelques centaines de mètres jusqu'au camping du Mont Noir sans voir de fléchages et..... fait une fois de plus demi-tour. De toute façon ça peut pas être là, je vois mal les organisateurs faire courir les participants sur le bord de cette route. Sur le plan j'avais l'impression qu'on traversait des routes mais pas qu'on en longeait aussi longtemps. Retour au croisement suspect. Reexamen du sol, les panneaux ne sont pas revenus. Aussi je tente à droite et là miracle..... un autre chemin parallèle à celui par lequel je suis arrivée avec un bénévole planté sur une belle flèche qu'on ne risquait pas de ne pas voir. J'ai du louper un changement de direction. Le bénévole complètement emmitouflé qui a l'air de se cailler grave m'indiquer qu'il faut que je traverse et que je continue en face.
Me voilà de retour sur le bon chemin mais pas pour longtemps car je retombe encore sur un croisement où plus rien n'est indiqué. Stress. Un petit tour à gauche, puis un petit tour à droite, puis demi-tour pour repartir d'où je viens et là.... je tombe sur mes deux marcheurs qui arrive en face de moi
Bon ça peut pas être moi qui me trompe quand même. Et ben si. Nous repartons donc tous les trois à la recherche du bon chemin et au vu des circonstances et du balisage deficient, je décide de rester avec eux pendant quelques temps. Déjà à trois nous avons du mal à trouver les balises alors toute seule c'est même pas la peine.
Quelques kilomètres passent lentement. A chaque croisement, chacun est obligé de partir dans une direction différente pour chercher une éventuelle rubalise et appeler les autres quand il en a trouvé une. Enfin, la situation s'améliore et les rubalises refont leur apparition plus régulièrement. Les marcheurs allant trop lentement pour moi je reprends mon chemin sans les attendre, sinon je crains fort qu'on n'arrive pas dans les délais.
J'arrive au petit matin à proximité de Bailleul et là, arrive à contre-sens une voiture remplie de jeunes en goguette qui me demande où est Bailleul !!! Ils se foutent de moi ou quoi ? Bailleul mes petits messieurs c'est derrière vous et devant moi je l'espère bien car il y a le deuxième CP qui s'y trouve et j'espère bien ne pas le louper celui là. Ils doivent se demander ce que je fais là toute seule à courir comme une cruche à 5 heures du matin avec une frontale sur la tête. L'un descend de voiture et court à côté de moi quelques mètres avant de renoncer et de remonter dans la voiture.
Je crève de faim car je n'avais pas pris trop de ravitos pensent manger à chaque CP. Je sens qu'il faut que je mange absolument quelque chose aussi je m'arrête le temps de sortir deux crèpes à la fraise de mon sac à dos. Ah ça fait du bien. Je repas et arrive enfin à ce 2ème CP qui lui est très bien indiqué et sur lequel se trouve quelques bénévoles qui m'applaudissent gentiment. Il est 5H50. 30 km de parcourus selon l'organisation, 34 selon ma montre mais bon comme j'ai pas vraiment suivi le plus court chemin....) Bon c'est pas tout ça mais faut refaire les réserves. Direction les toilettes, reremplir ma gourde car j'ai du mal à boire dans mon camel-back. Je me baffre de tranches de saucisson, de thé et de tout ce qui traîne à proximité, prends le temps de vérifier mes pieds, remettre de la nok et je repars à 6H10 au moment où les deux marcheurs arrivent à leur tour. Je suis à peine à 5 km/heure de moyenne. Il va falloir que je cesse de me perdre si je veux arriver au bout dans les temps. Heureusement le jour se lève. Plus besoin de la frontale. On va y voir plus clair. Heureusement car je trouve que je ne me fais pas beaucoup doubler. Je pensais qu'il y avait du monde sur le 144 km mais je ne vois personne
Départ donc pour Armentières. 20 km à parcourir qui se passeront beaucoup mieux côté orientation car les rubalises sont visibles et nombreuses (normale me direz-vous puisqu'il fait jour on voit plus clair). Le chemin est moins difficile mais le CP est long à pointer son nez. Enfin le voilà sur le bord du canal, je commençais à croire que je l'avais encore raté. Vraiment à la sortie de la ville celui-là. Là encore je me gave j'ai l'impression de mourir de faim. (51 km selon l'organisation, 54 à ma montre en 9H23mn).
Combien reste t'il de kilomètres messieurs et mesdames les bénévoles. 21 me répondent-ils. Evidemment puisque le semi part d'ici ça paraît couler de source. Bon c'est pas tout ça mais faut repartir maintenant.
Juste à la sortie du CP je tombe sur Bruno et sa femme qui arrive pour prendre le départ de leur course. Nulle doute qu'ils ne vont pas avoir de mal à me rattraper vu ma vitesse fulgurante.
Toute la fin de la course est le long du canal où circulent de nombreux coureurs, vélos.... Je me fais doubler sans arrêt mais impossible de savoir si ce sont des coureurs du 144km ou du marathon. De nombreux joggers également. Parcours sympa avec de nombreuses péniches. Mon mari qui est venu à ma rencontre à pied depuis Wambrechies en prenant le parcours à l'envers termine avec moi. Je cours tellement vite qu'il me suit en marchant (vite certes mais en marchant quand même) . Je m'efforce de continuer à courir alternant 14 mn de course et 1 mn de marche mais il me tarde de voir enfin l'arrivée.
Bruno me double en trombe, premier du 21 km et juste avant le pont de l'arrivée c'est sa femme qui fait de même menant côté féminines. Enfin l'arrivée est là. Je suis contente d'en terminer. J'accélère juste ce qu'il faut pour passer en moins de 12H30 et passe la ligne d'arrivée en 12H29 pile poil, super contente d'être arrivée au bout de cette belle aventure accueillie par l'organisateur qui me demande combien de kilomètres affiche ma montre. 72,8 km mon bon Monsieur le compte est bon. Il faut dire que pour le marathon et le semi les coureurs ont droit à une rallonge de quelques tours de parcs pour faire le compte.
Super ravito à l'arrivée, douche et retour vers la maison où nous attendent nos rejetons. Super mal aux cuisses pendant quelques jours mais maintenant c'est passé et l'entraînement reprend.
Cap vers de nouvelles aventures........ à la mi novembre
et à l'année prochaine je l'espère sur le grand parcours
1 commentaire
Commentaire de philkikou posté le 25-12-2016 à 22:21:44
Ils auraient dû vous le dire au départ que c'était une course d'orientation !!! Bien de finir dans de telles conditions météos et balisage...
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